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Le fisc fait-il de l'intimidation?

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Fjordur
Bonjour,

J'ai eu il y a quelques mois un redressement du fisc, qui n'était pas
d'accord avec une déduction de pension. Instruit par des expériences
antérieures, je vais voir un fiscaliste très sympa. Il fait un petit
courrier au centre des impôts, qui 10 jours plus tard m'accorde un
dégrèvement, sans commentaire.

Premier commentaire: ils sont bien bons mais de deux choses l'une:
- ou bien ils avaient tort au départ et ce n'est pas un dégrèvement; ils
admettent avoir fait une erreur et renoncent à me réclamer la somme
- ou bien ils avaient raison au départ mais ils sont grands seigneurs et
ils me font un cadeau.
Dans les deux cas j'aurais apprécié une réponse loyale. Bref.

Second commentaire: j'ai un peu l'impression que le fisc a fait une
tentative d'intimidation et a reculé voyant qu'un pro était sur le coup.
Est-ce une méthode pratiquée?

D'autre part j'ai économisé près de 2000 euros, mais j'ai tout de même
payé l'avocat à cause de cette erreur (soyons bienveillants) du fisc.
Pourquoi dois-je supporter ce coût? Que se passerait-il si je demandais
à M. Breton le remboursement des frais engagés pour me défendre contre
l'incurie de certains de ses péones? C'est défendable? ne serait-ce que
pour faire fonctionner notre belle démocratie?

--
Fjordur

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1 2
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Arnaud
Bonjour,

A priori vous avez eu un retour puisque vous avez eu un dégrèvement :
vous connaissez donc la position de l'administration. Par contre, un
courirrier d'explication aurait peut être été souhaitable ... mais bon
la productivité qd tu nous tiens ... ;-)


Quand à la refacturation des coûts l'idée est élégante mais :
en étant en france, particulier ou entreprises, vous acceptez les
règles de ce pays et, l'impôt étant déclaratif, le contrôle en fait
partie MAIS il n'oblige en rien à prendre un conseil. Cela ne serait pas
le cas si vous devez faire du contentieux et par exemple aller devant des
juridictions nécessitant la présence d'un avocat ou assimilés.


Cordialement
Arnaud.



Le Tue, 17 Oct 2006 21:39:58 +0200, Fjordur a écrit :

Bonjour,

J'ai eu il y a quelques mois un redressement du fisc, qui n'était pas
d'accord avec une déduction de pension. Instruit par des expériences
antérieures, je vais voir un fiscaliste très sympa. Il fait un petit
courrier au centre des impôts, qui 10 jours plus tard m'accorde un
dégrèvement, sans commentaire.

Premier commentaire: ils sont bien bons mais de deux choses l'une:
- ou bien ils avaient tort au départ et ce n'est pas un dégrèvement; ils
admettent avoir fait une erreur et renoncent à me réclamer la somme
- ou bien ils avaient raison au départ mais ils sont grands seigneurs et
ils me font un cadeau.
Dans les deux cas j'aurais apprécié une réponse loyale. Bref.

Second commentaire: j'ai un peu l'impression que le fisc a fait une
tentative d'intimidation et a reculé voyant qu'un pro était sur le coup.
Est-ce une méthode pratiquée?

D'autre part j'ai économisé près de 2000 euros, mais j'ai tout de même
payé l'avocat à cause de cette erreur (soyons bienveillants) du fisc.
Pourquoi dois-je supporter ce coût? Que se passerait-il si je demandais
à M. Breton le remboursement des frais engagés pour me défendre contre
l'incurie de certains de ses péones? C'est défendable? ne serait-ce que
pour faire fonctionner notre belle démocratie?


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Michel Bacqué
Arnaud a écrit :

Quand à la refacturation des coûts l'idée est élégante mais :
en étant en france, particulier ou entreprises, vous acceptez les
règles de ce pays et, l'impôt étant déclaratif, le contrôle en fait
partie MAIS il n'oblige en rien à prendre un conseil.



Sur le plan des principes vous avez parfaitement raison, mais comme
souvent en France il s'agit d'un principe complètement déconnecté des
réalités et qui repose sur des bases qui ne sont pas respectées : il
repose en effet sur le fait que le contribuable est censé pouvoir
argumenter tout seul sur des règles de droit accessibles au commun des
contribuables. Or dans les faits, face au foisonnement et à la
complexité des règles fiscales (quelqu'un à une idée de leur nombre ?),
il est vain de prétendre qu'il en est ainsi.

