Pour être commercialisés, les téléphones portables ( et autres produits mobiles ) ne doivent pas dépasser un seuil maximum d'émissions de radiofréquences. Les fabricants sont tenus de fournir le DAS ( Débit d'Absorption Spécifique ou SAR en anglais ) de leur appareil qui, en Europe, ne peut dépasser 2 W / kg.

Aux Etats-Unis, le seuil maximum autorisé est un peu plus sévère, à 1,6 W / kg. La FCC ( Federal Communications Commission ), chargée de vérifier que ces seuils sont respectés, vient de lancer une procédure de routine pour déterminer si ces valeurs sont toujours d'actualité.


Il faut dire que le seuil a été fixé à la fin des années 90, dans un contexte d'utilisation du téléphone portable très différent. La révision intervient dans le cadre normal d'une revue régulière des normes industrielles mais, l'industrie mobile ayant évolué très rapidement ces dernières années, elle aurait pu intervenir plus tôt.

Il reste que l'essentiel des téléphones commercialisés se placent bien en-dessous des maxima. Toutefois, une modification de la réglementation ne serait pas sans conséquences sur la fabrication des mobiles. Même si le consensus appliqué à ce domaine est celui d'une absence d'effet nocif, il subsiste un doute que l'OMS a pointé en déplaçant les radiofréquences émises par les mobiles de la catégorie des substances inoffensives à celles sur lesquelles existe un doute ( qui demande donc des études complémentaires pour confirmer ou pas ).

Les lobbies industriels sont déjà au travail pour s'assurer que les valeurs actuelles ne seront pas modifiées. Ils avaient déjà mis beaucoup de pression pour faire sauter une loi proposée par l'ex-maire de San Francisco Gavin Newsom pour imposer l'affichage du DAS en boutiques.

Source : Bloomberg