Redact : 10 000£ à qui réussira à forcer l'application de messagerie sécurisée

Redact est une société britannique spécialisée dans le chiffrage et la sécurisation des données qui vient de développer un nouveau système de messagerie ultra sécurisé.

 Dans le but de faire la démonstration de la sécurité de son système (et d’être largement adopté par les départements jugés sensibles du gouvernement britannique dans le même temps), la firme vient de lancer un défi à la communauté de hackers, offrant jusqu’à 10 000£ à qui serait capable d’intercepter une communication issue de l’application dans Londres et à la déchiffrer, et ce, avant le 1er juin.

L’objectif est simple : permettre à la société de proposer une application compatible avec divers smartphones (l’application est déjà compatible iOS) dans le but de remplacer les BlackBerry sous BB7 jusqu’ici seuls dispositifs certifiés par le gouvernement pour l’envoi de messages cryptés.

Redact est confiant vis-à-vis de son application et explique que les services comme iMessage, BBM ou Snapchat sont vulnérables dans le sens ou les messages sont transférés sur un serveur. Du moment que le serveur est piraté, les données sont accessibles.

 Redact Secure Messenger fonctionne autrement, puisque l’application se connecte à un serveur qui effectue une connexion directe entre les deux appareils communiquant avant de se couper. Le reste des échanges est comparable à un système peer-to-peer, rien ne transitant sur une plateforme quelconque en dehors des deux appareils.

Les messages envoyés bénéficient d’un chiffrement à trois niveaux, et il est possible d’effacer chaque message à tout moment, même une fois envoyé, toute opération intervenant automatiquement sur les deux dispositifs de façon simultanée.

L’application ne requiert pas de nom d’utilisateur, à la place, un simple identifiant numérique est fourni, lui-même n’étant pas stocké par la société.

Le concours et les conditions de celui-ci sont consultables à cette adresse, chacun étant libre de s’y essayer. « Nous sommes assez confiants sur le fait que cela relève de l’impossible, mais évidemment, nous nous attendons à ce que des milliers de personnes tentent leur chance », rapporte Adam Gibson, porte-parole de la société.