OVH Cloud OVH Cloud

L'Etat du monde en une citation

20 réponses
Avatar
GP
Oui, ça n'a rien à faire, mais je ne posterai pas ailleurs qu'où j'ai
mes bons copains.

Voici une citation tirée de Good Will Hunting, un film qui date de
1997, mais qui n'en est pas moins actuel. On la retrouve partout sur
le net, alors elle doit être assez connue, mais je ne l'avais pas lue.
Il doit y en avoir d'autres dans mon cas. Le sens? Trop gros, passera pas!

Mise en situation: La NSA veut embaucher Will Hunting, un brillant
mathématicien, pour faire du décodage.

Vocabulaire:

/ancillary/: AUXILIARY, SUPPLEMENTARY

/blue plate special/: a specially priced main course as of meat and
vegetables listed as an item on a menu, especially in an expensive
restaurant

/scrod/: a young fish (as a cod or haddock); especially one split and
boned for cooking


«Will: «Why shouldn't I work for the N.S.A.? That's a tough one, but
I'll give it a shot.

Say I'm working at N.S.A. Somebody puts a code on my desk, something
nobody else can break. So I take a shot at it and maybe I break it.
And I'm real happy with myself, *'cause I did my job well*. But maybe
that code was the location of some rebel army in North Africa or the
Middle East.

Once they have that location, they bomb the village where the rebels
were hiding and fifteen hundred people I never had a problem with get
killed.

Now the politicians are sayin', "Send in the marines to secure the
area" 'cause they don't give a shit. It won't be their kid over there,
gettin' shot. Just like it wasn't them when their number was called,
'cause they were pullin' a tour in the National Guard. It'll be some
guy from Southie takin' shrapnel in the ass.

And he comes home to find that the plant he used to work at got
exported to the country he just got back from. And the guy who put the
shrapnel in his ass got his old job, 'cause he'll work for fifteen
cents a day and no bathroom breaks.

Meanwhile my buddy from Southie realizes the only reason he was over
there was so we could install a government that would sell us oil at a
good price. And of course the oil companies used the skirmish to scare
up oil prices so they could turn a quick buck. A cute little ancillary
benefit for them but it ain't helping my buddy at two-fifty a gallon.

And naturally they're takin' their sweet time bringin' the oil back,
and maybe even took the liberty of hiring an alcoholic skipper who
likes to drink martinis and play slalom with the icebergs, and it
ain't too long 'til he hits one, spills the oil and kills all the sea
life in the North Atlantic.

So my buddy's out of work and he can't afford to drive, so he's got to
walk to the job interviews, which sucks 'cause the shrapnel in his ass
is givin' him chronic hemorrhoids. And meanwhile he's starvin' 'cause
every time he tries to get a bite to eat the only blue plate special
they're servin' is North Atlantic scrod with Quaker State(1).

(1) Motor oil, from the oil spill, of course :) GP

So what do I think? I'm holdin' out for somethin' better.
Why not just shoot my buddy, take his job and give it to his sworn
enemy, hike up gas prices, bomb a village, club a baby seal, hit the
hash pipe and join the National Guard? I could be elected president.»

Tout le scénario, avant le tournage:

http://www.un-official.com/GWH/GoodWillS.html

GP

10 réponses

1 2
Avatar
GP
Irvin Probst wrote:
On 2004-10-18, GP wrote:

Tu ne lis Chomsky que de loin en loin, tu n'accroches pas à Hesse, tu
n'as pas lu le scénario de /Good Will Hunting/ et tu n'as pas fait
"Howard Zinn" chez Google.



C'est bien joli d'aligner les noms d'auteurs, mais je mettrais ma main à
couper que Zinn (au hasard) te renverrait vertement dans tes buts s'il
avait l'occasion de lire les déjéctions dont tu nous abreuves
régulièrement.


Zinn s'est apparemment beaucoup battu sur les droits des noirs aux
États-Unis. Par contre, je n'ai rien trouvé de lui sur ce qui, en tant
que juif, aurait dû le préoccuper en premier lieu, le sionisme.

Alors, il est bien possible que tu aies raison.

D'autre part, je ne suis pas du tout d'accord avec ce qu'il raconte
sur Platon:

he proceeds in the Crito to put on Socrates's tongue an argument for
blind obedience to government.

http://www.ecn.cz/temelin/textonly/state_zin.htm

Socrate n'a certainement pas bu la ciguë pour obéir à quiconque. C'est
à se demander si ce texte est vraiment de Zinn.

