Twitter iPhone pliant OnePlus 11 PS5 Disney+ Orange Livebox Windows 11

L'affaire Mohammed Dura... Les preuves de l'imposture

5 réponses
Avatar
manderley036
L'affaire A-Dura : Conclusion dramatique
25 octobre 2004 - Par Stéphane Juffa © Metula News Agency


Rappel des faits
Suite à une recherche de trois ans, en plus de 150 enquêtes,
interviews et analyses consacrées au reportage de FR2 du 30 septembre
2000 au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, la Ména a publié
une longue série d'articles mettant en évidence les éléments suivants
:




 Le reportage d'information réalisé par Talal Abou-Rahma et Charles
Enderlin, affirmant l'assassinat d'un enfant palestinien par des
militaires israéliens et diffusé gratuitement par la chaîne du service
public français dans le monde entier est une grossière mise en scène
participant à un effort de démonisation d'Israël et de son armée. Les
soldats accusés par le commentaire du correspondant permanent de FR2 à
Jérusalem n'ont non seulement pas tiré le moindre projectile en
direction de l'adulte Jamal A-Dura et de l'enfant qui l'accompagnait,
encore ignoraient-ils jusqu'à leur présence sur les lieux.

L'authenticité supposée du reportage et défendue jusqu'à maintenant
par la direction de la chaîne reposait sur le témoignage unique de son
reporter Talal Abou-Rahma et principalement, sur la déclaration écrite
déposée et ratifiée par ce dernier, le 3 octobre 2000, devant l'avocat
du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR), Maître Raji
Sourani à Gaza. Dans cette déclaration, publiée en entier, croquis des
événements à l'appui, sur le site du Centre, Abou-Rahma (accéder à la
déclaration) déclare notamment :



 (Traduit de l'anglais) "Je, soussigné, Talal Hassan Abou Rahma,
résident de la bande de Gaza et détenteur de la Carte d'Identité no.
959852849, livre ma déclaration sous serment et après avoir reçu les
avertissements légaux d'usage et l'assurance du choix de mes propos
par Maître Raji Sourani, au sujet du meurtre de Mohammed Jamal
al-Durrah et des blessures infligées à son père Jamal al-Durrah, les
deux pris sous le feu des Forces Israéliennes d'Occupation (…)

Ensuite j'ai braqué ma caméra sur l'enfant Mohammed Jamal al-Durrah
qui avait été atteint à sa jambe droite. Son père tentait de calmer,
de protéger et de couvrir son fils à l'aide de ses mains et de son
corps. Parfois, le père Jamal levait ses mains pour demander de
l'aide. Des autres détails de l'incident sont tels qu'ils apparaissent
sur le film. J'ai passé environ 27 minutes à filmer l'incident qui a
duré 45 minutes. (…)"



La Metula News Agency, confirmant en ceci les conclusions de la
commission d'enquête nommée par le commandant du front sud de l'armée
israélienne, sous la conduite du physicien Nahum Shahaf, a de tout
temps affirmé que la déclaration d'Abou-Rahma était constitutive d'un
faux témoignage et que ces 27 minutes de film de l'incident, à savoir
le documents filmé montrant des militaires israéliens tirant en
direction de Jamal A-Dura et aboutissant au décès de l'"enfant"
n'existaient pas.



Jusqu'au vendredi 22 octobre dernier, les nombreux appels officiels
effectués par notre agence en direction de FR2 afin de visionner les
27' minutes des rushes d'Abou-Rahma, ainsi que nos propositions
répétées de confronter nos matériels respectifs s'étaient heurtés à
une fin de non-recevoir.



De plus, notre agence, forte des conclusions de son enquête, n'a cessé
d'affirmer que les nombreuses déclarations de Charles Enderlin,
faisant état de l'existence sur ces rushes d'images montrant l'agonie
de l'enfant, que le correspondant permanent de France 2 aurait coupées
afin d'épargner les téléspectateurs, procédaient d'une construction
mensongère, servant le propos de donner une allure d'authenticité à un
événement fictif qu'il a contribué à transformer en événement réputé
réel.



On retrouve l'un des échantillons de cette déclaration d'Enderlin sur
le no. 2650 page 10 de la publication Télérama, en sa livraison du 25
octobre 2000 :



 "J'ai coupé l'agonie de l'enfant. C'était trop insupportable.
L'histoire a été racontée, l'information donnée, ça n'aurait rien
rajouté."



Cette contrevérité venait surseoir à l'absence d'images montrant le
moment où l'enfant était atteint par de prétendus projectiles
israéliens, qui manquent - et pour cause - sur la fiction tournée par
Talal Abou-Rahma. Enderlin y fait allusion sur le même numéro de
Télérama :



 "Quant au moment où l'enfant reçoit les balles, il n'a même pas été
filmé".



Structurellement, la thèse de l'assassinat de l'enfant par les soldats
israéliens n'étant pas supportée par les images, toute la mise en
scène étant basée sur une suggestion des faits proposée par le
commentaire, la possession des images de l'agonie par Enderlin et
partant, le département juridique de France 2, devenait l'autre
élément clé, quoique invisible, garant de la véridicité de l'acte
monstrueux attribué aux Israéliens. Encore eût-il fallu que ces images
existassent…



Vendredi 22 octobre, l'abcès éclate

Dans des circonstances qu'il est encore trop tôt pour relater mais
qui résultent de présentations des évidences recueillies par la Ména
et résumées sur le film que nous avons consacré à l'affaire, le PDG de
France Télévision, Marc Tessier, a invité Madame Arlette Chabot,
directrice de l'information de France 2, à présenter les 27 minutes de
rushes en possession de France 2 à Luc Rosenzweig, ancien journaliste
au "Monde", collaborateur de la Ména et chroniqueur à RCJ, une des
radios juives de Paris.



Rendez-vous avait été fixé à 15 heures. Rosenzweig s'était fait
accompagner pour l'occasion de deux éminents responsables de médias
français, qui, tout en étant très intéressés par cette affaire ne
tiennent pas, pour l'instant, à apparaître dans le débat public
qu'elle suscite. L'un est un ancien grand reporter de France 2,
lauréat du Prix Albert Londres, le second est un éditorialiste
unanimement respecté sur la place de Paris.



Rencontre à l'accueil avec Arlette Chabot, accolades cordiales. La
petite troupe se rend ensuite dans le bureau de l'hôte près du sommet
de l'immeuble de FR2, d'où on a une vue imprenable sur la Seine, selon
l'image consacrée mais toujours aussi belle. Les attendent Didier
Epelbaum, conseiller à la présidence de la chaîne, ex du département
francophone de Kol Israël et ancien médiateur pour FR2 ; il tient un
épais dossier intitulé "Qui a tué Mohammed Al-Dura ?", ainsi qu'un
représentant du département juridique de la section "analyse des
images".



L'ambiance est nettement plus tendue. Epelbaum demande : "On discute
d'abord ?"



Ce à quoi, Luc Rosenzweig répond : "Nous sommes venus voir les 27
minutes de rushes montrant les soldats israéliens tirant sur l'enfant
que cite Talal Abou-Rahma dans sa déposition assermentée …"



Le représentant du département juridique interrompt notre confrère :
"Ca ne vous apprendra pas grand chose !"



C'est évidemment ce que nous craignions… d'autant plus que Didier
Epelbaum poursuit immédiatement d'un argument éminemment surprenant :
"Tu sais bien que Talal est revenu sur son témoignage, qu'il s'est
rétracté. Il avait agi sous la pression, il a été pris au dépourvu…"



Pris au dépourvu ? Trois jours après les faits, dans l'étude
confortable d'un avocat ? Abou Rahma est bien l'auteur d'un faux
témoignage, le suspens n'aura pas duré longtemps. C'est en même temps
la fin de l'enquête. Avec la rétractation de l'unique témoin de France
2 sur l'assassinat de Mohammed A-Dura, il ne reste rien de cette
affaire, à peine un bout de mauvaise fiction qui ne vaut dès lors plus
un kopek.



Mais non, les trois grands journalistes "ne savent pas" que le
reporter palestinien de la chaîne publique s'est rétracté, personne au
monde n'est d'ailleurs au courant, FR2 ayant dissimulé cette
information cruciale. France 2, qui dispose des fameux rushes depuis
quatre ans et qui sait, elle, que les 27 minutes sur l'incident,
preuves uniques du crime presque rituel d'Israël, n'ont jamais existé.



Et la tévé publique s'est tue, laissant l'imposture qu'elle a
diffusée, devenue le symbole incontestable de la révolte des
Palestiniens contre les barbares juifs, déferler sur le monde, à vêler
des rues Mohammed A-Dura comme s'il en pleuvait, des timbres postes,
des livres d'enseignement de la haine, des guides au shahydat. A
engendrer de la violence, beaucoup de violence, des lynchages par
vengeance, comme un peu plus tard à Ramallah, des émeutes meurtrières,
dès le premier octobre. 12 morts. Et surtout, ce faux a creusé un
fossé de haine insurmontable entre Israéliens et Palestiniens mais
aussi entre Juifs et Arabes, qui condamne pour de longues années tout
espoir de réconciliation.



