"Environ 300 personnes se sont rassemblées sans incidents mais sous
haute protection vendredi soir devant l'Olympia, à Paris, pour soutenir
l'humoriste Dieudonné, dont le spectacle a été annulé pour "raisons de
sécurité" par les organisateurs"
Manifestation de soutien à Dieudonné devant l'Olympia
Fri February 20, 2004 8:01 PM PARIS (Reuters) - Plusieurs centaines de
personnes se sont rassemblées vendredi soir devant l'Olympia, à Paris,
pour soutenir l'humoriste Dieudonné, dont le spectacle a été annulé pour
raison de sécurité.
"Liberté d'expression", ont scandé les manifestants réunis autour d'un
podium installé en pleine rue, boulevard de la Madeleine, où avaient
pris place Dieudonné et quelques personnalités, dont l'écrivain
camerounaise Calyxte Beyala.
"Ce soir, c'est un combat pour la liberté d'expression et nous devons
tous nous mobiliser", a déclaré Dieudonné, qui était entouré d'un
important service d'ordre.
"Que nous soyons d'accord ou pas avec Dieudonné, ça n'a aucune
importance. L'empêcher de donner son spectacle, c'est déclarer la mort
d'un artiste", a dit Calyxte Beyala.
Dieudonné a ensuite commencé le spectacle qu'il devait donner sur la
scène de l'Olympia par un sketch ironisant sur les préparatifs des
attentats du 11 septembre 2001 pour, a-t-il dit, montrer qu'il s'en
prenait à "toutes les formes d'intégrisme".
Aucun incident n'a été signalé dans l'immédiat.
Le juge des référés du tribunal de Paris a confirmé jeudi soir
l'annulation du spectacle de l'Olympia sans se prononcer sur le principe
de la liberté d'expression évoqué par Dieudonné.
L'humoriste, accusé d'antisémitisme par ses détracteurs, estime qu'il
appartient aux pouvoirs publics de protéger son spectacle.
LIBERTE DE CREATION
La société Bonnie productions avait annoncé mercredi l'annulation du
spectacle de Dieudonné, "Le Divorce de Patrick", à l'Olympia en disant
avoir reçu des appels téléphoniques la menaçant d'une émeute si la
représentation avait lieu.
Cette annulation intervient après celle de plusieurs autres spectacles
dans une demi-douzaine de villes de France.
Dieudonné est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de
Paris pour "diffamation raciale" à la suite d'une émission télévisée au
cours de laquelle, le 1er décembre, il a évoqué "l'axe du bien
américano-sioniste" avant de conclure son propos par "Heil Israël".
La Ligue des droits de l'homme a condamné vendredi à la fois les propos
de Dieudonné et la "volonté" de lui interdire de donner son spectacle.
"La LDH a déjà dit combien l'humour de Dieudonné sur France 3 lui
paraissait déplacé et, surtout, combien les propos de ce dernier sont
détestables", écrit-elle dans un communiqué.
"En revanche, empêcher Dieudonné de se produire dans un spectacle qui
n'a heureusement rien à voir avec ce qui lui est reproché relève de
l'atteinte à la liberté de création", ajoute-t-elle.
"La LDH condamne, outre bien entendu les manifestations de violence qui
se sont déjà produites, cette volonté d'interdire à Dieudonné de donner
son spectacle."
Le Fri, 20 Feb 2004 21:30:40 +0100, jaka a écrit :
...mais Dieudonné supporté !
Vive le Dieudonné Libre !!!
-- Cordialement Pierre http://www.modelfer.com
darts
jaka wrote:
...mais Dieudonné supporté !
Comme Enrico !
