JKB wrote:Non. Ils ne vieillissent pas plus que les autres composants. J'ai des postes
radio à tubes avec les premiers condensateurs électrochimiques qui ont
plusieurs dizaines années et qui servent sous une tension de service de 400
V. Ils sont _encore_ bon (alors que j'ai déjà changé les tubes). Le problème
de ces condensateurs vient du fait qu'il n'y a pas de petites économies.
Dans les années 80, on prenait une marge d'au moins 30 à 40 % sur la
tension de service pour choisir la tension maximale. Aujourd'hui, pour une
tension de service de 5 V, on prend un composant de 6,3 V. Le composant
est quasiment toujours utilisé à sa tension maximale, qui plus est sur des
alimentations à découpage, ce qui n'arrange rien au vieillissement.
Lorsqu'on rajoute que les fabricants font aussi des économies de matières
premières, on arrive au constat que les condensateurs vieillissent mal.
[...]Gnî ? Le pire des composants, c'est le condensateur tantale. Juste après, il
y a des trucs comme les varistances ou les diodes transil, les régulateurs,
les zeners, bref tout ce qui chauffe. _Tous_ les composants vieillissent.
Aujourd'hui, les circuits tombent en panne non parce que le condensateur est
un mauvais composant, mais parce qu'on cherche à économiser sur un composant
passif. C'est plus un problème de design de circuit que de composant. J'ai
travaillé dans les télécoms (faisceaux hertzien) et je ne me souviens pas
avoir diagnostiqué une seule panne en plusieurs années due à un condensateur
défectueux. Ce qui veut dire que lorsque le design est bon (et les
composants pas trop de contrefaçon), ils sont parfaitement fiables.
Pas trop d'accord sur la faible différence entre tension de service (5V)
et tension nominale (6,3V).
A mon avis ça ne joue pas du tout ici ...
Même si j'ai moi même tendance à mettre de la marge de tension, un
condensateur de 16V ne vieillit pas mieux qu'un 6,3V. il est uniquement
plus résistant au claquage, qui avec les alims à découpage est devenu
quand même moins courant ! (sans mauvais jeu de mots :-) ...)
Justement, d'accord avec toi sur les alimentations à découpage, qui
stressent énormément les capa et provoquent le vieillissement (j'avais
lu une étude comme quoi les micro pics à haute fréquence déclenchaient
des microévaporations d'électrolyte au niveau des électrodes... désolé
je retrouve plus la source)
Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Pour le peu d'électronique audio ou radio que j'ai fait (juste fabriqué
ou réparé des amplis et des tuners), j'ai certainement 100 fois moins
d'expérience que toi mais j'ai eu des soucis avec les mêmes composants
(et va trouver les bonnes refs de zener sur une tv russe...).
Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
l'analogique ou la HF !
Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
des CI !
90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
atelier plus de 1000 machines par an..)
Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
condensateurs.
Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
"écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Si tu veux une autre statistique, 100% de mes ordinosaures post 1980 (et
j'en ai une soixantaine) ont AU MOINS eu un condensateur fuyant sur la
carte mère...
suis-je un extraterrestre et le seul à le constater ? ou alors j'ai
particulièrement pas de bol ?
Les seuls processeurs défectueux que j'ai eu (sachant que je ne fais pas
d'overclock) l'étaient à cause de ... condensateurs (processeurs sur
carte fille...)> Je ne suis pas chimiste...
Moi non plus, je suis juste un vieux con d'électronicien...
bah on vieilit moins vite que les ordinateurs, c'est l'essentiel :-) (et
une douce revanche sur le temps qui passe...)
JKB <bertrand@rayleigh.systella.fr> wrote:
Non. Ils ne vieillissent pas plus que les autres composants. J'ai des postes
radio à tubes avec les premiers condensateurs électrochimiques qui ont
plusieurs dizaines années et qui servent sous une tension de service de 400
V. Ils sont _encore_ bon (alors que j'ai déjà changé les tubes). Le problème
de ces condensateurs vient du fait qu'il n'y a pas de petites économies.
