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licence logiciel

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ano22000
J'ai un ordinateur. Ma soeur en a également un.
A-t-elle le droit de me prêter un logiciel dont la licence d'utilisation
autorise uniquement l'usage à titre privé ?
En gros y a t il des exceptions pour un usage dans un cadre familial ?

8 réponses

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Albert ARIBAUD
Le Thu, 02 Aug 2007 09:48:32 +0200, roger gonnet a écrit:

"ano22000" a écrit dans le message de
news:46ab9e9e$0$25911$
Je vous demande d'abord pardon si les réponses sont dupliquées sur
plusieurs groupes de discussion.

En fait il n'est même pas question de copier le logiciel. Le logiciel
en question est un jeu vidéo que ma soeur possède et a terminé.
Elle veut me prêter les CD d'installation originaux pour que je
l'utilise sur mon ordinateur.
Et quand j'aurais terminé le jeu, je lui rendrai ses CD sans en avoir
fait de copies.


Je donne au passage des extraits du contrat de licence du programme (en
admettant que ce soit légal :) ):
Cette licence donne uniquement le droit d'effectuer une seule
installation du progiciel.

Le progiciel est conçu pour l'usage strictement privé du client, qui
s'interdit donc formellement de consentir des sous-licences, de le
louer, de
le prêter, ... De manière générale, il est strictement interdit d'en
faire l'objet ou l'instrument d'une utilisation qui bénéficie à un
tiers, que ce soit à titre gratuit ou onéreux



La deuxième partie est clairement un abus de droit.



Je ne vois pas bien en quoi : l'auteur (enfin, l'ayant-droit) d'un
logiciel dispose de tous les droits sur son oeuvre. Il est donc tout à
fait en droit d'en interdire les utilisations qu'il veut.

Pourquoi pas aussi des voitures ou des maisons où il serait interdit de
transporter ou de loger qui que ce soit d'autre que l'acheteur? Ou des
ballons dans lesquels seul le cochon de payeur aurait le droit de
shooter?



Mais les voitures, maisons et ballons sont des biens dont l'usage n'est
pas régi par le CPI. L'acheteur acquiert la propriété de ces objets et en
fait ce qu'il veut, alors que pour un logiciel, l' "acheteur" n'acquiert
que des droits et non la chose elle-même.

Amicalement,
--
Albert.
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roger gonnet
"Dominique G" a écrit dans le message de
news:1i27ttb.1vk7urz1bjpmu2N%
roger gonnet wrote:


La deuxième partie est clairement un abus de droit.



Axiome : Tout ce qui ne plaît pas à Gonnet est un abus de droit.



tiens, curioeux, DG était sorti de la liste des kill-filés. Je l'y remets de
suite.

Maintenant, puisque vous êtes si fort en droit, démontrez-nous qu'il ne
s'agit pas d'un abus de droit, en repartant de ce que je disais et que vous
avez fort intelligemment effacé pour tenter de me donner tort sur la
question-- je recolle donc le morceau effacé:

=
Le progiciel est conçu pour l'usage strictement privé du client, qui
s'interdit donc formellement de consentir des sous-licences, de le louer,
de
le prêter, ... De manière générale, il est strictement interdit d'en faire
l'objet ou l'instrument d'une utilisation qui bénéficie à un tiers, que ce
soit à titre gratuit ou onéreux




La deuxième partie est clairement un abus de droit.

Pourquoi pas aussi des voitures ou des maisons où il serait interdit de
transporter ou de loger qui que ce soit d'autre que l'acheteur? Ou des
ballons dans lesquels seul le cochon de payeur aurait le droit de shooter?

=
r
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Albert ARIBAUD
Le Fri, 03 Aug 2007 11:16:53 +0200, roger gonnet a écrit:

"Albert ARIBAUD" a écrit dans le message de
news:
Le Thu, 02 Aug 2007 09:48:32 +0200, roger gonnet a écrit:

"ano22000" a écrit dans le message de
news:46ab9e9e$0$25911$
Je vous demande d'abord pardon si les réponses sont dupliquées sur
plusieurs groupes de discussion.

