Tiré d'un journal que j'ai lu ce matin :
"L'an dernier, les éditeurs de vidéos ont vendu 12% de cassettes et de DVD
de plus en France par rapport à 2002. Ils ont réalisé un chiffre
d'affaires
de 1,2 milliard d'euros."
Maintenant, ma réaction : tiens, je croyais que vu la tournure que prend
le
piratage, les ventes étaient vouées à une baisse ?
Cela prouve la mauvaise foi des majors, et plus généralement de tous ceux
qui vendent des produits qui peuvent être piratés.
La technique est simple : quand les ventes chutent, la faute au piratage.
Quand elles augmentent, évidemment, pas un mot du genre "ce que nous
pensions par rapport au piratage s'est avéré faux."
Il y a un truc qu'il faudra qu'on m'explique : les majors prétendent que
la
baisse des ventes de CD est due au piratage.
Et là, j'ai une question pour vous, Pascal Nègre et autres patrons de
majors, les films sont au moins autant piratés que la musique, ils
devraient
donc subir le même phénomène que les CD, or leurs ventes ont augmenté;
comment expliquez-vous cela ?
Je tiens à vous dire, que votre argument disant que la baisse des ventes
de
CD est due au piratage, est démonté, il ne tient plus debout, ne vaut plus
rien; c'était une évidence pour énormément de monde, peut-être tout le
monde
sauf vous et vos actionnaires, maintenant il faut vous rendre à l'évidence
:
la baisse des ventes de CD n'est pas ou infimement peu due au piratage.
Je pense que votre désir de gagner de l'argent vous pousse à produire des
artistes temporaires, sans aucun talent, tels que tous ceux issus des
émissions star academy, popstars, etc...
Et laissez-moi vous dire une chose : les gens, ou devrais-je dire les
consommateurs potentiels afin que vous me compreniez mieux, en ont plus
que
marre de ces chanteurs sans talent, sans créativité, et dont le seul
mérite
est d'être passé sur tf1 ou m6.
D'autre part, bien que les ventes de CD aient baissé de 5 ou 10%, vous
avez
signé 35% de contrats en moins. Vous croyez peut-être qu'il y a moins de
risques à produire des artistes déjà connus, et donc vous délaissez les
artistes non connus, pour lesquels il faudrait dépenser de l'argent pour
la
publicité... Tout ça, je le redis, au profit d'artistes sans talent
dénichés
aux émissions de télé-réalité.
Un petit conseil : recommencez à signer des contrats avec des vrais
artistes, et je vous assure que les ventes de disques risquent d'augmenter
à
nouveau.
Coté films, il y en a énormément qui sont produits, le consommateur a le
choix, et même s'il n'aime pas les derniers films du genre Hulk, il peut
toujours acheter d'autres films, moins "connus", mais de bien meilleure
qualité. Alors que pour la musique, il a le choix entre "Le groupe issu de
Popstars", "La chanteuse issue de Star Academy", "La révélation de 'A la
recherche de la nouvelle star'", et de moins en moins de vrais artistes.
La
conséquence est évidente : de moins en moins de CD sont vendus.
Cette stratégie, qui, je le répète, consiste à signer des contrats avec
des
artistes sans talent mais déjà connus, doit vous faire gagner énormément
d'argent : budget publicité quasi-nul, vous n'avez même pas à produire les
émissions TV dont ils sont issus, vous avez juste à leur écrire un album
sur
mesure afin qu'ils le vendent à, hélas, beaucoup de gens qui se laissent
avoir par la publicité, et qui sont trop influencés par la télévision.
Alors, certes, les ventes de disques baissent un peu, car vous délaissez
les
autres artistes, mais vos bénéfices augmentent beaucoup, vous y gagnez
énormément.
Maintenant, je vais vous demander une faveur : cessez d'avoir le culôt,
pour
cacher à tout le monde cette nouvelle stratégie qui vous enrichit,
d'essayer
de faire croire que le piratage est la cause des baisses de ventes de
disques. Ayez au moins la sincérité de dire ce que vous faites vraiment,
et
d'avouer que vous le faites en connaissance de cause.
Ou recommencez à faire la promotion de vrais artistes, avec certes un
budget
publicité qui peut être important, mais des artistes qui créent leur
musique, qui l'aiment, et qui rêvent seulement de la partager avec les
autres.
Merci.
Posté par Bono le 16/2/2004 20:49:12 (680) lectures
http://www.ed2k.ch/modules/news/article.php?storyid1
Tiré d'un journal que j'ai lu ce matin :
"L'an dernier, les éditeurs de vidéos ont vendu 12% de cassettes et de DVD
de plus en France par rapport à 2002. Ils ont réalisé un chiffre
d'affaires
de 1,2 milliard d'euros."
Maintenant, ma réaction : tiens, je croyais que vu la tournure que prend
le
piratage, les ventes étaient vouées à une baisse ?
Cela prouve la mauvaise foi des majors, et plus généralement de tous ceux
qui vendent des produits qui peuvent être piratés.
La technique est simple : quand les ventes chutent, la faute au piratage.
Quand elles augmentent, évidemment, pas un mot du genre "ce que nous
pensions par rapport au piratage s'est avéré faux."
Il y a un truc qu'il faudra qu'on m'explique : les majors prétendent que
la
baisse des ventes de CD est due au piratage.
Et là, j'ai une question pour vous, Pascal Nègre et autres patrons de
majors, les films sont au moins autant piratés que la musique, ils
devraient
donc subir le même phénomène que les CD, or leurs ventes ont augmenté;
comment expliquez-vous cela ?
Je tiens à vous dire, que votre argument disant que la baisse des ventes
de
CD est due au piratage, est démonté, il ne tient plus debout, ne vaut plus
rien; c'était une évidence pour énormément de monde, peut-être tout le
monde
sauf vous et vos actionnaires, maintenant il faut vous rendre à l'évidence
:
la baisse des ventes de CD n'est pas ou infimement peu due au piratage.
Je pense que votre désir de gagner de l'argent vous pousse à produire des
artistes temporaires, sans aucun talent, tels que tous ceux issus des
émissions star academy, popstars, etc...
Et laissez-moi vous dire une chose : les gens, ou devrais-je dire les
consommateurs potentiels afin que vous me compreniez mieux, en ont plus
que
marre de ces chanteurs sans talent, sans créativité, et dont le seul
mérite
est d'être passé sur tf1 ou m6.
