Primo j'ai enseigné le piano des années donc je sais un peu de quoi il s'agit
je suis d'accord avec Emmanuel. ex musicien professionnel, je sais un peu de quoi je parle (il ne s'agit pas de devenir pro, mais d'apprendre suffisamment de technique pour se faire plaisir)
n'ayant pas trouvé de place dans un conservatoire municipal pour mes enfants, je paie un prof 35 euros de l'heure. 1) c'est mérité, je n'ai rien à redire 2) c'est très cher quand meme.
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un prof : - surveiller les notes, faire recommencer sans se fatiguer, sans s'énerver... j'essaie de le faire, mais c'est terriblement chronophage ! - analyser finement l'homogénéité de la frappe doigt pas doigt, le synchronisme. Proposer les exercices adéquats en fonction des défauts mesurés, pour renforcer les doigts et les rythmes défaillants ; à ce niveau-là, le MIDI est certainement meilleur que n'importe quelle oreille humaine. - montrer au prof, qu'on voit moins souvent, une évaluation objective de la situation sur toute la période. En effet, on peut très bien etre justement pas en forme, ou inversement avoir fait un gros effort juste la veille du cours, sans que ça reflète exactement la situation.
Ensuite, le role indispensable du prof reste d'adapter la méthode à la psychologie de l'élève, de réussir à le stimuler et de former la musicalité, et de redresser quelques problèmes techniques. C'est plus interessant et plus gratifiant.La pédagogie assistée par ordinateur, ça existe vraiment (pour la musique, je n'en sais rien, mais pour les langues, oui....)
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet technologique. Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Et en poursuivant dans le sens d'Emmanuel, une fois qu'on une bonne base de technique, ça peut aider à s'y remettre ou à s'entretenir.
Emmanuel Florac <eflorac@imaginet.fr> wrote:
Primo j'ai enseigné le piano des années donc je sais un peu de quoi il
s'agit
je suis d'accord avec Emmanuel.
ex musicien professionnel, je sais un peu de quoi je parle (il ne s'agit
pas de devenir pro, mais d'apprendre suffisamment de technique pour se
faire plaisir)
n'ayant pas trouvé de place dans un conservatoire municipal pour mes
enfants, je paie un prof 35 euros de l'heure.
1) c'est mérité, je n'ai rien à redire
2) c'est très cher quand meme.
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un
prof :
- surveiller les notes, faire recommencer sans se fatiguer, sans
s'énerver... j'essaie de le faire, mais c'est terriblement chronophage !
- analyser finement l'homogénéité de la frappe doigt pas doigt, le
synchronisme. Proposer les exercices adéquats en fonction des défauts
mesurés, pour renforcer les doigts et les rythmes défaillants ; à ce
niveau-là, le MIDI est certainement meilleur que n'importe quelle
oreille humaine.
- montrer au prof, qu'on voit moins souvent, une évaluation objective de
la situation sur toute la période. En effet, on peut très bien etre
justement pas en forme, ou inversement avoir fait un gros effort juste
la veille du cours, sans que ça reflète exactement la situation.
Ensuite, le role indispensable du prof reste d'adapter la méthode à la
psychologie de l'élève, de réussir à le stimuler et de former la
musicalité, et de redresser quelques problèmes techniques. C'est plus
interessant et plus gratifiant.La pédagogie assistée par ordinateur, ça
existe vraiment (pour la musique, je n'en sais rien, mais pour les
langues, oui....)
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a
des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de
travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet
technologique. Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment
une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser
réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Et en poursuivant dans le sens d'Emmanuel, une fois qu'on une bonne base
de technique, ça peut aider à s'y remettre ou à s'entretenir.
Primo j'ai enseigné le piano des années donc je sais un peu de quoi il s'agit
je suis d'accord avec Emmanuel. ex musicien professionnel, je sais un peu de quoi je parle (il ne s'agit pas de devenir pro, mais d'apprendre suffisamment de technique pour se faire plaisir)
n'ayant pas trouvé de place dans un conservatoire municipal pour mes enfants, je paie un prof 35 euros de l'heure. 1) c'est mérité, je n'ai rien à redire 2) c'est très cher quand meme.
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un prof : - surveiller les notes, faire recommencer sans se fatiguer, sans s'énerver... j'essaie de le faire, mais c'est terriblement chronophage ! - analyser finement l'homogénéité de la frappe doigt pas doigt, le synchronisme. Proposer les exercices adéquats en fonction des défauts mesurés, pour renforcer les doigts et les rythmes défaillants ; à ce niveau-là, le MIDI est certainement meilleur que n'importe quelle oreille humaine. - montrer au prof, qu'on voit moins souvent, une évaluation objective de la situation sur toute la période. En effet, on peut très bien etre justement pas en forme, ou inversement avoir fait un gros effort juste la veille du cours, sans que ça reflète exactement la situation.
