Midem : bilan de l'industrie musicale en 2006 et propositions du SNEP
Moratoire sur l'application de la TVA dans la sphère numérique, mise en
place rapide de l'autorité attendue depuis le 1er août dernier chargée
de la mise en oeuvre de l'interopérabilité, relèvement des quotas de
chansons francophones à la radio ou encore prolongation de la durée de leurs
droits...Le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) lance un
véritable appel au secours.
on lira aussi la version web :
Intéressante lecture. D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a augmenté de 6,5% (15,62 ¤ contre 14,67 ¤) entre 2005 et 2006. Le prix du pétrole, sans doute. Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!) entre 2004 et 2005.
Par ailleurs, le gars qui écrit, en le déplorant, que les baladeurs ne sont pas très remplis en musique téléchargée et payée, semble oublier qu'un iPod à disque dur bien rempli coûterait, au tarifs actuels, le prix d'une petite berline.
Que la musique classique voie ses ventes augmenter semble aller de soi, pour ces braves gens, et si les ventes de variétoche baissent, c'est sans doute parce que les vilains pirates n'aiment pas le classique!
Et j'ai le regret de vous informer que je n'ai acheté que 15 (dont deux pour offrir) des 150 albums les plus vendus en 2006... plus quelques autres!
Intéressante lecture.
D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a
augmenté de 6,5% (15,62 ¤ contre 14,67 ¤) entre 2005 et 2006. Le prix du
pétrole, sans doute.
Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!)
entre 2004 et 2005.
Par ailleurs, le gars qui écrit, en le déplorant, que les baladeurs ne
sont pas très remplis en musique téléchargée et payée, semble oublier
qu'un iPod à disque dur bien rempli coûterait, au tarifs actuels, le
prix d'une petite berline.
Que la musique classique voie ses ventes augmenter semble aller de soi,
pour ces braves gens, et si les ventes de variétoche baissent, c'est
sans doute parce que les vilains pirates n'aiment pas le classique!
Et j'ai le regret de vous informer que je n'ai acheté que 15 (dont deux
pour offrir) des 150 albums les plus vendus en 2006... plus quelques autres!
Intéressante lecture. D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a augmenté de 6,5% (15,62 ¤ contre 14,67 ¤) entre 2005 et 2006. Le prix du pétrole, sans doute. Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!) entre 2004 et 2005.
Par ailleurs, le gars qui écrit, en le déplorant, que les baladeurs ne sont pas très remplis en musique téléchargée et payée, semble oublier qu'un iPod à disque dur bien rempli coûterait, au tarifs actuels, le prix d'une petite berline.
Que la musique classique voie ses ventes augmenter semble aller de soi, pour ces braves gens, et si les ventes de variétoche baissent, c'est sans doute parce que les vilains pirates n'aiment pas le classique!
Et j'ai le regret de vous informer que je n'ai acheté que 15 (dont deux pour offrir) des 150 albums les plus vendus en 2006... plus quelques autres!
Intéressante lecture. D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a augmenté de 6,5% (15,62 € contre 14,67 €) entre 2005 et 2006. Le prix du pétrole, sans doute. Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!) entre 2004 et 2005.
Autre morceau intéressant : le nombre d'album de variété internationale a baissé de 40% sur un an, ce qui induit une baisse du nombre d'albums produits tous genres confondus de 23%.
Ca pourrait pas avoir un impact sur la baisse des ventes d'albums par hasard ? Regardons : tiens, le nombre d'albums vendus a baissé de 20.9%. Si on suppose une loi normale de répartition de ventes par album, on s'y retrouve peu ou prou quand même. Idem à peu près (un peu moins) pour la baisse de la vente des CD de Singles : si on lui additionne les progrès des ventes par téléchargement (des unités vendues, hein, pas des pourcentages bien sûr), on retombe pas loin de la baisse du nombre de singles sur CD vendus.
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année, 5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal. Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
Intéressante lecture.
D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a
augmenté de 6,5% (15,62 € contre 14,67 €) entre 2005 et 2006. Le prix du
pétrole, sans doute.
Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!)
entre 2004 et 2005.
Autre morceau intéressant : le nombre d'album de variété internationale
a baissé de 40% sur un an, ce qui induit une baisse du nombre d'albums
produits tous genres confondus de 23%.
