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[courriel] propriétaire?

20 réponses
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Georges ALMA
Bonjour à tous,
*A* envoie un courriel professionnel à *B* avec copie visible à *X* *Y*
et *Z*. Ce courrier n'est ni injurieux, menaçant, diffamatoire...etc.

Qui peut décider de divulguer ce courrier à d'autres destinataires de
l'entreprise?
-*A* uniquement?
-*B* uniquement?
-*A* /et/ *B*
- Les 5 personnes concernées?

Merci de vos réponses.
GA

10 réponses

1 2
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Brina
Dans l'article <42618453$0$1509$, de
fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
""Séb."" a écrit...

>> Primo, le secret professionnel n'est nullement lié à la correspondance,
>> il peut être sur une communication orale, écrite, téléphonique etc., en
>> bref sur une information non liée au vecteur de cette dernière.

Je n'ai jamais dit le contraire :) Mais le monsieur parle d'un courrier
professionnel, je pense donc important d'émettre cette éventualité.



transmis au responsable hiérarchique de l'auteur donc pas de secret
professionnel en cause

>> Ainsi une lettre envoyée à un médecin peut être lue sans trahir le
>> secret professionnel par toute personne participant aux soins mais pas à
>> n'importe quel médecin, et ce, sans que le patient n'ait à donner son
>> autorisation ou pas (on imagine une lettre faisant part d'une allergie
>> alimentaire d'un patient avec interdiction de donner l'info à
>> l'infirmière commandant les repas ...)

Tout dépend du contenu du message, c'est d'ailleurs ce que j'ai précisé dans
mon message :-) Un médecin qui reçoit une lettre d'un malade ne doit pas le
faire connaître à une personne tierce aux soins dispensés comme tu le fais
remarquer. C'est le secret médical (professionnel). Comment peux-tu affirmer
qu'il n'y a pas atteinte au secret professionnel si les destinataires du
courrier du monsieur le communiquent aux supérieurs hiérarchiques, et ce,
sans en connaitre le contenu ?



Parce que soit ce sont les supérieurs hiérarchiques de l'expéditeur et
le secret professionnel n'est pas transgressé, soit ce sont les
supérieurs hiérarchiques du destinataire, et là cela veut dire que le
secret professionnel a été transgressé par l'expéditeur dès l'envoi du
courrier

Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu sais
à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
normal.

>> Secundo si je n'ai pas le droit de montrer une correspondance que je
>> reçois à un tiers, comment je fais pour fournir les copies de mes fiches
>> de paye à des administration ? :-)

Parce qu'elles sont justement destinées à être communiquées à des tiers
déterminées :-) Il y a également des exceptions, comme par exemple verser
des pièces dans le cadre d'une procédure judiciaire, dénoncer un crime ou un
délit etc.



Exceptions qui viennent de quelles lois ?

>> Sérieusement, le secret des correspondances c'est l'interdiction à des
>> tiers de lire une lettre sans l'accord du destinataire !

Art. 226-15 du code pénal : "Est puni des mêmes peines le fait, commis de
mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus pour
réaliser de telles interceptions."

Si le destinataire d'une lettre la divulgue à un tiers, il est passible d'un
an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. DONC, il faut l'autorisation
de l'expéditeur. Ainsi, il n'y aura plus de "mauvaise foi".



Tu oublies de citer l'article en entier

« Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder
ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et
adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est
puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. »

"et adressées à des tiers" !
==> cela ne s'applique pas au destinataire de la lettre

Je ne vois pas ce qu'il y a de frauduleux de prendre connaissance d'une
lettre que vous donne à lire le destinataire de la lettre
Rien dans le code pénal n'interdit au destinataire de montrer la lettre
à qui il veut donc c'est autorisé

>> Du moment où il dépose sa lettre dans une boite, l'expéditeur se défait
>> de sa propriété (il n'a même pas le droit de regretter le dépot et de
>> demander à la Poste de la récupérer !)

Mais il n'est pas question d'une quelconque propriété... Propriété de quoi ?
Du papier ? Du contenu ? Mais quel droit ? Usus-Abusus-Fructus ? PI ?
Article stp :-) Je n'ai pas vu un seul jugement/arrêt parlant de "propriété
d'un courrier".



Propriété du bien constitué par la correspondance en question
Essaie pour voir de récupérer une lettre que tu viens de mettre dans une
bàl de la poste ...
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Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Pour le moment je réponds uniquement à ce qui m'intéresse le plus parce que
je n'ai pas trop le temps...

Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu sais
à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
normal.



Ah, tu trouves cela normal toi... o-O. Tu trouves normal que tous les
salariés connaissent ton salaire, ton augmentation... alors que tu n'as
souhaité en parler qu'à une personne déterminée ? Selon moi, cela entre
directement dans le cadre du deuxième alinéa de l'article 226-15 du code
pénal : Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi (...) de
divulguer des correspondances (...) reçues par la voie des
télécommunications". Et je ne parle pas de l'éventuelle atteinte au secret
professionnel et à la vie privée.


Parce qu'elles sont justement destinées à être communiquées à des tiers
déterminées :-) Il y a également des exceptions, comme par exemple verser
des pièces dans le cadre d'une procédure judiciaire, dénoncer un crime ou
un
délit etc.



Exceptions qui viennent de quelles lois ?



Vite fait, l'article 226-13 du code pénal dispose que "la révélation d'une
information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire par
état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission
temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende".

Tiens :) Une personne dépositaire d'une information à caractère secret. Et
si l'expéditeur a souhaité que son message soit ***secret*** ?


>> Sérieusement, le secret des correspondances c'est l'interdiction à des
>> tiers de lire une lettre sans l'accord du destinataire !

Art. 226-15 du code pénal : "Est puni des mêmes peines le fait, commis de
mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus
pour
réaliser de telles interceptions."

Si le destinataire d'une lettre la divulgue à un tiers, il est passible
d'un
an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. DONC, il faut
l'autorisation
de l'expéditeur. Ainsi, il n'y aura plus de "mauvaise foi".



Tu oublies de citer l'article en entier

« Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder
ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et
adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est
puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. »

"et adressées à des tiers" !
==> cela ne s'applique pas au destinataire de la lettre




Le premier alinéa de l'article 226-15 interdit à un tiers de lire le
courrier du destinataire.
Le second alinéa interdit au destinataire de divulguer le courrier reçu.


Mais il n'est pas question d'une quelconque propriété... Propriété de
quoi ?
Du papier ? Du contenu ? Mais quel droit ? Usus-Abusus-Fructus ? PI ?
Article stp :-) Je n'ai pas vu un seul jugement/arrêt parlant de
"propriété
d'un courrier".



Propriété du bien constitué par la correspondance en question



Quel article Brina ? Quelle propriété ? Artiiiicle :) Je n'ai jamais vu un
seul jugement ou arrêt parlant de propriété sur une correspondance, alors je
suis curieux d'en connaitre un.
Avatar
manu
Bruno Cinelli wrote:

- l'interdiction pure et simple d'intercepter (et donc LIRE)
/détourner/d'utiliser/de divulguer un courrier reçu par le destinataire ;
- l'interdiction au destinataire de divulguer un courrier reçu à des tiers.

C'est ce qui ressort de l'article 226-15 du Code pénal, qui vise à protéger
réellement le secret des correspondances. Sinon ça ne rime plus à rien.



Cet article interdit bien l'interception par un tiers, par contre il
n'interdit pas au destinataire légitime de divulguer ce qu'il a reçu. Ou
alors je ne sais plus lire.

--
Emmanuel Dreyfus
http://hcpnet.free.fr/pubz

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Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Pour le moment je réponds uniquement à ce qui m'intéresse le plus parce que
je n'ai pas trop le temps...

Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu sais
à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
normal.



Ah, tu trouves cela normal toi... o-O. Tu trouves normal que tous les
salariés connaissent ton salaire, ton augmentation... alors que tu n'as
souhaité en parler qu'à une personne déterminée ? Selon moi, cela entre
directement dans le cadre du deuxième alinéa de l'article 226-15 du code
pénal : Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi (...) de
divulguer des correspondances (...) reçues par la voie des
télécommunications". Et je ne parle pas de l'éventuelle atteinte au secret
professionnel et à la vie privée.


Parce qu'elles sont justement destinées à être communiquées à des tiers
déterminées :-) Il y a également des exceptions, comme par exemple verser
des pièces dans le cadre d'une procédure judiciaire, dénoncer un crime ou
un
délit etc.



Exceptions qui viennent de quelles lois ?



Vite fait, l'article 226-13 du code pénal dispose que "la révélation d'une
information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire par
état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission
temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende".

Tiens :) Une personne dépositaire d'une information à caractère secret. Et
si l'expéditeur a souhaité que son message soit ***secret*** ?

