Leica se plaint dêtre en difficulté parce quils ne vendent pas assez
dappareils neufs
Il semble bien que la direction de la célèbre marque allemande, à défaut
de savoir gérer une entreprise, ait une reconversion toute trouvée dans
les scénarios dhumour noir (ou les quêtes humanitaires, ce qui parfois
est hélas peu différent ).
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques
pour le petit format au monde et être dans lincapacité de vendre les
boîtiers qui vont avec ?
Et bien la réponse est simple, il faut sappeler Leica !...
Il y a pourtant au moins deux raisons évidentes : ou bien les boîtiers
neufs napportent rien de neuf, ou bien ce quils apportent nest pas
suffisant pour justifier la dépense et donc ces boîtiers sont beaucoup
trop chers.
Ne cherchez pas, le MP répond au premier critère et le M7 au second
quant aux boîtiers R, ils sont depuis longtemps considérés comme
parfaitement superflus par rapport à la concurrence dans le monde
professionnel.
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Nul nest besoin de se torturer lesprit à rechercher de puissantes
raisons socio psychologiques ou de faire référence à la poussée de la
photographie numérique.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas
cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur
le marché des boîtiers à télémètre couplé et objectifs interchangeables,
cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents
font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien,
même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune
optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins
visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture,
dun film lent et de lutilisation dun trépied pour la voir ) alors que
la différence de prix ne satténue nullement.
Leica a toujours été synonyme de très haute qualité mais, dans ses
grandes heures, cette qualité saccompagnait dune technologie à
lunisson des progrès de lépoque. Refuser le gadget est, certes louable
lorsquon veut apparaître comme dépositaire dune image professionnelle,
mais refuser ce qui est un réel progrès, parfaitement au point et
conforme au concept que lon défend, cest non seulement ridicule mais
suicidaire. Nous en avons lexemple actuellement.
Non, la solution nest certainement pas à rechercher dans un compromis
sur la qualité ou on ne sait quel modèle bas de gamme (que la
concurrence produit déjà avec un rapport qualité/prix plus
quhonorable). Elle est certainement dans la concentration sur ce qui
fait la spécificité de Leica : ses boîtiers télémétriques mais aussi, et
surtout, dans la reconquête technologique. C'est-à-dire loffre dun
boîtier haut de gamme, pourvu des perfectionnements les plus récents,
pourvu quil relève de la plus parfaite fidélité au concept dorigine.
Nous disons bien au concept, pas aux fadaises des hyper-traditionalistes
qui, depuis labandon du M5, on construit la ruine de Leica. Si Barnak a
conçu le Leica de manière entièrement mécanique, cest que cétait la
seule technologie disponible. Aujourdhui, que cela déplaise ou non aux
fossoyeurs obtus de Leica, lélectronique fait aussi solide, moins cher
et plus précis. Largument de la dépendance prétendument créée par les
piles une argutie risible, car tout appareil argentique est dabord
dépendant de la réserve de films que le photographe peut transporter.
Or, singulièrement avec la capacité et lendurance des piles Lithium
actuelles, il est bien plus facile de transporter les quelques piles
assurant des centaines de rouleaux dans de bonnes conditions de
conservation que les films eux-mêmes Quiconque a eu la tristesse de
voir un obturateur mécanique le lâcher en pleine séance de prise de vue
sait que cela na pas plus de remède immédiat que la mort dun circuit
intégré. Et, aujourdhui, la mort dun circuit intégré nest pas plus
fréquente (et peut-être même moins) que la mort dun obturateur
mécanique, fût-il celui dun Leica.
Si cest encore possible, Leica ne peut sen sortir que de deux manières
: lune est sans doute difficile car exigeant immédiatement un énorme
investissement en matière doutil de production, elle consiste à baisser
les prix des boîtiers existants en les rendant acceptables avec leurs
limites technologiques. Lautre, plus prometteuse, consiste à justifier
le prix très élevé par la fourniture de prestations en rapport
Aucun des concurrents actuels des boîtiers M nest vraiment un « Leica
killer » sur le plan technologique. Lun des plus avancé, le Hexar RF
est pratiquement léquivalent du M7 (les avantages et les inconvénients
de lun et de lautre se compensent presque exactement). La gamme des
Bessa de Cosina-Voigtländer est une entrée de gamme sympathique, même si
les derniers modèles ont encore progressé, du fait dune base
télémétrique insuffisante pour mettre au point certains des plus ouverts
des objectifs de la gamme Leica. Et, encore à venir, le nouveau Zeiss
semble bien lui aussi avoir ses limites : sil a en plus de ce que
lHexar RF avait une avance manuelle, gage de silence, il nadmet pas le
montage dune optique de 135mm et, comme lHexar RF, le M7 ou les
nouveaux Bessa, cest à une mesure AE(L) de type classique que se résume
son automatisme dexposition.