Ca pourrait pas avoir un impact sur la baisse des ventes d'albums par
hasard ? Regardons : tiens, le nombre d'albums vendus a baissé de 20.9%.
Si on suppose une loi normale de répartition de ventes par album, on s'y
retrouve peu ou prou quand même. Idem à peu près (un peu moins) pour la
baisse de la vente des CD de Singles : si on lui additionne les progrès
des ventes par téléchargement (des unités vendues, hein, pas des
pourcentages bien sûr), on retombe pas loin de la baisse du nombre de
singles sur CD vendus.
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui
leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année,
5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal.
Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget
loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la
majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de
nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous
ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
Intéressante lecture. D'où l'on peut extraire que le prix moyen des albums au détail a augmenté de 6,5% (15,62 € contre 14,67 €) entre 2005 et 2006. Le prix du pétrole, sans doute. Reconnaissons toutefois qu'il avait baissé (le CD, pas le pétrole!) entre 2004 et 2005.
Autre morceau intéressant : le nombre d'album de variété internationale a baissé de 40% sur un an, ce qui induit une baisse du nombre d'albums produits tous genres confondus de 23%.
Ca pourrait pas avoir un impact sur la baisse des ventes d'albums par hasard ? Regardons : tiens, le nombre d'albums vendus a baissé de 20.9%. Si on suppose une loi normale de répartition de ventes par album, on s'y retrouve peu ou prou quand même. Idem à peu près (un peu moins) pour la baisse de la vente des CD de Singles : si on lui additionne les progrès des ventes par téléchargement (des unités vendues, hein, pas des pourcentages bien sûr), on retombe pas loin de la baisse du nombre de singles sur CD vendus.
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année, 5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal. Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
P.
Jean-Louis Matrat
en ce 24/01/2007 12:04, Pierrick Tranouez nous disait:
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année, 5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal.
Apparemment, certains considèrent que le consommateur est incapable de porter le moindre jugement critique sur l'offre qui lui est soumise.
Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
Inimaginable encore, pour les mêmes. Qui ne comprennent rien au film, ne savent que hurler au piratage et voudraient relancer la consommation en mettant un flic derrière chaque auditeur. Le chapitre sur les radios numériques est édifiant sur ce point. Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
JLM
en ce 24/01/2007 12:04, Pierrick Tranouez nous disait:
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui
leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année,
5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal.
Apparemment, certains considèrent que le consommateur est incapable de
porter le moindre jugement critique sur l'offre qui lui est soumise.
Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget
loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la
majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de
nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous
ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
Inimaginable encore, pour les mêmes. Qui ne comprennent rien au film, ne
savent que hurler au piratage et voudraient relancer la consommation en
mettant un flic derrière chaque auditeur. Le chapitre sur les radios
numériques est édifiant sur ce point.
Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au
domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes
d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
en ce 24/01/2007 12:04, Pierrick Tranouez nous disait:
En résumé, un modèle qui dirait :"bah les gens achètent la musique qui leur plaît quand il la croise", 10 CD si ils aiment 10 CD dans l'année, 5 CD s'il en sort moins qu'ils aiment, semble fonctionner pas trop mal.
Apparemment, certains considèrent que le consommateur est incapable de porter le moindre jugement critique sur l'offre qui lui est soumise.
Et c'est sans même commencer à regarder du côté de l'évolution du budget loisir, qui doit être aussi faible que celle du pouvoir d'achat de la majorité de la population, et de son nécessaire partage entre de nouveaux loisirs : DVD vidéos, cinémas, internet, jeux vidéos etc. Tous ces secteurs ne peuvent pas croître en même temps.
Inimaginable encore, pour les mêmes. Qui ne comprennent rien au film, ne savent que hurler au piratage et voudraient relancer la consommation en mettant un flic derrière chaque auditeur. Le chapitre sur les radios numériques est édifiant sur ce point. Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
JLM
Pierrick Tranouez
Jean-Louis Matrat a écrit :
Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday par exemple.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying, mais j'ai apprécié la quantité de données factuelles qu'on pouvait y trouver, qui permettent ainsi de se contruire sa propre opinion.
P.