L'air est devenu chaud, dans le bureau de Chabot, qui ne prend pas
parti, mais dont la poker face légendaire a tendance à se lézarder. Et
Epelbaum, l'architecte de la charte éthique de l'antenne [accéder à la
charte], vient juste de fouler aux pieds des provisions par dizaines
dans la section 2.4 traitant de l'Honnêteté et du Pluralisme. Je viens
de la relire, avant d'écrire ce papier et je ne décolle pas du
sous-chapitre "2.4.1.8. Approfondissement et suivi de l'information" :



 Lorsque des événements dont il a été rendu compte à l'antenne
connaissent des développements qui changent ou contredisent certains
éléments fournis précédemment à l'antenne, il importe d'y revenir. (…)



Pareille schizophrénie est-elle même concevable ?



Les gens de la chaîne apprennent aux journalistes qu'Abou-Rahma est à
Paris pour y suivre un traitement. Aussitôt, les trois grands témoins
proposent de le rencontrer. Par trois fois. Par trois fois, les autres
feignent de ne rien avoir entendu. Epelbaum prend Rosenzweig en aparté
et lui souffle : "Tu sais, il ne parle pas français et il parle très
mal l'anglais, vous ne parviendrez pas à vous comprendre !"
L'éditorialiste qui a entendu cet étrange chuchotement propose de
payer les services d'un traducteur arabe.



Silence et blêmissements. Moi je me souviens avoir entendu Talal
Hassan Abou Rahma s'exprimer dans un très bon anglais, en direct sur
CNN durant dix minutes, à l'occasion de l'élimination du docteur
Rantissi. On ne peut donc guère tomber beaucoup plus bas dans les
manières d'arracheurs de dents d'Epelbaum.



Ils regardent quand même les 27 minutes et, bien entendu, elles ne
contiennent pas la moindre image de l'incident qui n'ait été déjà
diffusée par FR2 et sur le film de la Ména. Pas une. Pas la moindre
image du plus lilliputien des soldats de Tsahal. Pas d'autre image de
Jamal, de l'enfant mais deux interviews, sans relation directe avec
l'incident et des images de bagarres entre soldats et manifestants. A
quelques reprises, sur les rushes d'Abou-Rahma, des enfants qui
feignent d'être atteints par des Israéliens, ce qui fait s'exclamer
Epelbaum : "Tu vois, ils font toujours ça ces gamins".



Je rêve !



Les journalistes remarquent juste un autre mensonge d'Endelin, qui
avait affirmé avoir remis des rushes intacts aux autorités
israéliennes. Vendredi, ils ont vu l'enfant qui bougeait après avoir
été tué sur le coup par les Israéliens. Sur le reportage diffusé par
France 2, ces images avaient été remplacées par des stills, pour
donner l'impression que l'acteur incarnant Mohammed A-Dura était bien
mort. Dans le contexte, cette autre mystification, pourtant cruciale
en d'autres circonstances, prend soudain des allures de broutille.



Luc parle des scènes "insupportables" pour les téléspectateurs. Les
scènes d'agonie ?



Re-silence et re-blêmissements. Il n'y a, dans ces rushes aucune image
que l'on pourrait, même avec l'esprit le plus grand ouvert, considérer
comme une scène d'agonie, rien qui ne soit en aucune manière plus
insupportable que ce que France 2 a déjà montré.



Pas encore conscient du fait que son bunker est déjà tombé, Didier
Epelbaum demande si les journalistes disposent de preuves tangibles de
ce qu'il s'agit d'une imposture. Il ne saisit pas qu'avec un témoin
unique pris en flag de faux témoignage et un reporter vedette, en flag
de mensonges, l'hypothèse de la mort de Mohammed A-Dura, le 30
septembre 2000 à Netzarim, n'a même plus besoin d'être critiquée. Elle
n'existe plus. Mais Rosenzweig, dans un coup d'éclat à la Colombo,
sort de sa veste une clé de mémoire USB et la branche dans
l'ordinateur du bureau. Apparaît l'image du petit garçon décédé le
même jour à l'hôpital Shifa de Gaza et que les auteurs de l'imposture
ont voulu faire passer pour Mohammed. "Il semble" annonce très
posément l'homme de Haute Savoie, "qu'il y ait un petit problème ; que
le visage de ce cadavre ne soit pas exactement le même que celui que
l'on distingue sur votre film".



C'est presque le K.O. Arlette Chabot envisage soudain l'hypothèse
étrange que les hommes de France 2 "auraient pu être bernés". Elle
suggère de faire effectuer la comparaison des visages par la police
scientifique.



Pourquoi pas ? A Métula, nous avons déjà procédé à l'opération : Les
deux enfants n'ont pas du tout le même âge et les traces de blessures
sur le cadavre ne correspondent en rien à celles qui ont été annoncées
pour Mohammed A-Dura…



Conclusion, certes, mais il manque l'épilogue

A partir de ce soir, l'affaire A-Dura, en temps que péripétie
factuelle de l'Intifada n'existe plus. Enderlin pourrait certes
persister sur sa ligne défense, à claironner que des officiers de
l'armée israélienne sont eux-mêmes tombés dans son panneau - ce qui
est rigoureusement exact - ou que "s'il s'agissait d'une imposture,
l'Etat d'Israël lui aurait certainement intenté un procès", il
agiterait des avatars sans aucune signification causale dans l'analyse
objective de l'affaire. Qui plus est, et avant même de connaître des
révélations de France 2, le gouvernement d'Israël, par les voix du
directeur de l'office gouvernemental de presse (GPO) Daniel Seaman et
celle du conseiller et porte-parole du Premier ministre, Ra'anan
Gissin, avait déjà fait savoir publiquement que le reportage de la
chaîne publique française procédait de l'imposture médiatique et
qu'ils avaient adopté toutes les conclusions de la Commission Shahaf
et celles de la Ména. Seaman nous a communiqué, qu'à l'issue d'une
longue réunion au Ministère de la Justice, il a été décidé qu'il ne
seyait pas au gouvernement d'un Etat démocratique de traîner en
justice les correspondants agréés d'un média étranger. Il a aussi été
décidé que cette décision n'altérait ni n'édulcorait en aucune façon
la teneur des déclarations de Seaman et de Gissin. Et qui sait, suite
aux révélations cinglantes contenues dans cet article, il se pourrait
même que l'Etat d'Israël revisite ses principes ?



L'hypothèse de l'assassinat de Mohammed A-Dura par des soldats
israéliens vient donc d'être déconstruite, jusqu'à obliger son
diffuseur, FR2, à admettre ses carences. Mais la fin dramatique de
cette tromperie fait immédiatement place à une foule de questions
ayant trait au danger d'ingérence des médias dans un conflit étranger.
France 2 a floué ses téléspectateurs durant quatre longues années, en
cachant que les rushes qu'elle détenait ne montraient pas des soldats
juifs en train d'assassiner un petit arabe. Elle a ainsi largement
participé à ressusciter l'intolérable rumeur moyenâgeuse associant aux
Israélites des caractères ataviques d'origine satanique. Car il faut
être sacrément dérangé, exempt d'humanité, pour choisir un enfant
parmi une foule nombreuse et de le prendre pour cible durant
quarante-cinq minutes jusqu'à parvenir à lui enlever la vie.



La tromperie médiatique confectionnée par Abou-Rahma et Enderlin a
pourtant fonctionné au-delà des espérances de ses auteurs. Si bien
qu'aujourd'hui, et depuis l'assassinat de Mohammed, l'image construite
de la prétendue férocité des Israéliens nous colle à la peau et
qu'elle a pratiquement terminé de persuader la plus grande partie de
l'opinion francophone. La tâche de réparation échoyant à France
Télévision est colossale. Elle commence dès demain par l'exercice d'un
travail d'explication envers les téléspectateurs et les victimes, de
reconnaissance sans compromis des faits et par une remise en cause
fondamentale des méthodes et des hommes ayant donné lieu à la plus
grande et surtout la plus grave imposture de l'histoire de
l'audiovisuel. Et puis, la raison ne souffre pas que les complices de
cette incitation colossale à la haine ethnique, après avoir corrompu
l'ensemble de notre déontologie, puissent continuer à prétendre
renseigner la France sur les événements du conflit israélo-arabe, ni
d'ailleurs qu'ils continuent à exercer une activité médiatique quelle
qu'elle fut. Tout comme la raison ne permet pas d'imaginer qu'on
pourrait leur laisser les prix professionnels qu'ils ont gagnés par la
confection de leur crime.



Inutile d'écrire qu'à la Ména, nous suivrons l'évolution des choses
d'un œil particulièrement ouvert.

5 réponses

Avatar
ullrich
Désolé mais je ne peux me retenir vous les israéliens vous êtes
toujours victime.

Mais vous ne pensez pas en faire un peu trop non ?

Vous vous rendez compte de l'impact de vos chars contre des enfants
voir même des adultes non armés est terrible;

Même si vous avez raison maintenant vous n'avez plus raison.
:-(
L'affaire A-Dura : Conclusion dramatique
25 octobre 2004 - Par Stéphane Juffa © Metula News Agency


Rappel des faits
Suite à une recherche de trois ans, en plus de 150 enquêtes,
interviews et analyses consacrées au reportage de FR2 du 30 septembre
2000 au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, la Ména a publié
une longue série d'articles mettant en évidence les éléments suivants







Le reportage d'information réalisé par Talal Abou-Rahma et Charles
Enderlin, affirmant l'assassinat d'un enfant palestinien par des
militaires israéliens et diffusé gratuitement par la chaîne du service
public français dans le monde entier est une grossière mise en scène
participant à un effort de démonisation d'Israël et de son armée. Les
soldats accusés par le commentaire du correspondant permanent de FR2 à
Jérusalem n'ont non seulement pas tiré le moindre projectile en
direction de l'adulte Jamal A-Dura et de l'enfant qui l'accompagnait,
encore ignoraient-ils jusqu'à leur présence sur les lieux.