Il y a donc largement la place pour un télémétrique vraiment haut de
gamme, accueillant enfin les perfectionnements issus des progrès
réalisés sur les reflex qui sont en accord avec le concept du
télémétrique de petit format : obturateur électronique moderne (30s au
1/8000ème avec pleine synchronisation au 1/250ème) , mesure TTL au flash
dédié, et surtout une interprétation intelligente des modes de
mesure en lumière continue (c'est-à-dire sans modes croisés inutiles),
un mode manuel supporté par une mesure spot très étroite, un mode AE de
type matriciel évolué assurant dans au moins 95% des cas une mesure
techniquement correcte du sujet. Photo réfléchie ou photo instinctive au
choix du photographe donc. Inutile de vouloir rajouter un autofocus,
contraire au concept même de lappareil. Quant à la précision du
télémètre, il suffirait de mettre au point un viseur à grossissement
variable que le photographe pourrait à sa guise adapté à loptique
utilisée et aux conditions de travail.
Spécifiquement sur la base du M, il faudrait aussi prévoir une
modernisation de certains archaïsmes, tel que le mode de chargement (en
dotant lappareil dun dos à charnières classique et dégondable, ne
pourrait-on dailleurs en prévoir ladaptation ultérieure à la
photographie numérique ??), une griffe supplémentaire non « hot » pour
les viseurs accessoires pour grands angles dune focale inférieure à
28mm serait aussi un bon choix. Quant aux accessoires de boîtier, on
pourrait dailleurs pousser très loin En dehors bien sûr dun moteur
permettant une cadence très élevée.
Par exemple, en reprenant lidée de la Visoflex mais traitée de manière
moderne avec des contacts électriques, pourvoir transformer lappareil
en un véritable reflex moderne et pourquoi pas autofocus pour les
grands téléobjectifs. Ce serait techniquement possible. On réunirait
ainsi les avantages des deux systèmes avec une modularité totale
(concept sain, hélas abandonné aujourdhui par les grands fabricants de
reflex).
Oui, avec un tel boîtier, argentique ou numérique haute définition,
selon les besoins de lutilisateur, Leica reviendrait sans aucun doute
au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème
siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
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Laurent Martin
Je ne répondrai pas point pour point à ton message, je n'en ai pas le temps, juste quelques remarques.
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques... bla bla
En contradiction avec ce que tu dis plus bas...Ca commence bien
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Il ne s'agit pas leur premieres difficultés financières et certainement pas leur dernière, pas besoin de les enterrer avant l'heure. Les oiseaux de mauvaises augures volent bas en ce moment. Il leur manque 10 millions d'euros pour 2004, une paille pour les gros constructeurs japonais.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur
C'est le contraire, c'est le M5 qui a failli entrainer Leica dans sa chute. En faisant plus simple et plus classique, le M6 a été un vrai succès. Ceci dit, si le M5 est le mal-aimé de la gamme, c'est dommage parce qu'il ne le méritait pas.
cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien, même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture,
Donne moi un exemple de concurrent qui fait moins cher et aussi bien... j'attends. Leica fait malheureusement payer trop cher l'excellence de sa qualité, mais elle est indiscutable et inégalée. 12 heures de travail de montage en atelier, par des ouvriers spécialisés très expériementés, pour monter et régler un M avant la mise en vente : personne d'autre n'oserait le faire. On peut juger que cette qualité est excessive et inutile,
Leica a continué à faire du télémétrique alors qu'il y a 30 ans tout le monde pensait que cette architecture était obsolète et allait mourir. C'est le succès de Leica depuis la sortie du M6 qui a incité les autres à revenir sur ce marché. Pour le coup, ce sont ceux qui enterraient le M qui avaient tord.
Les boîtiers Leica ne sont pas très innovants en apparence, parce qu'ils sont dépourvus de gadgets, plus ou moins utiles, ils ont l'essentiel de ce qui est nécessaire et surtout, ils sont compatibles avec les meilleures optiques du monde. Ils sont magnifiquement adaptés à l'usage pour lequel ils ont été conçus et sont d'une fiabilité unique. Les seuls problèmes de fiabilité ces dernières années concernent les problèmes d'électronique justement ! C'est contradictoire avec ce que tu avances. Je ne te donne cependant pas tord à 100%, l'ergonomie pourrait être améliorée. Quand je pense que pour le MP, ils ont remis à l'envers le sens de rotation de la molette de vitesse, alors qu'ils avaient mis 20 ans pour trouver le bon sens !!!!! Par contre, as-tu remarqué, comment les optiques Leica ont progressé technologiquement, combien elles ont fait l'objet d'innovations ? Des verres très technologiques, une taille asphérique unique au monde. Une technologie pas très ostentatoire, mais réelle, utile et efficace.
