Hydroxychloroquine: "Une victoire paradoxale", malgré le rejet de la
requête pour excès de pouvoir
La requête auprès du Conseil d'Etat de Me Krikorian a donné lieu à une
ordonnance rendue ce mercredi 22 avril, qui, dans ses motifs, donne
raison à l'avocat, tout en rejetant sa requête pour excès de pouvoir.
Les médecins de ville peuvent prescrire de l'hydroxychloroquine, décide
le Conseil d'Etat.
Vendredi 24 Avril 2020 - 14:55
Il s'agissait de rétablir les médecins en leur droit de prescription,
c'est chose faite, dans les motifs de la décision. Néanmoins, le Conseil
d'Etat a rejeté la requête de Maître Philippe Krikorian en ce qu'il juge
que le premier ministre et le ministre de la Santé n'ont pas commis
d'excès de pouvoir en interdisant de fait aux médecins de ville de
prescrire la fameuse molécule.
"Les motifs d'une décision juridictionnelle sont, parfois, plus chargés
en normativité que son dispositif", commente l'avocat marseillais, qui
estime que l'ordonnance constitue une victoire paradoxale du Bien
commun: "Les pharmaciens d’officine ne pourront plus légalement refuser
de délivrer la spécialité, si elle est disponible".
Interrogé sur cette décision, Maître Massimo Bianchi, en sa qualité
d'intervenant volontaire dans cette requête, nous a répondu: "Le Conseil
d'Etat nous donne raison sur les fondamentaux, mais n'avait d'autre
choix que de conforter l'action gouvernementale qui a été manifestement
construite en l'absence de données scientifiquement valables, tout
autant qu'à l'aune d'une impéritie dans la gestion globale d'une crise
certes soudaine, mais parfaitement prévisible."
"A mon sens, rien ne peut justifier la manière dont a été traitée cette
crise, ainsi que la communication établie par le gouvernement qui
traduit une volonté d'infantiliser les citoyens français. Un peuple
mérite, à mon sens, qu'on lui dise la vérité et non qu'on tente de lui
faire admettre des arguments fallacieux, qui ne sauraient masque
l'impéritie évoquée, en ce qu'on ne peut traduire les conséquences de ce
désastre humanitaire par de simples courbes à la recherche d'un plateau,
pour rassurer artificiellement au lieu de simplement dire la vérité.
Encore une fois, en France, la forme prend le pas sur le fond", regrette
l'avocat.
"Le Conseil d'Etat ne pouvait pas nous suivre sur l'excès de pouvoir,
mais, dans la limite de ce qui lui est possible, un juge a eu le
courage, au terme de la motivation, de donner aux médecins autorisation
de prescription", se félicite Maître Bianchi.
Les médecins peuvent donc prescrire la molécule et les pharmacies
doivent la délivrer, encore faut-il que les stocks en soient suffisants,
c'est pourquoi Maître Krikorian termine:
Pourquoi donc les autres journaux n'en parlent pas ?
Ça y est, on en parle ici, il y a une interview audio de Maître Krikorian de 11'08" en fin de l'article : https://www.alta-frequenza.corsica/actu/les_medecins_de_ville_peuvent_prescrire_de_l_hydroxychloroquine_selon_maitre_krikorian_qui_explique_une_decision_du_conseil_d_etat_103810 A savoir que Maître Krikorian a contesté le décret du 23 mars, pas celui du 26, ni celui du 27... Le problème reste au niveau des pharmaciens qui peuvent redouter des représailles de leur ordre. Les médecins ont le droit de le prescrire.
Le 24/04/2020 à 19:38, Le gentil Luciole135 a écrit :
Le 24/04/2020 à 18:48, La chauve-souris copine du pangolin voisin du
requin de Rodriguez a écrit :
Hydroxychloroquine: "Une victoire paradoxale", malgré le rejet de la
requête pour excès de pouvoir
La requête auprès du Conseil d'Etat de Me Krikorian a donné lieu à une
ordonnance rendue ce mercredi 22 avril, qui, dans ses motifs, donne
raison à l'avocat, tout en rejetant sa requête pour excès de pouvoir.