En fait il n'est même pas question de copier le logiciel. Le logiciel
en question est un jeu vidéo que ma soeur possède et a terminé. Elle
veut me prêter les CD d'installation originaux pour que je l'utilise
sur mon ordinateur.
Et quand j'aurais terminé le jeu, je lui rendrai ses CD sans en avoir
fait de copies.


Je donne au passage des extraits du contrat de licence du programme
(en admettant que ce soit légal :) ):
Cette licence donne uniquement le droit d'effectuer une seule
installation du progiciel.

Le progiciel est conçu pour l'usage strictement privé du client, qui
s'interdit donc formellement de consentir des sous-licences, de le
louer, de
le prêter, ... De manière générale, il est strictement interdit d'en
faire l'objet ou l'instrument d'une utilisation qui bénéficie à un
tiers, que ce soit à titre gratuit ou onéreux



La deuxième partie est clairement un abus de droit.



Je ne vois pas bien en quoi : l'auteur (enfin, l'ayant-droit) d'un
logiciel dispose de tous les droits sur son oeuvre. Il est donc tout à
fait en droit d'en interdire les utilisations qu'il veut.

Pourquoi pas aussi des voitures ou des maisons où il serait interdit
de transporter ou de loger qui que ce soit d'autre que l'acheteur? Ou
des ballons dans lesquels seul le cochon de payeur aurait le droit de
shooter?



Mais les voitures, maisons et ballons sont des biens dont l'usage n'est
pas régi par le CPI. L'acheteur acquiert la propriété de ces objets et
en fait ce qu'il veut, alors que pour un logiciel, l' "acheteur"
n'acquiert que des droits et non la chose elle-même.



Oui, mais il ne peut être question d'interdire à des acheteurs de prèter
leur machine et son contenu, n'est-ce pas, tant que l'usage qui en est
fait correspond à ce qui est prévu.



La machine peut être prêtée, la licence citée ne l'interdit pas ; mais ce
prêt n'inclut pas le prêt des droits d'usage du logiciel accordés par la
licence.

Ainsi, si j'acquiers les seuls droits d'utilisation d'un logiciel dont la
copie nécessaire à l'exercice de mes droits m'est livrée sur CD-ROM,
alors je peux faire ce que je veux du CD-ROM même, y compris le céder ou
le louer ; cependant, si celui à qui je transmets le CD-ROM aura les
mêmes droits que moi sur l'objet (lui aussi peut faire ce qu'il veut du
CD-ROM en tant que chose), il n'aura en revanche pas reçu le droit
d'utiliser le logiciel, car je n'ai pas le pouvoir de accorder ce droit.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Le Fri, 03 Aug 2007 20:37:51 +0200, roger gonnet a écrit:

"Albert ARIBAUD" a écrit dans le message de
news:
Le Fri, 03 Aug 2007 11:16:53 +0200, roger gonnet a écrit:

"Albert ARIBAUD" a écrit dans le message de
news:
Le Thu, 02 Aug 2007 09:48:32 +0200, roger gonnet a écrit:

"ano22000" a écrit dans le message de
news:46ab9e9e$0$25911$
Je vous demande d'abord pardon si les réponses sont dupliquées sur
plusieurs groupes de discussion.

En fait il n'est même pas question de copier le logiciel. Le
logiciel en question est un jeu vidéo que ma soeur possède et a
terminé. Elle veut me prêter les CD d'installation originaux pour
que je l'utilise sur mon ordinateur.
Et quand j'aurais terminé le jeu, je lui rendrai ses CD sans en
avoir fait de copies.


Je donne au passage des extraits du contrat de licence du programme
(en admettant que ce soit légal :) ): Cette licence donne
uniquement le droit d'effectuer une seule installation du
progiciel.

