[LFC] Massimo !

Bon, délaissant (provisoirement ?) les 8 pouffes des Colocs, je me suis un
peu attardé sur cette curieuse ferme à la population si hétérogène. Il est
étonnant de constater que bien que ce soit des gens connus (pour la
plupart), le rythme est le même que dans les concepts voisins, qu'ils soient
actuels ou plus anciens. Par exemple, la commande de la bouffe de la
semaine, faite par DG (ses nombreux *ménages* la rendent certainement
experte en commissions) ressemble étrangement à celle des LS. D'ailleurs, on
ne peut s'empêcher de sourire en l'entendant commander du thym ! Bref, ça en
a le même goût, avec une clientèle moins caricaturale, malgré la présence
des excentriques VMD ou MF. Et avec 2 américains, deux italiens, une
polonaise et un sénégalais, on est même très proche d'un Nice People. Tous
les âges sont représentés, entre les 22 ans d'EK et les 61 ans de DG.
Pourtant, une des célébrités sort de ce lot, c'est Massimo Gargia !

Assis paisiblement sur sa chaise, il lit son livre dont il semble parcourir
indéfiniment la même page, alors qu'un petit monde en ébullition gravite
autour de lui. Un peu plus tard, c'est dans un fauteuil qu'on le retrouve,
toujours aussi concentré, donnant l'illusion de travailler à quelque projet
secret dont lui seul aurait eu l'idée. Il paraît cependant qu'il participe
aux tâches ménagères. Personnellement, je ne l'ai pas vu en faire, mais je
veux bien croire qu'il se ménage.

Dans l'après-midi, une discussion animée a lieu autour de la grande table.
On aperçoit dans le fond, un Massimo affalé, l'oeil endormi. C'est qu'il a
du mal à se faire comprendre, le Massimo. Et pour cause, il est inaudible !
La production lui demande de changer de piles, lui prétend qu'il vient de
prendre des piles dans le panier. Eclat de rire général, le panier, c'est
pour mettre les piles usagées ! Maxime ne laissera pas passer l'occasion de
parodier le jet-setter en lâchant un *Ma, ou sont les piles ?*, variation
sur un même thème puisque quelques instants auparavant, il avait déliré sur
un *ma, ou sont les valises ?* qui semblait tiré d'une anecdote réelle.

En plus, cerise sur un gâteau prometteur, c'est lui qui s'y colle pour
veiller la chèvre. Aussi, disparaît-il assez rapidement pour se préparer à
cette nuit qui s'annonce si longue et si pénible. Une occasion rêvée pour
Maxime et Olmetta de casser du sucre sur son dos, dans un duo irrésistible.
Je dois avouer que si Maxime ne m'avait jamais fait rire auparavant, là, il
m'a bluffé. A noter aussi sa préparation des tâches du lendemain plutôt
amusante. Même EG a paru conquise.

La nuit tombe, avec son cortège de démons et de peurs infantiles. Mouss se
retrouve tout seul, dans la bergerie, pendant cette nuit sans lune. Ilario,
le sentant inquiet, lui tient compagnie. Leurs échanges dans cette obscurité
troublante, prennent une dimension tragique.

MD> Elle s'appelle comment, la chèvre ?
IC> Biquette.
MD> C'est original pour une chèvre.

Brrr.
Massimo dort pendant ce temps, de la même façon qu'il a passé cette journée,
paisiblement. Mais la loi sévère mais juste veille. Le réglement prévoit en
effet qu'ils soient deux à veiller Biquette, ils seront deux, et DG, bras
vengeur de la production, vient le réveiller en lui rappelant son devoir.
Après avoir bredouillé quelques explications fumeuses, il se lève, se revêt
de sa tenue de chasse version grand couturier et muni d'une bouteille d'eau,
se dirige d'un pas chancelant vers sa mission capitale.

Il échange quelques mots en italien (j'adore cette langue) avec son
compatriote, plutôt satisfait de cette relève, vu qu'il avait déjà passé la
nuit précédente à veiller Biquette, et courageusement, stoïquement, vient
prendre son poste aux côtés de MD, poste qui consiste, rappelons-le, à
s'allonger, emmitouflé dans un duvet.

Massimo Gargia ? Il est vareuse...


Maître Po