D'autre part, bien que les ventes de CD aient baissé de 5 ou 10%, vous
avez
signé 35% de contrats en moins. Vous croyez peut-être qu'il y a moins de
risques à produire des artistes déjà connus, et donc vous délaissez les
artistes non connus, pour lesquels il faudrait dépenser de l'argent pour
la
publicité... Tout ça, je le redis, au profit d'artistes sans talent
dénichés
aux émissions de télé-réalité.
Un petit conseil : recommencez à signer des contrats avec des vrais
artistes, et je vous assure que les ventes de disques risquent d'augmenter
à
nouveau.
Coté films, il y en a énormément qui sont produits, le consommateur a le
choix, et même s'il n'aime pas les derniers films du genre Hulk, il peut
toujours acheter d'autres films, moins "connus", mais de bien meilleure
qualité. Alors que pour la musique, il a le choix entre "Le groupe issu de
Popstars", "La chanteuse issue de Star Academy", "La révélation de 'A la
recherche de la nouvelle star'", et de moins en moins de vrais artistes.
La
conséquence est évidente : de moins en moins de CD sont vendus.
Cette stratégie, qui, je le répète, consiste à signer des contrats avec
des
artistes sans talent mais déjà connus, doit vous faire gagner énormément
d'argent : budget publicité quasi-nul, vous n'avez même pas à produire les
émissions TV dont ils sont issus, vous avez juste à leur écrire un album
sur
mesure afin qu'ils le vendent à, hélas, beaucoup de gens qui se laissent
avoir par la publicité, et qui sont trop influencés par la télévision.
Alors, certes, les ventes de disques baissent un peu, car vous délaissez
les
autres artistes, mais vos bénéfices augmentent beaucoup, vous y gagnez
énormément.
Maintenant, je vais vous demander une faveur : cessez d'avoir le culôt,
pour
cacher à tout le monde cette nouvelle stratégie qui vous enrichit,
d'essayer
de faire croire que le piratage est la cause des baisses de ventes de
disques. Ayez au moins la sincérité de dire ce que vous faites vraiment,
et
d'avouer que vous le faites en connaissance de cause.
Ou recommencez à faire la promotion de vrais artistes, avec certes un
budget
publicité qui peut être important, mais des artistes qui créent leur
musique, qui l'aiment, et qui rêvent seulement de la partager avec les
autres.
Merci.
Posté par Bono le 16/2/2004 20:49:12 (680) lectures
http://www.ed2k.ch/modules/news/article.php?storyid1
Tiré d'un journal que j'ai lu ce matin :
"L'an dernier, les éditeurs de vidéos ont vendu 12% de cassettes et de DVD
de plus en France par rapport à 2002. Ils ont réalisé un chiffre
d'affaires
de 1,2 milliard d'euros."
Maintenant, ma réaction : tiens, je croyais que vu la tournure que prend
le
piratage, les ventes étaient vouées à une baisse ?
Cela prouve la mauvaise foi des majors, et plus généralement de tous ceux
qui vendent des produits qui peuvent être piratés.
La technique est simple : quand les ventes chutent, la faute au piratage.
Quand elles augmentent, évidemment, pas un mot du genre "ce que nous
pensions par rapport au piratage s'est avéré faux."
Il y a un truc qu'il faudra qu'on m'explique : les majors prétendent que
la
baisse des ventes de CD est due au piratage.
Et là, j'ai une question pour vous, Pascal Nègre et autres patrons de
majors, les films sont au moins autant piratés que la musique, ils
devraient
donc subir le même phénomène que les CD, or leurs ventes ont augmenté;
comment expliquez-vous cela ?
Je tiens à vous dire, que votre argument disant que la baisse des ventes
de
CD est due au piratage, est démonté, il ne tient plus debout, ne vaut plus
rien; c'était une évidence pour énormément de monde, peut-être tout le
monde
sauf vous et vos actionnaires, maintenant il faut vous rendre à l'évidence
:
la baisse des ventes de CD n'est pas ou infimement peu due au piratage.
Je pense que votre désir de gagner de l'argent vous pousse à produire des
artistes temporaires, sans aucun talent, tels que tous ceux issus des
émissions star academy, popstars, etc...
Et laissez-moi vous dire une chose : les gens, ou devrais-je dire les
consommateurs potentiels afin que vous me compreniez mieux, en ont plus
que
marre de ces chanteurs sans talent, sans créativité, et dont le seul
mérite
est d'être passé sur tf1 ou m6.
D'autre part, bien que les ventes de CD aient baissé de 5 ou 10%, vous
avez
signé 35% de contrats en moins. Vous croyez peut-être qu'il y a moins de
risques à produire des artistes déjà connus, et donc vous délaissez les
artistes non connus, pour lesquels il faudrait dépenser de l'argent pour
la
publicité... Tout ça, je le redis, au profit d'artistes sans talent
dénichés
aux émissions de télé-réalité.
Un petit conseil : recommencez à signer des contrats avec des vrais
artistes, et je vous assure que les ventes de disques risquent d'augmenter
à
nouveau.
Coté films, il y en a énormément qui sont produits, le consommateur a le
choix, et même s'il n'aime pas les derniers films du genre Hulk, il peut
toujours acheter d'autres films, moins "connus", mais de bien meilleure
qualité. Alors que pour la musique, il a le choix entre "Le groupe issu de
Popstars", "La chanteuse issue de Star Academy", "La révélation de 'A la
recherche de la nouvelle star'", et de moins en moins de vrais artistes.
La
conséquence est évidente : de moins en moins de CD sont vendus.
Cette stratégie, qui, je le répète, consiste à signer des contrats avec
des
artistes sans talent mais déjà connus, doit vous faire gagner énormément
d'argent : budget publicité quasi-nul, vous n'avez même pas à produire les
émissions TV dont ils sont issus, vous avez juste à leur écrire un album
sur
mesure afin qu'ils le vendent à, hélas, beaucoup de gens qui se laissent
avoir par la publicité, et qui sont trop influencés par la télévision.
Alors, certes, les ventes de disques baissent un peu, car vous délaissez
les
autres artistes, mais vos bénéfices augmentent beaucoup, vous y gagnez
énormément.
