Les obstacles continuent de s'accumuler autour de l'attritubtion de la quatrième licence 3G française, censée permettre l'arrivée d'un nouvel entrant et redonner un coup de fouet à un marché mobile français ronronnant.

Alors que l'appel d'offres aurait dû démarrer fin mars, le gouvernement a voulu vérifier que le prix qui sera demandé pour le lot de 5 MHz réservé à un nouvel entrant, et dont le prix a été estimé en début d'année à 206 millions d'euros, était cohérent.

La tâche a été confiée à la Commission des participations et transferts ( CPT ) qui doit rendre son avis avant le 15 juin. Et il semblerait, selon Les Echos, qu'un lobbying intense soit à l'oeuvre et puisse faire pencher la balance dans le sens d'une conclusion que le prix est sous-évalué.

La CPT s'est rapprochée de la banque HSBC pour valider l'évaluation qu'elle devra rendre au 15 juin et a écouté les arguments des trois opérateurs mobiles français et du candidat potentiel le plus engagé, le groupe Iliad.


Entre souci d'une évaluation juste et manoeuvres dilatoires
Le journal Les Echos indique que les opérateurs ont bien évidemment estimé que le prix était trop faible alors qu'eux mêmes ont payé leur licence 619 millions d'euros. De son côté, Iliad indique que le marché mobile est désormais mature. Rien de nouveau depuis des mois, donc.

Mais s'il fallait réévaluer le prix de la licence, cela signifierait encore un retard de plusieurs mois en perspective, soit un appel d'offres à la rentrée au mieux ou pire, l'an prochain, avec un quatrième entrant nommé encore plus tardivement.

Or, comme l'avait souligné le Canard Enchaîné la semaine dernière, si un quatrième opérateur n'est pas nommé avant le 30 juin 2010, les opérateurs en place ne seront plus obligés de lui céder une partie de leurs fréquences. Et le coût de création d'un réseau mobile ex-nihilo pour un nouveau venu pourrait alors doubler.

Si Iliad est prêt à investir 1 milliard d'euros pour créer son réseau mobile, il est peu probable qu'il puisse s'engager sur ce terrain s'il faut payer le double, alors même qu'il souhaite aussi avancer sur la fibre optique.

Un tel scénario semble aussi aberrant que scandaleux, d'autant plus que les opérateurs ont déjà été lourdement condamnés pour entente sur les prix  et que le marché français est vu d'un oeil circonspect par Bruxelles, mais les mois passent et l'inaction ou l'attentisme ( volontaire ? ) semblent être de plus en plus visibles tandis que les dates-butoirs se rapprochent lentement mais sûrement.

Source : Les Echos