L'authenticité supposée du reportage et défendue jusqu'à maintenant
par la direction de la chaîne reposait sur le témoignage unique de son
reporter Talal Abou-Rahma et principalement, sur la déclaration écrite
déposée et ratifiée par ce dernier, le 3 octobre 2000, devant l'avocat
du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR), Maître Raji
Sourani à Gaza. Dans cette déclaration, publiée en entier, croquis des
événements à l'appui, sur le site du Centre, Abou-Rahma (accéder à la
déclaration) déclare notamment :



(Traduit de l'anglais) "Je, soussigné, Talal Hassan Abou Rahma,
résident de la bande de Gaza et détenteur de la Carte d'Identité no.
959852849, livre ma déclaration sous serment et après avoir reçu les
avertissements légaux d'usage et l'assurance du choix de mes propos
par Maître Raji Sourani, au sujet du meurtre de Mohammed Jamal
al-Durrah et des blessures infligées à son père Jamal al-Durrah, les
deux pris sous le feu des Forces Israéliennes d'Occupation (?)

Ensuite j'ai braqué ma caméra sur l'enfant Mohammed Jamal al-Durrah
qui avait été atteint à sa jambe droite. Son père tentait de calmer,
de protéger et de couvrir son fils à l'aide de ses mains et de son
corps. Parfois, le père Jamal levait ses mains pour demander de
l'aide. Des autres détails de l'incident sont tels qu'ils apparaissent
sur le film. J'ai passé environ 27 minutes à filmer l'incident qui a
duré 45 minutes. (?)"



La Metula News Agency, confirmant en ceci les conclusions de la
commission d'enquête nommée par le commandant du front sud de l'armée
israélienne, sous la conduite du physicien Nahum Shahaf, a de tout
temps affirmé que la déclaration d'Abou-Rahma était constitutive d'un
faux témoignage et que ces 27 minutes de film de l'incident, à savoir
le documents filmé montrant des militaires israéliens tirant en
direction de Jamal A-Dura et aboutissant au décès de l'"enfant"
n'existaient pas.



Jusqu'au vendredi 22 octobre dernier, les nombreux appels officiels
effectués par notre agence en direction de FR2 afin de visionner les
27' minutes des rushes d'Abou-Rahma, ainsi que nos propositions
répétées de confronter nos matériels respectifs s'étaient heurtés à
une fin de non-recevoir.



De plus, notre agence, forte des conclusions de son enquête, n'a cessé
d'affirmer que les nombreuses déclarations de Charles Enderlin,
faisant état de l'existence sur ces rushes d'images montrant l'agonie
de l'enfant, que le correspondant permanent de France 2 aurait coupées
afin d'épargner les téléspectateurs, procédaient d'une construction
mensongère, servant le propos de donner une allure d'authenticité à un
événement fictif qu'il a contribué à transformer en événement réputé
réel.



On retrouve l'un des échantillons de cette déclaration d'Enderlin sur
le no. 2650 page 10 de la publication Télérama, en sa livraison du 25
octobre 2000 :



"J'ai coupé l'agonie de l'enfant. C'était trop insupportable.
L'histoire a été racontée, l'information donnée, ça n'aurait rien
rajouté."



Cette contrevérité venait surseoir à l'absence d'images montrant le
moment où l'enfant était atteint par de prétendus projectiles
israéliens, qui manquent - et pour cause - sur la fiction tournée par
Talal Abou-Rahma. Enderlin y fait allusion sur le même numéro de
Télérama :



"Quant au moment où l'enfant reçoit les balles, il n'a même pas été
filmé".



Structurellement, la thèse de l'assassinat de l'enfant par les soldats
israéliens n'étant pas supportée par les images, toute la mise en
scène étant basée sur une suggestion des faits proposée par le
commentaire, la possession des images de l'agonie par Enderlin et
partant, le département juridique de France 2, devenait l'autre
élément clé, quoique invisible, garant de la véridicité de l'acte
monstrueux attribué aux Israéliens. Encore eût-il fallu que ces images
existassent?



Vendredi 22 octobre, l'abcès éclate

Dans des circonstances qu'il est encore trop tôt pour relater mais
qui résultent de présentations des évidences recueillies par la Ména
et résumées sur le film que nous avons consacré à l'affaire, le PDG de
France Télévision, Marc Tessier, a invité Madame Arlette Chabot,
directrice de l'information de France 2, à présenter les 27 minutes de
rushes en possession de France 2 à Luc Rosenzweig, ancien journaliste
au "Monde", collaborateur de la Ména et chroniqueur à RCJ, une des
radios juives de Paris.



Rendez-vous avait été fixé à 15 heures. Rosenzweig s'était fait
accompagner pour l'occasion de deux éminents responsables de médias
français, qui, tout en étant très intéressés par cette affaire ne
tiennent pas, pour l'instant, à apparaître dans le débat public
qu'elle suscite. L'un est un ancien grand reporter de France 2,
lauréat du Prix Albert Londres, le second est un éditorialiste
unanimement respecté sur la place de Paris.



Rencontre à l'accueil avec Arlette Chabot, accolades cordiales. La
petite troupe se rend ensuite dans le bureau de l'hôte près du sommet
de l'immeuble de FR2, d'où on a une vue imprenable sur la Seine, selon
l'image consacrée mais toujours aussi belle. Les attendent Didier
Epelbaum, conseiller à la présidence de la chaîne, ex du département
francophone de Kol Israël et ancien médiateur pour FR2 ; il tient un
épais dossier intitulé "Qui a tué Mohammed Al-Dura ?", ainsi qu'un
représentant du département juridique de la section "analyse des
images".



L'ambiance est nettement plus tendue. Epelbaum demande : "On discute
d'abord ?"



Ce à quoi, Luc Rosenzweig répond : "Nous sommes venus voir les 27
minutes de rushes montrant les soldats israéliens tirant sur l'enfant
que cite Talal Abou-Rahma dans sa déposition assermentée ?"



Le représentant du département juridique interrompt notre confrère :
"Ca ne vous apprendra pas grand chose !"



C'est évidemment ce que nous craignions? d'autant plus que Didier
Epelbaum poursuit immédiatement d'un argument éminemment surprenant :
"Tu sais bien que Talal est revenu sur son témoignage, qu'il s'est
rétracté. Il avait agi sous la pression, il a été pris au dépourvu?"



Pris au dépourvu ? Trois jours après les faits, dans l'étude
confortable d'un avocat ? Abou Rahma est bien l'auteur d'un faux
témoignage, le suspens n'aura pas duré longtemps. C'est en même temps
la fin de l'enquête. Avec la rétractation de l'unique témoin de France
2 sur l'assassinat de Mohammed A-Dura, il ne reste rien de cette
affaire, à peine un bout de mauvaise fiction qui ne vaut dès lors plus
un kopek.



Mais non, les trois grands journalistes "ne savent pas" que le
reporter palestinien de la chaîne publique s'est rétracté, personne au
monde n'est d'ailleurs au courant, FR2 ayant dissimulé cette
information cruciale. France 2, qui dispose des fameux rushes depuis
quatre ans et qui sait, elle, que les 27 minutes sur l'incident,
preuves uniques du crime presque rituel d'Israël, n'ont jamais existé.



Et la tévé publique s'est tue, laissant l'imposture qu'elle a
diffusée, devenue le symbole incontestable de la révolte des
Palestiniens contre les barbares juifs, déferler sur le monde, à vêler
des rues Mohammed A-Dura comme s'il en pleuvait, des timbres postes,
des livres d'enseignement de la haine, des guides au shahydat. A
engendrer de la violence, beaucoup de violence, des lynchages par
vengeance, comme un peu plus tard à Ramallah, des émeutes meurtrières,
dès le premier octobre. 12 morts. Et surtout, ce faux a creusé un
fossé de haine insurmontable entre Israéliens et Palestiniens mais
aussi entre Juifs et Arabes, qui condamne pour de longues années tout
espoir de réconciliation.



L'air est devenu chaud, dans le bureau de Chabot, qui ne prend pas
parti, mais dont la poker face légendaire a tendance à se lézarder. Et
Epelbaum, l'architecte de la charte éthique de l'antenne [accéder à la
charte], vient juste de fouler aux pieds des provisions par dizaines
dans la section 2.4 traitant de l'Honnêteté et du Pluralisme. Je viens
de la relire, avant d'écrire ce papier et je ne décolle pas du
sous-chapitre "2.4.1.8. Approfondissement et suivi de l'information" :



Lorsque des événements dont il a été rendu compte à l'antenne
connaissent des développements qui changent ou contredisent certains
éléments fournis précédemment à l'antenne, il importe d'y revenir. (?)



Pareille schizophrénie est-elle même concevable ?



Les gens de la chaîne apprennent aux journalistes qu'Abou-Rahma est à
Paris pour y suivre un traitement. Aussitôt, les trois grands témoins
proposent de le rencontrer. Par trois fois. Par trois fois, les autres
feignent de ne rien avoir entendu. Epelbaum prend Rosenzweig en aparté
et lui souffle : "Tu sais, il ne parle pas français et il parle très
mal l'anglais, vous ne parviendrez pas à vous comprendre !"
L'éditorialiste qui a entendu cet étrange chuchotement propose de
payer les services d'un traducteur arabe.



