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Donnation d'un bien immobilier familial

6 réponses
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Elsa
Bonjour,

je vis actuellement dans un appartement appartenant à ma mère, elle voudrait
me le céder, le mettre à mon nom pour que j'en soit la propriétaire.
Sachant que j'ai un frère, est-il quand même possible d'en être la seule
propriétaire ? Ma mère ayant fait le nécessaire pour qu'à sa mort l'héritage
soit réparti de façon équitable (ouverture d'une assurance décès au nom de
mon frère de la valeur de cet appartement).
Un peu compliqué mais si vous pouviez m'aider à résoudre ce problème ...

Merci d'avance, Elsa.

6 réponses

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Laurent P
Elsa a écrit :

Bonjour,

je vis actuellement dans un appartement appartenant à ma mère, elle voudrait
me le céder, le mettre à mon nom pour que j'en soit la propriétaire.
Sachant que j'ai un frère, est-il quand même possible d'en être la seule
propriétaire ? Ma mère ayant fait le nécessaire pour qu'à sa mort l'héritage
soit réparti de façon équitable (ouverture d'une assurance décès au nom de
mon frère de la valeur de cet appartement).
Un peu compliqué mais si vous pouviez m'aider à résoudre ce problème ...

Merci d'avance, Elsa.



Bonjour,

Avant tout, pour faire une donation d'un bien immobilier, l'acte notarié
est obligatoire. Et c'est justement ce même notaire qui sera le mieux
placé pour tépondre à votre question.


A défaut de précision particuliere dans l'acte, il s'agira d'une
donation en "avancement d'hoirie". C'est à dire que le bien immobilier
sera une avance sur l'héritage que vous percevrez lors du déces de votre
mére.

Mais attention. Au moment de calculer l'héritage, c'est la valeur de
bien immobilier au jour du décés qui sera calculée et non au jour de la
donation.

Et comme vous ne connaissez pas encore la valeur du bien immobilier au
jour du décés de votre mére, il veux mieux que l'assurance décés ne soit
pas au nom de votre frere exclusivement mais rentre dans la succéssionde
votre mére. Ainsi, le bien immobilier, l'assurance vie et le reste de
ses bien rentreront dans la succéssion qui sera partagée, et vous
percevrez votre part aprés déduction de la valeur du bien immobilier au
jour du déces de votre mére.


Par exemple. Votre mére vous céde un bien immobilier qui vaut
aujourd'hui 500.000 Euros. Et souscrit une assurance vie qui versera
500.000 Euros dans la succéssion au moment du déces de votre mére.

Au jour de son déces, le bien immobilier ne vaut plus que 300.000 Euros,
et les biens de votre mére sont évalués à hauteur de 100.000 Euros.

Ce jour là, vous percevrez que 150.000 Euros et votre frere recevra
750.000 Euros d'héritage.


maintenant, si au jour du déces de votre mére, le bien immobilier vaut
600.000 Euros, vous ne percevrez rien et votre frére percevra pour
600.000 Euros d'héritage.


--------------------------

D'un autre coté, si votre mére veut vous favoriser par rapport à votre
frére, elle peut vous faire une donation préciputaire. Dans ce cas, la
valeur du bien immobilier sera calculée en priorité sur la quotité
disponible et il ne restera à votre frére que la réserve hereditaire.
Si les biens au moment du déces ne suffisent pas à ce que votre frere
percoivent sa reserve hereditaire, vous devrez à ce moment le
dédommager.

Il semble que ce cas ne vous interesse pas, mais si vous voulez, je peux
vous donner plus de détails (et un exemple comme ci-dessus) a propos de
la donation préciputaire.

----------------------------


pour finir, n'oubliez pas que la donation à un cout.