Tu reclame à corps et à cri des innovations, mais est-ce que les achèterais si elles sortaient ? A quel prix ? Si non, c'est juste une discussion yaka fokon de café du commerce.
au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
Pour avoir cette opinion, tu ne dois pas connaitre autant d'utilisateurs de Leica que moi ;-) J'en connais beaucoup de très pauvres et de pas snobinards du tout.
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
Commence par te demander s'il n'est pas temps de revoir ton opinion bercé de trop d'à priori.
-- Laurent
Je ne répondrai pas point pour point à ton message, je n'en ai pas le temps,
juste quelques remarques.
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques...
bla bla
En contradiction avec ce que tu dis plus bas...Ca commence bien
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Il ne s'agit pas leur premieres difficultés financières et certainement pas
leur dernière, pas besoin de les enterrer avant l'heure. Les oiseaux de
mauvaises augures volent bas en ce moment. Il leur manque 10 millions
d'euros pour 2004, une paille pour les gros constructeurs japonais.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas
cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur
C'est le contraire, c'est le M5 qui a failli entrainer Leica dans sa chute.
En faisant plus simple et plus classique, le M6 a été un vrai succès. Ceci
dit, si le M5 est le mal-aimé de la gamme, c'est dommage parce qu'il ne le
méritait pas.
cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents
font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien,
même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune
optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins
visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture,
Donne moi un exemple de concurrent qui fait moins cher et aussi bien...
j'attends.
Leica fait malheureusement payer trop cher l'excellence de sa qualité, mais
elle est indiscutable et inégalée. 12 heures de travail de montage en
atelier, par des ouvriers spécialisés très expériementés, pour monter et
régler un M avant la mise en vente : personne d'autre n'oserait le faire.
On peut juger que cette qualité est excessive et inutile,
Leica a continué à faire du télémétrique alors qu'il y a 30 ans tout le
monde pensait que cette architecture était obsolète et allait mourir. C'est
le succès de Leica depuis la sortie du M6 qui a incité les autres à revenir
sur ce marché. Pour le coup, ce sont ceux qui enterraient le M qui avaient
tord.
Les boîtiers Leica ne sont pas très innovants en apparence, parce qu'ils
sont dépourvus de gadgets, plus ou moins utiles, ils ont l'essentiel de ce
qui est nécessaire et surtout, ils sont compatibles avec les meilleures
optiques du monde. Ils sont magnifiquement adaptés à l'usage pour lequel ils
ont été conçus et sont d'une fiabilité unique. Les seuls problèmes de
fiabilité ces dernières années concernent les problèmes d'électronique
justement ! C'est contradictoire avec ce que tu avances. Je ne te donne
cependant pas tord à 100%, l'ergonomie pourrait être améliorée. Quand je
pense que pour le MP, ils ont remis à l'envers le sens de rotation de la
molette de vitesse, alors qu'ils avaient mis 20 ans pour trouver le bon sens
!!!!!
Par contre, as-tu remarqué, comment les optiques Leica ont progressé
technologiquement, combien elles ont fait l'objet d'innovations ? Des verres
très technologiques, une taille asphérique unique au monde. Une technologie
pas très ostentatoire, mais réelle, utile et efficace.
Tu reclame à corps et à cri des innovations, mais est-ce que les achèterais
si elles sortaient ? A quel prix ? Si non, c'est juste une discussion yaka
fokon de café du commerce.
au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème
siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
Pour avoir cette opinion, tu ne dois pas connaitre autant d'utilisateurs de
Leica que moi ;-) J'en connais beaucoup de très pauvres et de pas snobinards
du tout.
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
Commence par te demander s'il n'est pas temps de revoir ton opinion bercé de
trop d'à priori.
Je ne répondrai pas point pour point à ton message, je n'en ai pas le temps, juste quelques remarques.
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques... bla bla
En contradiction avec ce que tu dis plus bas...Ca commence bien
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Il ne s'agit pas leur premieres difficultés financières et certainement pas leur dernière, pas besoin de les enterrer avant l'heure. Les oiseaux de mauvaises augures volent bas en ce moment. Il leur manque 10 millions d'euros pour 2004, une paille pour les gros constructeurs japonais.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur
C'est le contraire, c'est le M5 qui a failli entrainer Leica dans sa chute. En faisant plus simple et plus classique, le M6 a été un vrai succès. Ceci dit, si le M5 est le mal-aimé de la gamme, c'est dommage parce qu'il ne le méritait pas.
cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien, même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture,
Donne moi un exemple de concurrent qui fait moins cher et aussi bien... j'attends. Leica fait malheureusement payer trop cher l'excellence de sa qualité, mais elle est indiscutable et inégalée. 12 heures de travail de montage en atelier, par des ouvriers spécialisés très expériementés, pour monter et régler un M avant la mise en vente : personne d'autre n'oserait le faire. On peut juger que cette qualité est excessive et inutile,
Leica a continué à faire du télémétrique alors qu'il y a 30 ans tout le monde pensait que cette architecture était obsolète et allait mourir. C'est le succès de Leica depuis la sortie du M6 qui a incité les autres à revenir sur ce marché. Pour le coup, ce sont ceux qui enterraient le M qui avaient tord.
