Olivier Azeau wrote:C'est pour cela que j'ai, légitimement je pense, un peu "peur" quand
on veut faire passer le C++ pour un langage de haut-niveau : dans
beaucoup de contextes, même si on essaie de faire évoluer les choses,
cela n'est pas la réalité quotidienne.
C'est la réalité dans les boîtes où j'ai travaillé -- le « bas
niveau »
qui nous a intéressé n'était jamais celui de C++, mais des sockets,
les
threads, et des bases de données. Et même là, il y avait toujours un
petit groupe qui s'y connaissaient, et qui encapsulait pour que les
autres n'avaient pas à y connaître. Mais ça dépend du domaine de
l'application, évidemment.
[SNIP]
La même chose vaut pour la programmation. Si on connaît les détails
du
bas niveau, c'est fort possible qu'on saurait mieux programmer. Mais la
différence ne se ferait pas sentir si on ne travaille que sur des
applications ; si on veut travailler sur des projets comme celui où je
travaille actuellement, et la question se pose où investir le temps
d'apprentissage, des choses comme l'UML, les bases de données, et
même
la législation boursière me semble plus important que l'arithmétique
des
pointeurs. Y compris pour écrire du C++.
Olivier Azeau wrote:
C'est pour cela que j'ai, légitimement je pense, un peu "peur" quand
on veut faire passer le C++ pour un langage de haut-niveau : dans
beaucoup de contextes, même si on essaie de faire évoluer les choses,
cela n'est pas la réalité quotidienne.
C'est la réalité dans les boîtes où j'ai travaillé -- le « bas
niveau »
qui nous a intéressé n'était jamais celui de C++, mais des sockets,
les
threads, et des bases de données. Et même là, il y avait toujours un
petit groupe qui s'y connaissaient, et qui encapsulait pour que les
autres n'avaient pas à y connaître. Mais ça dépend du domaine de
l'application, évidemment.
[SNIP]
La même chose vaut pour la programmation. Si on connaît les détails
du
bas niveau, c'est fort possible qu'on saurait mieux programmer. Mais la
différence ne se ferait pas sentir si on ne travaille que sur des
applications ; si on veut travailler sur des projets comme celui où je
travaille actuellement, et la question se pose où investir le temps
d'apprentissage, des choses comme l'UML, les bases de données, et
même
la législation boursière me semble plus important que l'arithmétique
des
pointeurs. Y compris pour écrire du C++.
Olivier Azeau wrote:C'est pour cela que j'ai, légitimement je pense, un peu "peur" quand
on veut faire passer le C++ pour un langage de haut-niveau : dans
beaucoup de contextes, même si on essaie de faire évoluer les choses,
cela n'est pas la réalité quotidienne.
C'est la réalité dans les boîtes où j'ai travaillé -- le « bas
niveau »
qui nous a intéressé n'était jamais celui de C++, mais des sockets,
les
threads, et des bases de données. Et même là, il y avait toujours un
petit groupe qui s'y connaissaient, et qui encapsulait pour que les
autres n'avaient pas à y connaître. Mais ça dépend du domaine de
l'application, évidemment.
[SNIP]
La même chose vaut pour la programmation. Si on connaît les détails
du
bas niveau, c'est fort possible qu'on saurait mieux programmer. Mais la
différence ne se ferait pas sentir si on ne travaille que sur des
applications ; si on veut travailler sur des projets comme celui où je
travaille actuellement, et la question se pose où investir le temps
d'apprentissage, des choses comme l'UML, les bases de données, et
même
la législation boursière me semble plus important que l'arithmétique
des
pointeurs. Y compris pour écrire du C++.
Olivier Azeau writes:Je vois pour ma part des personnes qui connaissent des langages
évolués, dont le C++, et qui savent faire des bons trucs mais, quand
on gratte la surface pour aller sur un comportement plus bas niveau,
il n'y a plus personne.
Je te rassure, la réciproque est vraie aussi, surtout avec le C++
qu'un programmeur C peut prétendre connaitre s'il sait faire "mv
toto.c toto.cpp" ... Je pourrais citer l'exemple (vecu) de quelqu'un
faisant du C++ depuis 3 ans pour son boulot, et qui vient de découvrir
std::vector !