Les frais de notaires s'éleveront aux pourcentages suivants (sommes TTC)
sans compter les divers frais, débours, et les taxes et frais de
publicités foncieres qui ne sont pas inclus dans les pourcentages
indiqués ci dessous :

0 à 3050 Euros : 5,98 %
3050 à 6100 Euros : 3,9468 %
6100 à 16770 Euros : 1,9734 %
Au dessus de 16770 Euros : 0,9867 %
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Adrien
"Elsa" a écrit
Bonjour,

je vis actuellement dans un appartement appartenant à ma mère, elle


voudrait
me le céder, le mettre à mon nom pour que j'en soit la propriétaire.
Sachant que j'ai un frère, est-il quand même possible d'en être la seule
propriétaire ? Ma mère ayant fait le nécessaire pour qu'à sa mort


l'héritage
soit réparti de façon équitable (ouverture d'une assurance décès au nom de
mon frère de la valeur de cet appartement).
Un peu compliqué mais si vous pouviez m'aider à résoudre ce problème ...

Merci d'avance, Elsa.




:)

Paddy
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bibo
salut,
"Laurent P" a écrit dans le message de
news:


Elsa a écrit :
>
> Bonjour,
>
> je vis actuellement dans un appartement appartenant à ma mère, elle


voudrait
> me le céder, le mettre à mon nom pour que j'en soit la propriétaire.
> Sachant que j'ai un frère, est-il quand même possible d'en être la seule
> propriétaire ? Ma mère ayant fait le nécessaire pour qu'à sa mort


l'héritage
> soit réparti de façon équitable (ouverture d'une assurance décès au nom


de
> mon frère de la valeur de cet appartement).
> Un peu compliqué mais si vous pouviez m'aider à résoudre ce problème ...
>
> Merci d'avance, Elsa.

Bonjour,

Avant tout, pour faire une donation d'un bien immobilier, l'acte notarié
est obligatoire. Et c'est justement ce même notaire qui sera le mieux
placé pour tépondre à votre question.


A défaut de précision particuliere dans l'acte, il s'agira d'une
donation en "avancement d'hoirie". C'est à dire que le bien immobilier
sera une avance sur l'héritage que vous percevrez lors du déces de votre
mére.




Question : en est il de même (fiscalement et au regard du droit civil) pour
un don manuel déclaré à la recette ?

Mais attention. Au moment de calculer l'héritage, c'est la valeur de
bien immobilier au jour du décés qui sera calculée et non au jour de la
donation.



Précision : pas pour les droits de succession
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Laurent P
bibo a écrit :

salut,
"Laurent P" a écrit dans le message de
news:
>
>
> Elsa a écrit :
> >
> > Bonjour,
> >
> > je vis actuellement dans un appartement appartenant à ma mère, elle
voudrait
> > me le céder, le mettre à mon nom pour que j'en soit la propriétaire.
> > Sachant que j'ai un frère, est-il quand même possible d'en être la seule
> > propriétaire ? Ma mère ayant fait le nécessaire pour qu'à sa mort
l'héritage
> > soit réparti de façon équitable (ouverture d'une assurance décès au nom
de
> > mon frère de la valeur de cet appartement).
> > Un peu compliqué mais si vous pouviez m'aider à résoudre ce problème ...
> >
> > Merci d'avance, Elsa.
>
> Bonjour,
>
> Avant tout, pour faire une donation d'un bien immobilier, l'acte notarié
> est obligatoire. Et c'est justement ce même notaire qui sera le mieux
> placé pour tépondre à votre question.
>
>
> A défaut de précision particuliere dans l'acte, il s'agira d'une
> donation en "avancement d'hoirie". C'est à dire que le bien immobilier
> sera une avance sur l'héritage que vous percevrez lors du déces de votre
> mére.
>

Question : en est il de même (fiscalement et au regard du droit civil) pour
un don manuel déclaré à la recette ?



Je ne comprends pas bien votre question.

Je vais quand même essayer de répondre en précisant qu'à défaut de
stipulation contraire un don manuel est considéré comme une avance sur
héritage. mais là aussi, le donataire peut très bien (comme pour le don
immobilier pour lequel j'ai répondu plus haut) signer un acte écrit qui
précisera que le don a un caractére préciputaire.