Les boîtiers Leica ne sont pas très innovants en apparence, parce qu'ils sont dépourvus de gadgets, plus ou moins utiles, ils ont l'essentiel de ce qui est nécessaire et surtout, ils sont compatibles avec les meilleures optiques du monde. Ils sont magnifiquement adaptés à l'usage pour lequel ils ont été conçus et sont d'une fiabilité unique. Les seuls problèmes de fiabilité ces dernières années concernent les problèmes d'électronique justement ! C'est contradictoire avec ce que tu avances. Je ne te donne cependant pas tord à 100%, l'ergonomie pourrait être améliorée. Quand je pense que pour le MP, ils ont remis à l'envers le sens de rotation de la molette de vitesse, alors qu'ils avaient mis 20 ans pour trouver le bon sens !!!!! Par contre, as-tu remarqué, comment les optiques Leica ont progressé technologiquement, combien elles ont fait l'objet d'innovations ? Des verres très technologiques, une taille asphérique unique au monde. Une technologie pas très ostentatoire, mais réelle, utile et efficace.
Tu reclame à corps et à cri des innovations, mais est-ce que les achèterais si elles sortaient ? A quel prix ? Si non, c'est juste une discussion yaka fokon de café du commerce.
au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
Pour avoir cette opinion, tu ne dois pas connaitre autant d'utilisateurs de Leica que moi ;-) J'en connais beaucoup de très pauvres et de pas snobinards du tout.
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
Commence par te demander s'il n'est pas temps de revoir ton opinion bercé de trop d'à priori.
-- Laurent
soave gerard
plusieurs questions à ces affirmations:
as-tu déjà pris une photo avec un M6?
comment expliquer que des boîtiers qui ont 30 ans et plus fonctionnent toujours aussi bien?.
une autre philosophie par rapport au "tout jetable tous les 6 mois" qui est peut être discutable, mais pas critiquable.
sg
"WEILL" a écrit dans le message de news:422d9565$0$19358$
Leica se plaint dêtre en difficulté parce quils ne vendent pas assez dappareils neufs
Il semble bien que la direction de la célèbre marque allemande, à défaut de savoir gérer une entreprise, ait une reconversion toute trouvée dans les scénarios dhumour noir (ou les quêtes humanitaires, ce qui parfois est hélas peu différent ).
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques pour le petit format au monde et être dans lincapacité de vendre les boîtiers qui vont avec ?
Et bien la réponse est simple, il faut sappeler Leica !...
Il y a pourtant au moins deux raisons évidentes : ou bien les boîtiers neufs napportent rien de neuf, ou bien ce quils apportent nest pas suffisant pour justifier la dépense et donc ces boîtiers sont beaucoup trop chers.
Ne cherchez pas, le MP répond au premier critère et le M7 au second quant aux boîtiers R, ils sont depuis longtemps considérés comme parfaitement superflus par rapport à la concurrence dans le monde professionnel.
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Nul nest besoin de se torturer lesprit à rechercher de puissantes raisons socio psychologiques ou de faire référence à la poussée de la photographie numérique.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur le marché des boîtiers à télémètre couplé et objectifs interchangeables, cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien, même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture, dun film lent et de lutilisation dun trépied pour la voir ) alors que la différence de prix ne satténue nullement.
Leica a toujours été synonyme de très haute qualité mais, dans ses grandes heures, cette qualité saccompagnait dune technologie à lunisson des progrès de lépoque. Refuser le gadget est, certes louable lorsquon veut apparaître comme dépositaire dune image professionnelle, mais refuser ce qui est un réel progrès, parfaitement au point et conforme au concept que lon défend, cest non seulement ridicule mais suicidaire. Nous en avons lexemple actuellement.
Non, la solution nest certainement pas à rechercher dans un compromis sur la qualité ou on ne sait quel modèle bas de gamme (que la concurrence produit déjà avec un rapport qualité/prix plus quhonorable). Elle est certainement dans la concentration sur ce qui fait la spécificité de Leica : ses boîtiers télémétriques mais aussi, et surtout, dans la reconquête technologique. C'est-à-dire loffre dun boîtier haut de gamme, pourvu des perfectionnements les plus récents, pourvu quil relève de la plus parfaite fidélité au concept dorigine.
