Nettoyage de vieux negatifs

Achim Bombota a formulé ce jeudi :

Bonjour,

j'ai trouvé des vieux négatifs de famille.
Le format est 6x8 cm et ils doivent dater de 1920 au vu de l'âge de mon
grand-père sur ces photos.
Ces négatifs sont sales et j'aimerais avoir des conseils pour les nettoyer.

N'ayant pas de matèriel pour effectuer un tirage de ce genre de négatif,
l'étape suivante sera de les scanner avec un système d'éclairage mais je ne
suis pas sûr d'être sur le bon groupe pour ça.
Merci d'avance pour votre aide et n'hésitez pas à rediriger au besoin.

Attention il s'agit très probablement de ce qu'on appelle les "film
flamme", cad film nitrate. Danger d'auto inflammation.

Vu l'âge, il y a de fortes présomptions d'instabilité de certains plus
dégradés que d'autres. Ne pas les frotter, ne pas les stocker ensemble
en attendant leur sauvegarde.
=> lumière froide indispensable pour la reproduction
=> ne pas tenter de les conserver après sauvegarde mais plutôt les
communiquer à un organisme spécialisé si la quantité est importante.
=> ne pas mettre à la poubelle.
=> éviter certains solvants (je n'ai plus la liste en tête)

extrait d'un document des archives nationales (sce labo photo)
***
Le nitrate de cellulose est la première matière plastique utilisée
comme support photographique et cinématographique. Commercialisé à
partir de 1889, il est
interdit en 1951 en raison de sa grande inflammabilité. D'ailleurs, il
faut savoir que les matériaux
en nitrate de cellulose sont soumis à la législation applicable aux
produits dangereux : au-delà de
50 kg, toute personne ou institution qui détient ces types de films
doit faire une déclaration à la
préfecture qui l'informe du cadre légal de stockage, de transport et de
manutention de ces
matériaux.
Outre leur caractère inflammable, ces films sont un vrai casse-tête
pour les professionnels
du patrimoine. Lorsque les conditions de conservation sont mauvaises,
les supports en nitrate de
cellulose finissent par s'auto-détruire. Ils commencent par se
gondoler, l'image s'oxyde
(formation d'un miroir d'argent) et prend une coloration jaune brun. En
milieu humide,
l'émulsion devient poisseuse et colle ; en milieu sec, le support
devient très cassant. Les supports
ont alors une odeur âcre et piquante due aux acides nitreux et
nitriques dégagés. Ces acides, ainsi
que le dioxyde d'azote qui s'échappe aussi, attaquent les objets
environnants (boîtes, pochettes,
autres films...). À ce stade, l'image est perdue et le risque
d'incendie est élevé à cause des
émanations de ces gaz.
***

RVB wrote:

Achim Bombota a formulé ce jeudi :

Bonjour,

j'ai trouvé des vieux négatifs de famille.
Le format est 6x8 cm et ils doivent dater de 1920 au vu de l'âge de
mon grand-père sur ces photos.
Ces négatifs sont sales et j'aimerais avoir des conseils pour les
nettoyer. N'ayant pas de matèriel pour effectuer un tirage de ce genre de
négatif, l'étape suivante sera de les scanner avec un système
d'éclairage mais je ne suis pas sûr d'être sur le bon groupe pour ça.
Merci d'avance pour votre aide et n'hésitez pas à rediriger au
besoin.

Attention il s'agit très probablement de ce qu'on appelle les "film
flamme", cad film nitrate. Danger d'auto inflammation.

Vu l'âge, il y a de fortes présomptions d'instabilité de certains plus
dégradés que d'autres. Ne pas les frotter, ne pas les stocker ensemble
en attendant leur sauvegarde.
=> lumière froide indispensable pour la reproduction
=> ne pas tenter de les conserver après sauvegarde mais plutôt les
communiquer à un organisme spécialisé si la quantité est importante.
=> ne pas mettre à la poubelle.
=> éviter certains solvants (je n'ai plus la liste en tête)

extrait d'un document des archives nationales (sce labo photo)
***
Le nitrate de cellulose est la première matière plastique utilisée
comme support photographique et cinématographique. Commercialisé à
partir de 1889, il est
interdit en 1951 en raison de sa grande inflammabilité. D'ailleurs, il
faut savoir que les matériaux
en nitrate de cellulose sont soumis à la législation applicable aux
produits dangereux : au-delà de
50 kg, toute personne ou institution qui détient ces types de films
doit faire une déclaration à la
préfecture qui l'informe du cadre légal de stockage, de transport et
de manutention de ces
matériaux.
Outre leur caractère inflammable, ces films sont un vrai casse-tête
pour les professionnels
du patrimoine. Lorsque les conditions de conservation sont mauvaises,
les supports en nitrate de
cellulose finissent par s'auto-détruire. Ils commencent par se
gondoler, l'image s'oxyde
(formation d'un miroir d'argent) et prend une coloration jaune brun.
En milieu humide,
l'émulsion devient poisseuse et colle ; en milieu sec, le support
devient très cassant. Les supports
ont alors une odeur âcre et piquante due aux acides nitreux et
nitriques dégagés. Ces acides, ainsi
que le dioxyde d'azote qui s'échappe aussi, attaquent les objets
environnants (boîtes, pochettes,
autres films...). À ce stade, l'image est perdue et le risque
d'incendie est élevé à cause des
émanations de ces gaz.
***

t'a oublié que tout ce texte est pour les films cinéma, les autres ne
brûlaient plus depuis bien longtemps
verifie avant de dire ça.
ce sont les pojectionnistes de cinéma qui se sont mis en grève.
--
--
Ricco

Ricco a envoyé 70 lignes d'octets en forme de :

t'a oublié que tout ce texte est pour les films cinéma, les autres ne
brûlaient plus depuis bien longtemps

pendant un bref instant j'ai eu un doute !
Je vais jeter une narine sur ces négatifs :)
--
Signature de tous les jours

Achim Bombota wrote:

Ricco a envoyé 70 lignes d'octets en forme de :

t'a oublié que tout ce texte est pour les films cinéma, les autres ne
brûlaient plus depuis bien longtemps

pendant un bref instant j'ai eu un doute !
Je vais jeter une narine sur ces négatifs :)

vas y, tu ne crains rien, en fait, c'est pour des raisons de coût que le
cinéma utilisait ca, de facon draconienne, avec des projecteurs qui
foutaient le feu, eclairage a arc par exemple
les négas, en film souple je n'en ai jamais vu qui brûlaient
souvent on lit " safety film " même sur de tres anciens

--
--
Ricco