Olivier Azeau <john@doe.com> writes:
Je vois pour ma part des personnes qui connaissent des langages
évolués, dont le C++, et qui savent faire des bons trucs mais, quand
on gratte la surface pour aller sur un comportement plus bas niveau,
il n'y a plus personne.
Je te rassure, la réciproque est vraie aussi, surtout avec le C++
qu'un programmeur C peut prétendre connaitre s'il sait faire "mv
toto.c toto.cpp" ... Je pourrais citer l'exemple (vecu) de quelqu'un
faisant du C++ depuis 3 ans pour son boulot, et qui vient de découvrir
std::vector !
Olivier Azeau writes:Je vois pour ma part des personnes qui connaissent des langages
évolués, dont le C++, et qui savent faire des bons trucs mais, quand
on gratte la surface pour aller sur un comportement plus bas niveau,
il n'y a plus personne.
Je te rassure, la réciproque est vraie aussi, surtout avec le C++
qu'un programmeur C peut prétendre connaitre s'il sait faire "mv
toto.c toto.cpp" ... Je pourrais citer l'exemple (vecu) de quelqu'un
faisant du C++ depuis 3 ans pour son boulot, et qui vient de découvrir
std::vector !
wrote:En C (et en C++), il y a aussi l'arithmétique sur pointeurs -- le
pointeur en C ou en C++, c'est vraiment le pointeur au niveau hardware.
Et souvent, quand on parle d'enseigner les pointeurs, c'est de ça
qu'on
parle. Or, ça, c'est bon si on fait un cours sur la programmation de
bas
niveau (ce qu'on doit faire si on veut devenir ingenieur en
informatique, disons à la troisième ou à la quatrième année). Mais
personnellement, je n'en vois pas l'intérêt dans un cours « C++ »,
où le
seul but est d'apprendre aux gens d'écrire des programmes. Pourquoi
enseigner quelque chose qui ne doit jamais servir à la plupart des
élèves ?
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes façons que
des programmes qu'ils feraient de manière beaucoup plus efficace avec un
autre langage ?
kanze@gabi-soft.fr wrote:
En C (et en C++), il y a aussi l'arithmétique sur pointeurs -- le
pointeur en C ou en C++, c'est vraiment le pointeur au niveau hardware.
Et souvent, quand on parle d'enseigner les pointeurs, c'est de ça
qu'on
parle. Or, ça, c'est bon si on fait un cours sur la programmation de
bas
niveau (ce qu'on doit faire si on veut devenir ingenieur en
informatique, disons à la troisième ou à la quatrième année). Mais
personnellement, je n'en vois pas l'intérêt dans un cours « C++ »,
où le
seul but est d'apprendre aux gens d'écrire des programmes. Pourquoi
enseigner quelque chose qui ne doit jamais servir à la plupart des
élèves ?
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes façons que
des programmes qu'ils feraient de manière beaucoup plus efficace avec un
autre langage ?
wrote:En C (et en C++), il y a aussi l'arithmétique sur pointeurs -- le
pointeur en C ou en C++, c'est vraiment le pointeur au niveau hardware.
Et souvent, quand on parle d'enseigner les pointeurs, c'est de ça
qu'on
parle. Or, ça, c'est bon si on fait un cours sur la programmation de
bas
niveau (ce qu'on doit faire si on veut devenir ingenieur en
informatique, disons à la troisième ou à la quatrième année). Mais
personnellement, je n'en vois pas l'intérêt dans un cours « C++ »,
où le
seul but est d'apprendre aux gens d'écrire des programmes. Pourquoi
enseigner quelque chose qui ne doit jamais servir à la plupart des
élèves ?
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes façons que
des programmes qu'ils feraient de manière beaucoup plus efficace avec un
autre langage ?
In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:
wrote:
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
In article <BE0wd.4482$Of5.3019@nntpserver.swip.net>, Olivier Azeau
wrote:
kanze@gabi-soft.fr wrote:
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:
wrote:
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Marc Boyer wrote:In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:wrote:
[...]En fait je crois que c'est là le fond du débat :Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
Marc Boyer wrote:
In article <BE0wd.4482$Of5.3019@nntpserver.swip.net>, Olivier Azeau
wrote:
kanze@gabi-soft.fr wrote:
[...]
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?
Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
Marc Boyer wrote:In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:wrote:
[...]En fait je crois que c'est là le fond du débat :Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
Olivier Azeau writes:
[...]
| Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler une
| bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix : pour des
| raisons de sécurité (manque de contrôle sur les possibilités du
| binaire généré), pour des raisons d'évolutivité (compilation,
| dépendances binaires), ...
Par « fonctionnel » tu veux dire quoi exactement ?
Olivier Azeau <john@doe.com> writes:
[...]
| Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler une
| bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix : pour des
| raisons de sécurité (manque de contrôle sur les possibilités du
| binaire généré), pour des raisons d'évolutivité (compilation,
| dépendances binaires), ...
Par « fonctionnel » tu veux dire quoi exactement ?
Olivier Azeau writes:
[...]
| Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler une
| bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix : pour des
| raisons de sécurité (manque de contrôle sur les possibilités du
| binaire généré), pour des raisons d'évolutivité (compilation,
| dépendances binaires), ...
Par « fonctionnel » tu veux dire quoi exactement ?
wrote:Marc Boyer wrote:In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:wrote:
[...]En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
J'ai eu l'occasion de travailler sur des serveurs de calcul
qui devaient traiter de gros volumes de flux de données en
"temps-réel" - ce qui signifiait en l'occurrence que le débit
du flux de sortie ne doit pas être inférieur à celui d'entrée
- et, effectivement, le C++ était probablement le meilleur
choix *car* il y avait un grand souci de rapidité et de
gestion de l'occupation mémoire.
Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler
une bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix :
pour des raisons de sécurité (manque de contrôle sur les
possibilités du binaire généré), pour des raisons
d'évolutivité (compilation, dépendances binaires), ... Je ne
compte plus les projets où l'on réserve le C++ aux parties
pointues et où l'on introduit des langages plus légers et aux
contours mieux limités, javascript par exemple, pour le
fonctionnel ou l'intégration.
Pour ce qui est de la disponibilité des outils, C++ est peut-être
en
tête mais on constate tout de même que c'est loin d'être un choix
systématique. cf par exemple les statistiques SourceForge sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguagePopularity : C++ est en
tête
mais représente moins de 20% de l'ensemble.
Et pourtant ces statistiques sur du logiciel libre n'incluent pas
l'armada incontournable de MS avec tous les VisualXXX, sans oublier
le
VBA dans Office.
On peut lire aussi sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguageUsageStatistics :
"According
to IDC, out of 13 million developer seats worldwide in 1999, Visual
Basic had 7.2 million vs. 3.6 million for C/C++ seats and 1.3 million
Java seats. By 2003, Visual basic should still be ahead with 7.4
million, but the race will be closer with 5.2 million C/C++ developer
seats, and 4.4 million Java seats."
Sans compter que dans le lot C++, on compte bien évidemment les
"dialectes" comme COM/C++ qui est très présent et qui n'est qu'un
lointain cousin d'un C++ qui se voudrait proche de Ada.
kanze@gabi-soft.fr wrote:
Marc Boyer wrote:
In article <BE0wd.4482$Of5.3019@nntpserver.swip.net>, Olivier Azeau
wrote:
kanze@gabi-soft.fr wrote:
[...]
En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?
Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
J'ai eu l'occasion de travailler sur des serveurs de calcul
qui devaient traiter de gros volumes de flux de données en
"temps-réel" - ce qui signifiait en l'occurrence que le débit
du flux de sortie ne doit pas être inférieur à celui d'entrée
- et, effectivement, le C++ était probablement le meilleur
choix *car* il y avait un grand souci de rapidité et de
gestion de l'occupation mémoire.
Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler
une bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix :
pour des raisons de sécurité (manque de contrôle sur les
possibilités du binaire généré), pour des raisons
d'évolutivité (compilation, dépendances binaires), ... Je ne
compte plus les projets où l'on réserve le C++ aux parties
pointues et où l'on introduit des langages plus légers et aux
contours mieux limités, javascript par exemple, pour le
fonctionnel ou l'intégration.
Pour ce qui est de la disponibilité des outils, C++ est peut-être
en
tête mais on constate tout de même que c'est loin d'être un choix
systématique. cf par exemple les statistiques SourceForge sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguagePopularity : C++ est en
tête
mais représente moins de 20% de l'ensemble.