GP


Avatar
Irvin Probst
On 2004-10-18, GP wrote:

Zinn s'est apparemment beaucoup battu sur les droits des noirs aux
États-Unis. Par contre, je n'ai rien trouvé de lui sur ce qui, en tant
que juif, aurait dû le préoccuper en premier lieu, le sionisme.


Que quelqu'un lui explique, moi je laisse tomber.

--
Irvin Probst
There are 10 types of people in the world... those who understand binary
and those who don't.

Avatar
Franck Yvonnet
Ainsi Parlait GP
Alors, continuons à le clamer bien haut: le sionisme, c'est Ariel
Sharon, [...]


Le sionisme s'est développé au 19e siecle. Je ne voyais pas Sharon aussi
vieux.

--
Franck Yvonnet
"Reality is that which, when you stop believing in it, doesn't go away."
- Philip K. Dick

Avatar
GP
GP wrote:
Emmanuel Florac wrote:



Pourquoi ne nous dis-tu pas que, comme tous les cocos sur cette
conférence, tu ne lis jamais rien à part de la doc linux? Il me
semble que ce sereait plus simple, non?




Parce que je viens de relire cette semaine les commentarii de bello
gallico, les mémoires d'Hector Berlioz, le Ramayana, l'éthique à
Nicomaque (parce qu'il y a un truc qui me chiffonne d'ailleurs j'ai
décidé de relire l'Organon)


Ah, oui! À ce que je vois, je me suis complètement trompé: tu lis
beaucoup. C'est juste que ce sont des choses que personne ne lit et que
tes commentaires vont mourir avec toi, même ce fameux truc-machin qui te
chiffonne et te turlupine.


Excuse le ton :) Ce que je veux dire, c'est que si tu as écrit un
article de longueur revue ou moindre, comme ceux sur La Masse
Critique, je suis bien prêt à lire ce que tu penses de la Guerre des
Gaules, le Ramayana et même sur l'éthique à Nicomaque ou l'Organon.

Je te recommande d'apâter le lecteur dès les premiers paragraphes, de
bien lui faire comprendre l'intérêt de l'exposé, du voyage auquel tu
le convies. Le Ramayana, je ne connais pas, mais pour les deux
derniers sujets, ce n'est pas gagné d'avance, je le crains.

Je te lirai même si tu veux écrire quelque chose sur Linux :)

Au plaisir!

GP



Avatar
Vincent Bernat
OoO En cette nuit nuageuse du mardi 19 octobre 2004, vers 00:04, Irvin
Probst disait:

Zinn s'est apparemment beaucoup battu sur les droits des noirs aux
États-Unis. Par contre, je n'ai rien trouvé de lui sur ce qui, en tant
que juif, aurait dû le préoccuper en premier lieu, le sionisme.


Que quelqu'un lui explique, moi je laisse tomber.


Personnellement, je ne comprends pas que, vu le mépris dont il fait
preuve envers plusieurs contributeurs et le thème de ce groupe, des
personnes continuent d'entretenir la conversation avec lui en faisant
mine de ne pas voir les débordements réguliers. Je ne parle pas de
toi, Irvin.
--
I WILL NOT DO THE DIRTY BIRD
I WILL NOT DO THE DIRTY BIRD
I WILL NOT DO THE DIRTY BIRD
-+- Bart Simpson on chalkboard in episode AABF08


Avatar
Emmanuel Florac
Le Tue, 19 Oct 2004 00:54:49 -0400, GP a écrit :


Je te recommande d'apâter le lecteur dès les premiers paragraphes, de
bien lui faire comprendre l'intérêt de l'exposé, du voyage auquel tu
le convies. Le Ramayana, je ne connais pas,


C'est un des grands textes classiques de l'Inde, avec le Mahabbarata. Une
grande épopée, un peu comparable à l'Énéide, mais beaucoup plus
ancienne.

mais pour les deux
derniers sujets, ce n'est pas gagné d'avance, je le crains.


Aristote est en effet d'une aridité peu commune, d'un autre côté en
lisant çà je suis sûr de ne pas me tromper et de ne pas perdre mon
temps avec un roman de gare (ou du Stephen King :)

Je te lirai même si tu veux écrire quelque chose sur Linux :)


Ça finira bien par arriver :)

--
Si non confectus non reficiat.