Maintenant, je vais vous demander une faveur : cessez d'avoir le culôt,
pour
cacher à tout le monde cette nouvelle stratégie qui vous enrichit,
d'essayer
de faire croire que le piratage est la cause des baisses de ventes de
disques. Ayez au moins la sincérité de dire ce que vous faites vraiment,
et
d'avouer que vous le faites en connaissance de cause.
Ou recommencez à faire la promotion de vrais artistes, avec certes un
budget
publicité qui peut être important, mais des artistes qui créent leur
musique, qui l'aiment, et qui rêvent seulement de la partager avec les
autres.
Merci.
Posté par Bono le 16/2/2004 20:49:12 (680) lectures
http://www.ed2k.ch/modules/news/article.php?storyid1
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des cd
est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour arriver
aux alentours de 15 euros.
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des cd
est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour arriver
aux alentours de 15 euros.
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des cd
est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour arriver
aux alentours de 15 euros.
loic wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des
cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour
arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
loic wrote:
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des
cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour
arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
loic wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix des
cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors pour
arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
Tout à fait d'accord. Le raccourci piratate = baisse de vente des CD est
imbécile. Si un artiste a du talent, on l'achètera. Si on produit de la
daube, il ne faut pas s'étonner si elle reste dans les bacs. J'en veux
pour
preuve que le dernier CD de Norah Jones, paru il y a une semaine à peine,
s'est déjà vendu à 1 millions d'exemplaires, alors qu'il était disponible
sur le web avant même sa sortie officielle.
Il faut dire aussi qu'avec la concentration des maisons de disques et des
distributeurs, le web est devenu quasiment la seule source si on cherche
un
CD un peu ancien ou qui ne fait pas partie du top 50. Il y a plein
d'artistes qu'on ne peut apprendre à apprécier que de cette façon là. La
faute à qui ? Sûrement pas au consommateur - vache à lait. Les majors
récoltent les fruits de leur politique de nivellement par le bas. Si leur
merde leur plait tant, qu'ils l'écoutent eux-mêmes et ne nous obligent pas
à
le faire. On en a bien assez à la radio et à la télé, pour ceux qui la
regardent.
Tout à fait d'accord. Le raccourci piratate = baisse de vente des CD est
imbécile. Si un artiste a du talent, on l'achètera. Si on produit de la
daube, il ne faut pas s'étonner si elle reste dans les bacs. J'en veux
pour
preuve que le dernier CD de Norah Jones, paru il y a une semaine à peine,
s'est déjà vendu à 1 millions d'exemplaires, alors qu'il était disponible
sur le web avant même sa sortie officielle.
Il faut dire aussi qu'avec la concentration des maisons de disques et des
distributeurs, le web est devenu quasiment la seule source si on cherche
un
CD un peu ancien ou qui ne fait pas partie du top 50. Il y a plein
d'artistes qu'on ne peut apprendre à apprécier que de cette façon là. La
faute à qui ? Sûrement pas au consommateur - vache à lait. Les majors
récoltent les fruits de leur politique de nivellement par le bas. Si leur
merde leur plait tant, qu'ils l'écoutent eux-mêmes et ne nous obligent pas
à
le faire. On en a bien assez à la radio et à la télé, pour ceux qui la
regardent.
Tout à fait d'accord. Le raccourci piratate = baisse de vente des CD est
imbécile. Si un artiste a du talent, on l'achètera. Si on produit de la
daube, il ne faut pas s'étonner si elle reste dans les bacs. J'en veux
pour
preuve que le dernier CD de Norah Jones, paru il y a une semaine à peine,
s'est déjà vendu à 1 millions d'exemplaires, alors qu'il était disponible
sur le web avant même sa sortie officielle.
Il faut dire aussi qu'avec la concentration des maisons de disques et des
distributeurs, le web est devenu quasiment la seule source si on cherche
un
CD un peu ancien ou qui ne fait pas partie du top 50. Il y a plein
d'artistes qu'on ne peut apprendre à apprécier que de cette façon là. La
faute à qui ? Sûrement pas au consommateur - vache à lait. Les majors
récoltent les fruits de leur politique de nivellement par le bas. Si leur
merde leur plait tant, qu'ils l'écoutent eux-mêmes et ne nous obligent pas
à
le faire. On en a bien assez à la radio et à la télé, pour ceux qui la
regardent.
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
Tony Truand wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...
Tony Truand wrote:
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...
Tony Truand wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...
A lire aussi :
Le numérique, fils du vent.
Par Wladimir MERCOUROFF et Dominique PIGNON
Le cycle d'innovation de la technologie numérique n'est pas achevé. Les
performances actuelles des technologies seront multipliées par 10 ou 100
dans les années qui viennent, à prix constant ou décroissant.
La nouvelle loi sur l'économie numérique, actuellement en débat au
Parlement, ainsi que les procès contre les échanges de fichiers sur
l'Internet, menés par les industriels de l'audiovisuel, traitent le
symptôme
sans analyser et comprendre la cause : la naissance d'une nouvelle
économie
numérique des biens immatériels. Il faut se rappeler la prophétie de
McLuhan
: «Le message, c'est le médium !»
Les déboires des industriels ne seront pas résolus avec des méthodes
anciennes de lutte contre le piratage, telles que des poursuites légales
ou
la mise en place de verrous logiciels ou matériels. C'est «mission
impossible», à moins de transformer la technologie et de détruire son
usage
en introduisant un contrôle centralisé (Big Brother) de tous les
ordinateurs
au nom de la sécurité, à l'instar du projet Palladium d'Intel et
Microsoft.
On assiste ainsi à des comportements schizophrènes de la part de certains
industriels. Les uns veulent empêcher par des procédures légales et
techniques le piratage des contenus qu'ils vendent, les autres et ce
sont
souvent les mêmes font de la facilité du piratage un argument de vente
pour leurs matériels. Ils le font car l'Internet s'est toujours développé
sur un modèle économique gratuit pour les contenus. Son extension rapide
dans le grand public repose sur la mise à disposition d'une grande masse
d'informations gratuites.
Ces comportements, ainsi que l'éclatement de la bulle Internet, ont tous
une
cause commune : la naissance d'une économie numérique immatérielle dont
les
lois sont différentes de celles qui régissent l'économie classique des
biens
matériels.
