Un chef de projet chez Microsoft attire aujourd'hui le feu des projecteurs depuis une publication insolite et quelque peu déplacée sur Twitter. Kenneth Auchenberg n'a ainsi pas hésité à tenter de donner des conseils, mais aussi de donner la leçon à Mozilla sur la façon de faire évoluer son navigateur Internet.

Selon lui il serait tout simplement "temps pour Mozilla de descendre de sa tour d'ivoire philosophique. Le web est actuellement dominé par Chromium. S'ils se soucient vraiment du Web, ils devraient y contribuer plutôt que de construire un univers parallèle utilisé par moins de 5% d'utilisateurs".

Windows 10 Famille

65€ sur Amazon* * Prix initial : 65€.

Un appel à basculer vers le moteur Chromium comme l'a fait Microsoft pour Edge récemment. Le cadre de Microsoft a immédiatement temporisé ses propos en précisant ne pas souhaiter voir Mozilla fermer. Puis il était question de donner l'exemple et de faire la leçon (ou d'essayer de justifier ses choix pour masquer une incompétence disent certains) : "À mesure que la complexité augmente, vous arrivez à un point où vous êtes obligés de construire sur les couches existantes pour répondre aux attentes fondamentales et rester compétitif. C'est à ce stade que nous sommes avec le Web. Tenter l'impossible en insistant sur votre propre implémentation relève du suicide".

Edge

Nous n'irons pas jusqu'à rechercher les derniers rapports de parts de marché pour savoir si Edge peut se permettre de critiquer les "moins de 5% de Firefox"... En fait, si : selon Net Application, Firefox occupait encore 9,9% de parts de marché l'été dernier, contre à peine 4,3% pour Edge.

Pour Mozilla, la question n'est pas de contribuer ou pas à bâtir le Web, mais à continuer de proposer une plateforme indépendante pour Internet. Pour Mozilla "la santé d'Internet et de la vie en ligne dépendent avant tout de la concurrence et du choix proposé à l'utilisateur".

L'intervention du cadre de Microsoft n'est pas restée sans réponse et de nombreux développeurs se sont permis de le remettre à sa place, notamment Asa Dotzler de Mozilla qui a fait cette remarque assez cinglante : "Ce n'est pas parce que votre employeur a renoncé à son personnel et à sa propre technologie que d'autres devraient suivre l'exemple.". D'autres ont fait remarquer que les conflits d'intérêts pourraient rapidement pointer le bout de leur nez entre Google et Microsoft, chacun ayant des objectifs différents et parfois même contradictoires...