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Changement d'avocat intempestif - litige vente voiture

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François
Bonjour à toute la communauté.

Une presentation rapide pour commencer :
François, 32 ans.
Agent de maitrise dans le domaine de la biologie et aucunes connaissances
particulières dans le domaine jurique

Mon soucis :
Ma femme a acheté une voiture début 2007 à un particulier.
Très vite (500km), elle s'aperçoit qu'il y a un problème....
Nous allons à un garage et là c'est la douche froide : le mécano nous dit
que la voiture n'est très "clean".
En effet, le turbo est HS, l'embrayage en a souffert, voiture accidenté est
plus ou moins habilement maquillée .

Nous faisons jouer l'assistance juriqiue de l'assurance.
Un expert est mandaté.
Son rapport est sans équivoques et va dans le sens du vice-caché.
Gros soucis moteur.
Voiture accidentée. Un longeron est plié (normalement passage au marbre
obligatoire), retouche de peinture, jantes pas d'origine avec sutout des
pneus arrières qui frottent sur un boulon (passage de roue intérieur) avec
tous les risques que ça entraine.

La voiture est DANGEREUSE, il y a un risque mortel !
La carte grise (toujours au nom du vendeur) est bloquée en préfécture.

Un avocat est mandaté pour défendre nos interets car impossible de
s'entendre à l'amiable.
Un contre expertise est faite par la partie adverse.

Tout ceci nous amène à la 1er audience il y a 1 mois => audience reportée
car la partie adverse change d'avocat.
La deuxième audience s'est tenue la semaine dernière => reportée également
car la partie adverse chaneg ENCORE d'avocat .

Ce qui m'amène à ces questions :
La partie adverse peut elle changer autant de fois qu'elle veut d'avocat ?
Avons nous un moyen de le contraindre à faire face à ses responsabilités ?

Notre avocat demande l'annulation et le remboursement intégral de la vente :
5000?
Des dommages et Intêrets : 3000?
La prise en charge de toutes les procédures (expertises frais d'avocats
etc...)
Le paiement des frais d'immobilisation auprès du garage où est placée la
voiture : 3000? à ce jour
La note s'alourdit pour lui mais nous, nous aimerions surtout revoir nos
5000? et investir ailleurs....

Merci d'avance pour votre lecture et pour les réponses / expériences qui
vont suivrent (je l'espère).

François

7 réponses

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François
C'est vrai que je ne l'ai pas signalé....ce véhicule n'était pas une
premiere main !


"edgar" a écrit dans le message de news:
486e54a5$0$11006$

"svbeev" a écrit dans le message de news:
486e3e2a$0$895$




Que vous n'obtiendrez que si vous êtes en mesure de prouver que le
vendeur avait connaissance des vices (art 1645 du CC)




Francois, le posteur ne le precise pas, mais s'il s'agit d'une voiture de
premiere main, cela suppose bien la connaissance des reparations, par le
premier proprietaire.
qu'en pensez-vous?



Avatar
svbeev
"Deltaplan" a écrit dans le message de news:
1ijkno0.a3cguv18zysx9N%
svbeev wrote:

>> Que vous n'obtiendrez que si vous êtes en mesure de prouver que le
>> vendeur avait connaissance des vices (art 1645 du CC)
>>
>
> Francois, le posteur ne le precise pas, mais s'il s'agit d'une voiture
> de
> premiere main, cela suppose bien la connaissance des reparations, par
> le
> premier proprietaire.
> qu'en pensez-vous?

C'est un élément important mais qui peut ne pas être suffisant.
Sur une première main, le propriétaire sait forcément que la voiture a
été
accidentée mais pas forcément qu'elle a été mal réparée s'il a été lui-
même
vitcime d'un professionnel peu scrupuleux ...



