Si la conception de plates-formes mobiles, de modems et de technologies sans fil constituent la partie visible de l'activité du groupe américain Qualcomm, la récupération de royalties sur ses brevets constitue une source de revenus plus discrètes mais très lucratives, pesant pour un bon tiers de ses revenus.

Difficilement contournable dans les technologies sans fil et notamment cellulaires, le géant des puces mobiles met en place des stratégies de licensing agressives amenant à des frictions avec ses partenaires, quand ces derniers ne cherchent pas à s'en affranchir en développant leurs propres technologies alternatives.

Cette activité sans pitié autour de la propriété intellectuelle a valu à Qualcomm quelques déboires, les régulateurs de différents pays ayant sanctionné ce qu'ils considèrent comme des pratiques abusives.

C'est cette fois le régulateur taiwanais qui s'en prend au groupe américain pour l'application de droits de licence inéquitables au regard des législations locales. Il impose ainsi une amende de 773 millions de dollars environ, estimant que Qualcomm ne fournit pas le cadre équitable et raisonnable pour l'accès aux technologies cellulaires.

Cette sanction s'ajoute à celles déjà prononcées par les régulateurs américain, coréen (853 millions de dollars) et chinois (près de 1 milliard de dollars), et en attendant le résultat d'une investigation européenne, mais la firme de San Diego annonce déjà vouloir faire appel de la décision.