--
Michel
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helios
"Fjordur" a écrit dans le message de
news:
Bonjour,

J'ai eu il y a quelques mois un redressement du fisc, qui n'était pas
d'accord avec une déduction de pension. Instruit par des expériences
antérieures, je vais voir un fiscaliste très sympa. Il fait un petit
courrier au centre des impôts, qui 10 jours plus tard m'accorde un
dégrèvement, sans commentaire.

Premier commentaire: ils sont bien bons mais de deux choses l'une:
- ou bien ils avaient tort au départ et ce n'est pas un dégrèvement; ils
admettent avoir fait une erreur et renoncent à me réclamer la somme
- ou bien ils avaient raison au départ mais ils sont grands seigneurs et
ils me font un cadeau.
Dans les deux cas j'aurais apprécié une réponse loyale. Bref.

Second commentaire: j'ai un peu l'impression que le fisc a fait une
tentative d'intimidation et a reculé voyant qu'un pro était sur le coup.
Est-ce une méthode pratiquée?

D'autre part j'ai économisé près de 2000 euros, mais j'ai tout de même
payé l'avocat à cause de cette erreur (soyons bienveillants) du fisc.
Pourquoi dois-je supporter ce coût? Que se passerait-il si je demandais
à M. Breton le remboursement des frais engagés pour me défendre contre
l'incurie de certains de ses péones? C'est défendable? ne serait-ce que
pour faire fonctionner notre belle démocratie?

--
Fjordur



pose toi la question quelle etait la profession de la majorité des
fiscaliste avant d'etre fiscaliste ?
et tu comprendra pourquoi par magie les problemes avec le fisc disparaissent
lorsqu'un fiscaliste intervient

a mon avis c'est pas le courrier au centre des impots quia fait disparaitre
le probleme mais un coup de fil au meme centre des impots pour annoncer le
courrier
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Patrick Vuichard
Arnaud a écrit, le 18/10/2006 08:32 :

Quand à la refacturation des coûts l'idée est élégante mais :
en étant en france, particulier ou entreprises, vous acceptez les
règles de ce pays et, l'impôt étant déclaratif, le contrôle en fait
partie MAIS il n'oblige en rien à prendre un conseil. Cela ne serait pas
le cas si vous devez faire du contentieux et par exemple aller devant des
juridictions nécessitant la présence d'un avocat ou assimilés.



Ce principe théorique est bien naïf, comme l'a souligné Michel, mais
l'absence d'équivalent d'un article 700 NCPC en cas de saisine du TA
mmontre bien le déséquilibre entre le justiciable et l'administration
fiscale.

--

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La Mite
Patrick Vuichard dans news::

Arnaud a écrit, le 18/10/2006 08:32 :

Quand à la refacturation des coûts l'idée est élégante mais :
en étant en france, particulier ou entreprises, vous acceptez les
règles de ce pays et, l'impôt étant déclaratif, le contrôle en fait
partie MAIS il n'oblige en rien à prendre un conseil. Cela ne serait
pas le cas si vous devez faire du contentieux et par exemple aller
devant des juridictions nécessitant la présence d'un avocat ou
assimilés.



Ce principe théorique est bien naïf, comme l'a souligné Michel, mais
l'absence d'équivalent d'un article 700 NCPC en cas de saisine du TA



La saisine du TA est gratuite et le ministère d'avocat n'y est pas
obligatoire pour deux bonnes raisons, amha.
Premièrement c'est que la procédure, contrairement à la procédure civile
ou pénale y est principalement écrite (ce qui fait que le demandeur n'a
même pas besoin de se déplacer pour défendre sa position ou entendre le
jugement) et deuxiémement parce que le justiciable bénéficie déjà d'un
défenseur en la personne du Commissaire du Gouvernement dont le rôle n'est
pas du tout celui d'un procureur dans un procès pénal, par exemple.

Ce qui fait que les frais du justiciable sont réduit au minimum, jusque et
y compris au Conseil d'Etat.

mmontre bien le déséquilibre entre le justiciable et l'administration
fiscale.



As tu déjà assisté à une audience Correctionnelle où des personnes qui
n'ont pas eu les moyens de se payer un avocat se voient condamner en cinq
minutes parce que l'avocat commis d'office n'a même pas eu le temps de
lire le dossier ?
Crois tu que le pauvre gars condamné ainsi sait quels sont les délais pour
faire appel et ce que ça signifie pour lui comme frais supplémentaires ?
Car il est obligé de comparaître en personne...