Dans les années 80, on prenait une marge d'au moins 30 à 40 % sur la
tension de service pour choisir la tension maximale. Aujourd'hui, pour une
tension de service de 5 V, on prend un composant de 6,3 V. Le composant
est quasiment toujours utilisé à sa tension maximale, qui plus est sur des
alimentations à découpage, ce qui n'arrange rien au vieillissement.
Lorsqu'on rajoute que les fabricants font aussi des économies de matières
premières, on arrive au constat que les condensateurs vieillissent mal.
[...]
Gnî ? Le pire des composants, c'est le condensateur tantale. Juste après, il
y a des trucs comme les varistances ou les diodes transil, les régulateurs,
les zeners, bref tout ce qui chauffe. _Tous_ les composants vieillissent.
Aujourd'hui, les circuits tombent en panne non parce que le condensateur est
un mauvais composant, mais parce qu'on cherche à économiser sur un composant
passif. C'est plus un problème de design de circuit que de composant. J'ai
travaillé dans les télécoms (faisceaux hertzien) et je ne me souviens pas
avoir diagnostiqué une seule panne en plusieurs années due à un condensateur
défectueux. Ce qui veut dire que lorsque le design est bon (et les
composants pas trop de contrefaçon), ils sont parfaitement fiables.
Pas trop d'accord sur la faible différence entre tension de service (5V)
et tension nominale (6,3V).
A mon avis ça ne joue pas du tout ici ...
Même si j'ai moi même tendance à mettre de la marge de tension, un
condensateur de 16V ne vieillit pas mieux qu'un 6,3V. il est uniquement
plus résistant au claquage, qui avec les alims à découpage est devenu
quand même moins courant ! (sans mauvais jeu de mots :-) ...)
Justement, d'accord avec toi sur les alimentations à découpage, qui
stressent énormément les capa et provoquent le vieillissement (j'avais
lu une étude comme quoi les micro pics à haute fréquence déclenchaient
des microévaporations d'électrolyte au niveau des électrodes... désolé
je retrouve plus la source)
Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Pour le peu d'électronique audio ou radio que j'ai fait (juste fabriqué
ou réparé des amplis et des tuners), j'ai certainement 100 fois moins
d'expérience que toi mais j'ai eu des soucis avec les mêmes composants
(et va trouver les bonnes refs de zener sur une tv russe...).
Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
l'analogique ou la HF !
Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
des CI !
90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
atelier plus de 1000 machines par an..)
Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
condensateurs.
Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
"écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Si tu veux une autre statistique, 100% de mes ordinosaures post 1980 (et
j'en ai une soixantaine) ont AU MOINS eu un condensateur fuyant sur la
carte mère...
suis-je un extraterrestre et le seul à le constater ? ou alors j'ai
particulièrement pas de bol ?
Les seuls processeurs défectueux que j'ai eu (sachant que je ne fais pas
d'overclock) l'étaient à cause de ... condensateurs (processeurs sur
carte fille...)
> Je ne suis pas chimiste...
Moi non plus, je suis juste un vieux con d'électronicien...
bah on vieilit moins vite que les ordinateurs, c'est l'essentiel :-) (et
une douce revanche sur le temps qui passe...)
JKB wrote:Non. Ils ne vieillissent pas plus que les autres composants. J'ai des postes
radio à tubes avec les premiers condensateurs électrochimiques qui ont
plusieurs dizaines années et qui servent sous une tension de service de 400
V. Ils sont _encore_ bon (alors que j'ai déjà changé les tubes). Le problème
de ces condensateurs vient du fait qu'il n'y a pas de petites économies.