Avatar
Alain Labarthe
Le 19-10-2004, Vincent Bernat écrivait:

Personnellement, je ne comprends pas que, vu le mépris dont il fait
preuve envers plusieurs contributeurs et le thème de ce groupe, des
personnes continuent d'entretenir la conversation avec lui en faisant
mine de ne pas voir les débordements réguliers. Je ne parle pas de
toi, Irvin.


Effectivement, on peut même arriver à lire du luc2 et ses trolls au
ras des paquerettes, mais avec ce monsieur j'ai préféré le "plonker"
au vu du bruit et de l'odeur(tm) de ses contributions.

--
apt-get --purge remove Bush

Avatar
Benjamin FRANCOIS
Vincent Bernat s'est exprimé en ces termes:
Personnellement, je ne comprends pas que, vu le mépris dont il fait
preuve envers plusieurs contributeurs et le thème de ce groupe, des
personnes continuent d'entretenir la conversation avec lui en faisant
mine de ne pas voir les débordements réguliers. Je ne parle pas de
toi, Irvin.


</aol>


--
<DwH> jai rh 5.0 et je veux updater mon kernel en 5.1

Avatar
GP
Emmanuel Florac wrote:


Je te recommande d'apâter le lecteur dès les premiers paragraphes, de
bien lui faire comprendre l'intérêt de l'exposé, du voyage auquel tu
le convies. Le Ramayana, je ne connais pas,



C'est un des grands textes classiques de l'Inde, avec le Mahabbarata. Une
grande épopée, un peu comparable à l'Énéide, mais beaucoup plus
ancienne.


Mais il n'y a rien dans ce que tu me dis ici que je ne puisse trouver
dans le dico et qui me donne envie d'en connaître plus long.

mais pour les deux
derniers sujets, ce n'est pas gagné d'avance, je le crains.


Aristote est en effet d'une aridité peu commune, d'un autre côté en
lisant çà je suis sûr de ne pas me tromper et de ne pas perdre mon
temps avec un roman de gare (ou du Stephen King :)


Quand on lit Rabelais ou Montaigne, on trouve très peu de références à
Aristote et beaucoup plus à Socrate, à travers Platon, naturellement.
Tu crois vraiment que c'est seulement parce que Aristote est aride?
Quant à moi, je suis convaincu qu'on peut lire des choses extrêmement
arides qui sont complètement dépourvues d'intérêt et, qu'au contraire,
l'intérêt rend très intéressantes des sujets autrement arides.

J'ai lu l'Apologie de Socrate, Criton et Phédon(1) avec le même
intérêt que pour un livre contemporain. J'ai littéralement dévoré les
livres 1 à 7 des Confessions de Rousseau. Malgré les siècles qui nous
séparent, Rabelais m'a apporté un réconfort que je n'espérais plus.
J'accepte donc difficilement l'idée que les livres soient
nécessairement plus arides parce qu'ils sont plus anciens.

(1) Important: Éditions GF, préface et traduction d'Émile Chambry.

Je te lirai même si tu veux écrire quelque chose sur Linux :)


Ça finira bien par arriver :)


Rien n'arrive seul, par «la force des choses». Pour le moment, il me
semble y avoir beaucoup trop de gens qui ne comptent livrer leur
substantifique moëlle qu'à /l'ultime/ retraite.

GP


Avatar
Emmanuel Florac
Le Tue, 19 Oct 2004 13:51:23 -0400, GP a écrit :

Malgré les siècles qui nous
séparent, Rabelais m'a apporté un réconfort que je n'espérais plus.


D'ailleurs j'en profite pour souligner l'importance de lire Rabelais avec
l'orthographe d'origine. C'est assez déroutant au début, mais ça a
plusieurs avantages : Montaigne paraît facile à lire par la suite :) et
surtout, surtout, surtout, l'orthographe de Rabelais est fabuleusement
parlante; une telle masse de concrétions linguistiques s'amassent dans
ces mots qu'on pourrait presque les mâcher en les lisant. Lire Rabelais
à haute voix, le clamer, le proférer est une expérience d'une
jouissance difficile à décrire, qui en plus finit immanquablement sur un
immense éclat de rire (ah, la première rencontre de Pantagruel et
Panurge, rien que ce chapitre vaut toute la littérature du XXe siècle).

--
Dix grammes d'abstraction valent des tonnes de bricolage.
Loi de Booker.

1 2