Nous disons bien au concept, pas aux fadaises des hyper-traditionalistes qui, depuis labandon du M5, on construit la ruine de Leica. Si Barnak a conçu le Leica de manière entièrement mécanique, cest que cétait la seule technologie disponible. Aujourdhui, que cela déplaise ou non aux fossoyeurs obtus de Leica, lélectronique fait aussi solide, moins cher et plus précis. Largument de la dépendance prétendument créée par les piles une argutie risible, car tout appareil argentique est dabord dépendant de la réserve de films que le photographe peut transporter. Or, singulièrement avec la capacité et lendurance des piles Lithium actuelles, il est bien plus facile de transporter les quelques piles assurant des centaines de rouleaux dans de bonnes conditions de conservation que les films eux-mêmes Quiconque a eu la tristesse de voir un obturateur mécanique le lâcher en pleine séance de prise de vue sait que cela na pas plus de remède immédiat que la mort dun circuit intégré. Et, aujourdhui, la mort dun circuit intégré nest pas plus fréquente (et peut-être même moins) que la mort dun obturateur mécanique, fût-il celui dun Leica.
Si cest encore possible, Leica ne peut sen sortir que de deux manières : lune est sans doute difficile car exigeant immédiatement un énorme investissement en matière doutil de production, elle consiste à baisser les prix des boîtiers existants en les rendant acceptables avec leurs limites technologiques. Lautre, plus prometteuse, consiste à justifier le prix très élevé par la fourniture de prestations en rapport
Aucun des concurrents actuels des boîtiers M nest vraiment un « Leica killer » sur le plan technologique. Lun des plus avancé, le Hexar RF est pratiquement léquivalent du M7 (les avantages et les inconvénients de lun et de lautre se compensent presque exactement). La gamme des Bessa de Cosina-Voigtländer est une entrée de gamme sympathique, même si les derniers modèles ont encore progressé, du fait dune base télémétrique insuffisante pour mettre au point certains des plus ouverts des objectifs de la gamme Leica. Et, encore à venir, le nouveau Zeiss semble bien lui aussi avoir ses limites : sil a en plus de ce que lHexar RF avait une avance manuelle, gage de silence, il nadmet pas le montage dune optique de 135mm et, comme lHexar RF, le M7 ou les nouveaux Bessa, cest à une mesure AE(L) de type classique que se résume son automatisme dexposition.
Il y a donc largement la place pour un télémétrique vraiment haut de gamme, accueillant enfin les perfectionnements issus des progrès réalisés sur les reflex qui sont en accord avec le concept du télémétrique de petit format : obturateur électronique moderne (30s au 1/8000ème avec pleine synchronisation au 1/250ème) , mesure TTL au flash dédié, et surtout une interprétation intelligente des modes de mesure en lumière continue (c'est-à-dire sans modes croisés inutiles), un mode manuel supporté par une mesure spot très étroite, un mode AE de type matriciel évolué assurant dans au moins 95% des cas une mesure techniquement correcte du sujet. Photo réfléchie ou photo instinctive au choix du photographe donc. Inutile de vouloir rajouter un autofocus, contraire au concept même de lappareil. Quant à la précision du télémètre, il suffirait de mettre au point un viseur à grossissement variable que le photographe pourrait à sa guise adapté à loptique utilisée et aux conditions de travail.
Spécifiquement sur la base du M, il faudrait aussi prévoir une modernisation de certains archaïsmes, tel que le mode de chargement (en dotant lappareil dun dos à charnières classique et dégondable, ne pourrait-on dailleurs en prévoir ladaptation ultérieure à la photographie numérique ??), une griffe supplémentaire non « hot » pour les viseurs accessoires pour grands angles dune focale inférieure à 28mm serait aussi un bon choix. Quant aux accessoires de boîtier, on pourrait dailleurs pousser très loin En dehors bien sûr dun moteur permettant une cadence très élevée.
Par exemple, en reprenant lidée de la Visoflex mais traitée de manière moderne avec des contacts électriques, pourvoir transformer lappareil en un véritable reflex moderne et pourquoi pas autofocus pour les grands téléobjectifs. Ce serait techniquement possible. On réunirait ainsi les avantages des deux systèmes avec une modularité totale (concept sain, hélas abandonné aujourdhui par les grands fabricants de reflex).
Oui, avec un tel boîtier, argentique ou numérique haute définition, selon les besoins de lutilisateur, Leica reviendrait sans aucun doute au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
François P. WEILL
plusieurs questions à ces affirmations:
as-tu déjà pris une photo avec un M6?
comment expliquer que des boîtiers qui ont 30 ans et plus fonctionnent
toujours aussi bien?.
une autre philosophie par rapport au "tout jetable tous les 6 mois" qui est
peut être discutable, mais pas critiquable.
sg
"WEILL" <nospam@wanadoo.fr> a écrit dans le message de
news:422d9565$0$19358$8fcfb975@news.wanadoo.fr...
Leica se plaint dêtre en difficulté parce quils ne vendent pas assez
dappareils neufs
Il semble bien que la direction de la célèbre marque allemande, à défaut
de savoir gérer une entreprise, ait une reconversion toute trouvée dans
les scénarios dhumour noir (ou les quêtes humanitaires, ce qui parfois
est hélas peu différent ).