Silence et blêmissements. Moi je me souviens avoir entendu Talal
Hassan Abou Rahma s'exprimer dans un très bon anglais, en direct sur
CNN durant dix minutes, à l'occasion de l'élimination du docteur
Rantissi. On ne peut donc guère tomber beaucoup plus bas dans les
manières d'arracheurs de dents d'Epelbaum.



Ils regardent quand même les 27 minutes et, bien entendu, elles ne
contiennent pas la moindre image de l'incident qui n'ait été déjà
diffusée par FR2 et sur le film de la Ména. Pas une. Pas la moindre
image du plus lilliputien des soldats de Tsahal. Pas d'autre image de
Jamal, de l'enfant mais deux interviews, sans relation directe avec
l'incident et des images de bagarres entre soldats et manifestants. A
quelques reprises, sur les rushes d'Abou-Rahma, des enfants qui
feignent d'être atteints par des Israéliens, ce qui fait s'exclamer
Epelbaum : "Tu vois, ils font toujours ça ces gamins".



Je rêve !



Les journalistes remarquent juste un autre mensonge d'Endelin, qui
avait affirmé avoir remis des rushes intacts aux autorités
israéliennes. Vendredi, ils ont vu l'enfant qui bougeait après avoir
été tué sur le coup par les Israéliens. Sur le reportage diffusé par
France 2, ces images avaient été remplacées par des stills, pour
donner l'impression que l'acteur incarnant Mohammed A-Dura était bien
mort. Dans le contexte, cette autre mystification, pourtant cruciale
en d'autres circonstances, prend soudain des allures de broutille.



Luc parle des scènes "insupportables" pour les téléspectateurs. Les
scènes d'agonie ?



Re-silence et re-blêmissements. Il n'y a, dans ces rushes aucune image
que l'on pourrait, même avec l'esprit le plus grand ouvert, considérer
comme une scène d'agonie, rien qui ne soit en aucune manière plus
insupportable que ce que France 2 a déjà montré.



Pas encore conscient du fait que son bunker est déjà tombé, Didier
Epelbaum demande si les journalistes disposent de preuves tangibles de
ce qu'il s'agit d'une imposture. Il ne saisit pas qu'avec un témoin
unique pris en flag de faux témoignage et un reporter vedette, en flag
de mensonges, l'hypothèse de la mort de Mohammed A-Dura, le 30
septembre 2000 à Netzarim, n'a même plus besoin d'être critiquée. Elle
n'existe plus. Mais Rosenzweig, dans un coup d'éclat à la Colombo,
sort de sa veste une clé de mémoire USB et la branche dans
l'ordinateur du bureau. Apparaît l'image du petit garçon décédé le
même jour à l'hôpital Shifa de Gaza et que les auteurs de l'imposture
ont voulu faire passer pour Mohammed. "Il semble" annonce très
posément l'homme de Haute Savoie, "qu'il y ait un petit problème ; que
le visage de ce cadavre ne soit pas exactement le même que celui que
l'on distingue sur votre film".



C'est presque le K.O. Arlette Chabot envisage soudain l'hypothèse
étrange que les hommes de France 2 "auraient pu être bernés". Elle
suggère de faire effectuer la comparaison des visages par la police
scientifique.



Pourquoi pas ? A Métula, nous avons déjà procédé à l'opération : Les
deux enfants n'ont pas du tout le même âge et les traces de blessures
sur le cadavre ne correspondent en rien à celles qui ont été annoncées
pour Mohammed A-Dura?



Conclusion, certes, mais il manque l'épilogue

A partir de ce soir, l'affaire A-Dura, en temps que péripétie
factuelle de l'Intifada n'existe plus. Enderlin pourrait certes
persister sur sa ligne défense, à claironner que des officiers de
l'armée israélienne sont eux-mêmes tombés dans son panneau - ce qui
est rigoureusement exact - ou que "s'il s'agissait d'une imposture,
l'Etat d'Israël lui aurait certainement intenté un procès", il
agiterait des avatars sans aucune signification causale dans l'analyse
objective de l'affaire. Qui plus est, et avant même de connaître des
révélations de France 2, le gouvernement d'Israël, par les voix du
directeur de l'office gouvernemental de presse (GPO) Daniel Seaman et
celle du conseiller et porte-parole du Premier ministre, Ra'anan
Gissin, avait déjà fait savoir publiquement que le reportage de la
chaîne publique française procédait de l'imposture médiatique et
qu'ils avaient adopté toutes les conclusions de la Commission Shahaf
et celles de la Ména. Seaman nous a communiqué, qu'à l'issue d'une
longue réunion au Ministère de la Justice, il a été décidé qu'il ne
seyait pas au gouvernement d'un Etat démocratique de traîner en
justice les correspondants agréés d'un média étranger. Il a aussi été
décidé que cette décision n'altérait ni n'édulcorait en aucune façon
la teneur des déclarations de Seaman et de Gissin. Et qui sait, suite
aux révélations cinglantes contenues dans cet article, il se pourrait
même que l'Etat d'Israël revisite ses principes ?



L'hypothèse de l'assassinat de Mohammed A-Dura par des soldats
israéliens vient donc d'être déconstruite, jusqu'à obliger son
diffuseur, FR2, à admettre ses carences. Mais la fin dramatique de
cette tromperie fait immédiatement place à une foule de questions
ayant trait au danger d'ingérence des médias dans un conflit étranger.
France 2 a floué ses téléspectateurs durant quatre longues années, en
cachant que les rushes qu'elle détenait ne montraient pas des soldats
juifs en train d'assassiner un petit arabe. Elle a ainsi largement
participé à ressusciter l'intolérable rumeur moyenâgeuse associant aux
Israélites des caractères ataviques d'origine satanique. Car il faut
être sacrément dérangé, exempt d'humanité, pour choisir un enfant
parmi une foule nombreuse et de le prendre pour cible durant
quarante-cinq minutes jusqu'à parvenir à lui enlever la vie.



La tromperie médiatique confectionnée par Abou-Rahma et Enderlin a
pourtant fonctionné au-delà des espérances de ses auteurs. Si bien
qu'aujourd'hui, et depuis l'assassinat de Mohammed, l'image construite
de la prétendue férocité des Israéliens nous colle à la peau et
qu'elle a pratiquement terminé de persuader la plus grande partie de
l'opinion francophone. La tâche de réparation échoyant à France
Télévision est colossale. Elle commence dès demain par l'exercice d'un
travail d'explication envers les téléspectateurs et les victimes, de
reconnaissance sans compromis des faits et par une remise en cause
fondamentale des méthodes et des hommes ayant donné lieu à la plus
grande et surtout la plus grave imposture de l'histoire de
l'audiovisuel. Et puis, la raison ne souffre pas que les complices de
cette incitation colossale à la haine ethnique, après avoir corrompu
l'ensemble de notre déontologie, puissent continuer à prétendre
renseigner la France sur les événements du conflit israélo-arabe, ni
d'ailleurs qu'ils continuent à exercer une activité médiatique quelle
qu'elle fut. Tout comme la raison ne permet pas d'imaginer qu'on
pourrait leur laisser les prix professionnels qu'ils ont gagnés par la
confection de leur crime.



Inutile d'écrire qu'à la Ména, nous suivrons l'évolution des choses
d'un ½il particulièrement ouvert.



--
Ceci est une signature automatique de MesNews.
Site : http://www.mesnews.net
Avatar
Martine Rey
voir à ce sujet le site :
www.laveritemaintenant.org
Tous les détails sur cette imposture.
Merci de diffuser l'information.


"Francinevan" a écrit dans le message de
news:
L'affaire A-Dura : Conclusion dramatique
25 octobre 2004 - Par Stéphane Juffa © Metula News Agency


Rappel des faits
Suite à une recherche de trois ans, en plus de 150 enquêtes,
interviews et analyses consacrées au reportage de FR2 du 30 septembre
2000 au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, la Ména a publié
une longue série d'articles mettant en évidence les éléments suivants
:




Le reportage d'information réalisé par Talal Abou-Rahma et Charles
Enderlin, affirmant l'assassinat d'un enfant palestinien par des
militaires israéliens et diffusé gratuitement par la chaîne du service
public français dans le monde entier est une grossière mise en scène
participant à un effort de démonisation d'Israël et de son armée. Les
soldats accusés par le commentaire du correspondant permanent de FR2 à
Jérusalem n'ont non seulement pas tiré le moindre projectile en
direction de l'adulte Jamal A-Dura et de l'enfant qui l'accompagnait,
encore ignoraient-ils jusqu'à leur présence sur les lieux.

L'authenticité supposée du reportage et défendue jusqu'à maintenant
par la direction de la chaîne reposait sur le témoignage unique de son
reporter Talal Abou-Rahma et principalement, sur la déclaration écrite
déposée et ratifiée par ce dernier, le 3 octobre 2000, devant l'avocat
du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR), Maître Raji
Sourani à Gaza. Dans cette déclaration, publiée en entier, croquis des
événements à l'appui, sur le site du Centre, Abou-Rahma (accéder à la
déclaration) déclare notamment :



(Traduit de l'anglais) "Je, soussigné, Talal Hassan Abou Rahma,
résident de la bande de Gaza et détenteur de la Carte d'Identité no.
959852849, livre ma déclaration sous serment et après avoir reçu les
avertissements légaux d'usage et l'assurance du choix de mes propos
par Maître Raji Sourani, au sujet du meurtre de Mohammed Jamal
al-Durrah et des blessures infligées à son père Jamal al-Durrah, les
deux pris sous le feu des Forces Israéliennes d'Occupation (.)

