Le spécialiste des puces mobiles Qualcomm comptait beaucoup sur sa plate-forme SnapDragon 810 pour conserver son avance dans le domaine des processeurs mobiles mais les choses ne sont pas exactement passées comme prévu, affaiblissant sa position financière et faisant renaître la suggestion d'une scission.

Le géant américain mise désormais sur SnapDragon 820 pour se refaire une santé mais en ne jouant plus seulement sur les performances brutes de sa plate-forme, difficiles à mettre en valeur face à une concurrence réactive.

Désormais, les services et fonctionnalités associés vont tenir une grande place dans la mise en avant de la plate-forme (car difficilement réplicables par d'autres fabricants de puces) et c'est sur ces éléments que la communication sur le nouveau processeur se joue essentiellement.

Qualcomm SnapDragon Smart Protect

Après le machine learning Zeroth et la sécurité biométrique SnapDragon Sense ID, Qualcomm se dévoile sur le terrain sensible de la sécurisation des smartphones face aux malwares mobiles. Le groupe annonce ainsi un service SnapDragon Smart Protect qui sera présent au sein du processeur SnapDragon 820 et qui exploite ses capacités en terme de machine learning pour protéger les terminaux, même face à des menaces de type zero day pas encore documentées et prises en compte par les antivirus mobiles.

Le machine learning Zeroth du SnapDragon 820 sera mis à contribution pour assurer une détection en temps réel des menaces virales en s'appuyant sur un moteur d'analyse comportementale qui détectera les comportements suspects des applications, comme des tentatives d'accès à des éléments en dehors du cadre prévu ou de déclenchement d'actions sans contrôle de l'utilisateur.

Toute la difficulté consistera à analyser correctement le comportement des applications pour déterminer s'il sort du cadre prescrit et de bloquer en conséquence son fonctionnement. Qualcomm veut ainsi proposer une couche de sécurité supplémentaire par rapport à l'arsenal déjà déployé par Google pour protéger sa plate-forme mobile, mais aussi aux antivirus conventionnels capables d'arrêter les menaces déjà connues mais pas celles qui débarquent ou ont muté.