Face à l'administration fiscale, le contribuable a beaucoup plus de
possibilités de recours, outre une procédure stricte qui doit être
respectée à son encontre : la contestation pendant les 30 jours à compter
de la proposition de rectification, puis dans les 30 jours de la réponse à
ses observations, le recours hiérarchique, une Commission Paritaire
spécialisée dans certains cas puis la demande contentieuse et/ou la
demande grâcieuse, le conciliateur Fiscal et enfin le TA, la CAA et le
Conseil d'Etat (sauf pour les droits d'enregistrement et assimilés où
c'est la procédure judiciaire qui s'applique) voire le recours au député
et au Médiateur.

Tout celà peut se faire par écrit, sans se déplacer et sans conseil
professionnel, juste un peu de jugeotte et de bonne foi...

Alors, ce déséquilibre ?

Dominique

PS : j'oubliais un truc : il est toujours possible, en cas d'erreur de
l'administration aboutissant à un dégrévement de demander les intérêts
moratoires (ceux ci sont d'ailleurs maintenant appliqués d'office dans la
plupart des cas)

--
L'abstinence totale est plus facile que la parfaite modération.
[Saint Augustin]
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Patrick Vuichard
La Mite a écrit, le 20/10/2006 14:00 :

Ce principe théorique est bien naïf, comme l'a souligné Michel, mais
l'absence d'équivalent d'un article 700 NCPC en cas de saisine du TA



La saisine du TA est gratuite et le ministère d'avocat n'y est pas
obligatoire



Idem pour un litige civil.

Premièrement c'est que la procédure, contrairement à la procédure civile
ou pénale y est principalement écrite (ce qui fait que le demandeur n'a
même pas besoin de se déplacer pour défendre sa position ou entendre le
jugement) et deuxiémement parce que le justiciable bénéficie déjà d'un
défenseur en la personne du Commissaire du Gouvernement dont le rôle n'est
pas du tout celui d'un procureur dans un procès pénal, par exemple.

Ce qui fait que les frais du justiciable sont réduit au minimum, jusque et
y compris au Conseil d'Etat.



Allons soyons sérieux... La complexité du CGI et des textes attenants ne
permet pas de se passer d'un avocat. Quant au CG, il ne pourra aider
qu'une fois le dossier constitué. Et sans avocat, ce dossier sera mal
constitué.

mmontre bien le déséquilibre entre le justiciable et l'administration
fiscale.



As tu déjà assisté à une audience Correctionnelle où des personnes qui
n'ont pas eu les moyens de se payer un avocat se voient condamner en cinq
minutes parce que l'avocat commis d'office n'a même pas eu le temps de
lire le dossier ?



Ca, c'est un problème de dysfonctionnement, alors que j'évoque un
problème institutionnel.

Face à l'administration fiscale, le contribuable a beaucoup plus de
possibilités de recours,


[...]
Tout celà peut se faire par écrit, sans se déplacer et sans conseil
professionnel, juste un peu de jugeotte et de bonne foi...

Alors, ce déséquilibre ?



Le déséquibre reste, car l'administration fiscale n'a pas grand chose à
perdre à aller au procès. Et ses intervenants ne sont pas toujours de
bonne foi, justement (je crois que c'est un euphémisme).

Je ne vois pas en quoi il serait anormal d'avoir l'équivalent d'un
article 700 - dans les deux sens ! - pour ces litiges.

--

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helios
"Patrick Vuichard" a écrit dans le message de
news:
La Mite a écrit, le 20/10/2006 14:00 :

>>Ce principe théorique est bien naïf, comme l'a souligné Michel, mais
>>l'absence d'équivalent d'un article 700 NCPC en cas de saisine du TA
>
> La saisine du TA est gratuite et le ministère d'avocat n'y est pas
> obligatoire

Idem pour un litige civil.

> Premièrement c'est que la procédure, contrairement à la procédure civile
> ou pénale y est principalement écrite (ce qui fait que le demandeur n'a
> même pas besoin de se déplacer pour défendre sa position ou entendre le
> jugement) et deuxiémement parce que le justiciable bénéficie déjà d'un
> défenseur en la personne du Commissaire du Gouvernement dont le rôle


n'est
> pas du tout celui d'un procureur dans un procès pénal, par exemple.
>
> Ce qui fait que les frais du justiciable sont réduit au minimum, jusque


et
> y compris au Conseil d'Etat.

Allons soyons sérieux... La complexité du CGI et des textes attenants ne
permet pas de se passer d'un avocat. Quant au CG, il ne pourra aider
qu'une fois le dossier constitué. Et sans avocat, ce dossier sera mal
constitué.

>>mmontre bien le déséquilibre entre le justiciable et l'administration
>>fiscale.
>
> As tu déjà assisté à une audience Correctionnelle où des personnes qui
> n'ont pas eu les moyens de se payer un avocat se voient condamner en


cinq
> minutes parce que l'avocat commis d'office n'a même pas eu le temps de
> lire le dossier ?

