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Jacques Chirac sollicite l'Institut Pasteur contre le virus Blaster
La bévue du chef de l'Etat...

Le Président de la République a sollicité l'Institut Pasteur afin qu'il
«consacre tous ses efforts à la quête d'un remède au virus Blaster», qui se
propage depuis le mois d'août sur le réseau internet mondial.

Depuis le 11 août 2003, le virus Blaster également appelé MS Blast ou
Lovsan, se propage sur le réseau internet. Il utilise une vulnérabilité
identifiée du système d'exploitation Windows, dans ses versions NT, 2000, XP
et 2003 Server, et se propage d'autant plus rapidement que le simple fait de
se connecter au réseau suffit à le contracter, au contraire des virus
traditionnels, qui se transmettent dans des fichiers envoyés par e-mail que
les utilisateurs commettent l'imprudence d'ouvrir.

A ce jour, Blaster a touché un nombre effarant de particuliers et d'
entreprises, au point de préoccuper jusqu'au chef de l'Etat en personne.
Lors d'une conférence de presse, Jacques Chirac a en effet recommandé aux
internautes la plus grande vigilance, et annoncé: «J'ai personnellement, au
regard de la gravité de la situation, sollicité l'Institut Pasteur afin qu'
il consacre tous ses efforts à la quête d'un remède contre ce virus.»

Depuis le fameux épisode du «mulot», on savait notre Président peu au fait
des questions informatiques, mais on ne s'attendait pas à la voir proférer
une telle bévue, dont l'opposition ne se prive pas de souligner la
cocasserie.

François Hollande, secrétaire général du PS, pose la question: «Comment
voulez vous que le formidable potentiel économique de l'internet puisse
fleurir dans un pays où l'on confond virus physique et virus informatique?»
Yves Contassot, porte-parole des Verts, est encore plus direct, en affirmant
que «de par sa méconnaissance des nouvelles technologies, Jacques Chirac
nous fournit une nouvelle preuve de son archaïsme, et plus généralement de
celui des valeurs qu'il incarne, celles de la droite au pouvoir.»

De son coté, l'Institut Pasteur a choisi de ne pas alimenter la polémique,
en précisant poliment que «les anti-virus capables de venir à bout du
Blaster sont disponibles en quantité sur la toile, sur les sites des
fournisseurs d'accès ou celui de Microsoft.»