un olibrius prend une masse va au musée et déniape la pissotière à duchamp
à combien évalue t'on l'oeuvre ??
28.000 euros demandé par le musée
83 euros sur le catalogue du fabricant ??
jpw
ca depend, si c'est un artiste, il fait un geste d'artiste et tranforme
l'oeuvre original en une autre oeuvre donc -> 52 000 ou 2 000 000 $ au US car sinon ca ne fait pas serieux
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent au musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
c'est intéressant comme voie à explorer....
jpw
Bour-Brown
jpw a écrit ( 459c9013$0$286$ )
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent au musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
c'est intéressant comme voie à explorer....
Pour ceux que ça intéresse :
===== extraits ==== Le 25 août 1993, lartiste comportemental Pinoncelli se présente devant le ready-made le plus célèbre de lhistoire de lart, Fountain : un urinoir de commerce signé par Marcel Duchamp dun faux nom et exposé à lhorizontale. Il pisse dedans puis le casse à coups de marteau. Il est condamné cinq ans plus tard à verser à lÉtat 286 000 francs, au titre des dommages et intérêts. Au cours du procès, il a invoqué son droit moral de co-auteur pour contester la restauration dont a fait lobjet Fountain, qui a effacé toute trace de son geste. [...] Ici, Pinoncelli se réclame de Duchamp pour justifier son geste. 1) Il sagit d« achever luvre de Duchamp, en attente dune réponse depuis plus de quatre-vingts ans ; un urinoir dans un musée doit forcément sattendre à ce que quelquun urine dedans un jour, en réponse à la provocation inhérente à la présentation de ce genre dobjet trivial dans un musée (...). Lappel à lurine est en effet contenu ipso facto - et ce dans le concept même de luvre - dans lobjet, vu son état durinoir. Lurine fait partie de luvre et en est lune des composantes (...). Y uriner termine luvre et lui donne sa pleine qualification. » 2) Il sagit aussi de prendre au mot les propositions de Duchamp, pour qui le ready-made était réciproque : on devait pouvoir, disait-il, « se servir dun Rembrandt comme planche à repasser ». Or Pinoncelli, en pissant dans lurinoir, lui a rendu sa fonction initiale, cest-à-dire aussi son statut dobjet industriel. Il na donc pas cassé une uvre dart, mais « un simple objet industriel de série ». [...] En 1996, Fountain fut à nouveau présenté dans lexposition « Masculin Féminin ». Il avait été restauré par Mme Nollinger pour un coût de 16 336 francs et 80 centimes. Restauration efficace, puisquun huissier dépêché sur place ny observait « aucune trace de dégradation apparente » : le geste de Pinoncelli était effacé. [...] Ce dernier contestait avoir dénaturé luvre : il prétendait lavoir « prolongée » et « achevée ». En outre, il se considérait lésé dans son droit dauteur, par la restauration commanditée par lÉtat, dans laquelle il voyait lannulation pure et simple de son geste et leffacement de sa contribution de co-auteur : « Si les responsables artistiques du Centre Georges Pompidou avaient compris [sa] démarche, ils auraient laissé luvre de Duchamp telle que Pinoncelli lavait marquée et lauraient exposée telle quelle. » Il invoquait donc son droit moral sur luvre cassée redevenue uvre grâce à son geste. Cest encore sur le terrain du droit quil se plaçait quand, recourant à la notion juridique duvre, il estimait avoir augmenté la valeur de luvre « originale ». Luvre-puis-objet-puis-uvre « devenue unique, avait en plus une forte valeur ajoutée par rapport au multiple quétait lurinoir ».
par Agnès Tricoire dans Vacarme15
===== fin extraits ==== On pourra lire l'article complet ici : http://www.vacarme.eu.org/article823.html
Plié, je suis.
jpw a écrit
( 459c9013$0$286$426a74cc@news.free.fr )
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent au
musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
c'est intéressant comme voie à explorer....
Pour ceux que ça intéresse :
===== extraits ====
Le 25 août 1993, lartiste comportemental Pinoncelli se présente devant le
ready-made le plus célèbre de lhistoire de lart, Fountain : un urinoir de
commerce signé par Marcel Duchamp dun faux nom et exposé à lhorizontale.
Il pisse dedans puis le casse à coups de marteau. Il est condamné cinq ans
plus tard à verser à lÉtat 286 000 francs, au titre des dommages et
intérêts. Au cours du procès, il a invoqué son droit moral de co-auteur pour
contester la restauration dont a fait lobjet Fountain, qui a effacé toute
trace de son geste.
[...]