Le progiciel est conçu pour l'usage strictement privé du client,
qui s'interdit donc formellement de consentir des sous-licences, de
le louer, de
le prêter, ... De manière générale, il est strictement interdit
d'en faire l'objet ou l'instrument d'une utilisation qui bénéficie
à un tiers, que ce soit à titre gratuit ou onéreux



La deuxième partie est clairement un abus de droit.



Je ne vois pas bien en quoi : l'auteur (enfin, l'ayant-droit) d'un
logiciel dispose de tous les droits sur son oeuvre. Il est donc tout
à fait en droit d'en interdire les utilisations qu'il veut.

Pourquoi pas aussi des voitures ou des maisons où il serait interdit
de transporter ou de loger qui que ce soit d'autre que l'acheteur?
Ou des ballons dans lesquels seul le cochon de payeur aurait le
droit de shooter?



Mais les voitures, maisons et ballons sont des biens dont l'usage
n'est pas régi par le CPI. L'acheteur acquiert la propriété de ces
objets et en fait ce qu'il veut, alors que pour un logiciel, l'
"acheteur" n'acquiert que des droits et non la chose elle-même.



Oui, mais il ne peut être question d'interdire à des acheteurs de
prèter leur machine et son contenu, n'est-ce pas, tant que l'usage qui
en est fait correspond à ce qui est prévu.



La machine peut être prêtée, la licence citée ne l'interdit pas ; mais
ce prêt n'inclut pas le prêt des droits d'usage du logiciel accordés
par la licence.

Ainsi, si j'acquiers les seuls droits d'utilisation d'un logiciel dont
la copie nécessaire à l'exercice de mes droits m'est livrée sur CD-ROM,
alors je peux faire ce que je veux du CD-ROM même, y compris le céder
ou le louer ; cependant, si celui à qui je transmets le CD-ROM aura les
mêmes droits que moi sur l'objet (lui aussi peut faire ce qu'il veut du
CD-ROM en tant que chose), il n'aura en revanche pas reçu le droit
d'utiliser le logiciel, car je n'ai pas le pouvoir de accorder ce
droit.



si, vous avez le pouvoir de vendre la machine, la prèter, etc;



Oui, vous avez ce droit, étant propriétaire du matériel.

Mais vous n'êtes pas propriétaire des logiciels, et n'avez donc pas le
droit d'en autoriser l'usage à un tiers.

sinon, cela reviendrait évidemment à violer le droit de propriété et de
tansmission de tout matériel informatique qui n'est pas vierge de tout
logiciel y compris son système d'exploitation.



Mais ce droit n'existe pas. Quand on cède un ordinateur à un tiers, si
l'auteur du système d'exploitation n'a pas exprimé son autorisation,
alors l'usage du système installé sur l'ordinateur est interdit au tiers.

Même si certains intellectuels liés à l'informatique aux USA rèvent
d'obtenir ce type de droit, jamais ce ne sera possible.



Ce type de droit est déjà le cas en France et partout où le logiciel a un
régime de droit d'auteur.

Supposons autrement: que faites-vous si la machine est en carafe (foudre
sur votre DD etc) alors que le gros malin qui fabrique le logiciel a
destiné son produit à CE disque dur ou à cette carte-mère etc, comme
certaines sociétés tentent à l'heure actuelle de le faire? Avez-vous
perdu ce logiciel à 1000, 10000 ou 500000 balles?



Oui.

C'est ce que ces gens voudraient peut-être, mais c'est trop facile.



Dura lex : c'est ce que la loi a donné comme droits à l'auteur.

Même chose pour les absurdes inbterdictions d'ouvrir sa bécane avec les
papillons collant qui se déchirent si l'on ouvre pour changer de carte
vidéo ou ajouter un dd ou unmême, uin lecteur, ou changer l'un des
éléments: croyez-vous sérieusement que la soi-disant perte de garantie
que tentent de faire avaler les plus gros constructeurs actuels va
réussir à tenir devant une cour?