Jean-Louis Matrat a écrit :
Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au
domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes
d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils
demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour
rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se
comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher
le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday
par exemple.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying, mais
j'ai apprécié la quantité de données factuelles qu'on pouvait y trouver,
qui permettent ainsi de se contruire sa propre opinion.
Et celui sur l'impérieuse nécessité de prolonger le délai de passage au domaine public des enregistrements m'aurait arraché des larmes d'émotion, si j'avais eu un kleenex sous la main.
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday par exemple.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying, mais j'ai apprécié la quantité de données factuelles qu'on pouvait y trouver, qui permettent ainsi de se contruire sa propre opinion.
P.
Jean-Louis Matrat
en ce 25/01/2007 15:30, Pierrick Tranouez nous disait:
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday par exemple.
On peut en discuter. Il faudrait analyser les choses en détail pour évaluer l'équité de tout ça: les auteurs ont leurs droits protégés plus longtemps que les interprètes, mais ceux-ci touchent des droits plus élevés. Par ailleurs, depuis la loi de 1985, la situation des interprètes a été bien améliorée. Et mon opinion qui n'engage que moi est que si des durées de droit doivent être rapprochées, c'est celle des droits d'auteur qu'il conviendrait de réduire, puisque dans les faits elle profite surtout aux héritiers.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying,
Naturellement, et tout le monde a le droit de défendre son beefsteak. Mais dans les arguments exposés à l'appui de cette revendication, on voit bien que les auteurs-compositeurs-interprètes (Brel, Brassens) ne figurent pas dans la liste. Autrement dit, quand Pascal Nègre se présente comme le blanc chevalier au service de la défense du droit d'auteur, ce n'est qu'une imposture.
JLM
en ce 25/01/2007 15:30, Pierrick Tranouez nous disait:
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils
demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour
rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se
comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher
le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday
par exemple.
On peut en discuter. Il faudrait analyser les choses en détail pour
évaluer l'équité de tout ça: les auteurs ont leurs droits protégés plus
longtemps que les interprètes, mais ceux-ci touchent des droits plus
élevés. Par ailleurs, depuis la loi de 1985, la situation des
interprètes a été bien améliorée.
Et mon opinion qui n'engage que moi est que si des durées de droit
doivent être rapprochées, c'est celle des droits d'auteur qu'il
conviendrait de réduire, puisque dans les faits elle profite surtout aux
héritiers.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying,
Naturellement, et tout le monde a le droit de défendre son beefsteak.
Mais dans les arguments exposés à l'appui de cette revendication, on
voit bien que les auteurs-compositeurs-interprètes (Brel, Brassens) ne
figurent pas dans la liste. Autrement dit, quand Pascal Nègre se
présente comme le blanc chevalier au service de la défense du droit
d'auteur, ce n'est qu'une imposture.
en ce 25/01/2007 15:30, Pierrick Tranouez nous disait:
Sur celui-ci je m'interrogeais. En effet si j'ai bien compris ils demandent une prolongation des droits pour les interprètes pour rejoindre la durée de ceux des auteurs et des compositeurs. Ca peut se comprendre sur certains titre, dont l'interprète est ce qui fait marcher le titre, pas sa musique ou ses paroles, je pense à pas mal de Hallyday par exemple.
On peut en discuter. Il faudrait analyser les choses en détail pour évaluer l'équité de tout ça: les auteurs ont leurs droits protégés plus longtemps que les interprètes, mais ceux-ci touchent des droits plus élevés. Par ailleurs, depuis la loi de 1985, la situation des interprètes a été bien améliorée. Et mon opinion qui n'engage que moi est que si des durées de droit doivent être rapprochées, c'est celle des droits d'auteur qu'il conviendrait de réduire, puisque dans les faits elle profite surtout aux héritiers.
C'est un document de syndicat, donc construit pour le lobbying,
Naturellement, et tout le monde a le droit de défendre son beefsteak. Mais dans les arguments exposés à l'appui de cette revendication, on voit bien que les auteurs-compositeurs-interprètes (Brel, Brassens) ne figurent pas dans la liste. Autrement dit, quand Pascal Nègre se présente comme le blanc chevalier au service de la défense du droit d'auteur, ce n'est qu'une imposture.