Ils sont de plus en plus nombreux à critiquer le choix de Vivendi s'étant porté sur Numéricâble pour le rachat de l'opérateur SFR au sein du gouvernement, si bien qu'on se demande si l'Etat ne s'autorise pas un peu trop de liberté concernant la gestion des affaires privées des grands groupes.

mutualisation bouygues sfr  Dernier en date à s'être exprimé, Henri Emmanuelli, député du Parti socialiste et ancien Président de l'Assemblée nationale. Ce dernier en appelle ainsi à la Chambre des députés afin qu'elle se saisisse de la question du rachat de SFR. Pour le député, même si " cette opération concerne des groupes privés cotés en bourse", le gouvernement aura son mot à dire, principalement parce que ce sont les usagers qui seront concernés par cette restructuration de SFR et du marché des télécoms en général, et qu'ils " se tournent systématiquement vers leurs parlementaires quand les besoins de couverture sur les territoires ne sont pas satisfaits ou satisfaisants."

Et il n'est pas le seul à souhaiter encadrer la transaction, Fleur Pellerin s'était notamment exprimée sur la question du retour au patriotisme fiscal de Patrick Drahi, balayé d'un revers de main par ce dernier. Plus récemment, l'Élysée aurait également demandé une rencontre avec le PDG de Vivendi, rejetée par Jean René Fourtou.

C'est à la dernière minute que le PDG aurait annulé la rencontre, après une " explication au téléphone " plutôt " orageuse ". Du côté des proches d'Arnaud Montebourg qui n'a jamais caché sa préférence pour un accord impliquant Bouygues et Free, Jean-René Fourtou "s'est essuyé les pieds sur l'État" en ne suivant pas les recommandations ( ou directives dans ce cas) des ministres.

Reste désormais à savoir si le parlement aura vraiment son mot à dire sur les négociations entre Vivendi et Numéricâble, mais aussi jusqu'où l'Etat peut aller pour ingérer aux affaires du secteur privé.

Source : BFMTV