L'exception : l'article 226-14 dresse une liste de limitation à cette
obligation au secret : "L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas
où la loi impose ou autorise la révélation au secret. Il n'est pas
applicable : 1. A celui qui informe les autorités judiciaires (...) de
privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes sexuelles
dont il a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de quinze
ans..."



>> Sérieusement, le secret des correspondances c'est l'interdiction à des
>> tiers de lire une lettre sans l'accord du destinataire !

Art. 226-15 du code pénal : "Est puni des mêmes peines le fait, commis de
mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus
pour
réaliser de telles interceptions."

Si le destinataire d'une lettre la divulgue à un tiers, il est passible
d'un
an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. DONC, il faut
l'autorisation
de l'expéditeur. Ainsi, il n'y aura plus de "mauvaise foi".



Tu oublies de citer l'article en entier

« Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder
ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et
adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est
puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. »

"et adressées à des tiers" !
==> cela ne s'applique pas au destinataire de la lettre




Le premier alinéa de l'article 226-15 interdit à un tiers de lire le
courrier du destinataire.
Le second alinéa interdit au destinataire de divulguer le courrier reçu.


Mais il n'est pas question d'une quelconque propriété... Propriété de
quoi ?
Du papier ? Du contenu ? Mais quel droit ? Usus-Abusus-Fructus ? PI ?
Article stp :-) Je n'ai pas vu un seul jugement/arrêt parlant de
"propriété
d'un courrier".



Propriété du bien constitué par la correspondance en question



Quel article Brina ? Quelle propriété ? Artiiiicle :) Je n'ai jamais vu un
seul jugement ou arrêt parlant de propriété sur une correspondance, alors je
suis curieux d'en connaitre un.
Avatar
Bruno Cinelli
"Emmanuel Dreyfus" a écrit...

- l'interdiction pure et simple d'intercepter (et donc LIRE)
/détourner/d'utiliser/de divulguer un courrier reçu par le destinataire ;
- l'interdiction au destinataire de divulguer un courrier reçu à des
tiers.

C'est ce qui ressort de l'article 226-15 du Code pénal, qui vise à
protéger
réellement le secret des correspondances. Sinon ça ne rime plus à rien.



Cet article interdit bien l'interception par un tiers, par contre il
n'interdit pas au destinataire légitime de divulguer ce qu'il a reçu. Ou
alors je ne sais plus lire.




---
Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder ou de
détourner des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à
des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est puni d'un an
d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi, d'intercepter, de
détourner, d'utiliser ou de divulguer des correspondances émises, transmises
ou reçues par la voie des télécommunications ou de procéder à l'installation
d'appareils conçus pour réaliser de telles interceptions.

--

Quelle est la différence entre ces deux alinéas selon vous ?

Le premier me semble être, entre autres, la répression d'une interception,
par un tiers, d'un courrier privé envoyé à un destinataire.

Le second me semble être la, entre autres, la répression de la divulgation
des correspondances reçues. C'est écrit noir sur blanc : "Est puni (...) le
fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer des correspondances (...)
reçues par la voie des télécommunications (...)".

Et, dans le même sens, j'ai rapidement trouvé cette dépêche :

"Des délégués syndicaux d'une entreprise ont diffusé sur l'intranet de cette
dernière des communications syndicales à destination des collaborateurs.

La société a saisi le juge des référés de Nanterre afin que soit prononcée l'interdiction
de diffuser de telles communications.

Le juge des référés de Nanterre a prononcé l'interdiction pour les délégués
syndicaux de diffuser leurs communications syndicales en rappelant que si l'article
L. 412-8 du Code du travail, issu de la loi du 7 avril 2004, permet la
diffusion de publications et de tracts de nature syndicales sur l'intranet
de l'entreprise, celle-ci ne peut avoir lieu sans l'accord de l'entreprise.
En l'espèce, l'entreprise n'avait à aucun moment donné son accord aux
délégués syndicaux pour la diffusion de telles communications.

La nouvelle rédaction de l'article L. 412-8 ne procure donc aucun droit
nouveau en matière de communication syndicale sur les outils électroniques
de l'entreprise. Cet article se contente de préciser qu'une communication n'était
possible qu'à condition d'avoir été autorisé par l'employeur."
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Bruno Cinelli
"Emmanuel Dreyfus" a écrit...