A mon avis, c'est même plus compliqué que ça. Même s'il s'agit d'une
première main, le propriétaire précédent peut très bien ignorer que la
voiture a été accidentée. J'ai déjà lu sur forum-auto.com cas de
quelqu'un a qui c'est arrivé (enfin, arrivé pendant un certain temps,
car il a fini par le savoir), il avait laissé sa voiture à un garage
pour un entretien de routine, et un employé du garage a accidenté la
voiture en faisant je ne sais quoi avec pour son usage personnel (comme
c'est malheureusement souvent le cas...), le garage a cherché à
camoufler tout ça en prétextant une pièce détachée qui manquerait à leur
stock, le temps de réparer eux-mêmes la voiture avant de la rendre à son
propriétaire. C'est quelques temps après l'avoir récupérée qu'il s'est
rendu compte qu'une des ailes avant était différente de l'autre, qu'il
s'agissait manifestement d'une aile à l'origine d'une autre couleur,
récupérée sur une épave, et repeinte par le garage en question. Et il a
eu bien du mal à leur faire admettre ce qui s'était réellement passé...

Donc à mon sens, la question est plutôt de savoir si le précédent
propriétaire savait que la voiture avait été accidentée, et par contre à
partir du moment où il le savait mais qu'il n'en a pas informé son
acheteur, quand bien même il aurait ignoré qu'elle avait été mal
réparée, cela suffit pour caractériser sa connaissance du vice caché et
ouvrir droit à DI.



Je ne partage pas la fin de votre analyse.
Le vice caché de l'article 1641 doit rendre le bien improre à son usage ou
diminuer tellement cet usage que l'acheteur n'en aurait donné qu'un moindre
prix s'il l'avait connu.
Or, un véhicle accidenté correctement réparé dans le respect des règles de
l'art est parfaitement propre à l'usage auquel il est destiné.
Donc je non seulement ne je ne partage pas l'idée que la connaissance de
l'accident suffit à ouvrir droit à des DI mais je ne suis même pas certain
que cela permettre nécessairement de faire aboutir une action estimatoire ou
rédhibitoire.
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deltaplan
svbeev wrote:

> Donc à mon sens, la question est plutôt de savoir si le précédent
> propriétaire savait que la voiture avait été accidentée, et par contre à
> partir du moment où il le savait mais qu'il n'en a pas informé son
> acheteur, quand bien même il aurait ignoré qu'elle avait été mal
> réparée, cela suffit pour caractériser sa connaissance du vice caché et
> ouvrir droit à DI.

Je ne partage pas la fin de votre analyse.
Le vice caché de l'article 1641 doit rendre le bien improre à son usage ou
diminuer tellement cet usage que l'acheteur n'en aurait donné qu'un moindre
prix s'il l'avait connu.
Or, un véhicle accidenté correctement réparé dans le respect des règles de
l'art est parfaitement propre à l'usage auquel il est destiné.



Il y a peut-être un abus de language de ma part, dans la mesure où, s'il
s'était avéré que le véhicule soit parfaitement réparé dans les règles
de l'art, et que le seul tord que l'acheteur reprocherait au vendeur
soit de lui avoir caché le fait que le véhicule avait été accidenté, les
poursuites ne seraient alors pas nécessairement sur la base de la notion
de vice caché (mais ici, étant donné que non seulement l'accident a été
tu, mais aussi et surtout le fait que les réparations ne rendent pas le
véhicule propre à circuler, on est clairement dans le vice caché).

Donc je non seulement ne je ne partage pas l'idée que la connaissance de
l'accident suffit à ouvrir droit à des DI mais je ne suis même pas certain
que cela permettre nécessairement de faire aboutir une action estimatoire ou
rédhibitoire.



La jurisprudence tend pourtant bien vers le contraire :

"Le délit de fraude peut être retenu à l'encontre d'un vendeur qui cache
l'existence d'un grave accident, alors même que les dégâts ont été
parfaitement réparés." (Cass., ch. criminelle, 27 janvier 1987)
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François
Sauf que le véhicule est loin d'être correctement réparé dans mon cas :
carrossage pas du tout dans la tolérance du constructeur, longeron plié.....
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svbeev
"Deltaplan" a écrit dans le message de news:
1ijkzvk.10o4cuj1e3plevN%
svbeev wrote:

> Donc à mon sens, la question est plutôt de savoir si le précédent
> propriétaire savait que la voiture avait été accidentée, et par contre
> à
> partir du moment où il le savait mais qu'il n'en a pas informé son
> acheteur, quand bien même il aurait ignoré qu'elle avait été mal
> réparée, cela suffit pour caractériser sa connaissance du vice caché et
> ouvrir droit à DI.