Elles sont différentes en raison de la nature différente des biens et en
raison des potentialités de la technologie numérique elle-même.
La méconnaissance de ces nouvelles lois économiques et des nouvelles
pratiques qui leur sont associées, conjuguées avec les possibilités
radicalement nouvelles des technologies numériques, a conduit et conduira
encore, si on les ignore, à des catastrophes économiques auxquelles seront
condamnés tous ceux qui voudront utiliser les schémas de pensée en usage
dans l'économie classique des biens matériels.
Cette méconnaissance se conjugue avec un développement très rapide de la
technologie informatique, bien matérielle celle-ci, qui renforce
continuellement la rationalité autonome de la nouvelle économie numérique.
Nous n'en sommes qu'au début. Le cycle d'innovation de la technologie
numérique n'est pas achevé. Les performances actuelles des technologies
seront multipliées par 10 ou 100 dans les années qui viennent, à prix
constant ou décroissant. Les lois de cette nouvelle économie numérique
vont
donc s'imposer de plus en plus brutalement. On ne pourra plus dissimuler
les
contradictions observées dès aujourd'hui, où l'on voit dans la presse des
industriels de contenus (audiovisuel, musique et vidéo) se lamenter sur
les
dégâts du piratage, alors que sur la même page des publicités vantent les
performances merveilleuses des nouveaux enregistreurs de DVD qui
permettent
de copier les films avec une qualité et une facilité inégalées.
La copie numérique, c'est l'original. L'utilisation du numérique permet,
pour la première fois, de fabriquer des copies identiques à l'original.
Cette identité fait disparaître la notion même d'original. Personne,
quelles
que soient les techniques utilisées, aussi sophistiquées soient-elles,
n'est
capable de distinguer la copie d'un contenu numérisé, de l'original, même
si
l'auteur peut apposer sa signature de manière indélébile.
Avec la copie numérique, la spécificité de l'original disparaît, et avec
elle disparaissent aussi les lois de l'économie classique, qui font de
l'original matériel un bien d'une valeur supérieure à la copie, pratique
déjà ambiguë pour la photo argentique.
Le coût de reproduction des contenus numériques est quasi nul. Cela tient
au
caractère quasi immatériel de l'information. Quand on parle d'économie
immatérielle, on commet un abus de langage. Les fichiers informatiques qui
sont stockés sur les disques durs des ordinateurs, les signaux qui
transitent sur les réseaux sont matériels. Il faut dépenser de l'énergie
pour les stocker ou les transporter, mais extrêmement peu : il faut
dépenser
une énergie qui est sans commune mesure avec les énergies que nous
utilisons
dans notre monde matériel.
De nos jours, l'informatique manipule quelques centaines de milliers
d'atomes pour graver un bit d'information sur un disque magnétique. Dans
notre monde matériel, nous en déplaçons des milliards de milliards à
chacun
de nos actes, fussent-ils microscopiques à nos yeux. Demain, la
technologie
numérique manipulera quelques atomes. Dans les décennies à venir, cette
économie numérique sera donc des centaines de milliers de fois plus
immatérielle qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Le coût de distribution des contenus numériques est quasi nul. La
distribution dans l'économie classique des biens matériels est une tâche
essentielle, complexe et coûteuse. Distribuer des livres ou des machines à
laver, qui pèsent lourd et qu'il faut déplacer matériellement pour les
livrer sur l'ensemble d'un continent, est l'une des tâches essentielles du
commerce. Et cela, même quand le réseau de transport est construit. Chaque
nouveau déplacement d'une machine à laver a un coût incompressible
important.
Cette distribution matérielle, qui nécessite beaucoup de capitaux,
n'existe
pas dans l'économie immatérielle : une fois les réseaux informatiques
construits, la distribution est quasi gratuite.
La socialisation de cette technologie numérique à travers les réseaux
change
elle aussi, par rapport aux lois communes. Une personne peut envoyer par
courrier électronique ou mettre à la disposition de tous les internautes
un
contenu audiovisuel acheté pour son usage personnel : cela ne lui coûte
quasiment rien (si elle possède un abonnement au réseau dont le prix ne
dépend pas de la quantité d'informations échangée). Ainsi, la distinction
entre la diffusion privée et la diffusion publique disparaît.
Cette particularité remet en question les droits de reproduction et les
droits d'auteurs tels qu'ils ont été conçus, sur la base de l'ancienne
technologie matérielle de reproduction et de diffusion des livres, des
disques et des films.
C'est ainsi que ces effets radicalement nouveaux mettent en question les
dispositifs techniques et légaux mis en place pour réguler les
technologies
de stockage et de diffusion des livres, des CD et des films en bobine, ou
tout autre bien culturel nécessitant un support matériel.
Les contenus audiovisuels sont particulièrement visés par cette
technologie
numérique. Le livre est encore relativement préservé car le support
numérique n'est pas encore bien adapté à la lecture : il est toujours plus
efficace et plus agréable de lire un livre ou un journal imprimé sur du
papier plutôt qu'un écran. Le coût d'impression du document devient vite
prohibitif et le résultat n'a pas le même usage que celui d'un livre relié
ou d'un journal imprimé.
Il n'en est pas de même avec la musique et la vidéo. La copie d'un CD est
rigoureusement identique à l'original, si ce n'est la pochette. Et la
fonction du CD est la même que celle de l'original : ils utilisent la même
technologie de lecture.
Les dispositifs de cryptage du contenu utilisés par les vendeurs ne
changent
rien à l'affaire, car la personne qui achète un contenu audiovisuel, un
film, une musique, doit pouvoir l'écouter ou le voir : elle a donc accès
au
contenu en clair. L'informatique lui permet de mémoriser ce contenu en
clair
et de le transformer en un fichier informatique standard qui peut être
diffusé sur l'Internet comme un bien gratuit en mettant à mal les droits
d'auteur et de diffusion. Toutes ces pratiques ne sont que l'application
des
potentialités des technologies numériques.
On comprend que les dispositifs mis en place pour réguler l'échange et la
vente des biens culturels, médias et livres, soient mis radicalement à mal
par les lois économiques engendrées par cette nouvelle technologie.
L'imprimerie a détrôné la calligraphie des manuscrits, le numérique rend
obsolète les dispositifs technologiques et légaux de contrôle de la
reproduction et de la diffusion des supports analogiques classiques.