- l'interdiction pure et simple d'intercepter (et donc LIRE)
/détourner/d'utiliser/de divulguer un courrier reçu par le destinataire ;
- l'interdiction au destinataire de divulguer un courrier reçu à des
tiers.

C'est ce qui ressort de l'article 226-15 du Code pénal, qui vise à
protéger
réellement le secret des correspondances. Sinon ça ne rime plus à rien.



Cet article interdit bien l'interception par un tiers, par contre il
n'interdit pas au destinataire légitime de divulguer ce qu'il a reçu. Ou
alors je ne sais plus lire.



Le fait... (pour toute personne).
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Brina
Dans l'article <426196a0$0$1507$, de
fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

Pour le moment je réponds uniquement à ce qui m'intéresse le plus parce que
je n'ai pas trop le temps...

> Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu sais
> à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
> normal.

Ah, tu trouves cela normal toi... o-O. Tu trouves normal que tous les
salariés connaissent ton salaire, ton augmentation... alors que tu n'as



Oui, tous ceux qui sont mes supérieurs hiérarchiques et tous ceux qui
font les payes :-)
Heureusement qu'une demande d'augmentation est transmise à des tiers
parce que dans beaucoup de boite, elle doit être transmise à quelqu'un
qui n'a pas le pouvoir de décider de l'augmentation !

souhaité en parler qu'à une personne déterminée ? Selon moi, cela entre
directement dans le cadre du deuxième alinéa de l'article 226-15 du code
pénal : Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi (...) de
divulguer des correspondances (...) reçues par la voie des
télécommunications". Et je ne parle pas de l'éventuelle atteinte au secret
professionnel et à la vie privée.



Tu as déjà travaillé ?
Parce qu'il est totalement normal qu'une requête soit adressée au
supérieur direct puis transmise par ce dernier aux personnes concernées
par la requête !

>> Parce qu'elles sont justement destinées à être communiquées à des tiers
>> déterminées :-) Il y a également des exceptions, comme par exemple verser
>> des pièces dans le cadre d'une procédure judiciaire, dénoncer un crime ou
>> un
>> délit etc.
>
> Exceptions qui viennent de quelles lois ?

Vite fait, l'article 226-13 du code pénal dispose que "la révélation d'une
information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire par
état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission
temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende".



Quel rapport avec ma question ?
Je te demandais quelle loi permettait de violer le secret de la
correspondance dans les cas que tu listais

Tiens :) Une personne dépositaire d'une information à caractère secret. Et
si l'expéditeur a souhaité que son message soit ***secret*** ?



encore faut-il que l'information ait un caractère secret

L'exception : l'article 226-14 dresse une liste de limitation à cette
obligation au secret : "L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas
où la loi impose ou autorise la révélation au secret. Il n'est pas
applicable : 1. A celui qui informe les autorités judiciaires (...) de
privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes sexuelles
dont il a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de quinze
ans..."



Il est question encore là d'un secret, pas de l'inviolabilité de la
correspondance

>> >> Sérieusement, le secret des correspondances c'est l'interdiction à des
>> >> tiers de lire une lettre sans l'accord du destinataire !
>>
>> Art. 226-15 du code pénal : "Est puni des mêmes peines le fait, commis de
>> mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
>> correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
>> télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus
>> pour
>> réaliser de telles interceptions."
>>
>> Si le destinataire d'une lettre la divulgue à un tiers, il est passible
>> d'un
>> an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. DONC, il faut
>> l'autorisation
>> de l'expéditeur. Ainsi, il n'y aura plus de "mauvaise foi".
>
> Tu oublies de citer l'article en entier
>
> « Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder
> ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et
> adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est
> puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. »
>
> "et adressées à des tiers" !
> ==> cela ne s'applique pas au destinataire de la lettre


Le premier alinéa de l'article 226-15 interdit à un tiers de lire le
courrier du destinataire.
Le second alinéa interdit au destinataire de divulguer le courrier reçu.



Le second alinea ne concerne pas le courrier postal

>> Mais il n'est pas question d'une quelconque propriété... Propriété de
>> quoi ?
>> Du papier ? Du contenu ? Mais quel droit ? Usus-Abusus-Fructus ? PI ?
>> Article stp :-) Je n'ai pas vu un seul jugement/arrêt parlant de
>> "propriété
>> d'un courrier".
>
> Propriété du bien constitué par la correspondance en question

Quel article Brina ? Quelle propriété ? Artiiiicle :) Je n'ai jamais vu un
seul jugement ou arrêt parlant de propriété sur une correspondance, alors je
suis curieux d'en connaitre un.



