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affaire Juppé

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jbn
Qui peut répondre clairement là-dessus ?
On entend: "Les juges n'ont fait qu'appliquer la loi"
Mais oui ou non étaient-ils obligés (par la loi) d'inscrire la peine au
casier judiciaire, ce qui - semble-t-il - a entraîné l'inévitabilité ??
Merci
JC

8 réponses

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www.juristprudence.fr.st
"surfeur75" a écrit dans le message de news:
40239cd9$0$2157$
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la


droite,
car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir...



etc.


s'il est exact que l'exécutif dispose des services de l'Etat,
s'il est exact que "la droite" est actuellement au Pouvoir,
aucun élément matériel ne démontre qu'un service de l'Etat soit responsable
de ceci ou cela


a) la lettre de menace visait Juppé et lui seul : dans l'hypothèse ou il ne
serait pas condamné

b) depuis l'affaire des "plombiers" du "Canard enchainé", certaines
officines ont mis en oeuvre des stages de formation

c) pourquoi exclure de vos hypothèses une manipulation ayant une autre
origine ?

d) à part quelques déclarations à la presse, de quoi disposons-nous pour
"PARFAIRE" notre appréciation ?

e) pourquoi les 3 magistrats refusent de s'expliquer sur la nature,
l'amplitude, des "pressions" : devant la commission admistrative ad hoc ?



bref, saurons-nous, dans X mois, qui a réellement manipulé qui... ?
là est, pour l'heure, LA question !
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jbn
Je ne pensais pas déclencher une telle avalanche en posant une question
"naïve" sur l'inéligibilité ! Résultat des courses, comme bien souvent en
droit, je n'y comprends plus rien. Oui ou non, les juges en ont-ils
"rajouté", par rapport à la loi, en demandant que la sanction soit portée au
casier judiciaire ? A moins que les réponses par oui ou non ne soient pas
possibles en droit.
Cordialt
JBN
_____________________________________________
"Pascal" a écrit dans le message de
news:402430d4$0$28119$

"laterring" <laterring+ a écrit dans le message de
news:4023ddc6$0$28927$
>
> "Pierre Lavaurs" a écrit :
>
> > Il n'y a aucune mention d'exception lorsque la condamnation n'a pas
> > été inscrite au casier judiciaire.
>
> Dans le code électoral, non, mais dans le code de procédure pénale, si,
> lequel prévoit la dispense d'inscription au bulletin n°2 du casier
> judiciaire.
>
> > Il faut pour comprendre la logique de cette histoire de casier
> > judiciaire savoir ce qui se passe en pratique au sein des commissions
> > électorales (je suis membre de celle de ma commune, donc un peu au
> > courant de la pratique).
>
> Il faut également comprendre la logique du contentieux électoral : le
> mode de preuve de l'incapacité électorale est une "variante" du B2, qui
> ne comporte que "les décisions entrainant des incapacités en matière de
> droit de vote" (article 775 CPP). Si la dispense d'inscription au
> bulletin n°2 est accordée, la condamnation n'y figurera pas, et
> contrairement à ce que vous écrivez, la commission électorale ne peut
> pas simplement radier parce qu'elle a connaissance de la condamnation
> (enfin, elle peut, mais le juge d'instance annulera). idem pour un
> recours d'un citoyen contre un refus de radiation : il perdra, car le
> bulletin demandé par le juge d'instance ne comportera pas la décision
> dispensée d'inscription.
>
> Je *sais* que la Cour de cassation a dit que la dispense d'inscription
> ne valait pas relèvement des peines accessoires, et qu'il fallait
> recourir au relèvement spécifique de l'article 702-1 du CPP : mais en
> l'espèce, la dispense d'inscription supprime le *seul* mode de preuve
> officiel de cette incapacité ...
>
> > [...]
> > Il ne me semble pas clair de savoir ce que devrait juger une
> > juridiction statuant en matière électorale si cet individu se
> > présentait à une élection, tout en prenant bien soin de ne pas
> > voter (l'article L 91 fait allusion au droit de vote, mais pas à
> > l'inéligibilité).
>
> Regarder du coté de l'article LO130 du code électoral ;-)
>
> --
> Laterring



