Bonjour,
Page 33 de Libération du 3 mars dans sa chronique "Quotidienne" Pierre
Marcelle partant d'un fait réelle; le massacre du son sur France-Culture;
étale son ignorance technique en confondant numérique et mauvaise
utilisation du numérique et entre autre perle parlant de pixel pour le son.
Daniel
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Francis the Francis
Exact - l'article est tellement bon que le voici :
http://www.liberation.fr/page.php?Article'9576
Ecouter la différence
Par Pierre MARCELLE jeudi 03 mars 2005
Ce que nous avons dû enregistrer mardi, avec la disparition de Yann Paranthoën (voir aussi Libération du 18/11/ 2000), c'est qu'avec l'homme disparaît un certain son dont l'exemplaire ingénieur fut le moule que sa mort a cassé. Ce son, sur France Culture notamment, était celui du service public. Ce son était analogique, et plein des nuances que sa compression réduit au bruit numérisé que font les radios privées. Outre que Paranthoën travaillait sur des bandes argentiques une matière brute que des fichiers de pixels ne restituent plus (quand le son «sature», le numérique l'efface), il récusait la compression qui l'écrase dans ses graves et dans ses aigus, dans son ampleur et sa dynamique, à seule fin de gagner de la place et du temps pour sa diffusion : de le restituer médiocrement, mais de le diffuser plus. En ce sens, la mort de Yann, qu'on rencontra et qu'on aima, est une métaphore des temps barbares. En rendant les armes au numérique, les directions de Radio France et de France Culture ne se sont certes pas rendues responsables de ce que Revox a abandonné la production de bandes magnétiques. Ce processus de numérisation de tout était inéluctable, et même l'historique Nagra, tout comme le prestigieux Leica, a dû s'y résoudre. Mais en se compressant, Radio France l'a accéléré, et fait que, sous la douche ou sous la couette, il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ dans les haut-parleurs des super-marchands. Dès la fin de cette semaine et encore durant la prochaine, France Culture rendra hommage à la très éminente figure de Yann Paranthoën en rediffusant une partie de son oeuvre. Et nous, en écoutant sa différence, nous rendrons grâce aux techniciens de la Maison de la radio d'avoir fait en sorte que cette oeuvre nous soit restituée à partir des bandes originales (avant leur numérisation, donc) ; et obtenu qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Exact - l'article est tellement bon que le voici :
http://www.liberation.fr/page.php?Article'9576
Ecouter la différence
Par Pierre MARCELLE
jeudi 03 mars 2005
Ce que nous avons dû enregistrer mardi, avec la disparition de Yann
Paranthoën (voir aussi Libération du 18/11/ 2000), c'est qu'avec l'homme
disparaît un certain son dont l'exemplaire ingénieur fut le moule que sa
mort a cassé. Ce son, sur France Culture notamment, était celui du service
public. Ce son était analogique, et plein des nuances que sa compression
réduit au bruit numérisé que font les radios privées. Outre que Paranthoën
travaillait sur des bandes argentiques une matière brute que des fichiers de
pixels ne restituent plus (quand le son «sature», le numérique l'efface), il
récusait la compression qui l'écrase dans ses graves et dans ses aigus, dans
son ampleur et sa dynamique, à seule fin de gagner de la place et du temps
pour sa diffusion : de le restituer médiocrement, mais de le diffuser plus.
