Quand Bouygues fustige SFR, le "seul opérateur à ne pas tenir ses promesses"

A l'occasion d'un passage à l'antenne de Radio Classique, le PDG de Bouygues Télécom n'a pas mâché ses mots concernant SFR qui est, en quelques mois, devenue la nouvelle bête noire de l'opérateur.
Olivier Roussat, l'actuel PDG de Bouygues Télécom était récemment invité sur l'antenne de Radio Classique pour s'exprimer sur les récentes rumeurs évoquant un supposé rapprochement des opérateurs de téléphonie mobile et une concentration du marché.
La question n'était pas anodine puisque cela fait de nombreux mois que Stéphane Richard, PDG d'Orange relance l'idée d'une consolidation du marché, et ce plus d'un an après le rachat raté de Bouygues Télécom. Selon les rumeurs, Orange et Bouygues se seraient malgré tout rapprochées et évoqueraient déjà un nouveau plan de fusion...
Olivier Roussat a en quelque sorte balayé l'idée d'une consolidation du marché, évoquant que les faiblesses de Bouygues il y a quelques années qui le présentaient comme une proie idéale suite au rachat loupé de SFR ne sont clairement plus d'actualité : "Si vous regardez ce qu’il se passe sur le marché, nous avons dit des choses au marché en 2014-2015 sur l’histoire du redressement de Bouygues Télécom. Quand on l’a dit personne ne nous a cru, ce que nous faisons aujourd’hui c’est précisément ce que nous avons conçu en 2014"
Le partage des derniers résultats financiers de Bouygues Telecom confirme effectivement bien plus qu'une simple embellie, et l'opérateur a redressé la barre au point de se présenter désormais en situation de force sur le marché.
Mais l'occasion laissée au PDG de Bouygues de s'exprimer à l'antenne a également été l'occasion de fustiger SFR : " Vous avez un Free qui a dit des choses et qui est à peu près en train de les faire. Finalement si vous regardez sur le marché qui a annoncé des choses et qui ne les a pas faites, c’est pas Bouygues Télécom… c’est pas Orange et c’est pas Free. Donc je ne sais pas qui pourrait profiter de ces discussions".
En clair : une consolidation du marché profiterait actuellement surtout à SFR qui continue de chuter tant au niveau du parc d'abonnés qu'en termes de qualité de service, au point même de se voir rappeler à l'ordre par l'ARCEP plusieurs fois au cours des 6 derniers mois.
Et si Numericable Altice envisage de se séparer de l'opérateur fraichement acheté, il pourrait y avoir un problème : actuellement aucun des trois autres opérateurs ne semble intéressé par un quelconque rachat. La consolidation évoquée dans les rumeurs pourrait donc faire office de plan de sauvetage, mais pas pour Bouygues.
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C'est presque devenu une marque de fabrique chez l'opérateur : SFR revient actuellement sur ses engagements concernant l'accès à internet en illimité et supprime l'option chez les utilisateurs les plus gourmands.
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Et si Patrick Drahi finissait par vendre SFR pour mieux se concentrer sur les activités télécom plus lucratives outre-Atlantique ? Le scénario n'est pas à l'ordre du jour mais fait déjà cogiter la concurrence.
Vos commentaires
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Regarde Free, vu qu'il n'avait aucun client sur le mobile, il a lancé un forfait tout illimité à seulement 16-20€.
Bouygues devenant le plus faible a répliqué avec une box triple play à seulement 20€ (contre 32€ pour free qui était le moins cher).
Le consommateur est gagnant.
Sauf au moment où il n'y a plus d'argent pour les investissements, et que le réseau ne se développe plus...
Il n'y a plus rien à développer dans le réseau. A part les zones blanches que tous les opérateurs, à commencer par l'historique, ont bien trop longtemps négligé pour pouvoir aujourd'hui juste prétexter la crise. Quand bien même, je ne suis pas sûr que celle-ci les empêche d'innover. Bouygues a bien continué à développer sa box et son réseau 4G alors qu'ils étaient dans la tourmente... il suffit d'être un peu intelligent et de distribuer moins de dividendes (hein, S. Richard ). Mais je ne pense pas que ce soit à la portée de SFR qui, contrairement aux 3 autres, est essentiellement une boîte de commerciaux.