Quel article de loi définit que le stylo sur mon bureau est ma
propriété ?
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Pour le moment je réponds uniquement à ce qui m'intéresse le plus parce
que
je n'ai pas trop le temps...

> Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu
> sais
> à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
> normal.

Ah, tu trouves cela normal toi... o-O. Tu trouves normal que tous les
salariés connaissent ton salaire, ton augmentation... alors que tu n'as



Oui, tous ceux qui sont mes supérieurs hiérarchiques et tous ceux qui
font les payes :-)



Je repose ma question : tu trouves normal que tous les salariés connaissent
ton salaire, ton augmentation alors que tu n'as souhaité en faire part qu'à
une personne déterminée en qui tu faisais confiance ?


>> Parce qu'elles sont justement destinées à être communiquées à des
>> tiers
>> déterminées :-) Il y a également des exceptions, comme par exemple
>> verser
>> des pièces dans le cadre d'une procédure judiciaire, dénoncer un crime
>> ou
>> un
>> délit etc.
>
> Exceptions qui viennent de quelles lois ?

Vite fait, l'article 226-13 du code pénal dispose que "la révélation
d'une
information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire
par
état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission
temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros
d'amende".



Quel rapport avec ma question ?
Je te demandais quelle loi permettait de violer le secret de la
correspondance dans les cas que tu listais



Je t'ai cité une disposition : l'article 226-14 du code pénal qui permet, à
une personne qui en est dépositaire, de révéler une information à caractère
secret, par quelque moyen que l'information a été révélée (oralement ou par
écrit). De même, "chacun est tenu d'apporter son concours à la justice en
vue de la manifestation de la vérité" (art. 10 du Code civil).



Tiens :) Une personne dépositaire d'une information à caractère secret.
Et
si l'expéditeur a souhaité que son message soit ***secret*** ?



encore faut-il que l'information ait un caractère secret



Une correspondance privée est secrète. C'est le secret des correspondances,
il s'applique aussi bien à l'expéditeur qu'au destinataire. Et en ce sens,
j'ai en plus cité une dépêche dans un autre article.



Le premier alinéa de l'article 226-15 interdit à un tiers de lire le
courrier du destinataire.
Le second alinéa interdit au destinataire de divulguer le courrier reçu.



Le second alinea ne concerne pas le courrier postal



Je crois que nous parlons du courrier électronique depuis le début non ?



> Propriété du bien constitué par la correspondance en question

Quel article Brina ? Quelle propriété ? Artiiiicle :) Je n'ai jamais vu
un
seul jugement ou arrêt parlant de propriété sur une correspondance, alors
je
suis curieux d'en connaitre un.



Quel article de loi définit que le stylo sur mon bureau est ma
propriété ?



:-) Répondre par une autre question. Serais-tu embarassée ? Bon, on avance
un peu... Le droit que j'ai sur mon stylo est un droit de propriété, celui
dont parle l'article 544 du code civil . Ce droit s'applique aux biens
meubles et immeubles, et essentiellement aux droits corporels. Cette notion
s'oppose à celle de "droits" qui sont immatériels, ceux sur les écrits par
exemple : ce sont les dispositions du code de la propriété intellectuelle
qui s'appliquent. Tu dis donc que le destinataire est propriétaire du "bien
constitué par la correspondance en question". Peux-tu me dire de quel droit
de propriété il s'agit ?

Merci :-)
Avatar
Brina
Dans l'article <4261c3d5$0$18954$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

>> Pour le moment je réponds uniquement à ce qui m'intéresse le plus parce
>> que
>> je n'ai pas trop le temps...
>>
>> > Quand tu écris professionnellement à l'employé d'une entreprise, tu
>> > sais
>> > à l'avance que la lettre peut circuler dans l'entreprise et c'est
>> > normal.
>>
>> Ah, tu trouves cela normal toi... o-O. Tu trouves normal que tous les
>> salariés connaissent ton salaire, ton augmentation... alors que tu n'as
>
> Oui, tous ceux qui sont mes supérieurs hiérarchiques et tous ceux qui
> font les payes :-)

Je repose ma question : tu trouves normal que tous les salariés connaissent
ton salaire, ton augmentation alors que tu n'as souhaité en faire part qu'à
une personne déterminée en qui tu faisais confiance ?