Dans les années 80, on prenait une marge d'au moins 30 à 40 % sur la
tension de service pour choisir la tension maximale. Aujourd'hui, pour une
tension de service de 5 V, on prend un composant de 6,3 V. Le composant
est quasiment toujours utilisé à sa tension maximale, qui plus est sur des
alimentations à découpage, ce qui n'arrange rien au vieillissement.
Lorsqu'on rajoute que les fabricants font aussi des économies de matières
premières, on arrive au constat que les condensateurs vieillissent mal.
[...]Gnî ? Le pire des composants, c'est le condensateur tantale. Juste après, il
y a des trucs comme les varistances ou les diodes transil, les régulateurs,
les zeners, bref tout ce qui chauffe. _Tous_ les composants vieillissent.
Aujourd'hui, les circuits tombent en panne non parce que le condensateur est
un mauvais composant, mais parce qu'on cherche à économiser sur un composant
passif. C'est plus un problème de design de circuit que de composant. J'ai
travaillé dans les télécoms (faisceaux hertzien) et je ne me souviens pas
avoir diagnostiqué une seule panne en plusieurs années due à un condensateur
défectueux. Ce qui veut dire que lorsque le design est bon (et les
composants pas trop de contrefaçon), ils sont parfaitement fiables.
Pas trop d'accord sur la faible différence entre tension de service (5V)
et tension nominale (6,3V).
A mon avis ça ne joue pas du tout ici ...
Même si j'ai moi même tendance à mettre de la marge de tension, un
condensateur de 16V ne vieillit pas mieux qu'un 6,3V. il est uniquement
plus résistant au claquage, qui avec les alims à découpage est devenu
quand même moins courant ! (sans mauvais jeu de mots :-) ...)
Justement, d'accord avec toi sur les alimentations à découpage, qui
stressent énormément les capa et provoquent le vieillissement (j'avais
lu une étude comme quoi les micro pics à haute fréquence déclenchaient
des microévaporations d'électrolyte au niveau des électrodes... désolé
je retrouve plus la source)
Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Pour le peu d'électronique audio ou radio que j'ai fait (juste fabriqué
ou réparé des amplis et des tuners), j'ai certainement 100 fois moins
d'expérience que toi mais j'ai eu des soucis avec les mêmes composants
(et va trouver les bonnes refs de zener sur une tv russe...).
Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
l'analogique ou la HF !
Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
des CI !
90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
atelier plus de 1000 machines par an..)
Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
condensateurs.
Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
"écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Si tu veux une autre statistique, 100% de mes ordinosaures post 1980 (et
j'en ai une soixantaine) ont AU MOINS eu un condensateur fuyant sur la
carte mère...
suis-je un extraterrestre et le seul à le constater ? ou alors j'ai
particulièrement pas de bol ?
Les seuls processeurs défectueux que j'ai eu (sachant que je ne fais pas
d'overclock) l'étaient à cause de ... condensateurs (processeurs sur
carte fille...)> Je ne suis pas chimiste...
Moi non plus, je suis juste un vieux con d'électronicien...
bah on vieilit moins vite que les ordinateurs, c'est l'essentiel :-) (et
une douce revanche sur le temps qui passe...)
> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
JKB wrote:> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
Quand même il y a un ou plusieurs circuit d'alimentation à découpage sur
toutes les carte mères (surtout depuis que les processeurs fonctionnent
à moins de 3,3V)
Et ces "lignes d'alimentation" sur les cartes mères, utilisent justement
des condensateurs électrolytiques pour le lissage.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
D'accord, il y a même des règles très précises (que je ne connais pas)
de propagation de front de signal (visibles par la longueur des pistes
qui fait des "zigzags"différents entre les lignes pour que le temps de
propagation soit le même sur toutes les lignes du bus).
ça se voit bien sur les barrettes de RAM par exemple...
Mais c'est tout.