Je l'ignore, et ça n'a rien à voir avec le droit d'auteur et les licences
logicielles qui nous intéressent ici, aussi ne poursuivrai-je pas sur ce
point.

Allons, soyons sérieux, la propriété existe;



Au moins deux propriétés existent, l'intellectuelle régie par le CPI et
l'autre, régie par le Code Civil et d'autres textes. Leur traitement est
différent.

que l'on ne soit paas
propriétaire du contenu intellectuel du programme - ou du plan de la
voiture - , c'est une chose,



C'est *la* chose centrale à la question posée par le posteur original.

mais on est propriétaire de son usage dans
les conditions habituelles,



Pas pour le logiciel. Comme un artiste peut légitimement imposer à une
oeuvre des conditions d'exposition (par exemple : conjointe à d'autres
oeuvres), un auteur de logiciel peut mettre les conditions qu'il souhaite
à l'utilisation de son logiciel.

quoique les gros futés des sociétés de
logiciels disent pour tenter d'acquérir des droits abusifs.



Ce sont ces mêmes droits qui permettent aux auteurs de logiciels libres
d'imposer le mode de redistribution du code.

Ce n'est qu'un avis.



En tant qu'avis, il est tout à fait respectable ; en tant qu'analyse de
la question posée, il est contredit par le Code de la Propriété
Intellectuelle.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Le Sat, 04 Aug 2007 21:33:29 +0200, roger gonnet a écrit:

Mais vous n'êtes pas propriétaire des logiciels, et n'avez donc pas le
droit d'en autoriser l'usage à un tiers.

sinon, cela reviendrait évidemment à violer le droit de propriété et
de tansmission de tout matériel informatique qui n'est pas vierge de
tout logiciel y compris son système d'exploitation.



Mais ce droit n'existe pas. Quand on cède un ordinateur à un tiers, si
l'auteur du système d'exploitation n'a pas exprimé son autorisation,
alors l'usage du système installé sur l'ordinateur est interdit au
tiers.



j'ai bien compris ce que voudraient obtenir les arnaqueurs



Ce n'est pas ce que voudraient des arnaqueurs, c'est ce qui est inscrit
au CPI.

Même si certains intellectuels liés à l'informatique aux USA rèvent
d'obtenir ce type de droit, jamais ce ne sera possible.



Ce type de droit est déjà le cas en France et partout où le logiciel a
un régime de droit d'auteur.



Ah oui? Merci de faire suivre des jugements au cours desquels ce droit
aurait été en défintive reconnu par une jurisprudence qui ait tenu la
route jusqu'en haut.



Ce droit est inscrit au CPI : il n'a besoin d'aucune reconnaissance.

Supposons autrement: que faites-vous si la machine est en carafe
(foudre sur votre DD etc) alors que le gros malin qui fabrique le
logiciel a destiné son produit à CE disque dur ou à cette carte-mère
etc, comme certaines sociétés tentent à l'heure actuelle de le faire?
Avez-vous perdu ce logiciel à 1000, 10000 ou 500000 balles?



Oui.



Ben non. essayez donc d'amner ce genre d'affaire en cassation, et on
verra si le oui tient encore.



Personnellement, je n'ai pas vu d'arrêts de la Cour de Cassation à ce
sujet. Il y en a bien où les parties ont exposé un moyen relatif au droit
de cession, mais la Cour n'a pas retenu le dit moyen pour juger.

C'est ce que ces gens voudraient peut-être, mais c'est trop facile.



Dura lex : c'est ce que la loi a donné comme droits à l'auteur.



Non. Les droits d'auteur sont limités: aucun pays ne pourra jamais
accorder le droit de lire un livre à un unique acheteur. C'est pareil
ici.



Les limites au droit d'auteur sont clairement décrites dans les
exceptions, et le droit de cession n'est pas de ceux qui peuvent se
transmettre ou s'exercer sans l'approbation de l'ayant-droit.