Comment aborder cette économie des biens immatériels ? La première
réaction
a été de faire appel au gendarme. Mais en dehors du fait qu'il n'existe
pas
de gendarmes internationaux, on ne pourra pas faire l'économie d'une
réflexion nouvelle, sans a priori, et d'une concertation entre le
législateur et tous les acteurs, internautes, auteurs de contenus,
diffuseurs, pour prendre en compte la nouvelle donne de l'économie
numérique.
Des pistes existent. On utilise déjà des biens immatériels qui
fonctionnent
sous des régimes apparemment «gratuits», en fait mutualisés :
- les bibliothèques publiques où chacun peut venir puiser l'information
qu'il souhaite dans des livres,
- les soins de santé mutualisés avec les régimes d'assurance maladie,
- les communications téléphoniques locales aux Etats-Unis, les
abonnements
à l'Internet,
- les résultats de la recherche scientifique fondamentale pratiquée dans
des laboratoires publics, qui sont gratuitement mis à la disposition de
qui
veut les utiliser. C'est d'ailleurs cette gratuité et cette mise à
disposition de tous, depuis plusieurs siècles, qui est à l'origine du
dynamisme et des avatars des sciences et des technologies, dont l'Internet
en est un des derniers.
Ces quelques exemples parmi tant d'autres montrent que cette économie
«gratuite» de biens immatériels peut se faire sur la base d'une
mutualisation, par l'impôt, l'abonnement, la cotisation forfaitaire, etc.
Cette voie a d'ailleurs été ouverte en France pour les biens culturels
numériques, par la taxe sur les supports numériques vierges, destinée à
couvrir le manque à gagner dû à la copie privée.
Personne aujourd'hui ne peut proposer une solution clés en main. C'est
irritant, mais une loi prématurée qui défendra des positions qui reposent
sur la maîtrise et le contrôle de technologies obsolètes ne résoudra pas
les
problèmes de droits d'auteur et de propriété intellectuelle et sera ainsi
inefficace.
A lire aussi :
Le numérique, fils du vent.
Par Wladimir MERCOUROFF et Dominique PIGNON
Le cycle d'innovation de la technologie numérique n'est pas achevé. Les
performances actuelles des technologies seront multipliées par 10 ou 100
dans les années qui viennent, à prix constant ou décroissant.
La nouvelle loi sur l'économie numérique, actuellement en débat au
Parlement, ainsi que les procès contre les échanges de fichiers sur
l'Internet, menés par les industriels de l'audiovisuel, traitent le
symptôme
sans analyser et comprendre la cause : la naissance d'une nouvelle
économie
numérique des biens immatériels. Il faut se rappeler la prophétie de
McLuhan
: «Le message, c'est le médium !»
Les déboires des industriels ne seront pas résolus avec des méthodes
anciennes de lutte contre le piratage, telles que des poursuites légales
ou
la mise en place de verrous logiciels ou matériels. C'est «mission
impossible», à moins de transformer la technologie et de détruire son
usage
en introduisant un contrôle centralisé (Big Brother) de tous les
ordinateurs
au nom de la sécurité, à l'instar du projet Palladium d'Intel et
Microsoft.
On assiste ainsi à des comportements schizophrènes de la part de certains
industriels. Les uns veulent empêcher par des procédures légales et
techniques le piratage des contenus qu'ils vendent, les autres et ce
sont
souvent les mêmes font de la facilité du piratage un argument de vente
pour leurs matériels. Ils le font car l'Internet s'est toujours développé
sur un modèle économique gratuit pour les contenus. Son extension rapide
dans le grand public repose sur la mise à disposition d'une grande masse
d'informations gratuites.
Ces comportements, ainsi que l'éclatement de la bulle Internet, ont tous
une
cause commune : la naissance d'une économie numérique immatérielle dont
les
lois sont différentes de celles qui régissent l'économie classique des
biens
matériels.
Elles sont différentes en raison de la nature différente des biens et en
raison des potentialités de la technologie numérique elle-même.
La méconnaissance de ces nouvelles lois économiques et des nouvelles
pratiques qui leur sont associées, conjuguées avec les possibilités
radicalement nouvelles des technologies numériques, a conduit et conduira
encore, si on les ignore, à des catastrophes économiques auxquelles seront
condamnés tous ceux qui voudront utiliser les schémas de pensée en usage
dans l'économie classique des biens matériels.
Cette méconnaissance se conjugue avec un développement très rapide de la
technologie informatique, bien matérielle celle-ci, qui renforce
continuellement la rationalité autonome de la nouvelle économie numérique.
Nous n'en sommes qu'au début. Le cycle d'innovation de la technologie
numérique n'est pas achevé. Les performances actuelles des technologies
seront multipliées par 10 ou 100 dans les années qui viennent, à prix
constant ou décroissant. Les lois de cette nouvelle économie numérique
vont
donc s'imposer de plus en plus brutalement. On ne pourra plus dissimuler
les
contradictions observées dès aujourd'hui, où l'on voit dans la presse des
industriels de contenus (audiovisuel, musique et vidéo) se lamenter sur
les
dégâts du piratage, alors que sur la même page des publicités vantent les
performances merveilleuses des nouveaux enregistreurs de DVD qui
permettent
de copier les films avec une qualité et une facilité inégalées.
La copie numérique, c'est l'original. L'utilisation du numérique permet,
pour la première fois, de fabriquer des copies identiques à l'original.
Cette identité fait disparaître la notion même d'original. Personne,
quelles
que soient les techniques utilisées, aussi sophistiquées soient-elles,
n'est
capable de distinguer la copie d'un contenu numérisé, de l'original, même
si
l'auteur peut apposer sa signature de manière indélébile.
Avec la copie numérique, la spécificité de l'original disparaît, et avec
elle disparaissent aussi les lois de l'économie classique, qui font de
l'original matériel un bien d'une valeur supérieure à la copie, pratique
déjà ambiguë pour la photo argentique.
Le coût de reproduction des contenus numériques est quasi nul. Cela tient
au
caractère quasi immatériel de l'information. Quand on parle d'économie
immatérielle, on commet un abus de langage. Les fichiers informatiques qui
sont stockés sur les disques durs des ordinateurs, les signaux qui
transitent sur les réseaux sont matériels. Il faut dépenser de l'énergie
pour les stocker ou les transporter, mais extrêmement peu : il faut
dépenser
une énergie qui est sans commune mesure avec les énergies que nous
utilisons
dans notre monde matériel.