Ca, c'est un problème de dysfonctionnement, alors que j'évoque un
problème institutionnel.

> Face à l'administration fiscale, le contribuable a beaucoup plus de
> possibilités de recours,
[...]
> Tout celà peut se faire par écrit, sans se déplacer et sans conseil
> professionnel, juste un peu de jugeotte et de bonne foi...
>
> Alors, ce déséquilibre ?

Le déséquibre reste, car l'administration fiscale n'a pas grand chose à
perdre à aller au procès. Et ses intervenants ne sont pas toujours de
bonne foi, justement (je crois que c'est un euphémisme).

Je ne vois pas en quoi il serait anormal d'avoir l'équivalent d'un
article 700 - dans les deux sens ! - pour ces litiges.




cela serait en contradiction avec les bases de la justice francaise qui est
accusatrice :

le procureur est un magistrat et l'avocat est sur le parquet
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Patrick Vuichard
helios a écrit, le 20/10/2006 15:08 :

Je ne vois pas en quoi il serait anormal d'avoir l'équivalent d'un
article 700 - dans les deux sens ! - pour ces litiges.



cela serait en contradiction avec les bases de la justice francaise qui est
accusatrice :

le procureur est un magistrat et l'avocat est sur le parquet



Oui, mais il ne s'agit pas de pénal, là, mais de justice administrative.

--

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La Mite
Patrick Vuichard dans news::

La Mite a écrit, le 20/10/2006 14:00 :

Ce principe théorique est bien naïf, comme l'a souligné Michel, mais
l'absence d'équivalent d'un article 700 NCPC en cas de saisine du TA



La saisine du TA est gratuite et le ministère d'avocat n'y est pas
obligatoire



Idem pour un litige civil.



Oui mais les voies de recours préalables spécifiques aux litiges fiscaux
n'existent pas en civil.

Premièrement c'est que la procédure, contrairement à la procédure
civile ou pénale y est principalement écrite (ce qui fait que le
demandeur n'a même pas besoin de se déplacer pour défendre sa position
ou entendre le jugement) et deuxiémement parce que le justiciable
bénéficie déjà d'un défenseur en la personne du Commissaire du
Gouvernement dont le rôle n'est pas du tout celui d'un procureur dans
un procès pénal, par exemple.

Ce qui fait que les frais du justiciable sont réduit au minimum, jusque
et y compris au Conseil d'Etat.



Allons soyons sérieux... La complexité du CGI et des textes attenants ne
permet pas de se passer d'un avocat.



Désolée de te contredire mais les avocats fiscalistes sont peu nombreux et
chers et j'en ai vu trop souvent plaider dans mon bureau - mais ne pas
savoir décortiquer une compta - pour ne pas conseiller plutôt un comptable
...dont c'est le travail logique.
Les meilleurs avocats fiscalistes sont des anciens fonctionnaires des
impôts et ceux là prennent *très* chers.

Pour un litige dont l'enjeu financier est peu important, les textes du CGI
applicables sont généralement peu nombreux et peu complexes et le recours
à l'avocat est une perte de temps et d'argent.

Le recours hiérarchique est bien plus raisonnable et gratuit et le chef de
service, si on n'agresse pas inutilement ses agents, préférera souvent un
réglement amiable à un contentieux alors qu'un avocat va vouloir justifier
ses honoraires (ce qui est normal, d'ailleurs, un avocat n'est pas le Bon
Samaritain non plus).

Quant au CG, il ne pourra aider
qu'une fois le dossier constitué. Et sans avocat, ce dossier sera mal
constitué.



Les avocats ne se prennent *jamais* de redressements par les services
fiscaux ?
Pourtant leurs dossiers sont solidement constitués, non ?
:-D


Ca, c'est un problème de dysfonctionnement, alors que j'évoque un
problème institutionnel.



Non, puisque tu dis qu'il *faut* un avocat alors que c'est faux.


Alors, ce déséquilibre ?



Le déséquibre reste, car l'administration fiscale n'a pas grand chose à
perdre à aller au procès.



N'oublie pas que le rôle de l'administration fiscale n'est pas de gagner
ou de perdre de l'argent comme une entreprise libérale mais de faire
payer, à moindre coût de recouvrement, un impôt qui est démocratiquement
voté en ton nom et que la fraude fiscale, c'est *toi* qui la paye quand
les contrôleurs ne font pas bien leur boulot de rectification.

Tu fais là bon marché de la justice sociale qui découle de la juste
répartition du paiement de l'impôt.