Contrairement au don immobilier (ou le don de droits incorporels pour
lesquels il faut passer par un notaire comme pour le don immobilier), le
don manuel n'a pas besoin d'acte notarié.il n'est imposable que si il
est révélé (déclaré au centre des impots). Parce que contrairement au
don immobilier, on n'est pas obligé de révéler le don manuel au centre
des impots. Mais cette non révélation peut être remis en cause dans 3
cas particuliers et dans certains cas, il peut être plus avantageux de
déclarer spontanement le don à la recette des impots et dont de payer
les impots dessus (je peux vous donner ces 3 cas et des exemples de cas
où ca peut être avantageux si vous me le demander).

Je précise aussi qu'un don manuel peut échapper à toute imposition si on
arrive à prouver qu'il s'agit d'un "présent d'usage" (cadeau).

Pour ce qui est des droits, c'est la régle de l'abattement de 46000
Euros et de la minoration (de 30 à 50%) en fonction de l'age du parent
donateur qui s''applique.


> Mais attention. Au moment de calculer l'héritage, c'est la valeur de
> bien immobilier au jour du décés qui sera calculée et non au jour de la
> donation.
>
Précision : pas pour les droits de succession



Ca coule de source. Mais comme la question des droits de successions n'a
été évoqué ni dans la question ni dans ma réponses, j'ai pas jugé utile
de m'etende sur ce terrain là.

Mais si la personne a des questions sur les droits de successions, je
suis à sa disposition.
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Don Figatellu
Le 13 janv. 2004 Son Excellence Laurent P
écrivit doctement dans le message news:
sur le forum fr.misc.droit:

Je ne comprends pas bien votre question.



Est-ce Dieu possible ?

Je vais quand même essayer de répondre



Vous ne comprenez pas bien une question et vous y repondez ?

Comprenne qui pourra.

Mais si la personne a des questions sur les droits de successions,
je suis à sa disposition.



Vous êtes notaire ? Notaire international à mi-temps oeut-être ?

Dites, auriez-vous des nouvelles d'Azerty ?

--
Don Figatellu
-+- In figatellu I trust -+-
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bibo
"Laurent P" a écrit dans le message de
news:


bibo a écrit :
>
> salut,
> "Laurent P" a écrit dans le message de
> news:
> >
> >
> > >
> > A défaut de précision particuliere dans l'acte, il s'agira d'une
> > donation en "avancement d'hoirie". C'est à dire que le bien immobilier
> > sera une avance sur l'héritage que vous percevrez lors du déces de


votre
> > mére.
> >
>
> Question : en est il de même (fiscalement et au regard du droit civil)


pour
> un don manuel déclaré à la recette ?

Je ne comprends pas bien votre question.



Pourtant, et je vous en remercie, vous y avez parfaitement répondu !

Je vais quand même essayer de répondre en précisant qu'à défaut de
stipulation contraire un don manuel est considéré comme une avance sur
héritage. mais là aussi, le donataire peut très bien (comme pour le don
immobilier pour lequel j'ai répondu plus haut) signer un acte écrit qui
précisera que le don a un caractére préciputaire.


Mais cette non révélation peut être remis en cause dans 3
cas particuliers et dans certains cas, il peut être plus avantageux de
déclarer spontanement le don à la recette des impots et dont de payer
les impots dessus (je peux vous donner ces 3 cas et des exemples de cas
où ca peut être avantageux si vous me le demander).



Quels sont ces 3 cas ? Ces exemples sont aussi intéressant.

Je précise aussi qu'un don manuel peut échapper à toute imposition si on
arrive à prouver qu'il s'agit d'un "présent d'usage" (cadeau).



Il me semble que la jurisprudence a évolué en ce sens. Ne serait il pas
question d'un % (lequel, je ne me souviens plus) du patrimoine du donateur ?