Ensuite, le role indispensable du prof reste d'adapter la méthode à la psychologie de l'élève, de réussir à le stimuler et de former la musicalité, et de redresser quelques problèmes techniques. C'est plus interessant et plus gratifiant.La pédagogie assistée par ordinateur, ça existe vraiment (pour la musique, je n'en sais rien, mais pour les langues, oui....)
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet technologique. Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Et en poursuivant dans le sens d'Emmanuel, une fois qu'on une bonne base de technique, ça peut aider à s'y remettre ou à s'entretenir.
Gerald
manet wrote:
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un prof [SNIP, d'accord sur tout !]
à quoi j'ajoute deux infos :
1/ Ce logiciel a failli exister (LE MUSICOLOGUE) et serait encore réalisable si un financement se dessinait. En l'état d'inachèvement où il était resté, il n'était pas "temps réel". L'exemple de base concernait la dictée musicale (donc en pas-à-pas, mais l'évolution était prévue). Il était édité par Act Informatique, société trop tôt disparue (1989 ?) pour une stupide histoire de cotisations sociales non payées. Son financement était assuré par un mécénat de la Fondation Total pour la Musique (là aussi disparu je crois). Mais ses créateurs sont toujours bien vivants et joignables : Patrice Benedetto, Dominique Besson, Olivier Koechlin, Francis Rousseaux et Benoît Widemann.
Outre la description (wishlist !) que tu fais, et à laquelle il collait parfaitement, il présentait deux originalités :
- un moteur d'intelligence artificielle écrit par Francis Rousseaux destiné à fournir une évaluation fine de l'énorme quantité de données récupérées par "l'espionnage" que faisait le logiciel de la conduite de l'élève (incluant les temps d'attente, les enchaînements d'erreurs etc.)
- une interaction "réseau" incrémentale : chaque professeur était chargé de commenter/documenter les erreurs de ses élèves et d'apporter les conseils appropriés, et la mise en réseau (à l'époque il s'agissait d'un serveur ASCII centralisé, le Web n'existait pas) permettait d'obtenir des statistiques généralisées sur tous les utilisateurs-élèves, et de leur faire bénéficier des conseils cumulés de tous les professeurs.
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet technologique.
2/ Ce dont se servent volontiers les profs qui ont la chance de pouvoir en disposer, c'est du DisKlavier Yamaha, auquel il ne faudrait qu'un peu de bonne volonté logicielle (voir ci-dessus) pour utiliser ses capacités MIDI et en particulier MIDI IN ! Mais même en tant qu'enregistreur "passif", il est déjà très pédagogique (on peut archiver puis "visualiser" les progrès etc.)
Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Nous différons sur ce point : pour moi un piano est un piano... irremplaçable et sans équivalent. Que le clavier numérique présente des avantages indiscutables et un niveau de qualité croissant n'y change rien. Ceci dit, dans de très nombreux cas, il vaut sûrement mieux acheter un piano numérique qu'un mauvais piano d'étude ou un piano d'occasion médiocre, et même qu'un "bon" piano d'étude si les circonstances font qu'on ne pourrait pas en jouer véritablement ou suffisamment compte tenu de l'environnement (enfants en bas âge etc.).
-- Gérald
manet <pmanet@invivo.edu> wrote:
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un
prof [SNIP, d'accord sur tout !]
à quoi j'ajoute deux infos :
1/ Ce logiciel a failli exister (LE MUSICOLOGUE) et serait encore
réalisable si un financement se dessinait. En l'état d'inachèvement où
il était resté, il n'était pas "temps réel". L'exemple de base
concernait la dictée musicale (donc en pas-à-pas, mais l'évolution était
prévue). Il était édité par Act Informatique, société trop tôt disparue
(1989 ?) pour une stupide histoire de cotisations sociales non payées.
Son financement était assuré par un mécénat de la Fondation Total pour
la Musique (là aussi disparu je crois). Mais ses créateurs sont toujours
bien vivants et joignables : Patrice Benedetto, Dominique Besson,
Olivier Koechlin, Francis Rousseaux et Benoît Widemann.
Outre la description (wishlist !) que tu fais, et à laquelle il collait
parfaitement, il présentait deux originalités :
- un moteur d'intelligence artificielle écrit par Francis Rousseaux
destiné à fournir une évaluation fine de l'énorme quantité de données
récupérées par "l'espionnage" que faisait le logiciel de la conduite de
l'élève (incluant les temps d'attente, les enchaînements d'erreurs etc.)