Ensuite j'ai braqué ma caméra sur l'enfant Mohammed Jamal al-Durrah
qui avait été atteint à sa jambe droite. Son père tentait de calmer,
de protéger et de couvrir son fils à l'aide de ses mains et de son
corps. Parfois, le père Jamal levait ses mains pour demander de
l'aide. Des autres détails de l'incident sont tels qu'ils apparaissent
sur le film. J'ai passé environ 27 minutes à filmer l'incident qui a
duré 45 minutes. (.)"



La Metula News Agency, confirmant en ceci les conclusions de la
commission d'enquête nommée par le commandant du front sud de l'armée
israélienne, sous la conduite du physicien Nahum Shahaf, a de tout
temps affirmé que la déclaration d'Abou-Rahma était constitutive d'un
faux témoignage et que ces 27 minutes de film de l'incident, à savoir
le documents filmé montrant des militaires israéliens tirant en
direction de Jamal A-Dura et aboutissant au décès de l'"enfant"
n'existaient pas.



Jusqu'au vendredi 22 octobre dernier, les nombreux appels officiels
effectués par notre agence en direction de FR2 afin de visionner les
27' minutes des rushes d'Abou-Rahma, ainsi que nos propositions
répétées de confronter nos matériels respectifs s'étaient heurtés à
une fin de non-recevoir.



De plus, notre agence, forte des conclusions de son enquête, n'a cessé
d'affirmer que les nombreuses déclarations de Charles Enderlin,
faisant état de l'existence sur ces rushes d'images montrant l'agonie
de l'enfant, que le correspondant permanent de France 2 aurait coupées
afin d'épargner les téléspectateurs, procédaient d'une construction
mensongère, servant le propos de donner une allure d'authenticité à un
événement fictif qu'il a contribué à transformer en événement réputé
réel.



On retrouve l'un des échantillons de cette déclaration d'Enderlin sur
le no. 2650 page 10 de la publication Télérama, en sa livraison du 25
octobre 2000 :



"J'ai coupé l'agonie de l'enfant. C'était trop insupportable.
L'histoire a été racontée, l'information donnée, ça n'aurait rien
rajouté."



Cette contrevérité venait surseoir à l'absence d'images montrant le
moment où l'enfant était atteint par de prétendus projectiles
israéliens, qui manquent - et pour cause - sur la fiction tournée par
Talal Abou-Rahma. Enderlin y fait allusion sur le même numéro de
Télérama :



"Quant au moment où l'enfant reçoit les balles, il n'a même pas été
filmé".



Structurellement, la thèse de l'assassinat de l'enfant par les soldats
israéliens n'étant pas supportée par les images, toute la mise en
scène étant basée sur une suggestion des faits proposée par le
commentaire, la possession des images de l'agonie par Enderlin et
partant, le département juridique de France 2, devenait l'autre
élément clé, quoique invisible, garant de la véridicité de l'acte
monstrueux attribué aux Israéliens. Encore eût-il fallu que ces images
existassent.



Vendredi 22 octobre, l'abcès éclate

Dans des circonstances qu'il est encore trop tôt pour relater mais
qui résultent de présentations des évidences recueillies par la Ména
et résumées sur le film que nous avons consacré à l'affaire, le PDG de
France Télévision, Marc Tessier, a invité Madame Arlette Chabot,
directrice de l'information de France 2, à présenter les 27 minutes de
rushes en possession de France 2 à Luc Rosenzweig, ancien journaliste
au "Monde", collaborateur de la Ména et chroniqueur à RCJ, une des
radios juives de Paris.



Rendez-vous avait été fixé à 15 heures. Rosenzweig s'était fait
accompagner pour l'occasion de deux éminents responsables de médias
français, qui, tout en étant très intéressés par cette affaire ne
tiennent pas, pour l'instant, à apparaître dans le débat public
qu'elle suscite. L'un est un ancien grand reporter de France 2,
lauréat du Prix Albert Londres, le second est un éditorialiste
unanimement respecté sur la place de Paris.



Rencontre à l'accueil avec Arlette Chabot, accolades cordiales. La
petite troupe se rend ensuite dans le bureau de l'hôte près du sommet
de l'immeuble de FR2, d'où on a une vue imprenable sur la Seine, selon
l'image consacrée mais toujours aussi belle. Les attendent Didier
Epelbaum, conseiller à la présidence de la chaîne, ex du département
francophone de Kol Israël et ancien médiateur pour FR2 ; il tient un
épais dossier intitulé "Qui a tué Mohammed Al-Dura ?", ainsi qu'un
représentant du département juridique de la section "analyse des
images".



L'ambiance est nettement plus tendue. Epelbaum demande : "On discute
d'abord ?"



Ce à quoi, Luc Rosenzweig répond : "Nous sommes venus voir les 27
minutes de rushes montrant les soldats israéliens tirant sur l'enfant
que cite Talal Abou-Rahma dans sa déposition assermentée ."



Le représentant du département juridique interrompt notre confrère :
"Ca ne vous apprendra pas grand chose !"



C'est évidemment ce que nous craignions. d'autant plus que Didier
Epelbaum poursuit immédiatement d'un argument éminemment surprenant :
"Tu sais bien que Talal est revenu sur son témoignage, qu'il s'est
rétracté. Il avait agi sous la pression, il a été pris au dépourvu."



Pris au dépourvu ? Trois jours après les faits, dans l'étude
confortable d'un avocat ? Abou Rahma est bien l'auteur d'un faux
témoignage, le suspens n'aura pas duré longtemps. C'est en même temps
la fin de l'enquête. Avec la rétractation de l'unique témoin de France
2 sur l'assassinat de Mohammed A-Dura, il ne reste rien de cette
affaire, à peine un bout de mauvaise fiction qui ne vaut dès lors plus
un kopek.



Mais non, les trois grands journalistes "ne savent pas" que le
reporter palestinien de la chaîne publique s'est rétracté, personne au
monde n'est d'ailleurs au courant, FR2 ayant dissimulé cette
information cruciale. France 2, qui dispose des fameux rushes depuis
quatre ans et qui sait, elle, que les 27 minutes sur l'incident,
preuves uniques du crime presque rituel d'Israël, n'ont jamais existé.



Et la tévé publique s'est tue, laissant l'imposture qu'elle a
diffusée, devenue le symbole incontestable de la révolte des
Palestiniens contre les barbares juifs, déferler sur le monde, à vêler
des rues Mohammed A-Dura comme s'il en pleuvait, des timbres postes,
des livres d'enseignement de la haine, des guides au shahydat. A
engendrer de la violence, beaucoup de violence, des lynchages par
vengeance, comme un peu plus tard à Ramallah, des émeutes meurtrières,
dès le premier octobre. 12 morts. Et surtout, ce faux a creusé un
fossé de haine insurmontable entre Israéliens et Palestiniens mais
aussi entre Juifs et Arabes, qui condamne pour de longues années tout
espoir de réconciliation.



L'air est devenu chaud, dans le bureau de Chabot, qui ne prend pas
parti, mais dont la poker face légendaire a tendance à se lézarder. Et
Epelbaum, l'architecte de la charte éthique de l'antenne [accéder à la
charte], vient juste de fouler aux pieds des provisions par dizaines
dans la section 2.4 traitant de l'Honnêteté et du Pluralisme. Je viens
de la relire, avant d'écrire ce papier et je ne décolle pas du
sous-chapitre "2.4.1.8. Approfondissement et suivi de l'information" :



Lorsque des événements dont il a été rendu compte à l'antenne
connaissent des développements qui changent ou contredisent certains
éléments fournis précédemment à l'antenne, il importe d'y revenir. (.)



Pareille schizophrénie est-elle même concevable ?



Les gens de la chaîne apprennent aux journalistes qu'Abou-Rahma est à
Paris pour y suivre un traitement. Aussitôt, les trois grands témoins
proposent de le rencontrer. Par trois fois. Par trois fois, les autres
feignent de ne rien avoir entendu. Epelbaum prend Rosenzweig en aparté
et lui souffle : "Tu sais, il ne parle pas français et il parle très
mal l'anglais, vous ne parviendrez pas à vous comprendre !"
L'éditorialiste qui a entendu cet étrange chuchotement propose de
payer les services d'un traducteur arabe.



Silence et blêmissements. Moi je me souviens avoir entendu Talal
Hassan Abou Rahma s'exprimer dans un très bon anglais, en direct sur
CNN durant dix minutes, à l'occasion de l'élimination du docteur
Rantissi. On ne peut donc guère tomber beaucoup plus bas dans les
manières d'arracheurs de dents d'Epelbaum.