Et pourtant ces statistiques sur du logiciel libre n'incluent pas
l'armada incontournable de MS avec tous les VisualXXX, sans oublier
le
VBA dans Office.
On peut lire aussi sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguageUsageStatistics :
"According
to IDC, out of 13 million developer seats worldwide in 1999, Visual
Basic had 7.2 million vs. 3.6 million for C/C++ seats and 1.3 million
Java seats. By 2003, Visual basic should still be ahead with 7.4
million, but the race will be closer with 5.2 million C/C++ developer
seats, and 4.4 million Java seats."
Sans compter que dans le lot C++, on compte bien évidemment les
"dialectes" comme COM/C++ qui est très présent et qui n'est qu'un
lointain cousin d'un C++ qui se voudrait proche de Ada.
wrote:Marc Boyer wrote:In article <BE0wd.4482$, Olivier Azeau
wrote:wrote:
[...]En fait je crois que c'est là le fond du débat :
Pourquoi enseigner le C++ à des gens qui ne feront de ttes
façons que des programmes qu'ils feraient de manière
beaucoup plus efficace avec un autre langage ?
En effet. Si on pense qu'un autre langage leur serait plus
utile, pourquoi leur enseigner le C++ ?Ben, ça, c'est le genre d'affirmation qui demande
argumentation. A quels gens apprend-on le C++ alors qu'un
autre langage (lequel ?) les rendraient plus efficace ?
Ça dépend ce qu'il doivent faire. Et aussi ce qu'on entend par
« plus efficace » -- il existe de beaux langages en principe,
mais s'ils n'ont pas de compilateur pour la plateforme qui
m'intéressent, ils ne me rendent pas plus efficace.
Dans la pratique, je crois pouvoir dire que mon choix de
langages est assez limité : C, C++, et peut-être Java et
Ada. Parmi ces langages-là, pour efficacité du programmeur dans
mon domaine d'application (serveurs importants, avec des clients
dédiés), on peut écarter immédiatement le C, et assez vite le
Java. L'Ada, c'est peut-être un alternatif intéressant, mais il
manque de l'infrastruture et les outils de développement par
rapport au C++.
J'ai eu l'occasion de travailler sur des serveurs de calcul
qui devaient traiter de gros volumes de flux de données en
"temps-réel" - ce qui signifiait en l'occurrence que le débit
du flux de sortie ne doit pas être inférieur à celui d'entrée
- et, effectivement, le C++ était probablement le meilleur
choix *car* il y avait un grand souci de rapidité et de
gestion de l'occupation mémoire.
Ces 2 facteurs semblent essentiels. Dès qu'il s'agit de mêler
une bonne dose de fonctionnel le C++ n'est plus le 1er choix :
pour des raisons de sécurité (manque de contrôle sur les
possibilités du binaire généré), pour des raisons
d'évolutivité (compilation, dépendances binaires), ... Je ne
compte plus les projets où l'on réserve le C++ aux parties
pointues et où l'on introduit des langages plus légers et aux
contours mieux limités, javascript par exemple, pour le
fonctionnel ou l'intégration.
Pour ce qui est de la disponibilité des outils, C++ est peut-être
en
tête mais on constate tout de même que c'est loin d'être un choix
systématique. cf par exemple les statistiques SourceForge sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguagePopularity : C++ est en
tête
mais représente moins de 20% de l'ensemble.
Et pourtant ces statistiques sur du logiciel libre n'incluent pas
l'armada incontournable de MS avec tous les VisualXXX, sans oublier
le
VBA dans Office.
On peut lire aussi sur
http://c2.com/cgi/wiki?ProgrammingLanguageUsageStatistics :
"According
to IDC, out of 13 million developer seats worldwide in 1999, Visual
Basic had 7.2 million vs. 3.6 million for C/C++ seats and 1.3 million
Java seats. By 2003, Visual basic should still be ahead with 7.4
million, but the race will be closer with 5.2 million C/C++ developer
seats, and 4.4 million Java seats."
Sans compter que dans le lot C++, on compte bien évidemment les
"dialectes" comme COM/C++ qui est très présent et qui n'est qu'un
lointain cousin d'un C++ qui se voudrait proche de Ada.