Je trouve personnellement que le design (observé) des cartes mères, même
multicouches, est infiniement moins complexe (et beau !) que celui des
circuits HF...
on ne propage qu'un signal quasi carré... on ne s'occupe que peu de sa
qualité ! en tout cas beaucoup moins en numérique, qu'en analogique !
c'est mon impression, personelle j'avoue, rien qu'à voir la différence
de complexité d'une piste de masse de carte mère et de celle d'un
circuit HF...
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
oui, d'accord, mais justement de nombreux condensateurs CMS sont
électrolytiques... or ceci rejoint mon témoignage...
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
euh... la par contre, pas d'accord ! tout bêtement car leur marquage est
présent sur la totalité des cartes mères modernes que j'ai vues (L1 C1
R1 c'est tout-à-fait explicite) ainsi que les tailles respectives...
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
bien je ne voudrais pas être péremptoire, mais j'ai connus au contraire
moins de panne avec les ordinateurs en VLSI que les précédents...
as-tu déjà changé des 74LSxxx sur des apple II ?
moi oui, et à la
pelle... et des ram 4264 aussi... ces machines étaient moins fiables que
les suivantes en VLSI (mac II etc).
Je ne parle même pas des transistorisé vs CI, et tubes vs transistorisés
:-) je pense qu'on a diminué la réparabilité, mais augmenté la
fiabilité...
ça va pas dans mon sens professionel qui est de facturer pour réparer
(et perdurer...) :-)> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
oui, pour la température on est entièrement d'accord...> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
ok...
et bien justement dans le cas archi connu des machines apple ou Dell aux
condensateurs défectueux, la tension d'opération de ces condensateurs
était de 1,1V (je l'ai mesurée aussi :-) ) pour une tension nominale de
6,3V...
honnêtement je crois plus à la mauvaise qualité de l'électrolyte, et à
la température très élevéqe de ces machines, qu'à une tolérance de
tension trop faible.
PS : bravo pour ton blog dont j'apprécie beaucoup le ton :-)
JKB <bertrand@rayleigh.systella.fr> wrote:
> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
Quand même il y a un ou plusieurs circuit d'alimentation à découpage sur
toutes les carte mères (surtout depuis que les processeurs fonctionnent
à moins de 3,3V)
Et ces "lignes d'alimentation" sur les cartes mères, utilisent justement
des condensateurs électrolytiques pour le lissage.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
D'accord, il y a même des règles très précises (que je ne connais pas)
de propagation de front de signal (visibles par la longueur des pistes
qui fait des "zigzags"différents entre les lignes pour que le temps de
propagation soit le même sur toutes les lignes du bus).
ça se voit bien sur les barrettes de RAM par exemple...
Mais c'est tout.
Je trouve personnellement que le design (observé) des cartes mères, même
multicouches, est infiniement moins complexe (et beau !) que celui des
circuits HF...
on ne propage qu'un signal quasi carré... on ne s'occupe que peu de sa
qualité ! en tout cas beaucoup moins en numérique, qu'en analogique !
c'est mon impression, personelle j'avoue, rien qu'à voir la différence
de complexité d'une piste de masse de carte mère et de celle d'un
circuit HF...
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
oui, d'accord, mais justement de nombreux condensateurs CMS sont
électrolytiques... or ceci rejoint mon témoignage...
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
euh... la par contre, pas d'accord ! tout bêtement car leur marquage est
présent sur la totalité des cartes mères modernes que j'ai vues (L1 C1
R1 c'est tout-à-fait explicite) ainsi que les tailles respectives...
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
bien je ne voudrais pas être péremptoire, mais j'ai connus au contraire
moins de panne avec les ordinateurs en VLSI que les précédents...
as-tu déjà changé des 74LSxxx sur des apple II ?
moi oui, et à la
pelle... et des ram 4264 aussi... ces machines étaient moins fiables que
les suivantes en VLSI (mac II etc).
Je ne parle même pas des transistorisé vs CI, et tubes vs transistorisés
:-) je pense qu'on a diminué la réparabilité, mais augmenté la
fiabilité...