Oui, je trouve normal que tous les salariés concernés par les payes
soient au courant (j'ai un peu de mal à être payé si les salariés
éditant et mettant sous pli les fiches de payes ne peuvent plus le
faire)

D'ailleurs, il n'y a qu'en France que les salaires sont cachés, je ne
crois pas d'ailleurs qu'il y ait une loi empêchant la divulgation des
salaires au sein d'une entreprise


>> Tiens :) Une personne dépositaire d'une information à caractère secret.
>> Et
>> si l'expéditeur a souhaité que son message soit ***secret*** ?
>
> encore faut-il que l'information ait un caractère secret

Une correspondance privée est secrète. C'est le secret des correspondances,
il s'applique aussi bien à l'expéditeur qu'au destinataire. Et en ce sens,
j'ai en plus cité une dépêche dans un autre article.



Donc le destinataire n'a pas le droit d'en prendre connaissance

>> Le premier alinéa de l'article 226-15 interdit à un tiers de lire le
>> courrier du destinataire.
>> Le second alinéa interdit au destinataire de divulguer le courrier reçu.
>
> Le second alinea ne concerne pas le courrier postal

Je crois que nous parlons du courrier électronique depuis le début non ?



Nous parlons des deux

>> > Propriété du bien constitué par la correspondance en question
>>
>> Quel article Brina ? Quelle propriété ? Artiiiicle :) Je n'ai jamais vu
>> un
>> seul jugement ou arrêt parlant de propriété sur une correspondance, alors
>> je
>> suis curieux d'en connaitre un.
>
> Quel article de loi définit que le stylo sur mon bureau est ma
> propriété ?

:-) Répondre par une autre question. Serais-tu embarassée ? Bon, on avance



non, je dis que tout n'est pas dans la loi ou que ce qui y est
s'applique aussi au courrier envoyé

un peu... Le droit que j'ai sur mon stylo est un droit de propriété, celui
dont parle l'article 544 du code civil . Ce droit s'applique aux biens
meubles et immeubles, et essentiellement aux droits corporels. Cette notion



Et donc une lettre postale n'est pas corporels ?
Le papier c'est quoi ?

s'oppose à celle de "droits" qui sont immatériels, ceux sur les écrits par
exemple : ce sont les dispositions du code de la propriété intellectuelle



Je ne te parle pas de l'écrit mais de la propriété de la lettre, bien
corporel

qui s'appliquent. Tu dis donc que le destinataire est propriétaire du "bien
constitué par la correspondance en question". Peux-tu me dire de quel droit
de propriété il s'agit ?



Le même que pour mon stylo
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Je repose ma question : tu trouves normal que tous les salariés
connaissent
ton salaire, ton augmentation alors que tu n'as souhaité en faire part
qu'à
une personne déterminée en qui tu faisais confiance ?



Oui, je trouve normal que tous les salariés concernés par les payes
soient au courant (j'ai un peu de mal à être payé si les salariés
éditant et mettant sous pli les fiches de payes ne peuvent plus le
faire)



Tu réponds encore à côté, je ne te parle pas des salariés en charge de la
gestion des payes, mais de tous les salariés.


D'ailleurs, il n'y a qu'en France que les salaires sont cachés, je ne
crois pas d'ailleurs qu'il y ait une loi empêchant la divulgation des
salaires au sein d'une entreprise



C'est le secret professionnel, une information à caractère secret :)


Une correspondance privée est secrète. C'est le secret des
correspondances,
il s'applique aussi bien à l'expéditeur qu'au destinataire. Et en ce
sens,
j'ai en plus cité une dépêche dans un autre article.



Donc le destinataire n'a pas le droit d'en prendre connaissance



Une correspondance désigne une relation existant entre deux personnes
identifiables. Le caractère privé s'impose à l'expéditeur et au destinataire
à l'égard des tiers.



un peu... Le droit que j'ai sur mon stylo est un droit de propriété,
celui
dont parle l'article 544 du code civil . Ce droit s'applique aux biens
meubles et immeubles, et essentiellement aux droits corporels. Cette
notion



Et donc une lettre postale n'est pas corporels ?
Le papier c'est quoi ?



Donc tu me parlais de la propriété sur le papier, pas du contenu de la
correspondance. Le destinataire est propriétaire du papier, mais pas du
contenu de sorte qu'il puisse le communiquer à n'importe qui sans
autorisation de l'expéditeur :-) Ou alors, quel droit a-t-il sur ce contenu
? :-)
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