Je ne partage pas la fin de votre analyse.
Le vice caché de l'article 1641 doit rendre le bien improre à son usage
ou
diminuer tellement cet usage que l'acheteur n'en aurait donné qu'un
moindre
prix s'il l'avait connu.
Or, un véhicle accidenté correctement réparé dans le respect des règles
de
l'art est parfaitement propre à l'usage auquel il est destiné.



Il y a peut-être un abus de language de ma part, dans la mesure où, s'il
s'était avéré que le véhicule soit parfaitement réparé dans les règles
de l'art, et que le seul tord que l'acheteur reprocherait au vendeur
soit de lui avoir caché le fait que le véhicule avait été accidenté, les
poursuites ne seraient alors pas nécessairement sur la base de la notion
de vice caché (mais ici, étant donné que non seulement l'accident a été
tu, mais aussi et surtout le fait que les réparations ne rendent pas le
véhicule propre à circuler, on est clairement dans le vice caché).

Donc je non seulement ne je ne partage pas l'idée que la connaissance de
l'accident suffit à ouvrir droit à des DI mais je ne suis même pas
certain
que cela permettre nécessairement de faire aboutir une action estimatoire
ou
rédhibitoire.



La jurisprudence tend pourtant bien vers le contraire :

"Le délit de fraude peut être retenu à l'encontre d'un vendeur qui cache
l'existence d'un grave accident, alors même que les dégâts ont été
parfaitement réparés." (Cass., ch. criminelle, 27 janvier 1987)



Je note "accident grave" et je note en outre que nous sommes face à une JP
de la chambre criminelle et que l'approche civile n'est pas la même.
Enfin, la jp est une notion éminament évolutive ...et je conserve donc mes
interrogations
Avatar
deltaplan
svbeev wrote:

> La jurisprudence tend pourtant bien vers le contraire :
>
> "Le délit de fraude peut être retenu à l'encontre d'un vendeur qui cache
> l'existence d'un grave accident, alors même que les dégâts ont été
> parfaitement réparés." (Cass., ch. criminelle, 27 janvier 1987)

Je note "accident grave" et je note en outre que nous sommes face à une JP
de la chambre criminelle et que l'approche civile n'est pas la même.
Enfin, la jp est une notion éminament évolutive ...et je conserve donc mes
interrogations



Je reprécise l'affaire dont j'ai cité l'arrêt. Un particulier avait
vendu sa voiture d'occasion en omettant de dire à l'acheteur que la
voiture avait été passée au marbre suite à un accident. La réparation
était faite dans les règles de l'art, si bien qu'aucun problème n'avait
été constaté sur le véhicule, si ce n'est que l'acheteur avait décelé
par la suite la trace des mords du marbre et en avait ainsi déduit que
la voiture avait été accidentée.

Il ne contestait pas que la voiture ait été parfaitement remise en état,
mais considérait qu'étant lui-même obligé de signaler cela à son futur
acheteur, le jour où il revendrait la voiture, cela lui occasionnerait
une probable décôte. Il ne demandait pas l'annulation de la vente,
souhaitant conserver la voiture, mais seulement une diminution du prix
de 10000F.
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Asawithernourstao
François a écrit :
Sauf que le véhicule est loin d'être correctement réparé dans mon cas :
carrossage pas du tout dans la tolérance du constructeur, longeron plié.....





Un longeron plié, cela signifie que la voiture n'a pas été passée sur
le marbre; donc le vice caché me semble indiscutable puisqu'elle n'a pas
été réparée correctement..
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