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques
pour le petit format au monde et être dans lincapacité de vendre les
boîtiers qui vont avec ?
Et bien la réponse est simple, il faut sappeler Leica !...
Il y a pourtant au moins deux raisons évidentes : ou bien les boîtiers
neufs napportent rien de neuf, ou bien ce quils apportent nest pas
suffisant pour justifier la dépense et donc ces boîtiers sont beaucoup
trop chers.
Ne cherchez pas, le MP répond au premier critère et le M7 au second
quant aux boîtiers R, ils sont depuis longtemps considérés comme
parfaitement superflus par rapport à la concurrence dans le monde
professionnel.
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Nul nest besoin de se torturer lesprit à rechercher de puissantes
raisons socio psychologiques ou de faire référence à la poussée de la
photographie numérique.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas
cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur
le marché des boîtiers à télémètre couplé et objectifs interchangeables,
cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents
font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien,
même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune
optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins
visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture,
dun film lent et de lutilisation dun trépied pour la voir ) alors que
la différence de prix ne satténue nullement.
Leica a toujours été synonyme de très haute qualité mais, dans ses
grandes heures, cette qualité saccompagnait dune technologie à
lunisson des progrès de lépoque. Refuser le gadget est, certes louable
lorsquon veut apparaître comme dépositaire dune image professionnelle,
mais refuser ce qui est un réel progrès, parfaitement au point et
conforme au concept que lon défend, cest non seulement ridicule mais
suicidaire. Nous en avons lexemple actuellement.
Non, la solution nest certainement pas à rechercher dans un compromis
sur la qualité ou on ne sait quel modèle bas de gamme (que la
concurrence produit déjà avec un rapport qualité/prix plus
quhonorable). Elle est certainement dans la concentration sur ce qui
fait la spécificité de Leica : ses boîtiers télémétriques mais aussi, et
surtout, dans la reconquête technologique. C'est-à-dire loffre dun
boîtier haut de gamme, pourvu des perfectionnements les plus récents,
pourvu quil relève de la plus parfaite fidélité au concept dorigine.
Nous disons bien au concept, pas aux fadaises des hyper-traditionalistes
qui, depuis labandon du M5, on construit la ruine de Leica. Si Barnak a
conçu le Leica de manière entièrement mécanique, cest que cétait la
seule technologie disponible. Aujourdhui, que cela déplaise ou non aux
fossoyeurs obtus de Leica, lélectronique fait aussi solide, moins cher
et plus précis. Largument de la dépendance prétendument créée par les
piles une argutie risible, car tout appareil argentique est dabord
dépendant de la réserve de films que le photographe peut transporter.
Or, singulièrement avec la capacité et lendurance des piles Lithium
actuelles, il est bien plus facile de transporter les quelques piles
assurant des centaines de rouleaux dans de bonnes conditions de
conservation que les films eux-mêmes Quiconque a eu la tristesse de
voir un obturateur mécanique le lâcher en pleine séance de prise de vue
sait que cela na pas plus de remède immédiat que la mort dun circuit
intégré. Et, aujourdhui, la mort dun circuit intégré nest pas plus
fréquente (et peut-être même moins) que la mort dun obturateur
mécanique, fût-il celui dun Leica.
Si cest encore possible, Leica ne peut sen sortir que de deux manières
: lune est sans doute difficile car exigeant immédiatement un énorme
investissement en matière doutil de production, elle consiste à baisser
les prix des boîtiers existants en les rendant acceptables avec leurs
limites technologiques. Lautre, plus prometteuse, consiste à justifier
le prix très élevé par la fourniture de prestations en rapport
Aucun des concurrents actuels des boîtiers M nest vraiment un « Leica
killer » sur le plan technologique. Lun des plus avancé, le Hexar RF
est pratiquement léquivalent du M7 (les avantages et les inconvénients
de lun et de lautre se compensent presque exactement). La gamme des
Bessa de Cosina-Voigtländer est une entrée de gamme sympathique, même si
les derniers modèles ont encore progressé, du fait dune base
télémétrique insuffisante pour mettre au point certains des plus ouverts
des objectifs de la gamme Leica. Et, encore à venir, le nouveau Zeiss
semble bien lui aussi avoir ses limites : sil a en plus de ce que
lHexar RF avait une avance manuelle, gage de silence, il nadmet pas le
montage dune optique de 135mm et, comme lHexar RF, le M7 ou les
nouveaux Bessa, cest à une mesure AE(L) de type classique que se résume
son automatisme dexposition.