Autre évidence de leur ineptie? Simple à démontrer: vous n'avez aucune
possibilité de savoir si un logiciel acheté n'est pas une simple arnaque
tant que vous n'avez pas "accepté" tous les "articles" du code édicté
par les nuls en droit (arnaqueurs ou pas) qui l'ont édité. Bref, vous ne
pouvez savoir d'avance si l'auteur est sérieux (je suis gentil envers la
génération des multi-milliardaires des logicielsdont tous les logiciels
sans la moindre exception sont pourris de bugs , ou en contiennent au
moisn quelques-uns).



C'est, là aussi, hors du sujet posé par le posteur initial.

Je pense que la chose centrale est le droit à l'usage d'un achat tant
qu'on ne viole pas la propriété intellectuelle morale ou physique de cet
achat.



Le posteur ne demande pas le droit à l'usage d'un achat, puisque ce n'est
pas lui l'acheteur mais sa soeur. Le posteur initial demandait si sa
soeur avait le droit de cession du logiciel, et elle ne l'a pas. L'usage
envisagé (la cession par une titulaire du seul droit d'utilisation) sans
l'autorisation de l'ayant droit serait une violation de sa propriété
intellectuelle (fort heureusement, les auteurs ont donné cette
autorisation selon le posteur original).

mais on est propriétaire de son usage dans les conditions habituelles,



Pas pour le logiciel. Comme un artiste peut légitimement imposer à une
oeuvre des conditions d'exposition (par exemple : conjointe à d'autres
oeuvres), un auteur de logiciel peut mettre les conditions qu'il
souhaite à l'utilisation de son logiciel.



Quelle jurisprudence empèchera l'acheteur de faire ce qu'il veut de
l'oeuvre achetée y compris la détruire si l'envie lui en prend, ou
expose son "rembrandt" dans les toilettes?



Pourquoi faut-il une jurisprudence ? Le texte de loi est là, il n'a pas
besoin de confirmation.

Ce n'est qu'un avis.



En tant qu'avis, il est tout à fait respectable ; en tant qu'analyse de
la question posée, il est contredit par le Code de la Propriété
Intellectuelle.



Déjà pour simplifier, art. L 613-11:



Euh, c'est pour les brevets, ça, pas pour les oeuvres de l'esprit.

"Article L331-9


(inséré par Loi nº 2006-961 du 1 août 2006 art. 16 Journal Officiel du 3
août 2006)

Les titulaires de droits qui recourent aux mesures techniques de
protection définies à l'article L. 331-5 peuvent leur assigner pour
objectif de limiter le nombre de copies. Ils prennent cependant les
dispositions utiles pour que leur mise en oeuvre ne prive pas les
bénéficiaires des exceptions visées à l'article L. 331-8 de leur
exercice effectif.



Outre que ce texte ne change pas grand-chose à l'existant antérieur à
DADVSI et est assez idiot (si les MTP ont besoin de protection, c'est
qu'elles sont contournables, ce que confirment les faits, donc
inefficaces au sens de la directive EUCD, voir les juges finlandais),
l'exception de copie privée ne s'applique pas aux logiciels, et ce texte
ne concerne donc pas le posteur original.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Le Sun, 05 Aug 2007 09:27:52 +0200, roger gonnet a écrit:

"Albert ARIBAUD" a écrit dans le message de
news:
Le Sat, 04 Aug 2007 21:33:29 +0200, roger gonnet a écrit:

Mais vous n'êtes pas propriétaire des logiciels, et n'avez donc pas
le droit d'en autoriser l'usage à un tiers.





Dura lex : c'est ce que la loi a donné comme droits à l'auteur.







Où ça dans la loi?