- une interaction "réseau" incrémentale : chaque professeur était chargé
de commenter/documenter les erreurs de ses élèves et d'apporter les
conseils appropriés, et la mise en réseau (à l'époque il s'agissait d'un
serveur ASCII centralisé, le Web n'existait pas) permettait d'obtenir
des statistiques généralisées sur tous les utilisateurs-élèves, et de
leur faire bénéficier des conseils cumulés de tous les professeurs.
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a
des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de
travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet
technologique.
2/ Ce dont se servent volontiers les profs qui ont la chance de pouvoir
en disposer, c'est du DisKlavier Yamaha, auquel il ne faudrait qu'un peu
de bonne volonté logicielle (voir ci-dessus) pour utiliser ses capacités
MIDI et en particulier MIDI IN ! Mais même en tant qu'enregistreur
"passif", il est déjà très pédagogique (on peut archiver puis
"visualiser" les progrès etc.)
Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment
une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser
réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Nous différons sur ce point : pour moi un piano est un piano...
irremplaçable et sans équivalent. Que le clavier numérique présente des
avantages indiscutables et un niveau de qualité croissant n'y change
rien. Ceci dit, dans de très nombreux cas, il vaut sûrement mieux
acheter un piano numérique qu'un mauvais piano d'étude ou un piano
d'occasion médiocre, et même qu'un "bon" piano d'étude si les
circonstances font qu'on ne pourrait pas en jouer véritablement ou
suffisamment compte tenu de l'environnement (enfants en bas âge etc.).
je vois bien ce que pourrait apporter un logiciel en complément d'un prof [SNIP, d'accord sur tout !]
à quoi j'ajoute deux infos :
1/ Ce logiciel a failli exister (LE MUSICOLOGUE) et serait encore réalisable si un financement se dessinait. En l'état d'inachèvement où il était resté, il n'était pas "temps réel". L'exemple de base concernait la dictée musicale (donc en pas-à-pas, mais l'évolution était prévue). Il était édité par Act Informatique, société trop tôt disparue (1989 ?) pour une stupide histoire de cotisations sociales non payées. Son financement était assuré par un mécénat de la Fondation Total pour la Musique (là aussi disparu je crois). Mais ses créateurs sont toujours bien vivants et joignables : Patrice Benedetto, Dominique Besson, Olivier Koechlin, Francis Rousseaux et Benoît Widemann.
Outre la description (wishlist !) que tu fais, et à laquelle il collait parfaitement, il présentait deux originalités :
- un moteur d'intelligence artificielle écrit par Francis Rousseaux destiné à fournir une évaluation fine de l'énorme quantité de données récupérées par "l'espionnage" que faisait le logiciel de la conduite de l'élève (incluant les temps d'attente, les enchaînements d'erreurs etc.)
- une interaction "réseau" incrémentale : chaque professeur était chargé de commenter/documenter les erreurs de ses élèves et d'apporter les conseils appropriés, et la mise en réseau (à l'époque il s'agissait d'un serveur ASCII centralisé, le Web n'existait pas) permettait d'obtenir des statistiques généralisées sur tous les utilisateurs-élèves, et de leur faire bénéficier des conseils cumulés de tous les professeurs.
Pour tout ça, le MIDI est vraiment très adapté ; je ne sais pas s'il y a des profs qui s'en servent... la plupart refusent tout bonnement de travailler sur un clavier numérique, par une espèce de rejet technologique.
2/ Ce dont se servent volontiers les profs qui ont la chance de pouvoir en disposer, c'est du DisKlavier Yamaha, auquel il ne faudrait qu'un peu de bonne volonté logicielle (voir ci-dessus) pour utiliser ses capacités MIDI et en particulier MIDI IN ! Mais même en tant qu'enregistreur "passif", il est déjà très pédagogique (on peut archiver puis "visualiser" les progrès etc.)
Alors que je pense que ce n'est que quand on a vraiment une bonne technique qu'on est capable d'apprecier et d'utiliser réellement la différence entre un clavier électronique et un vrai piano.
Nous différons sur ce point : pour moi un piano est un piano... irremplaçable et sans équivalent. Que le clavier numérique présente des avantages indiscutables et un niveau de qualité croissant n'y change rien. Ceci dit, dans de très nombreux cas, il vaut sûrement mieux acheter un piano numérique qu'un mauvais piano d'étude ou un piano d'occasion médiocre, et même qu'un "bon" piano d'étude si les circonstances font qu'on ne pourrait pas en jouer véritablement ou suffisamment compte tenu de l'environnement (enfants en bas âge etc.).