Il y a donc largement la place pour un télémétrique vraiment haut de
gamme, accueillant enfin les perfectionnements issus des progrès
réalisés sur les reflex qui sont en accord avec le concept du
télémétrique de petit format : obturateur électronique moderne (30s au
1/8000ème avec pleine synchronisation au 1/250ème) , mesure TTL au flash
dédié, et surtout une interprétation intelligente des modes de
mesure en lumière continue (c'est-à-dire sans modes croisés inutiles),
un mode manuel supporté par une mesure spot très étroite, un mode AE de
type matriciel évolué assurant dans au moins 95% des cas une mesure
techniquement correcte du sujet. Photo réfléchie ou photo instinctive au
choix du photographe donc. Inutile de vouloir rajouter un autofocus,
contraire au concept même de lappareil. Quant à la précision du
télémètre, il suffirait de mettre au point un viseur à grossissement
variable que le photographe pourrait à sa guise adapté à loptique
utilisée et aux conditions de travail.
Spécifiquement sur la base du M, il faudrait aussi prévoir une
modernisation de certains archaïsmes, tel que le mode de chargement (en
dotant lappareil dun dos à charnières classique et dégondable, ne
pourrait-on dailleurs en prévoir ladaptation ultérieure à la
photographie numérique ??), une griffe supplémentaire non « hot » pour
les viseurs accessoires pour grands angles dune focale inférieure à
28mm serait aussi un bon choix. Quant aux accessoires de boîtier, on
pourrait dailleurs pousser très loin En dehors bien sûr dun moteur
permettant une cadence très élevée.
Par exemple, en reprenant lidée de la Visoflex mais traitée de manière
moderne avec des contacts électriques, pourvoir transformer lappareil
en un véritable reflex moderne et pourquoi pas autofocus pour les
grands téléobjectifs. Ce serait techniquement possible. On réunirait
ainsi les avantages des deux systèmes avec une modularité totale
(concept sain, hélas abandonné aujourdhui par les grands fabricants de
reflex).
Oui, avec un tel boîtier, argentique ou numérique haute définition,
selon les besoins de lutilisateur, Leica reviendrait sans aucun doute
au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème
siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
comment expliquer que des boîtiers qui ont 30 ans et plus fonctionnent toujours aussi bien?.
une autre philosophie par rapport au "tout jetable tous les 6 mois" qui est peut être discutable, mais pas critiquable.
sg
"WEILL" a écrit dans le message de news:422d9565$0$19358$
Leica se plaint dêtre en difficulté parce quils ne vendent pas assez dappareils neufs
Il semble bien que la direction de la célèbre marque allemande, à défaut de savoir gérer une entreprise, ait une reconversion toute trouvée dans les scénarios dhumour noir (ou les quêtes humanitaires, ce qui parfois est hélas peu différent ).
Car enfin, comment peut-on à la fois produire les meilleures optiques pour le petit format au monde et être dans lincapacité de vendre les boîtiers qui vont avec ?
Et bien la réponse est simple, il faut sappeler Leica !...
Il y a pourtant au moins deux raisons évidentes : ou bien les boîtiers neufs napportent rien de neuf, ou bien ce quils apportent nest pas suffisant pour justifier la dépense et donc ces boîtiers sont beaucoup trop chers.
Ne cherchez pas, le MP répond au premier critère et le M7 au second quant aux boîtiers R, ils sont depuis longtemps considérés comme parfaitement superflus par rapport à la concurrence dans le monde professionnel.
Cest ainsi quune grande marque disparaît
Nul nest besoin de se torturer lesprit à rechercher de puissantes raisons socio psychologiques ou de faire référence à la poussée de la photographie numérique.
Depuis le retrait de la vente du M5, dans les années 70, Leica na pas cessé de se fourvoyer. Un temps masqué par labsence de concurrence sur le marché des boîtiers à télémètre couplé et objectifs interchangeables, cette réalité ne peut plus être dissimulée. Les nouveaux concurrents font soit beaucoup moins cher soit simplement moins cher et aussi bien, même sur le plan des optiques, sils natteignent pas le niveau dune optique Leica, en pratique, la différence devient de moins en moins visible (il faut quelquefois la combinaison dune très grande ouverture, dun film lent et de lutilisation dun trépied pour la voir ) alors que la différence de prix ne satténue nullement.
Leica a toujours été synonyme de très haute qualité mais, dans ses grandes heures, cette qualité saccompagnait dune technologie à lunisson des progrès de lépoque. Refuser le gadget est, certes louable lorsquon veut apparaître comme dépositaire dune image professionnelle, mais refuser ce qui est un réel progrès, parfaitement au point et conforme au concept que lon défend, cest non seulement ridicule mais suicidaire. Nous en avons lexemple actuellement.
Non, la solution nest certainement pas à rechercher dans un compromis sur la qualité ou on ne sait quel modèle bas de gamme (que la concurrence produit déjà avec un rapport qualité/prix plus quhonorable). Elle est certainement dans la concentration sur ce qui fait la spécificité de Leica : ses boîtiers télémétriques mais aussi, et surtout, dans la reconquête technologique. C'est-à-dire loffre dun boîtier haut de gamme, pourvu des perfectionnements les plus récents, pourvu quil relève de la plus parfaite fidélité au concept dorigine.
