Rachat de SFR : Arnaud Montebourg joue les arbitres

Les opérateurs intéressés par le rachat de SFR avaient jusqu'à hier soir pour communiquer leurs intentions et leurs propositions, et Bouygues Telecom comme Numéricable ont ainsi partagé leur envie d'acquérir l'opérateur. Mais Arnaud Montebourg ne souhaite décidément pas être mis à l'écart dans le processus.
Arnaud Montebourg continue de vouloir encadrer et remanier à son envie le marché de la téléphonie, profitant de l'occasion qui se présente actuellement, celle de la mise en vente du groupe SFR, pour s'immiscer dans les débats et les modalités des transactions.
Ainsi, le ministre a affiché une position claire et sans ambigüité : " Le gouvernement va s'adresser à l'ensemble des protagonistes pour fixer le cadre, les exigences, les points de vigilance sur lesquels il souhaite que la transaction, si elle a lieu, se fasse."
Ce sont ainsi principalement les questions de l'emploi et de l'investissement qui seront au coeur de la surveillance et des négociations entre l'État et un éventuel racheteur pour SFR. À ce titre, il a été rappelé l'ambition de l'État concernant la couverture du territoire national en très haut débit. Une couverture qui doit être réalisée aux frais des opérateurs, et non avec les impôts.
Reste que cette intervention d'Arnaud Montebourg ne devrait à nouveau pas être du gout de l'Autorité de la Concurrence qui reste seule arbitre de la transaction, comme l'avait déjà rappelé Bruno Lasserre : " C'est l'Autorité de la Concurrence qui sera l'arbitre impartial de cette recomposition."
Les affrontements pourraient ainsi déborder au-delà de la rivalité Bouygues - Numéricable pour le rachat de SFR, et soulever quelques tensions au sein même du gouvernement et des différentes autorités.
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