ça va pas dans mon sens professionel qui est de facturer pour réparer
(et perdurer...) :-)
> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
oui, pour la température on est entièrement d'accord...
> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
ok...
et bien justement dans le cas archi connu des machines apple ou Dell aux
condensateurs défectueux, la tension d'opération de ces condensateurs
était de 1,1V (je l'ai mesurée aussi :-) ) pour une tension nominale de
6,3V...
honnêtement je crois plus à la mauvaise qualité de l'électrolyte, et à
la température très élevéqe de ces machines, qu'à une tolérance de
tension trop faible.
PS : bravo pour ton blog dont j'apprécie beaucoup le ton :-)
JKB wrote:> Pour le reste je comprends ton expérience, mais attention l'électronique
> analogique et la numérique ce n'est pas du tout le même vieillissement
> donc je ne suis pas d'accord avec toi...
Euh... Les condensateurs électrochimiques sont la plupart du temps sur des
lignes d'alimentation, beaucoup plus rarement sur des circuits numériques,
mais ça ne change rien au problème de base.
Quand même il y a un ou plusieurs circuit d'alimentation à découpage sur
toutes les carte mères (surtout depuis que les processeurs fonctionnent
à moins de 3,3V)
Et ces "lignes d'alimentation" sur les cartes mères, utilisent justement
des condensateurs électrolytiques pour le lissage.
> Mais l'electronique informatique est beaucoup plus simple que
> l'analogique ou la HF !
> Basiquement une carte mère c'est des condensateurs de régulations, et
> des CI !
Oui, et ? Je vais te dire exactement la même chose qu'à mes étudiants.
L'électronique, qu'elle soit analogique ou numérique, c'est la même chose.
Le numérique est même beaucoup plus chiant parce qu'il y a des niveaux à
accorder sur des technologies (le grand gag, c'est coller un TTL directement
sur un CMOS de la série 4000 et regarder que ça ne fonctionne pas). Par
ailleurs, lorsqu'on arrive à quelques centaines de MHz, il y a des choses
assez amusantes qui arrivent en raison de la taille relative du circuit par
rapport à la longueur d'onde. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec toi.
Ton raisonnement s'arrête à des circuits qui ne dépassent pas les 100 MHz.
Je n'ai jamais fait de design de carte-mère mais d'équipements de télécom
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
D'accord, il y a même des règles très précises (que je ne connais pas)
de propagation de front de signal (visibles par la longueur des pistes
qui fait des "zigzags"différents entre les lignes pour que le temps de
propagation soit le même sur toutes les lignes du bus).
ça se voit bien sur les barrettes de RAM par exemple...
Mais c'est tout.
Je trouve personnellement que le design (observé) des cartes mères, même
multicouches, est infiniement moins complexe (et beau !) que celui des
circuits HF...
on ne propage qu'un signal quasi carré... on ne s'occupe que peu de sa
qualité ! en tout cas beaucoup moins en numérique, qu'en analogique !
c'est mon impression, personelle j'avoue, rien qu'à voir la différence
de complexité d'une piste de masse de carte mère et de celle d'un
circuit HF...
> 90% des composants sont des processeurs, des ci VLSI, accompagnés de
> résistances CMS, tout ça ne tombe jamais en panne.
C'est _faux_. Non seulement j'ai beaucoup plus de VLSI en panne que de
composants discrets (j'entends CI) parce que les gravures sont plus fines et
que ça suporte beaucoup plus mal les transitoires (en raison de la bande
passante finie du circuit, mais on ne va pas faire un cours d'électronique
ici), mais ce que tu appelles résistances CMS ne sont pas que des
résistances. Il y a des capacités et des selfs CMS.
oui, d'accord, mais justement de nombreux condensateurs CMS sont
électrolytiques... or ceci rejoint mon témoignage...