Ils regardent quand même les 27 minutes et, bien entendu, elles ne
contiennent pas la moindre image de l'incident qui n'ait été déjà
diffusée par FR2 et sur le film de la Ména. Pas une. Pas la moindre
image du plus lilliputien des soldats de Tsahal. Pas d'autre image de
Jamal, de l'enfant mais deux interviews, sans relation directe avec
l'incident et des images de bagarres entre soldats et manifestants. A
quelques reprises, sur les rushes d'Abou-Rahma, des enfants qui
feignent d'être atteints par des Israéliens, ce qui fait s'exclamer
Epelbaum : "Tu vois, ils font toujours ça ces gamins".



Je rêve !



Les journalistes remarquent juste un autre mensonge d'Endelin, qui
avait affirmé avoir remis des rushes intacts aux autorités
israéliennes. Vendredi, ils ont vu l'enfant qui bougeait après avoir
été tué sur le coup par les Israéliens. Sur le reportage diffusé par
France 2, ces images avaient été remplacées par des stills, pour
donner l'impression que l'acteur incarnant Mohammed A-Dura était bien
mort. Dans le contexte, cette autre mystification, pourtant cruciale
en d'autres circonstances, prend soudain des allures de broutille.



Luc parle des scènes "insupportables" pour les téléspectateurs. Les
scènes d'agonie ?



Re-silence et re-blêmissements. Il n'y a, dans ces rushes aucune image
que l'on pourrait, même avec l'esprit le plus grand ouvert, considérer
comme une scène d'agonie, rien qui ne soit en aucune manière plus
insupportable que ce que France 2 a déjà montré.



Pas encore conscient du fait que son bunker est déjà tombé, Didier
Epelbaum demande si les journalistes disposent de preuves tangibles de
ce qu'il s'agit d'une imposture. Il ne saisit pas qu'avec un témoin
unique pris en flag de faux témoignage et un reporter vedette, en flag
de mensonges, l'hypothèse de la mort de Mohammed A-Dura, le 30
septembre 2000 à Netzarim, n'a même plus besoin d'être critiquée. Elle
n'existe plus. Mais Rosenzweig, dans un coup d'éclat à la Colombo,
sort de sa veste une clé de mémoire USB et la branche dans
l'ordinateur du bureau. Apparaît l'image du petit garçon décédé le
même jour à l'hôpital Shifa de Gaza et que les auteurs de l'imposture
ont voulu faire passer pour Mohammed. "Il semble" annonce très
posément l'homme de Haute Savoie, "qu'il y ait un petit problème ; que
le visage de ce cadavre ne soit pas exactement le même que celui que
l'on distingue sur votre film".



C'est presque le K.O. Arlette Chabot envisage soudain l'hypothèse
étrange que les hommes de France 2 "auraient pu être bernés". Elle
suggère de faire effectuer la comparaison des visages par la police
scientifique.



Pourquoi pas ? A Métula, nous avons déjà procédé à l'opération : Les
deux enfants n'ont pas du tout le même âge et les traces de blessures
sur le cadavre ne correspondent en rien à celles qui ont été annoncées
pour Mohammed A-Dura.



Conclusion, certes, mais il manque l'épilogue

A partir de ce soir, l'affaire A-Dura, en temps que péripétie
factuelle de l'Intifada n'existe plus. Enderlin pourrait certes
persister sur sa ligne défense, à claironner que des officiers de
l'armée israélienne sont eux-mêmes tombés dans son panneau - ce qui
est rigoureusement exact - ou que "s'il s'agissait d'une imposture,
l'Etat d'Israël lui aurait certainement intenté un procès", il
agiterait des avatars sans aucune signification causale dans l'analyse
objective de l'affaire. Qui plus est, et avant même de connaître des
révélations de France 2, le gouvernement d'Israël, par les voix du
directeur de l'office gouvernemental de presse (GPO) Daniel Seaman et
celle du conseiller et porte-parole du Premier ministre, Ra'anan
Gissin, avait déjà fait savoir publiquement que le reportage de la
chaîne publique française procédait de l'imposture médiatique et
qu'ils avaient adopté toutes les conclusions de la Commission Shahaf
et celles de la Ména. Seaman nous a communiqué, qu'à l'issue d'une
longue réunion au Ministère de la Justice, il a été décidé qu'il ne
seyait pas au gouvernement d'un Etat démocratique de traîner en
justice les correspondants agréés d'un média étranger. Il a aussi été
décidé que cette décision n'altérait ni n'édulcorait en aucune façon
la teneur des déclarations de Seaman et de Gissin. Et qui sait, suite
aux révélations cinglantes contenues dans cet article, il se pourrait
même que l'Etat d'Israël revisite ses principes ?



L'hypothèse de l'assassinat de Mohammed A-Dura par des soldats
israéliens vient donc d'être déconstruite, jusqu'à obliger son
diffuseur, FR2, à admettre ses carences. Mais la fin dramatique de
cette tromperie fait immédiatement place à une foule de questions
ayant trait au danger d'ingérence des médias dans un conflit étranger.
France 2 a floué ses téléspectateurs durant quatre longues années, en
cachant que les rushes qu'elle détenait ne montraient pas des soldats
juifs en train d'assassiner un petit arabe. Elle a ainsi largement
participé à ressusciter l'intolérable rumeur moyenâgeuse associant aux
Israélites des caractères ataviques d'origine satanique. Car il faut
être sacrément dérangé, exempt d'humanité, pour choisir un enfant
parmi une foule nombreuse et de le prendre pour cible durant
quarante-cinq minutes jusqu'à parvenir à lui enlever la vie.



La tromperie médiatique confectionnée par Abou-Rahma et Enderlin a
pourtant fonctionné au-delà des espérances de ses auteurs. Si bien
qu'aujourd'hui, et depuis l'assassinat de Mohammed, l'image construite
de la prétendue férocité des Israéliens nous colle à la peau et
qu'elle a pratiquement terminé de persuader la plus grande partie de
l'opinion francophone. La tâche de réparation échoyant à France
Télévision est colossale. Elle commence dès demain par l'exercice d'un
travail d'explication envers les téléspectateurs et les victimes, de
reconnaissance sans compromis des faits et par une remise en cause
fondamentale des méthodes et des hommes ayant donné lieu à la plus
grande et surtout la plus grave imposture de l'histoire de
l'audiovisuel. Et puis, la raison ne souffre pas que les complices de
cette incitation colossale à la haine ethnique, après avoir corrompu
l'ensemble de notre déontologie, puissent continuer à prétendre
renseigner la France sur les événements du conflit israélo-arabe, ni
d'ailleurs qu'ils continuent à exercer une activité médiatique quelle
qu'elle fut. Tout comme la raison ne permet pas d'imaginer qu'on
pourrait leur laisser les prix professionnels qu'ils ont gagnés par la
confection de leur crime.



Inutile d'écrire qu'à la Ména, nous suivrons l'évolution des choses
d'un oil particulièrement ouvert.


Avatar
manderley036
ullrich wrote in message news:<41818f83$0$16611$...
Désolé mais je ne peux me retenir vous les israéliens vous êtes
toujours victime.

Mais vous ne pensez pas en faire un peu trop non ?

Vous vous rendez compte de l'impact de vos chars contre des enfants
voir même des adultes non armés est terrible;

Même si vous avez raison maintenant vous n'avez plus raison.
:-(



Euh...Il ne s'agit pas de cela. Ce forum n'est pas un forum politique
mais un forum qui s'occupe
du droit.
Or le Droit -ainsi que la Verité bien sur- ont été bafoué par France
Television. J'ai voulu vous
mettre au courant.
Comment peut on encore croire quoi que ce soit provenant de la tele et
de la presse française en general si des tels agissements ne sont pas
punis.


