Le rachat de SFR par Numéricâble ou Bouygues est actuellement au coeur de l'information. Une transaction historique qui pourrait bouleverser le marché de la téléphonie mobile en France, plus radicalement encore que l'arrivée de Free Mobile sur le secteur il y a deux ans.

Arnaud Montebourg mariniere  Si Bouygues Télécom et Numéricâble ont partagé leurs propositions à SFR, Arnaud Montebourg ne souhaite pas lâcher la bride et souhaite véritablement se présenter comme un des acteurs de la transaction à venir. Toutefois, le ministre a déjà partagé son avis sur la question et choisi son camp : pour, lui, la seule proposition viable est celle de Bouygues Télécom.

Le ministre du Redressement productif continue de brandir l'étendard du patriotisme économique, et a partagé son avis dans les colonnes du Parisien Dimanche : " la concurrence par la destruction s'arrêtera si nous revenons à trois opérateurs mobiles tout en maintenant des prix bas. Elle ne s'arrêtera pas si Numéricable conquiert SFR puisque la concurrence restera à quatre dans le mobile. Et au final, soit Free soit Bouygues sera à ramasser à la petite cuillère avec des milliers d'emplois perdus."

En marge de l'aspect économique et de l'impact du rachat sur l'emploi, Arnaud Montebourg aborde également la question de développement numérique et critique Numéricâble qu'il présente comme un prestataire de " faux" haut débit : " Le câble, c'est du bon débit, alors que la fibre c'est du très haut débit et la France a besoin de haute performance, c'est vital dans la compétition mondiale. Nous demandons que le rachat de SFR se traduise par une accélération du plan fibre."

"Si on revient à trois, on est plus fort que si on subsiste à quatre !"

Il semblerait donc que le dossier de Bouygues ( qui prévoit également de revendre une partie de son réseau à Free ) ait séduit une partie du gouvernement et qu'elle se présente aujourd'hui favorite dans l'accession au rachat de SFR. Reste que ce n'est pas au gouvernement de décider du racheteur de l'opérateur, Vivendi restant le décisionnaire final dans la procédure.

Source : Le Parisien