J'en ai sur les
cartes-mères de mes serveurs et je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas
sur les cartes-mères des PC standard. Il faut avoir l'habitude pour repérer
une capacité d'une résistance ou d'une self CMS.
euh... la par contre, pas d'accord ! tout bêtement car leur marquage est
présent sur la totalité des cartes mères modernes que j'ai vues (L1 C1
R1 c'est tout-à-fait explicite) ainsi que les tailles respectives...
La fiabilité des VLSI est possible grâce à des circuits d'alimentation très
chiadés qui évitent les suroscillations au démarrage. Il suffit qu'il y ait
un truc qui merdoie pour que le VLSI se prenne un transitoire et grille.
bien je ne voudrais pas être péremptoire, mais j'ai connus au contraire
moins de panne avec les ordinateurs en VLSI que les précédents...
as-tu déjà changé des 74LSxxx sur des apple II ?
moi oui, et à la
pelle... et des ram 4264 aussi... ces machines étaient moins fiables que
les suivantes en VLSI (mac II etc).
Je ne parle même pas des transistorisé vs CI, et tubes vs transistorisés
:-) je pense qu'on a diminué la réparabilité, mais augmenté la
fiabilité...
ça va pas dans mon sens professionel qui est de facturer pour réparer
(et perdurer...) :-)> Ce qui tombe en panne (de mon expérience) ce sont des condensateurs, des
> condensateurs et des condensateurs (et je reçois et répare dans mon
> atelier plus de 1000 machines par an..)
Parce qu'on fait des économies sur les électrolytiques et parce qu'un
électrolytique peut faire illusion quelque temps. Ne pas oublier que la
température de fonctionnement les fait vieillir plus vite (c'est même pour
ça que je prétends que 6,3 V pour une tension au repos de 5V, c'est _mal_,
parce que ce sont des tensions de claquage indiquées à une tension optimiste
de fonctionnement).
oui, pour la température on est entièrement d'accord...> Allez, une schottky ou un transistor de puissance de temps en temps dans
> une alim à découpage (qu'on ne répare presque plus jamais...)
> ou alors des soudures BGA défectueuses, et sinon des surtensions
> externes. toutes les autres pannes que j'ai vues sont dues à des
>condensateurs.
>
> Mais je fais une distinction entre l'électrolyte des condensateurs des
> années 50/60/70 (pour faire large) et celle des années suivantes..
>
> Pour rappel, les problèmes massifs avec les condensateurs des ordis Dell
> et Apple viennent de Nichicon qui a utilisé en 2004 une électrolyte plus
> "écologique" avec 60% d'eau au lieu de 40% et moins de tension actifs
> bidules...) mais sans la maitriser visiblement...
Je vais te donner une autre statistique parce que je suis joueur.
Lorsque je répare une carte-mère, je mesure les tensions d'opération
des condensateurs _avant_ de les changer. Les condensateurs qui claquent le
plus vite sont ceux qui ont la plus haute tension de repos. Et c'est
_indépendant_ de la marque du composant. Et si je vois un jour un projet de
l'un de mes étudiants avec une capacité électrochimique fonctionnant
à moins de 30% de sa tension de claquace, ça risque de mal se passer.
ok...
et bien justement dans le cas archi connu des machines apple ou Dell aux
condensateurs défectueux, la tension d'opération de ces condensateurs
était de 1,1V (je l'ai mesurée aussi :-) ) pour une tension nominale de
6,3V...
honnêtement je crois plus à la mauvaise qualité de l'électrolyte, et à
la température très élevéqe de ces machines, qu'à une tolérance de
tension trop faible.
PS : bravo pour ton blog dont j'apprécie beaucoup le ton :-)
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.
et malgré le fait que tous les signaux étaient numériques, la carte
elle-même était conçu comme une carte analogique avec des adaptations
d'impédances et des tas de choses dont on ne peut se moquer même en
attaquant des ASIC entièrement numériques.