La semaine dernière, Qwant a annoncé un partenariat avec Microsoft pour utiliser les technologies du géant américain. En particulier, le moteur de recherche français et européen - qui met en avant sa propre technologie d'indexation du Web et la protection de la vie privée - va avoir recours à la puissance de calcul additionnelle de la plateforme cloud Microsoft Azure.

Un partenariat entre Qwant et Microsoft n'est pas une nouveauté. Il est déjà en vigueur en matière de régie publicitaire avec Microsoft Advertising et pour " compléter les résultats de recherche de Qwant quand il ne fournit pas ses propres requêtes. "

Qwant explique par exemple qu'il utilise Bing de Microsoft afin de compléter les résultats de recherche pour lesquels sa pertinence n'est pas jugée suffisante, ainsi que sur les images qui demandent de grosses capacités de stockage.

Pour autant, Qwant souligne une " souveraineté technologique européenne " et écrit concernant son partenariat avec Microsoft : " Qwant reste maître de sa technologie, y compris son algorithme, son index et son infrastructure clients, sans collecte de données personnelles, pour mieux sécuriser le respect de la vie privée de ses utilisateurs et la confidentialité de leurs recherches. "

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Le choix du cloud de Microsoft a néanmoins suscité quelques interrogations et haussements de sourcils. Dans un billet de blog, Tristan Nitot, vice-président Advocacy chez Qwant, apporte des éclaircissements.

" Nous avons tout d'abord essayé de travailler avec d'autres acteurs français et européens, mais Microsoft, avec son Cloud Azure, nous permet de faire des calculs de type FPGA et supporte aussi Kubernetes, ce qui est important pour nous et n'est pas encore suffisamment au point chez d'autres acteurs. Ils disposent aussi de machines équipées de SSD, donc très performantes en terme d'entrées / sorties, ce qui est important pour l'index. "

Tristan Nitot ajoute que " signer avec Microsoft ne veut pas non plus dire que nous faisons toute l'indexation sur des machines Azure : nous indexons déjà 20 milliards de pages sur notre infrastructure, et donc nous voulons en indexer 80 milliards de plus sur des machines Azure. Nous conserverons de la capacité d'indexation sur notre infrastructure et nous la ferons même grandir car il est essentiel de ne pas être trop dépendant d'un fournisseur, quel qu'il soit. "

Il précise que les données du Web seront traitées par les algorithmes de Qwant qui tourneront sur les serveurs loués à Microsoft.