L'affaire A-Dura : Conclusion dramatique
> 25 octobre 2004 - Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
>
>
> Rappel des faits
> Suite à une recherche de trois ans, en plus de 150 enquêtes,
> interviews et analyses consacrées au reportage de FR2 du 30 septembre
> 2000 au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, la Ména a publié
> une longue série d'articles mettant en évidence les éléments suivants
>>
>
>
>
>
> Le reportage d'information réalisé par Talal Abou-Rahma et Charles
> Enderlin, affirmant l'assassinat d'un enfant palestinien par des
> militaires israéliens et diffusé gratuitement par la chaîne du service
> public français dans le monde entier est une grossière mise en scène
> participant à un effort de démonisation d'Israël et de son armée. Les
> soldats accusés par le commentaire du correspondant permanent de FR2 à
> Jérusalem n'ont non seulement pas tiré le moindre projectile en
> direction de l'adulte Jamal A-Dura et de l'enfant qui l'accompagnait,
> encore ignoraient-ils jusqu'à leur présence sur les lieux.
>
> L'authenticité supposée du reportage et défendue jusqu'à maintenant
> par la direction de la chaîne reposait sur le témoignage unique de son
> reporter Talal Abou-Rahma et principalement, sur la déclaration écrite
> déposée et ratifiée par ce dernier, le 3 octobre 2000, devant l'avocat
> du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR), Maître Raji
> Sourani à Gaza. Dans cette déclaration, publiée en entier, croquis des
> événements à l'appui, sur le site du Centre, Abou-Rahma (accéder à la
> déclaration) déclare notamment :
>
>
>
> (Traduit de l'anglais) "Je, soussigné, Talal Hassan Abou Rahma,
> résident de la bande de Gaza et détenteur de la Carte d'Identité no.
> 959852849, livre ma déclaration sous serment et après avoir reçu les
> avertissements légaux d'usage et l'assurance du choix de mes propos
> par Maître Raji Sourani, au sujet du meurtre de Mohammed Jamal
> al-Durrah et des blessures infligées à son père Jamal al-Durrah, les
> deux pris sous le feu des Forces Israéliennes d'Occupation (?)
>
> Ensuite j'ai braqué ma caméra sur l'enfant Mohammed Jamal al-Durrah
> qui avait été atteint à sa jambe droite. Son père tentait de calmer,
> de protéger et de couvrir son fils à l'aide de ses mains et de son
> corps. Parfois, le père Jamal levait ses mains pour demander de
> l'aide. Des autres détails de l'incident sont tels qu'ils apparaissent
> sur le film. J'ai passé environ 27 minutes à filmer l'incident qui a
> duré 45 minutes. (?)"
>
>
>
> La Metula News Agency, confirmant en ceci les conclusions de la
> commission d'enquête nommée par le commandant du front sud de l'armée
> israélienne, sous la conduite du physicien Nahum Shahaf, a de tout
> temps affirmé que la déclaration d'Abou-Rahma était constitutive d'un
> faux témoignage et que ces 27 minutes de film de l'incident, à savoir
> le documents filmé montrant des militaires israéliens tirant en
> direction de Jamal A-Dura et aboutissant au décès de l'"enfant"
> n'existaient pas.
>
>
>
> Jusqu'au vendredi 22 octobre dernier, les nombreux appels officiels
> effectués par notre agence en direction de FR2 afin de visionner les
> 27' minutes des rushes d'Abou-Rahma, ainsi que nos propositions
> répétées de confronter nos matériels respectifs s'étaient heurtés à
> une fin de non-recevoir.
>
>
>
> De plus, notre agence, forte des conclusions de son enquête, n'a cessé
> d'affirmer que les nombreuses déclarations de Charles Enderlin,
> faisant état de l'existence sur ces rushes d'images montrant l'agonie
> de l'enfant, que le correspondant permanent de France 2 aurait coupées
> afin d'épargner les téléspectateurs, procédaient d'une construction
> mensongère, servant le propos de donner une allure d'authenticité à un
> événement fictif qu'il a contribué à transformer en événement réputé
> réel.
>
>
>
> On retrouve l'un des échantillons de cette déclaration d'Enderlin sur
> le no. 2650 page 10 de la publication Télérama, en sa livraison du 25
> octobre 2000 :
>
>
>
> "J'ai coupé l'agonie de l'enfant. C'était trop insupportable.
> L'histoire a été racontée, l'information donnée, ça n'aurait rien
> rajouté."
>
>
>
> Cette contrevérité venait surseoir à l'absence d'images montrant le
> moment où l'enfant était atteint par de prétendus projectiles
> israéliens, qui manquent - et pour cause - sur la fiction tournée par
> Talal Abou-Rahma. Enderlin y fait allusion sur le même numéro de
> Télérama :
>
>
>
> "Quant au moment où l'enfant reçoit les balles, il n'a même pas été
> filmé".
>
>
>
> Structurellement, la thèse de l'assassinat de l'enfant par les soldats
> israéliens n'étant pas supportée par les images, toute la mise en
> scène étant basée sur une suggestion des faits proposée par le
> commentaire, la possession des images de l'agonie par Enderlin et
> partant, le département juridique de France 2, devenait l'autre
> élément clé, quoique invisible, garant de la véridicité de l'acte
> monstrueux attribué aux Israéliens. Encore eût-il fallu que ces images
> existassent?
>
>
>
> Vendredi 22 octobre, l'abcès éclate
>
> Dans des circonstances qu'il est encore trop tôt pour relater mais
> qui résultent de présentations des évidences recueillies par la Ména
> et résumées sur le film que nous avons consacré à l'affaire, le PDG de
> France Télévision, Marc Tessier, a invité Madame Arlette Chabot,
> directrice de l'information de France 2, à présenter les 27 minutes de
> rushes en possession de France 2 à Luc Rosenzweig, ancien journaliste
> au "Monde", collaborateur de la Ména et chroniqueur à RCJ, une des
> radios juives de Paris.
>
>
>
> Rendez-vous avait été fixé à 15 heures. Rosenzweig s'était fait
> accompagner pour l'occasion de deux éminents responsables de médias
> français, qui, tout en étant très intéressés par cette affaire ne
> tiennent pas, pour l'instant, à apparaître dans le débat public
> qu'elle suscite. L'un est un ancien grand reporter de France 2,
> lauréat du Prix Albert Londres, le second est un éditorialiste
> unanimement respecté sur la place de Paris.
>
>
>
> Rencontre à l'accueil avec Arlette Chabot, accolades cordiales. La
> petite troupe se rend ensuite dans le bureau de l'hôte près du sommet
> de l'immeuble de FR2, d'où on a une vue imprenable sur la Seine, selon
> l'image consacrée mais toujours aussi belle. Les attendent Didier
> Epelbaum, conseiller à la présidence de la chaîne, ex du département
> francophone de Kol Israël et ancien médiateur pour FR2 ; il tient un
> épais dossier intitulé "Qui a tué Mohammed Al-Dura ?", ainsi qu'un
> représentant du département juridique de la section "analyse des
> images".
>
>
>
> L'ambiance est nettement plus tendue. Epelbaum demande : "On discute
> d'abord ?"
>
>
>
> Ce à quoi, Luc Rosenzweig répond : "Nous sommes venus voir les 27
> minutes de rushes montrant les soldats israéliens tirant sur l'enfant
> que cite Talal Abou-Rahma dans sa déposition assermentée ?"
>
>
>
> Le représentant du département juridique interrompt notre confrère :
> "Ca ne vous apprendra pas grand chose !"
>
>
>
> C'est évidemment ce que nous craignions? d'autant plus que Didier
> Epelbaum poursuit immédiatement d'un argument éminemment surprenant :
> "Tu sais bien que Talal est revenu sur son témoignage, qu'il s'est
> rétracté. Il avait agi sous la pression, il a été pris au dépourvu?"
>
>
>
> Pris au dépourvu ? Trois jours après les faits, dans l'étude
> confortable d'un avocat ? Abou Rahma est bien l'auteur d'un faux
> témoignage, le suspens n'aura pas duré longtemps. C'est en même temps
> la fin de l'enquête. Avec la rétractation de l'unique témoin de France
> 2 sur l'assassinat de Mohammed A-Dura, il ne reste rien de cette
> affaire, à peine un bout de mauvaise fiction qui ne vaut dès lors plus
> un kopek.
>
>
>
> Mais non, les trois grands journalistes "ne savent pas" que le
> reporter palestinien de la chaîne publique s'est rétracté, personne au
> monde n'est d'ailleurs au courant, FR2 ayant dissimulé cette
> information cruciale. France 2, qui dispose des fameux rushes depuis
> quatre ans et qui sait, elle, que les 27 minutes sur l'incident,
> preuves uniques du crime presque rituel d'Israël, n'ont jamais existé.
>
>
>
> Et la tévé publique s'est tue, laissant l'imposture qu'elle a
> diffusée, devenue le symbole incontestable de la révolte des
> Palestiniens contre les barbares juifs, déferler sur le monde, à vêler
> des rues Mohammed A-Dura comme s'il en pleuvait, des timbres postes,
> des livres d'enseignement de la haine, des guides au shahydat. A
> engendrer de la violence, beaucoup de violence, des lynchages par
> vengeance, comme un peu plus tard à Ramallah, des émeutes meurtrières,
> dès le premier octobre. 12 morts. Et surtout, ce faux a creusé un
> fossé de haine insurmontable entre Israéliens et Palestiniens mais
> aussi entre Juifs et Arabes, qui condamne pour de longues années tout
> espoir de réconciliation.
>
>
>
> L'air est devenu chaud, dans le bureau de Chabot, qui ne prend pas
> parti, mais dont la poker face légendaire a tendance à se lézarder. Et
> Epelbaum, l'architecte de la charte éthique de l'antenne [accéder à la
> charte], vient juste de fouler aux pieds des provisions par dizaines
> dans la section 2.4 traitant de l'Honnêteté et du Pluralisme. Je viens
> de la relire, avant d'écrire ce papier et je ne décolle pas du
> sous-chapitre "2.4.1.8. Approfondissement et suivi de l'information" :
>
>
>
> Lorsque des événements dont il a été rendu compte à l'antenne
> connaissent des développements qui changent ou contredisent certains
> éléments fournis précédemment à l'antenne, il importe d'y revenir. (?)
>
>
>
> Pareille schizophrénie est-elle même concevable ?
>
>
>
> Les gens de la chaîne apprennent aux journalistes qu'Abou-Rahma est à
> Paris pour y suivre un traitement. Aussitôt, les trois grands témoins
> proposent de le rencontrer. Par trois fois. Par trois fois, les autres
> feignent de ne rien avoir entendu. Epelbaum prend Rosenzweig en aparté
> et lui souffle : "Tu sais, il ne parle pas français et il parle très
> mal l'anglais, vous ne parviendrez pas à vous comprendre !"
> L'éditorialiste qui a entendu cet étrange chuchotement propose de
> payer les services d'un traducteur arabe.
>
>
>
> Silence et blêmissements. Moi je me souviens avoir entendu Talal
> Hassan Abou Rahma s'exprimer dans un très bon anglais, en direct sur
> CNN durant dix minutes, à l'occasion de l'élimination du docteur
> Rantissi. On ne peut donc guère tomber beaucoup plus bas dans les
> manières d'arracheurs de dents d'Epelbaum.
>
>
>
> Ils regardent quand même les 27 minutes et, bien entendu, elles ne
> contiennent pas la moindre image de l'incident qui n'ait été déjà
> diffusée par FR2 et sur le film de la Ména. Pas une. Pas la moindre
> image du plus lilliputien des soldats de Tsahal. Pas d'autre image de
> Jamal, de l'enfant mais deux interviews, sans relation directe avec
> l'incident et des images de bagarres entre soldats et manifestants. A
> quelques reprises, sur les rushes d'Abou-Rahma, des enfants qui
> feignent d'être atteints par des Israéliens, ce qui fait s'exclamer
> Epelbaum : "Tu vois, ils font toujours ça ces gamins".
>
>
>
> Je rêve !
>
>
>
> Les journalistes remarquent juste un autre mensonge d'Endelin, qui
> avait affirmé avoir remis des rushes intacts aux autorités
> israéliennes. Vendredi, ils ont vu l'enfant qui bougeait après avoir
> été tué sur le coup par les Israéliens. Sur le reportage diffusé par
> France 2, ces images avaient été remplacées par des stills, pour
> donner l'impression que l'acteur incarnant Mohammed A-Dura était bien
> mort. Dans le contexte, cette autre mystification, pourtant cruciale
> en d'autres circonstances, prend soudain des allures de broutille.
>
>
>
> Luc parle des scènes "insupportables" pour les téléspectateurs. Les
> scènes d'agonie ?
>
>
>
> Re-silence et re-blêmissements. Il n'y a, dans ces rushes aucune image
> que l'on pourrait, même avec l'esprit le plus grand ouvert, considérer
> comme une scène d'agonie, rien qui ne soit en aucune manière plus
> insupportable que ce que France 2 a déjà montré.
>
>
>
> Pas encore conscient du fait que son bunker est déjà tombé, Didier
> Epelbaum demande si les journalistes disposent de preuves tangibles de
> ce qu'il s'agit d'une imposture. Il ne saisit pas qu'avec un témoin
> unique pris en flag de faux témoignage et un reporter vedette, en flag
> de mensonges, l'hypothèse de la mort de Mohammed A-Dura, le 30
> septembre 2000 à Netzarim, n'a même plus besoin d'être critiquée. Elle
> n'existe plus. Mais Rosenzweig, dans un coup d'éclat à la Colombo,
> sort de sa veste une clé de mémoire USB et la branche dans
> l'ordinateur du bureau. Apparaît l'image du petit garçon décédé le
> même jour à l'hôpital Shifa de Gaza et que les auteurs de l'imposture
> ont voulu faire passer pour Mohammed. "Il semble" annonce très
> posément l'homme de Haute Savoie, "qu'il y ait un petit problème ; que
> le visage de ce cadavre ne soit pas exactement le même que celui que
> l'on distingue sur votre film".
>
>
>
> C'est presque le K.O. Arlette Chabot envisage soudain l'hypothèse
> étrange que les hommes de France 2 "auraient pu être bernés". Elle
> suggère de faire effectuer la comparaison des visages par la police
> scientifique.
>
>
>
> Pourquoi pas ? A Métula, nous avons déjà procédé à l'opération : Les
> deux enfants n'ont pas du tout le même âge et les traces de blessures
> sur le cadavre ne correspondent en rien à celles qui ont été annoncées
> pour Mohammed A-Dura?
>
>
>
> Conclusion, certes, mais il manque l'épilogue
>
> A partir de ce soir, l'affaire A-Dura, en temps que péripétie
> factuelle de l'Intifada n'existe plus. Enderlin pourrait certes
> persister sur sa ligne défense, à claironner que des officiers de
> l'armée israélienne sont eux-mêmes tombés dans son panneau - ce qui
> est rigoureusement exact - ou que "s'il s'agissait d'une imposture,
> l'Etat d'Israël lui aurait certainement intenté un procès", il
> agiterait des avatars sans aucune signification causale dans l'analyse
> objective de l'affaire. Qui plus est, et avant même de connaître des
> révélations de France 2, le gouvernement d'Israël, par les voix du
> directeur de l'office gouvernemental de presse (GPO) Daniel Seaman et
> celle du conseiller et porte-parole du Premier ministre, Ra'anan
> Gissin, avait déjà fait savoir publiquement que le reportage de la
> chaîne publique française procédait de l'imposture médiatique et
> qu'ils avaient adopté toutes les conclusions de la Commission Shahaf
> et celles de la Ména. Seaman nous a communiqué, qu'à l'issue d'une
> longue réunion au Ministère de la Justice, il a été décidé qu'il ne
> seyait pas au gouvernement d'un Etat démocratique de traîner en
> justice les correspondants agréés d'un média étranger. Il a aussi été
> décidé que cette décision n'altérait ni n'édulcorait en aucune façon
> la teneur des déclarations de Seaman et de Gissin. Et qui sait, suite
> aux révélations cinglantes contenues dans cet article, il se pourrait
> même que l'Etat d'Israël revisite ses principes ?
>
>
>
> L'hypothèse de l'assassinat de Mohammed A-Dura par des soldats
> israéliens vient donc d'être déconstruite, jusqu'à obliger son
> diffuseur, FR2, à admettre ses carences. Mais la fin dramatique de
> cette tromperie fait immédiatement place à une foule de questions
> ayant trait au danger d'ingérence des médias dans un conflit étranger.
> France 2 a floué ses téléspectateurs durant quatre longues années, en
> cachant que les rushes qu'elle détenait ne montraient pas des soldats
> juifs en train d'assassiner un petit arabe. Elle a ainsi largement
> participé à ressusciter l'intolérable rumeur moyenâgeuse associant aux
> Israélites des caractères ataviques d'origine satanique. Car il faut
> être sacrément dérangé, exempt d'humanité, pour choisir un enfant
> parmi une foule nombreuse et de le prendre pour cible durant
> quarante-cinq minutes jusqu'à parvenir à lui enlever la vie.
>
>
>
> La tromperie médiatique confectionnée par Abou-Rahma et Enderlin a
> pourtant fonctionné au-delà des espérances de ses auteurs. Si bien
> qu'aujourd'hui, et depuis l'assassinat de Mohammed, l'image construite
> de la prétendue férocité des Israéliens nous colle à la peau et
> qu'elle a pratiquement terminé de persuader la plus grande partie de
> l'opinion francophone. La tâche de réparation échoyant à France
> Télévision est colossale. Elle commence dès demain par l'exercice d'un
> travail d'explication envers les téléspectateurs et les victimes, de
> reconnaissance sans compromis des faits et par une remise en cause
> fondamentale des méthodes et des hommes ayant donné lieu à la plus
> grande et surtout la plus grave imposture de l'histoire de
> l'audiovisuel. Et puis, la raison ne souffre pas que les complices de
> cette incitation colossale à la haine ethnique, après avoir corrompu
> l'ensemble de notre déontologie, puissent continuer à prétendre
> renseigner la France sur les événements du conflit israélo-arabe, ni
> d'ailleurs qu'ils continuent à exercer une activité médiatique quelle
> qu'elle fut. Tout comme la raison ne permet pas d'imaginer qu'on
> pourrait leur laisser les prix professionnels qu'ils ont gagnés par la
> confection de leur crime.
>
>
>
> Inutile d'écrire qu'à la Ména, nous suivrons l'évolution des choses
> d'un ½il particulièrement ouvert.


