Cette attaque de ransomware sur un hôpital s'inscrit dans une tendance très inquiétante. Et plus inquiétantes encore sont les rumeurs selon lesquelles l'hôpital aurait payé (ndlr : le président et PDG du HPMC a confirmé le paiement de l'équivalent de 17 000 dollars en bitcoins). Depuis sa première apparition avec CryptoLocker en 2013, le ransomware a parcouru un long chemin.

Par exemple, en 2014, nous avons enregistré la première apparition d'un ransomware pour Android. Tout juste un an après, 17 % des infections enregistrées l'étaient sur un appareil Android. En 2015, des programmes de ransomware ont été détectées sur les ordinateurs de 753 684 utilisateurs Kaspersky Lab.

Dans le cas d'attaques contre des hôpitaux, il est également important de noter qu'un ransomware n'est pas le seul problème. Les hôpitaux utilisent des équipements médicaux modernes qui utilisent des ordinateurs à part entière, avec un système d'exploitation et des applications. Et dans de nombreux cas, ils ne sont pas protégés informatiquement.

Les technologies médicales sont de plus en plus pointues et innovantes, mais elles ne sont pas toujours conçues dans le respect des règles de sécurité informatique. Un cybercriminel pourrait y accéder et obtenir des informations à propos des patients, c'est-à-dire leurs données personnelles, celles relatives à leur traitement, etc. Pire encore, un cybercriminel pourrait essayer de saboter ces appareils, les reprogrammer, et ainsi engendrer des dommages physiques réels ou être à l'origine de diagnostiques erronés.