De nos jours, l'informatique manipule quelques centaines de milliers
d'atomes pour graver un bit d'information sur un disque magnétique. Dans
notre monde matériel, nous en déplaçons des milliards de milliards à
chacun
de nos actes, fussent-ils microscopiques à nos yeux. Demain, la
technologie
numérique manipulera quelques atomes. Dans les décennies à venir, cette
économie numérique sera donc des centaines de milliers de fois plus
immatérielle qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Le coût de distribution des contenus numériques est quasi nul. La
distribution dans l'économie classique des biens matériels est une tâche
essentielle, complexe et coûteuse. Distribuer des livres ou des machines à
laver, qui pèsent lourd et qu'il faut déplacer matériellement pour les
livrer sur l'ensemble d'un continent, est l'une des tâches essentielles du
commerce. Et cela, même quand le réseau de transport est construit. Chaque
nouveau déplacement d'une machine à laver a un coût incompressible
important.
Cette distribution matérielle, qui nécessite beaucoup de capitaux,
n'existe
pas dans l'économie immatérielle : une fois les réseaux informatiques
construits, la distribution est quasi gratuite.
La socialisation de cette technologie numérique à travers les réseaux
change
elle aussi, par rapport aux lois communes. Une personne peut envoyer par
courrier électronique ou mettre à la disposition de tous les internautes
un
contenu audiovisuel acheté pour son usage personnel : cela ne lui coûte
quasiment rien (si elle possède un abonnement au réseau dont le prix ne
dépend pas de la quantité d'informations échangée). Ainsi, la distinction
entre la diffusion privée et la diffusion publique disparaît.
Cette particularité remet en question les droits de reproduction et les
droits d'auteurs tels qu'ils ont été conçus, sur la base de l'ancienne
technologie matérielle de reproduction et de diffusion des livres, des
disques et des films.
C'est ainsi que ces effets radicalement nouveaux mettent en question les
dispositifs techniques et légaux mis en place pour réguler les
technologies
de stockage et de diffusion des livres, des CD et des films en bobine, ou
tout autre bien culturel nécessitant un support matériel.
Les contenus audiovisuels sont particulièrement visés par cette
technologie
numérique. Le livre est encore relativement préservé car le support
numérique n'est pas encore bien adapté à la lecture : il est toujours plus
efficace et plus agréable de lire un livre ou un journal imprimé sur du
papier plutôt qu'un écran. Le coût d'impression du document devient vite
prohibitif et le résultat n'a pas le même usage que celui d'un livre relié
ou d'un journal imprimé.
Il n'en est pas de même avec la musique et la vidéo. La copie d'un CD est
rigoureusement identique à l'original, si ce n'est la pochette. Et la
fonction du CD est la même que celle de l'original : ils utilisent la même
technologie de lecture.
Les dispositifs de cryptage du contenu utilisés par les vendeurs ne
changent
rien à l'affaire, car la personne qui achète un contenu audiovisuel, un
film, une musique, doit pouvoir l'écouter ou le voir : elle a donc accès
au
contenu en clair. L'informatique lui permet de mémoriser ce contenu en
clair
et de le transformer en un fichier informatique standard qui peut être
diffusé sur l'Internet comme un bien gratuit en mettant à mal les droits
d'auteur et de diffusion. Toutes ces pratiques ne sont que l'application
des
potentialités des technologies numériques.
On comprend que les dispositifs mis en place pour réguler l'échange et la
vente des biens culturels, médias et livres, soient mis radicalement à mal
par les lois économiques engendrées par cette nouvelle technologie.
L'imprimerie a détrôné la calligraphie des manuscrits, le numérique rend
obsolète les dispositifs technologiques et légaux de contrôle de la
reproduction et de la diffusion des supports analogiques classiques.
Comment aborder cette économie des biens immatériels ? La première
réaction
a été de faire appel au gendarme. Mais en dehors du fait qu'il n'existe
pas
de gendarmes internationaux, on ne pourra pas faire l'économie d'une
réflexion nouvelle, sans a priori, et d'une concertation entre le
législateur et tous les acteurs, internautes, auteurs de contenus,
diffuseurs, pour prendre en compte la nouvelle donne de l'économie
numérique.
Des pistes existent. On utilise déjà des biens immatériels qui
fonctionnent
sous des régimes apparemment «gratuits», en fait mutualisés :
- les bibliothèques publiques où chacun peut venir puiser l'information
qu'il souhaite dans des livres,
- les soins de santé mutualisés avec les régimes d'assurance maladie,
- les communications téléphoniques locales aux Etats-Unis, les
abonnements
à l'Internet,
- les résultats de la recherche scientifique fondamentale pratiquée dans
des laboratoires publics, qui sont gratuitement mis à la disposition de
qui
veut les utiliser. C'est d'ailleurs cette gratuité et cette mise à
disposition de tous, depuis plusieurs siècles, qui est à l'origine du
dynamisme et des avatars des sciences et des technologies, dont l'Internet
en est un des derniers.
Ces quelques exemples parmi tant d'autres montrent que cette économie
«gratuite» de biens immatériels peut se faire sur la base d'une
mutualisation, par l'impôt, l'abonnement, la cotisation forfaitaire, etc.
Cette voie a d'ailleurs été ouverte en France pour les biens culturels
numériques, par la taxe sur les supports numériques vierges, destinée à
couvrir le manque à gagner dû à la copie privée.
Personne aujourd'hui ne peut proposer une solution clés en main. C'est
irritant, mais une loi prématurée qui défendra des positions qui reposent
sur la maîtrise et le contrôle de technologies obsolètes ne résoudra pas
les
problèmes de droits d'auteur et de propriété intellectuelle et sera ainsi
inefficace.
A lire aussi :
Le numérique, fils du vent.
Par Wladimir MERCOUROFF et Dominique PIGNON
Le cycle d'innovation de la technologie numérique n'est pas achevé. Les
performances actuelles des technologies seront multipliées par 10 ou 100
dans les années qui viennent, à prix constant ou décroissant.