Dans le Code de la Propriété Intellectuelle (voir l'exemplaire annoté du
Celog par exemple). Pour simplifier, ce code établit :

- que l'auteur a tous les droits sur son oeuvre ;

- qu'il peut décider d'en céder certains (les patrimoniaux) mais que
d'autres sont incessibles et inaliénables (les moraux) ;

- que personne d'autre que l'auteur n'a de droits sur son oeuvre s'il ne
l'a pas autorisé ;

- que l'autorisation de l'auteur est acquise d'autorité pour un certain
nombre d'usages désignés comme exceptions.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Le Mon, 06 Aug 2007 08:28:16 +0200, roger gonnet a écrit:

Mais vous n'êtes pas propriétaire des logiciels, et n'avez donc pas
le droit d'en autoriser l'usage à un tiers.





Dura lex : c'est ce que la loi a donné comme droits à l'auteur.







Où ça dans la loi?



Dans le Code de la Propriété Intellectuelle (voir l'exemplaire annoté
du Celog par exemple). Pour simplifier, ce code établit :

- que l'auteur a tous les droits sur son oeuvre ;

- qu'il peut décider d'en céder certains (les patrimoniaux) mais que
d'autres sont incessibles et inaliénables (les moraux) ;

- que personne d'autre que l'auteur n'a de droits sur son oeuvre s'il
ne l'a pas autorisé ;

- que l'autorisation de l'auteur est acquise d'autorité pour un certain
nombre d'usages désignés comme exceptions.



ça ne cite pas la loi,



Je ne comprends pas cette phrase. Si vous vouliez dire que le Code de la
Propriété Intellectuelle ne constitue pas une loi, vous vous trompez,
mais je pense que vous vouliez dire autre chose, car vous savez
certainement que le système de lois en France comporte la Constitution,
les Codes et les autres textes législatifs et réglementaires, dont les
lois et décrets, donc que le Code de la Propriété Intellectuelle *est* la
loi en ce qui concerne les oeuvres de l'esprits, brevets et marques. Si
vous vouliez dire que je n'ai pas cité les articles, cf infra.

ni en quoi un marchand de logiciel pourrait
empècher un acheteur de d'un jeu ou d'un logiciel de le transmettre.



Attention : ne confondez pas transmettre un logiciel (une cession, admise
individuellement pour chaque exemplaire du logiciel ayant déjà fait
l'objet d'une vente dans un état membre de la CE, cf L122-6) avec le prêt
à titre gratuit (explicitement exclus par le même L122-6). Ici, c'est un
prêt à titre gratuit qui est considéré.

C'est bien sympa de résumer deux-trois élements, mais ça ne donne pas la
réponse.



Compte tenu de votre intérêt pour le droit du logiciel, je pensais que
vous étiez déjà allé lire ce code par vous-même. Les articles du CPI à
consulter sur la question posée par le posteur original sont, aussi
exhaustivement que j'ai pu :

- l'article L111-1, qui débute le texte et donne à l'auteur d'une oeuvre
de l'esprit un droit de propriété exclusif et opposable à tous ;

- l'article L112-2, 13°, qui établit que les logiciels sont des oeuvres
de l'esprit ;

- l'article L122-1, qui définit le droit de reproduction comme étant un
droit d'exploitation patrimonial de l'auteur ;

- l'article L122-5, qui établit les exceptions que l'auteur ne peut
interdire, exceptions qui ne comprennent ni la copie privée d'un logiciel
ni sa reproduction.

- l'article L122-6 qui attache au droit d'exploitation d'un logiciel
celui de location à titre gratuit et ce, sans exception possible.

Conclusion : seul l'auteur possède le droit de reproduire son oeuvre s'il
n'en décide pas autrement de façon explicite.

Amicalement,
--
Albert.
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christophe.vincen...
En fait LA question, c'est qu'est-ce que tu risques ?
Ben pas grand chose, rien ne vous empèche ta soeur et toi de mettre vos
fonds en commun pour acheter ce jeu, de fait il vous appartien à tout les
deux et point barre.
Tout le monde sais bien que les lois sont faites pour etre contournées:)
Amuse-toi bien avec ce jeu, et ne stresse pas tant, l'éditeur ne te fera
pas un trou ou tu en as déja un ...

Cordialement, Kristof.
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