Affaire Dreyfus à l'algérienne ? Enrico Macias, qui devait débuter sa tournée par un concert le 16 mars à Constantine, sa ville natale, a cristallisé toutes les passions. Dans cette ville, le chanteur " est religieusement interdit " a tonné, jeudi, lors d'un meeting, Abdellah Djaballah, ancien dirigeant de Ennahda (intégriste) et signataire des accords de Rome en 1995, présenté par des médias occidentaux comme un " islamiste modéré ". Avant qu'un de ses bras droits n'accuse " la nation juive d'être à l'origine de tous les maux de la nation musulmane ".
Le festival des Transculturelles de Roubaix a vécu hier un couac déplorable qui n'a pas fini de faire des vagues. Le concert d'Enrico Macias organisé hier après-midi en faveur du rapprochement des cultures a focalisé une violente polémique après un appel au boycottage de groupes pro-palestiniens regroupés dans le collectif des amis de la Palestine. Ceux-ci reprochent à Enrico Macias sa participation à la manifestation pro-israélienne du 10 octobre à Paris aux côtés notamment du parti de droite, le Likoud. L'affaire s'est envenimée à la suite d'une manifestation de ces groupes le 11 novembre sur la Grand-Place de Roubaix au cours de laquelle furent scandés des slogans antisémites à l'encontre de " ce juif qui chante de la musique arabe ".
Affaire Dreyfus à l'algérienne ? Enrico Macias, qui devait débuter sa
tournée par un concert le 16 mars à Constantine, sa ville natale, a
cristallisé toutes les passions. Dans cette ville, le chanteur " est
religieusement interdit " a tonné, jeudi, lors d'un meeting, Abdellah
Djaballah, ancien dirigeant de Ennahda (intégriste) et signataire des
accords de Rome en 1995, présenté par des médias occidentaux comme un
" islamiste modéré ". Avant qu'un de ses bras droits n'accuse " la
nation juive d'être à l'origine de tous les maux de la nation
musulmane ".
Le festival des Transculturelles de Roubaix a vécu hier un couac
déplorable qui n'a pas fini de faire des vagues. Le concert d'Enrico
Macias organisé hier après-midi en faveur du rapprochement des
cultures a focalisé une violente polémique après un appel au
boycottage de groupes pro-palestiniens regroupés dans le collectif des
amis de la Palestine. Ceux-ci reprochent à Enrico Macias sa
participation à la manifestation pro-israélienne du 10 octobre à Paris
aux côtés notamment du parti de droite, le Likoud. L'affaire s'est
envenimée à la suite d'une manifestation de ces groupes le 11 novembre
sur la Grand-Place de Roubaix au cours de laquelle furent scandés des
slogans antisémites à l'encontre de " ce juif qui chante de la musique
arabe ".
Affaire Dreyfus à l'algérienne ? Enrico Macias, qui devait débuter sa tournée par un concert le 16 mars à Constantine, sa ville natale, a cristallisé toutes les passions. Dans cette ville, le chanteur " est religieusement interdit " a tonné, jeudi, lors d'un meeting, Abdellah Djaballah, ancien dirigeant de Ennahda (intégriste) et signataire des accords de Rome en 1995, présenté par des médias occidentaux comme un " islamiste modéré ". Avant qu'un de ses bras droits n'accuse " la nation juive d'être à l'origine de tous les maux de la nation musulmane ".
Le festival des Transculturelles de Roubaix a vécu hier un couac déplorable qui n'a pas fini de faire des vagues. Le concert d'Enrico Macias organisé hier après-midi en faveur du rapprochement des cultures a focalisé une violente polémique après un appel au boycottage de groupes pro-palestiniens regroupés dans le collectif des amis de la Palestine. Ceux-ci reprochent à Enrico Macias sa participation à la manifestation pro-israélienne du 10 octobre à Paris aux côtés notamment du parti de droite, le Likoud. L'affaire s'est envenimée à la suite d'une manifestation de ces groupes le 11 novembre sur la Grand-Place de Roubaix au cours de laquelle furent scandés des slogans antisémites à l'encontre de " ce juif qui chante de la musique arabe ".