Avatar
Gabbagabbahey
PPDA nous avait bidonné un reportage sur Fidel Castro, ça ne l'empêche pas
d'être encore la.
Qui aurai porté plainte contre lui pour je ne sais trop quel motif...
Le droit est souvent dépassé par la politique et l'argent (qui vont de
pair).
Avatar
manderley036
"Gabbagabbahey" wrote in message news:<vImgd.10011$...
PPDA nous avait bidonné un reportage sur Fidel Castro, ça ne l'empêche pas
d'être encore la.
Qui aurai porté plainte contre lui pour je ne sais trop quel motif...
Le droit est souvent dépassé par la politique et l'argent (qui vont de
pair).



Entièrement d'accord.
Mais dans le cas présent il y a eu d'énormes dégats. En France. Des
synagogues auquel on a mis le feu, des gens attaques dans la rue, des
enfants agressés et j'en passe.
On a fait porter le chapeau à des immigrés musulmans. Et il est vrai
qu'ils étaient les auteurs
de la plupart de ces actes. Seulement il y a eu incitation. Une
incitation qui n'était pas mince
d'ailleurs... Et ceci de la part de France Television qui, pour autant
que je sache, n'est ni musulmane, ni israelienne. En qui n'a pas pour
vocation, pour autant que je sache, de répandre
des fausses nouvelles de la sorte.
A l'heure actuelle Antenne 2 pretend d'avoir été berné. Or Antenne 2 a
su très vite que l'histoire
était fausse. Malgré cela, la nouvelle n'a jamais été rectifiée par
elle! Il me semble que quelques
têtes de cette chaine devaient tomber. Et que des excuses publiques
sont à l'ordre du jour. Ainsi
bien sur que le paiement des dommages et interets.
A mon avis aussi bien des immigrés qui sont tombes dans le panneau que
les Juifs qui ont étés
victimes de violences devraient pouvoir se retourner contre elle. Est
ce qu'il ya un juriste dans la
salle pour confirmer ou pour nier cela?