
Le fondeur américain Qualcomm ne désespère pas de trouver le modèle économique adéquat. Il vient d'annoncer un partenariat avec SkyTerra Communications ( via la filiale Mobile Satellite Ventures ) et ICO Global Communications pour faciliter la création future de téléphones portables et autres appareils mobiles pouvant utiliser à la fois le réseau cellulaire terrestre et les communications par satellite.
Des chipsets dédiés et des économies d'échelle

" En combinaison avec nos satellites de dernière génération, la technologie de Qualcomm permettra d'établir des communications mobiles via un maillage de réseaux terrestre et satellite par l'intermédiaire de terminaux conventionnels. "
Qualcomm ajoutera à ses chipsets une couche correspondant à la gestion des communications par satellite et ajoutera le support des bandes de fréquences L et S spécifiques. Ces composants hybrides ne seront pas disponibles avant 2010 mais ils seront commercialisés comme des chipsets mobiles classiques.
Des réseaux hybrides d'ici 2009-2010
Les fabricants pourront alors concevoir des terminaux mobiles utilisant l'ensemble des possibilités de fréquences disponibles. " Le marché couplé satellite-terrestre représente une opportunité de plus de 100 MHz de spectre utilisable pour un usage global ", poursuit Alex Good.
Cette alliance permettrait de couvrir l'ensemble du territoire des Etats-Unis avec un réseau mobile à haut débit, jusque dans des zones difficiles d'accès pour lesquelles la création d'un réseau terrestre coûterait très cher pour un faible rendement.
En Europe également, on prévoit aussi d'utiliser les capacités des satellites pour couvrir rapidement les zones mal desservies en réseaux fixes et mobiles à haut débit. Outre les besoins de communications et de divertissement, le satellite reste souvent le seul réseau de communications fonctionnel en cas de catastrophe naturelle.
La Commission européenne a récemment lancé une procédure unique au sein de l'Europe pour recueillir les dossiers de candidature des opérateurs et fournisseurs de contenus concernés, avec l'espoir de lancer ce service dès 2009.