Nous disons bien au concept, pas aux fadaises des hyper-traditionalistes qui, depuis labandon du M5, on construit la ruine de Leica. Si Barnak a conçu le Leica de manière entièrement mécanique, cest que cétait la seule technologie disponible. Aujourdhui, que cela déplaise ou non aux fossoyeurs obtus de Leica, lélectronique fait aussi solide, moins cher et plus précis. Largument de la dépendance prétendument créée par les piles une argutie risible, car tout appareil argentique est dabord dépendant de la réserve de films que le photographe peut transporter. Or, singulièrement avec la capacité et lendurance des piles Lithium actuelles, il est bien plus facile de transporter les quelques piles assurant des centaines de rouleaux dans de bonnes conditions de conservation que les films eux-mêmes Quiconque a eu la tristesse de voir un obturateur mécanique le lâcher en pleine séance de prise de vue sait que cela na pas plus de remède immédiat que la mort dun circuit intégré. Et, aujourdhui, la mort dun circuit intégré nest pas plus fréquente (et peut-être même moins) que la mort dun obturateur mécanique, fût-il celui dun Leica.
Si cest encore possible, Leica ne peut sen sortir que de deux manières : lune est sans doute difficile car exigeant immédiatement un énorme investissement en matière doutil de production, elle consiste à baisser les prix des boîtiers existants en les rendant acceptables avec leurs limites technologiques. Lautre, plus prometteuse, consiste à justifier le prix très élevé par la fourniture de prestations en rapport
Aucun des concurrents actuels des boîtiers M nest vraiment un « Leica killer » sur le plan technologique. Lun des plus avancé, le Hexar RF est pratiquement léquivalent du M7 (les avantages et les inconvénients de lun et de lautre se compensent presque exactement). La gamme des Bessa de Cosina-Voigtländer est une entrée de gamme sympathique, même si les derniers modèles ont encore progressé, du fait dune base télémétrique insuffisante pour mettre au point certains des plus ouverts des objectifs de la gamme Leica. Et, encore à venir, le nouveau Zeiss semble bien lui aussi avoir ses limites : sil a en plus de ce que lHexar RF avait une avance manuelle, gage de silence, il nadmet pas le montage dune optique de 135mm et, comme lHexar RF, le M7 ou les nouveaux Bessa, cest à une mesure AE(L) de type classique que se résume son automatisme dexposition.
Il y a donc largement la place pour un télémétrique vraiment haut de gamme, accueillant enfin les perfectionnements issus des progrès réalisés sur les reflex qui sont en accord avec le concept du télémétrique de petit format : obturateur électronique moderne (30s au 1/8000ème avec pleine synchronisation au 1/250ème) , mesure TTL au flash dédié, et surtout une interprétation intelligente des modes de mesure en lumière continue (c'est-à-dire sans modes croisés inutiles), un mode manuel supporté par une mesure spot très étroite, un mode AE de type matriciel évolué assurant dans au moins 95% des cas une mesure techniquement correcte du sujet. Photo réfléchie ou photo instinctive au choix du photographe donc. Inutile de vouloir rajouter un autofocus, contraire au concept même de lappareil. Quant à la précision du télémètre, il suffirait de mettre au point un viseur à grossissement variable que le photographe pourrait à sa guise adapté à loptique utilisée et aux conditions de travail.
Spécifiquement sur la base du M, il faudrait aussi prévoir une modernisation de certains archaïsmes, tel que le mode de chargement (en dotant lappareil dun dos à charnières classique et dégondable, ne pourrait-on dailleurs en prévoir ladaptation ultérieure à la photographie numérique ??), une griffe supplémentaire non « hot » pour les viseurs accessoires pour grands angles dune focale inférieure à 28mm serait aussi un bon choix. Quant aux accessoires de boîtier, on pourrait dailleurs pousser très loin En dehors bien sûr dun moteur permettant une cadence très élevée.
Par exemple, en reprenant lidée de la Visoflex mais traitée de manière moderne avec des contacts électriques, pourvoir transformer lappareil en un véritable reflex moderne et pourquoi pas autofocus pour les grands téléobjectifs. Ce serait techniquement possible. On réunirait ainsi les avantages des deux systèmes avec une modularité totale (concept sain, hélas abandonné aujourdhui par les grands fabricants de reflex).
Oui, avec un tel boîtier, argentique ou numérique haute définition, selon les besoins de lutilisateur, Leica reviendrait sans aucun doute au premier plan de la photographie professionnelle. Un Leica du 21ème siècle et non un objet pour collectionneurs snobinards et fortunés
La seule question à se poser est de savoir sil est encore temps
François P. WEILL
Daniel ROCHA
WEILL wrote:
Leica se plaint dêtre en difficulté parce quils ne vendent pas assez dappareils neufs