En ce sens, la mort de Yann, qu'on rencontra et qu'on aima, est une
métaphore des temps barbares. En rendant les armes au numérique, les
directions de Radio France et de France Culture ne se sont certes pas
rendues responsables de ce que Revox a abandonné la production de bandes
magnétiques. Ce processus de numérisation de tout était inéluctable, et même
l'historique Nagra, tout comme le prestigieux Leica, a dû s'y résoudre. Mais
en se compressant, Radio France l'a accéléré, et fait que, sous la douche ou
sous la couette, il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme
publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ
dans les haut-parleurs des super-marchands. Dès la fin de cette semaine et
encore durant la prochaine, France Culture rendra hommage à la très éminente
figure de Yann Paranthoën en rediffusant une partie de son oeuvre. Et nous,
en écoutant sa différence, nous rendrons grâce aux techniciens de la Maison
de la radio d'avoir fait en sorte que cette oeuvre nous soit restituée à
partir des bandes originales (avant leur numérisation, donc) ; et obtenu
qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Exact - l'article est tellement bon que le voici :
http://www.liberation.fr/page.php?Article'9576
Ecouter la différence
Par Pierre MARCELLE jeudi 03 mars 2005
Ce que nous avons dû enregistrer mardi, avec la disparition de Yann Paranthoën (voir aussi Libération du 18/11/ 2000), c'est qu'avec l'homme disparaît un certain son dont l'exemplaire ingénieur fut le moule que sa mort a cassé. Ce son, sur France Culture notamment, était celui du service public. Ce son était analogique, et plein des nuances que sa compression réduit au bruit numérisé que font les radios privées. Outre que Paranthoën travaillait sur des bandes argentiques une matière brute que des fichiers de pixels ne restituent plus (quand le son «sature», le numérique l'efface), il récusait la compression qui l'écrase dans ses graves et dans ses aigus, dans son ampleur et sa dynamique, à seule fin de gagner de la place et du temps pour sa diffusion : de le restituer médiocrement, mais de le diffuser plus. En ce sens, la mort de Yann, qu'on rencontra et qu'on aima, est une métaphore des temps barbares. En rendant les armes au numérique, les directions de Radio France et de France Culture ne se sont certes pas rendues responsables de ce que Revox a abandonné la production de bandes magnétiques. Ce processus de numérisation de tout était inéluctable, et même l'historique Nagra, tout comme le prestigieux Leica, a dû s'y résoudre. Mais en se compressant, Radio France l'a accéléré, et fait que, sous la douche ou sous la couette, il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ dans les haut-parleurs des super-marchands. Dès la fin de cette semaine et encore durant la prochaine, France Culture rendra hommage à la très éminente figure de Yann Paranthoën en rediffusant une partie de son oeuvre. Et nous, en écoutant sa différence, nous rendrons grâce aux techniciens de la Maison de la radio d'avoir fait en sorte que cette oeuvre nous soit restituée à partir des bandes originales (avant leur numérisation, donc) ; et obtenu qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Marc Zirnheld
D'apres "Francis the Francis" , dans le forum fr.rec.radio...
L'argument technique est grossièrement érroné, mais les conséquences sont justement rapportées.
il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ dans les haut-parleurs des super-marchands.
La voix de Nicolas Demorand, le matin, semble sortie d'un mégaphone.
et obtenu qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Euh, c'est vrai ça ?
J'ai noté que ce problème était évoqué dans les témoignages (http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/yann/forum_participer.php) par des gens de la maison même.
D'apres "Francis the Francis" <francis@thefrancis.gov>,
dans le forum fr.rec.radio...
L'argument technique est grossièrement érroné, mais les conséquences
sont justement rapportées.
il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme
publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ
dans les haut-parleurs des super-marchands.
La voix de Nicolas Demorand, le matin, semble sortie d'un mégaphone.
et obtenu
qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Euh, c'est vrai ça ?
J'ai noté que ce problème était évoqué dans les témoignages
(http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/yann/forum_participer.php)
par des gens de la maison même.
D'apres "Francis the Francis" , dans le forum fr.rec.radio...
L'argument technique est grossièrement érroné, mais les conséquences sont justement rapportées.
il ne nous est plus donné à ouïr qu'un vacarme publicitaire, dont la qualité sonore vaut à peu près celle que crache NRJ dans les haut-parleurs des super-marchands.
La voix de Nicolas Demorand, le matin, semble sortie d'un mégaphone.
et obtenu qu'à cette occasion elle ne soit pas compressée.
Euh, c'est vrai ça ?
J'ai noté que ce problème était évoqué dans les témoignages (http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/yann/forum_participer.php) par des gens de la maison même.