Et ses intervenants ne sont pas toujours de
bonne foi, justement (je crois que c'est un euphémisme).



Merci, Patrick, pour ce coup de pied de l'âne.

<soupir> Des gens de mauvaise foi, il n'y en a ni plus ni moins aux Impôts
que dans n'importe quelle autre profession mais n'oublie pas, toi-même,
que la fraude fiscale reste un "sport national" qui coûte cher au budget
de l'Etat.
Et si les contribuables étaient tous de bonne foi, je pense que je serais
au chômage et que l'économie de la France serait florissante et le budget
en équilibre, non ?

Je ne vois pas en quoi il serait anormal d'avoir l'équivalent d'un
article 700 - dans les deux sens ! - pour ces litiges.



Fais péter l'AAD !
Heu, je veux dire : propose le à ton député préféré, ça peut faire une
excellente proposition de loi qui le fera réélire à coup sûr.

Cordialement
Dominique
--
L'abstinence totale est plus facile que la parfaite modération.
[Saint Augustin]
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Patrick Vuichard
La Mite a écrit, le 20/10/2006 15:35 :

Idem pour un litige civil.



Oui mais les voies de recours préalables spécifiques aux litiges fiscaux
n'existent pas en civil.



C'est discutable : les voies de recours fiscales sont principalement
internes. Par comparaison, les litiges civils peuvent aussi permettre
des recours internes (cas d'un litige avec un commerçant).

Allons soyons sérieux... La complexité du CGI et des textes attenants ne
permet pas de se passer d'un avocat.



Désolée de te contredire mais les avocats fiscalistes sont peu nombreux et
chers et j'en ai vu trop souvent plaider dans mon bureau - mais ne pas
savoir décortiquer une compta - pour ne pas conseiller plutôt un comptable
...dont c'est le travail logique.



Si le problème vient de la compta, il sera vite résolu, dans un sens ou
dans l'autre. Mais quand le problème vient de l'interprétation des
textes, rien ne vaut un fiscaliste. Et puis, dans un cas comme dans
l'autre, il faut bien les payer, ces gens là.

Les meilleurs avocats fiscalistes sont des anciens fonctionnaires des
impôts et ceux là prennent *très* chers.



Je sais...


Pour un litige dont l'enjeu financier est peu important, les textes du CGI
applicables sont généralement peu nombreux et peu complexes et le recours
à l'avocat est une perte de temps et d'argent.



Bien-sûr.

Le recours hiérarchique est bien plus raisonnable et gratuit et le chef de
service, si on n'agresse pas inutilement ses agents, préférera souvent un
réglement amiable à un contentieux alors qu'un avocat va vouloir justifier
ses honoraires (ce qui est normal, d'ailleurs, un avocat n'est pas le Bon
Samaritain non plus).



J'ai testé le recours hiérarchique (je t'en avais déja parlé). Après des
explications précises sur tous les points, le résultat a été simple :
pas une seule virgule n'a changé.


Ca, c'est un problème de dysfonctionnement, alors que j'évoque un
problème institutionnel.



Non, puisque tu dis qu'il *faut* un avocat alors que c'est faux.



Le problème que j'évoque, c'est l'absence de remboursement des frais
d'avocat, alors que d'autres juridictions sans obligation de conseil le
permettent.

Le déséquibre reste, car l'administration fiscale n'a pas grand chose à
perdre à aller au procès.



N'oublie pas que le rôle de l'administration fiscale n'est pas de gagner
ou de perdre de l'argent comme une entreprise libérale mais de faire
payer, à moindre coût de recouvrement, un impôt qui est démocratiquement
voté en ton nom et que la fraude fiscale, c'est *toi* qui la paye quand
les contrôleurs ne font pas bien leur boulot de rectification.



Je ne remets pas cela en cause. Mais quelle est la mesure de
l'efficacité du fisc ?

<soupir> Des gens de mauvaise foi, il n'y en a ni plus ni moins aux Impôts
que dans n'importe quelle autre profession



Certes, mais ce n'est pas "n'importe quelle autre profession". Comme on
ne peut pas lutter contre la nature humaine, il faut amha prévoir des
garde-fous. Il y en a, comme tu l'as mentionné, mais pas assez en externe.

Je ne vois pas en quoi il serait anormal d'avoir l'équivalent d'un
article 700 - dans les deux sens ! - pour ces litiges.



Fais péter l'AAD !
Heu, je veux dire : propose le à ton député préféré, ça peut faire une
excellente proposition de loi qui le fera réélire à coup sûr.



Trop compliqué pour un programme électoral.

--

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