La nouvelle loi sur l'économie numérique, actuellement en débat au
Parlement, ainsi que les procès contre les échanges de fichiers sur
l'Internet, menés par les industriels de l'audiovisuel, traitent le
symptôme
sans analyser et comprendre la cause : la naissance d'une nouvelle
économie
numérique des biens immatériels. Il faut se rappeler la prophétie de
McLuhan
: «Le message, c'est le médium !»
Les déboires des industriels ne seront pas résolus avec des méthodes
anciennes de lutte contre le piratage, telles que des poursuites légales
ou
la mise en place de verrous logiciels ou matériels. C'est «mission
impossible», à moins de transformer la technologie et de détruire son
usage
en introduisant un contrôle centralisé (Big Brother) de tous les
ordinateurs
au nom de la sécurité, à l'instar du projet Palladium d'Intel et
Microsoft.
On assiste ainsi à des comportements schizophrènes de la part de certains
industriels. Les uns veulent empêcher par des procédures légales et
techniques le piratage des contenus qu'ils vendent, les autres et ce
sont
souvent les mêmes font de la facilité du piratage un argument de vente
pour leurs matériels. Ils le font car l'Internet s'est toujours développé
sur un modèle économique gratuit pour les contenus. Son extension rapide
dans le grand public repose sur la mise à disposition d'une grande masse
d'informations gratuites.
Ces comportements, ainsi que l'éclatement de la bulle Internet, ont tous
une
cause commune : la naissance d'une économie numérique immatérielle dont
les
lois sont différentes de celles qui régissent l'économie classique des
biens
matériels.
Elles sont différentes en raison de la nature différente des biens et en
raison des potentialités de la technologie numérique elle-même.
La méconnaissance de ces nouvelles lois économiques et des nouvelles
pratiques qui leur sont associées, conjuguées avec les possibilités
radicalement nouvelles des technologies numériques, a conduit et conduira
encore, si on les ignore, à des catastrophes économiques auxquelles seront
condamnés tous ceux qui voudront utiliser les schémas de pensée en usage
dans l'économie classique des biens matériels.
Cette méconnaissance se conjugue avec un développement très rapide de la
technologie informatique, bien matérielle celle-ci, qui renforce
continuellement la rationalité autonome de la nouvelle économie numérique.
Nous n'en sommes qu'au début. Le cycle d'innovation de la technologie
numérique n'est pas achevé. Les performances actuelles des technologies
seront multipliées par 10 ou 100 dans les années qui viennent, à prix
constant ou décroissant. Les lois de cette nouvelle économie numérique
vont
donc s'imposer de plus en plus brutalement. On ne pourra plus dissimuler
les
contradictions observées dès aujourd'hui, où l'on voit dans la presse des
industriels de contenus (audiovisuel, musique et vidéo) se lamenter sur
les
dégâts du piratage, alors que sur la même page des publicités vantent les
performances merveilleuses des nouveaux enregistreurs de DVD qui
permettent
de copier les films avec une qualité et une facilité inégalées.
La copie numérique, c'est l'original. L'utilisation du numérique permet,
pour la première fois, de fabriquer des copies identiques à l'original.
Cette identité fait disparaître la notion même d'original. Personne,
quelles
que soient les techniques utilisées, aussi sophistiquées soient-elles,
n'est
capable de distinguer la copie d'un contenu numérisé, de l'original, même
si
l'auteur peut apposer sa signature de manière indélébile.
Avec la copie numérique, la spécificité de l'original disparaît, et avec
elle disparaissent aussi les lois de l'économie classique, qui font de
l'original matériel un bien d'une valeur supérieure à la copie, pratique
déjà ambiguë pour la photo argentique.
Le coût de reproduction des contenus numériques est quasi nul. Cela tient
au
caractère quasi immatériel de l'information. Quand on parle d'économie
immatérielle, on commet un abus de langage. Les fichiers informatiques qui
sont stockés sur les disques durs des ordinateurs, les signaux qui
transitent sur les réseaux sont matériels. Il faut dépenser de l'énergie
pour les stocker ou les transporter, mais extrêmement peu : il faut
dépenser
une énergie qui est sans commune mesure avec les énergies que nous
utilisons
dans notre monde matériel.
De nos jours, l'informatique manipule quelques centaines de milliers
d'atomes pour graver un bit d'information sur un disque magnétique. Dans
notre monde matériel, nous en déplaçons des milliards de milliards à
chacun
de nos actes, fussent-ils microscopiques à nos yeux. Demain, la
technologie
numérique manipulera quelques atomes. Dans les décennies à venir, cette
économie numérique sera donc des centaines de milliers de fois plus
immatérielle qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Le coût de distribution des contenus numériques est quasi nul. La
distribution dans l'économie classique des biens matériels est une tâche
essentielle, complexe et coûteuse. Distribuer des livres ou des machines à
laver, qui pèsent lourd et qu'il faut déplacer matériellement pour les
livrer sur l'ensemble d'un continent, est l'une des tâches essentielles du
commerce. Et cela, même quand le réseau de transport est construit. Chaque
nouveau déplacement d'une machine à laver a un coût incompressible
important.
Cette distribution matérielle, qui nécessite beaucoup de capitaux,
n'existe
pas dans l'économie immatérielle : une fois les réseaux informatiques
construits, la distribution est quasi gratuite.
La socialisation de cette technologie numérique à travers les réseaux
change
elle aussi, par rapport aux lois communes. Une personne peut envoyer par
courrier électronique ou mettre à la disposition de tous les internautes
un
contenu audiovisuel acheté pour son usage personnel : cela ne lui coûte
quasiment rien (si elle possède un abonnement au réseau dont le prix ne
dépend pas de la quantité d'informations échangée). Ainsi, la distinction
entre la diffusion privée et la diffusion publique disparaît.
Cette particularité remet en question les droits de reproduction et les
droits d'auteurs tels qu'ils ont été conçus, sur la base de l'ancienne
technologie matérielle de reproduction et de diffusion des livres, des
disques et des films.
C'est ainsi que ces effets radicalement nouveaux mettent en question les
dispositifs techniques et légaux mis en place pour réguler les
technologies
de stockage et de diffusion des livres, des CD et des films en bobine, ou
tout autre bien culturel nécessitant un support matériel.