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Pascal
"www.juristprudence.fr.st" a écrit dans le
message de news:c01ed8$afn$

"surfeur75" a écrit dans le message de news:
40239cd9$0$2157$
> Bonjour,
> A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la
droite,
> car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir...

etc.


s'il est exact que l'exécutif dispose des services de l'Etat,
s'il est exact que "la droite" est actuellement au Pouvoir,
aucun élément matériel ne démontre qu'un service de l'Etat soit


responsable
de ceci ou cela


a) la lettre de menace visait Juppé et lui seul : dans l'hypothèse ou il


ne
serait pas condamné

b) depuis l'affaire des "plombiers" du "Canard enchainé", certaines
officines ont mis en oeuvre des stages de formation

c) pourquoi exclure de vos hypothèses une manipulation ayant une autre
origine ?

d) à part quelques déclarations à la presse, de quoi disposons-nous pour
"PARFAIRE" notre appréciation ?

e) pourquoi les 3 magistrats refusent de s'expliquer sur la nature,
l'amplitude, des "pressions" : devant la commission admistrative ad hoc ?



La commission administrative n'est pas ad hoc. C'est un problème qui aurait
dû revenir au CSM!
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Pascal
"jbn" a écrit dans le message de
news:4024b119$0$28646$
Je ne pensais pas déclencher une telle avalanche en posant une question
"naïve" sur l'inéligibilité ! Résultat des courses, comme bien souvent en
droit, je n'y comprends plus rien. Oui ou non, les juges en ont-ils
"rajouté", par rapport à la loi, en demandant que la sanction soit portée


au
casier judiciaire ? A moins que les réponses par oui ou non ne soient pas
possibles en droit.
Cordialt
JBN


Non ils n'en ont pas rajouté. Ils ont appliqué la loi votée par la droite en
95.
On ne se pose pas cette question quand elle s'applique au vulgum!
Ne pas inscrire la condamnation eût été un régime dérogatoire
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Pierre Lavaurs
jbn wrote:
> Je ne pensais pas déclencher une telle avalanche en posant une question
> "naïve" sur l'inéligibilité ! Résultat des courses, comme bien souvent en
> droit, je n'y comprends plus rien. Oui ou non, les juges en ont-ils
> "rajouté", par rapport à la loi, en demandant que la sanction soit
portée au
> casier judiciaire ? A moins que les réponses par oui ou non ne soient pas
> possibles en droit.
> Cordialt
> JBN

La réponse de laterring a apporté le pointeur vers l'article approprié
du code de procédure pénale, que j'avais honteusement négligé de
feuilleter avant de poster :

(article 775-1)

" Le tribunal qui prononce une condamnation peut exclure expressément
sa mention au bulletin n. 2 soit dans le jugement de condamnation, soit
par jugement rendu postérieurement sur la requête du condamné instruite
et jugée selon les règles de compétence et procédure fixées par les
articles 702-1 et 703.
L'exclusion de la mention d'une condamnation au bulletin n. 2
emporte relèvement de toutes les interdictions, déchéances ou
incapacités de quelque nature qu'elles soient résultant de cette
condamnation ."

En clair :
les juges ont toute latitude de ne rien faire (ce qui ordonne de porter
la condamnation au casier judiciaire) OU de demander explicitement
qu'elle ne soit pas mentionnée (ce que le code présente comme une
exception) -les deux solutions sont légales. Et, contrairement à ce que
j'écrivais dans mon post d'hier, s'ils choisissent la deuxième solution,
l'incapacité électorale est effectivement effacée.
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pierre
"surfeur75" a écrit dans le message de
news:4023e9ac$0$3576$
Pierre,

Je pars du postulat que les magistrat ont dit vrai, sinon, ce sera


très
mauvais pour eux, révocation normalement, plus diffamation au pénal,


etc...