Les médecins de ville peuvent prescrire de l'hydroxychloroquine,
décide le Conseil d'Etat.
Vendredi 24 Avril 2020 - 14:55
Il s'agissait de rétablir les médecins en leur droit de prescription,
c'est chose faite, dans les motifs de la décision. Néanmoins, le
Conseil d'Etat a rejeté la requête de Maître Philippe Krikorian en ce
qu'il juge que le premier ministre et le ministre de la Santé n'ont
pas commis d'excès de pouvoir en interdisant de fait aux médecins de
ville de prescrire la fameuse molécule.
"Les motifs d'une décision juridictionnelle sont, parfois, plus
chargés en normativité que son dispositif", commente l'avocat
marseillais, qui estime que l'ordonnance constitue une victoire
paradoxale du Bien commun: "Les pharmaciens d’officine ne pourront
plus légalement refuser de délivrer la spécialité, si elle est
disponible".
Interrogé sur cette décision, Maître Massimo Bianchi, en sa qualité
d'intervenant volontaire dans cette requête, nous a répondu: "Le
Conseil d'Etat nous donne raison sur les fondamentaux, mais n'avait
d'autre choix que de conforter l'action gouvernementale qui a été
manifestement construite en l'absence de données scientifiquement
valables, tout autant qu'à l'aune d'une impéritie dans la gestion
globale d'une crise certes soudaine, mais parfaitement prévisible."
"A mon sens, rien ne peut justifier la manière dont a été traitée
cette crise, ainsi que la communication établie par le gouvernement
qui traduit une volonté d'infantiliser les citoyens français. Un
peuple mérite, à mon sens, qu'on lui dise la vérité et non qu'on tente
de lui faire admettre des arguments fallacieux, qui ne sauraient
masque l'impéritie évoquée, en ce qu'on ne peut traduire les
conséquences de ce désastre humanitaire par de simples courbes à la
recherche d'un plateau, pour rassurer artificiellement au lieu de
simplement dire la vérité. Encore une fois, en France, la forme prend
le pas sur le fond", regrette l'avocat.
"Le Conseil d'Etat ne pouvait pas nous suivre sur l'excès de pouvoir,
mais, dans la limite de ce qui lui est possible, un juge a eu le
courage, au terme de la motivation, de donner aux médecins
autorisation de prescription", se félicite Maître Bianchi.
Les médecins peuvent donc prescrire la molécule et les pharmacies
doivent la délivrer, encore faut-il que les stocks en soient
suffisants, c'est pourquoi Maître Krikorian termine:
Pourquoi donc les autres journaux n'en parlent pas ?
Ça y est, on en parle ici, il y a une interview audio de Maître
Krikorian de 11'08" en fin de l'article :
https://www.alta-frequenza.corsica/actu/les_medecins_de_ville_peuvent_prescrire_de_l_hydroxychloroquine_selon_maitre_krikorian_qui_explique_une_decision_du_conseil_d_etat_103810
A savoir que Maître Krikorian a contesté le décret du 23 mars, pas celui
du 26, ni celui du 27...
Le problème reste au niveau des pharmaciens qui peuvent redouter des
représailles de leur ordre. Les médecins ont le droit de le prescrire.
Pourquoi donc les autres journaux n'en parlent pas ?
Ça y est, on en parle ici, il y a une interview audio de Maître Krikorian de 11'08" en fin de l'article : https://www.alta-frequenza.corsica/actu/les_medecins_de_ville_peuvent_prescrire_de_l_hydroxychloroquine_selon_maitre_krikorian_qui_explique_une_decision_du_conseil_d_etat_103810 A savoir que Maître Krikorian a contesté le décret du 23 mars, pas celui du 26, ni celui du 27... Le problème reste au niveau des pharmaciens qui peuvent redouter des représailles de leur ordre. Les médecins ont le droit de le prescrire.