Les contenus audiovisuels sont particulièrement visés par cette
technologie
numérique. Le livre est encore relativement préservé car le support
numérique n'est pas encore bien adapté à la lecture : il est toujours plus
efficace et plus agréable de lire un livre ou un journal imprimé sur du
papier plutôt qu'un écran. Le coût d'impression du document devient vite
prohibitif et le résultat n'a pas le même usage que celui d'un livre relié
ou d'un journal imprimé.
Il n'en est pas de même avec la musique et la vidéo. La copie d'un CD est
rigoureusement identique à l'original, si ce n'est la pochette. Et la
fonction du CD est la même que celle de l'original : ils utilisent la même
technologie de lecture.
Les dispositifs de cryptage du contenu utilisés par les vendeurs ne
changent
rien à l'affaire, car la personne qui achète un contenu audiovisuel, un
film, une musique, doit pouvoir l'écouter ou le voir : elle a donc accès
au
contenu en clair. L'informatique lui permet de mémoriser ce contenu en
clair
et de le transformer en un fichier informatique standard qui peut être
diffusé sur l'Internet comme un bien gratuit en mettant à mal les droits
d'auteur et de diffusion. Toutes ces pratiques ne sont que l'application
des
potentialités des technologies numériques.
On comprend que les dispositifs mis en place pour réguler l'échange et la
vente des biens culturels, médias et livres, soient mis radicalement à mal
par les lois économiques engendrées par cette nouvelle technologie.
L'imprimerie a détrôné la calligraphie des manuscrits, le numérique rend
obsolète les dispositifs technologiques et légaux de contrôle de la
reproduction et de la diffusion des supports analogiques classiques.
Comment aborder cette économie des biens immatériels ? La première
réaction
a été de faire appel au gendarme. Mais en dehors du fait qu'il n'existe
pas
de gendarmes internationaux, on ne pourra pas faire l'économie d'une
réflexion nouvelle, sans a priori, et d'une concertation entre le
législateur et tous les acteurs, internautes, auteurs de contenus,
diffuseurs, pour prendre en compte la nouvelle donne de l'économie
numérique.
Des pistes existent. On utilise déjà des biens immatériels qui
fonctionnent
sous des régimes apparemment «gratuits», en fait mutualisés :
- les bibliothèques publiques où chacun peut venir puiser l'information
qu'il souhaite dans des livres,
- les soins de santé mutualisés avec les régimes d'assurance maladie,
- les communications téléphoniques locales aux Etats-Unis, les
abonnements
à l'Internet,
- les résultats de la recherche scientifique fondamentale pratiquée dans
des laboratoires publics, qui sont gratuitement mis à la disposition de
qui
veut les utiliser. C'est d'ailleurs cette gratuité et cette mise à
disposition de tous, depuis plusieurs siècles, qui est à l'origine du
dynamisme et des avatars des sciences et des technologies, dont l'Internet
en est un des derniers.
Ces quelques exemples parmi tant d'autres montrent que cette économie
«gratuite» de biens immatériels peut se faire sur la base d'une
mutualisation, par l'impôt, l'abonnement, la cotisation forfaitaire, etc.
Cette voie a d'ailleurs été ouverte en France pour les biens culturels
numériques, par la taxe sur les supports numériques vierges, destinée à
couvrir le manque à gagner dû à la copie privée.
Personne aujourd'hui ne peut proposer une solution clés en main. C'est
irritant, mais une loi prématurée qui défendra des positions qui reposent
sur la maîtrise et le contrôle de technologies obsolètes ne résoudra pas
les
problèmes de droits d'auteur et de propriété intellectuelle et sera ainsi
inefficace.
mais ne croit tu pas qu'on a tendance nous les hommes a aussi beaucoup et
toujours + en demander.
si ces 30% en moins donnaient le prix normal d'un CD, telle qu'on aimerait
qu'il coûte
on demanderaient toujours à avoir encore 30% de moins pour justifier le
fait
de les racheter a nouveau ces sacres CD.
donc au bout d'un certains temps le prix que fait ton disquaire lasserait
aussi si c'etait generalisé et on se remettrait a reacheter des CD qu'a
partir du moment où ceux ci sont a nouveau de 30% de moins.
et de plus n'oubliant que le cas s'est deja presente dans le passé.
eh oui, on a tendance a avoir la memoire courte.
A+
"titi" a écrit dans le message de
news:40390617$0$5909$Tony Truand wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...
mais ne croit tu pas qu'on a tendance nous les hommes a aussi beaucoup et
toujours + en demander.
si ces 30% en moins donnaient le prix normal d'un CD, telle qu'on aimerait
qu'il coûte
on demanderaient toujours à avoir encore 30% de moins pour justifier le
fait
de les racheter a nouveau ces sacres CD.
donc au bout d'un certains temps le prix que fait ton disquaire lasserait
aussi si c'etait generalisé et on se remettrait a reacheter des CD qu'a
partir du moment où ceux ci sont a nouveau de 30% de moins.
et de plus n'oubliant que le cas s'est deja presente dans le passé.
eh oui, on a tendance a avoir la memoire courte.
A+
"titi" <titi@titi.com> a écrit dans le message de
news:40390617$0$5909$7a628cd7@news.club-internet.fr...
Tony Truand wrote:
Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...
mais ne croit tu pas qu'on a tendance nous les hommes a aussi beaucoup et
toujours + en demander.
si ces 30% en moins donnaient le prix normal d'un CD, telle qu'on aimerait
qu'il coûte
on demanderaient toujours à avoir encore 30% de moins pour justifier le
fait
de les racheter a nouveau ces sacres CD.
donc au bout d'un certains temps le prix que fait ton disquaire lasserait
aussi si c'etait generalisé et on se remettrait a reacheter des CD qu'a
partir du moment où ceux ci sont a nouveau de 30% de moins.
et de plus n'oubliant que le cas s'est deja presente dans le passé.
eh oui, on a tendance a avoir la memoire courte.
A+
"titi" a écrit dans le message de
news:40390617$0$5909$Tony Truand wrote:Musicaux ou films (moins cher qu'un cd souvent grace au net) Le prix
des cd est trop cher, il faut baisser la tva et la marge des majors
pour arriver aux alentours de 15 euros.
passera pas à 15e, 10¤ est un grand max avec un effort sur les
pochettes, le contenu des disques, etc, etc
A coté de ma fac, un petit revendeur de cd est en liquidation...
Il fait -30% sur tous les cd et il n'a jamais eu autant de client...