Le problème c'est que la présidente, Mme Pierce, a seulement dit avoir subis
des "pressions" (suspicion de "fouilles" de son bureau et un courrier
anonyme dirigé *contre* Juppé)... Elle n'a jamais impliqués ni Juppé, ni le
gouvernement, ni le "pouvoir", dans ces pressions. Que ces derniers soient
impliqués, c'est votre analyse personnelle et elle ne repose sur aucun fait
probant.... cf un article du monde qui fait l'historique de ces "pressions"
: http://abonnes.lemonde.fr/txt/article/0,,36-351368,0.html

La révocation des magistrats (par le CSM) est extrèmement rare et uniquement
pour des faits pénaux ou disciplinaires graves cf
http://www.enm.justice.fr/centre_de_ressources/dossiers_reflexions/responsabilite/annexe14.htm .
Elle me semble donc peu extrèmement peu probable en l'espèce (et pour quels
motifs?? s'être trompé....)....

quand à la diffamation vu qu'ils n'ont cités personne elle me semble
inexistante....

De toute façon, plus on monte plus la justice est dépendante, alors en


cours
d'appel ça devrait être rabaissé, sinon la cour de casse le fera, si le
pouvoir est le même évidemment...



vous allez un peu vite en besogne... d'où tirez vous qu'un juge est moins
indépendant quand il "monte" ... C'est un peu une discussion de café de
commerce : les juges sont tous vendus, les politiciens tous pourris, etc....

Concernant la DGSE par exemple, ben justement on l'utilise souvent car ça
permet de couvrir par le secret défense ensuite...



"on" t'as dit ça où? le secret défense n'a pas besoin de la DGSE pour
exister. Et je vois mal une bande de militaires réquisitionnés sur ordre de
"on" pour tapoter sur un clavier d'ordinateur au tribunal de Nanterre pour
savoir à combien de mois de prison avec sursis va être condamné Juppé... On
n'est pas dans un film...
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www.juristprudence.fr.st
"Pascal" a écrit dans le message de news:
4024bfcb$0$28136$

?
>
La commission administrative n'est pas ad hoc. C'est un problème qui


aurait
dû revenir au CSM!




c'est un point de vue...
que l'on peut ne pas partager

il ne s'agit pas de déterminer si tel ou tel magistrat a fait ceci ou cela

mais de rechercher des éléments d'appréciation sur la matérialité
de ce que tel ou tel a ou aurait pu subir ou penser subir...
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chris
Bonjour

> car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir... Ils
> ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils
n'acceptaient
> pas les pressions, et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
> raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a
tenté
> ou laissé tenter d'influencer les juges, il a perdu, il a payé le
double...
> In fine, Jupé devait partir s'il était inéligible, il ne part pas, ça
donne
> une idée de la valeur de la personne...

C'est plus compliqué que cela ...
Cela arrange franchement la gauche que Juppé ne soit pas ou très peu
condamné ( vous avez vu ? il a été protégé !!!! )
Et certains de la droite sont ravi de voir évincé un concurrent aussi genant
... ( sarko ).
Il n'y a pas de gauche ou de droite dans ce cas, mais de personne.
Chacun essaye de tirer son epingle du jeu, et Juppé a certainement plus
d'ennemi à droite qu'à gauche ...
Car la gauche, cela les arrangerait d'avoir à affronter un Juppé affaibli
par des affaires, ce serait pour eux l'idéal.

Quant à la condamnation elle-meme, c'est à la fois beaucoup par rapport aux
autres ( certains personnalités de la gauche par exemple emmanueli ) , et
peu par rapport au montant volé !
C'est clair : voler pour un parti politique n'est pas considéré comme un
gros délis ...
Mais volez une pomme dans un leclerc, vous serez condamné largement plus.

Donc il n'y a pas la gauche d'un coté et la droite de l'autre, mais il y a
d'un coté les politiques et le pouvoir, et de l'autre nous autres pauvres
cons de francais ...

cordialement
chris
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