Ici, Pinoncelli se réclame de Duchamp pour justifier son geste. 1) Il sagit
d« achever luvre de Duchamp, en attente dune réponse depuis plus de
quatre-vingts ans ; un urinoir dans un musée doit forcément sattendre à ce
que quelquun urine dedans un jour, en réponse à la provocation inhérente à
la présentation de ce genre dobjet trivial dans un musée (...). Lappel à lurine
est en effet contenu ipso facto - et ce dans le concept même de luvre -
dans lobjet, vu son état durinoir. Lurine fait partie de luvre et en
est lune des composantes (...). Y uriner termine luvre et lui donne sa
pleine qualification. » 2) Il sagit aussi de prendre au mot les
propositions de Duchamp, pour qui le ready-made était réciproque : on devait
pouvoir, disait-il, « se servir dun Rembrandt comme planche à repasser ».
Or Pinoncelli, en pissant dans lurinoir, lui a rendu sa fonction initiale,
cest-à-dire aussi son statut dobjet industriel. Il na donc pas cassé une
uvre dart, mais « un simple objet industriel de série ».
[...]
En 1996, Fountain fut à nouveau présenté dans lexposition « Masculin
Féminin ». Il avait été restauré par Mme Nollinger pour un coût de 16 336
francs et 80 centimes. Restauration efficace, puisquun huissier dépêché sur
place ny observait « aucune trace de dégradation apparente » : le geste de
Pinoncelli était effacé.
[...]
Ce dernier contestait avoir dénaturé luvre : il prétendait lavoir
« prolongée » et « achevée ». En outre, il se considérait lésé dans son
droit dauteur, par la restauration commanditée par lÉtat, dans laquelle il
voyait lannulation pure et simple de son geste et leffacement de sa
contribution de co-auteur : « Si les responsables artistiques du Centre
Georges Pompidou avaient compris [sa] démarche, ils auraient laissé luvre
de Duchamp telle que Pinoncelli lavait marquée et lauraient exposée telle
quelle. » Il invoquait donc son droit moral sur luvre cassée redevenue
uvre grâce à son geste. Cest encore sur le terrain du droit quil se
plaçait quand, recourant à la notion juridique duvre, il estimait avoir
augmenté la valeur de luvre « originale ». Luvre-puis-objet-puis-uvre
« devenue unique, avait en plus une forte valeur ajoutée par rapport au
multiple quétait lurinoir ».
par Agnès Tricoire dans Vacarme15
===== fin extraits ====
On pourra lire l'article complet ici :
http://www.vacarme.eu.org/article823.html
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent au musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
c'est intéressant comme voie à explorer....
Pour ceux que ça intéresse :
===== extraits ==== Le 25 août 1993, lartiste comportemental Pinoncelli se présente devant le ready-made le plus célèbre de lhistoire de lart, Fountain : un urinoir de commerce signé par Marcel Duchamp dun faux nom et exposé à lhorizontale. Il pisse dedans puis le casse à coups de marteau. Il est condamné cinq ans plus tard à verser à lÉtat 286 000 francs, au titre des dommages et intérêts. Au cours du procès, il a invoqué son droit moral de co-auteur pour contester la restauration dont a fait lobjet Fountain, qui a effacé toute trace de son geste. [...] Ici, Pinoncelli se réclame de Duchamp pour justifier son geste. 1) Il sagit d« achever luvre de Duchamp, en attente dune réponse depuis plus de quatre-vingts ans ; un urinoir dans un musée doit forcément sattendre à ce que quelquun urine dedans un jour, en réponse à la provocation inhérente à la présentation de ce genre dobjet trivial dans un musée (...). Lappel à lurine est en effet contenu ipso facto - et ce dans le concept même de luvre - dans lobjet, vu son état durinoir. Lurine fait partie de luvre et en est lune des composantes (...). Y uriner termine luvre et lui donne sa pleine qualification. » 2) Il sagit aussi de prendre au mot les propositions de Duchamp, pour qui le ready-made était réciproque : on devait pouvoir, disait-il, « se servir dun Rembrandt comme planche à repasser ». Or Pinoncelli, en pissant dans lurinoir, lui a rendu sa fonction initiale, cest-à-dire aussi son statut dobjet industriel. Il na donc pas cassé une uvre dart, mais « un simple objet industriel de série ». [...] En 1996, Fountain fut à nouveau présenté dans lexposition « Masculin Féminin ». Il avait été restauré par Mme Nollinger pour un coût de 16 336 francs et 80 centimes. Restauration efficace, puisquun huissier dépêché sur place ny observait « aucune trace de dégradation apparente » : le geste de Pinoncelli était effacé. [...] Ce dernier contestait avoir dénaturé luvre : il prétendait lavoir « prolongée » et « achevée ». En outre, il se considérait lésé dans son droit dauteur, par la restauration commanditée par lÉtat, dans laquelle il voyait lannulation pure et simple de son geste et leffacement de sa contribution de co-auteur : « Si les responsables artistiques du Centre Georges Pompidou avaient compris [sa] démarche, ils auraient laissé luvre de Duchamp telle que Pinoncelli lavait marquée et lauraient exposée telle quelle. » Il invoquait donc son droit moral sur luvre cassée redevenue uvre grâce à son geste. Cest encore sur le terrain du droit quil se plaçait quand, recourant à la notion juridique duvre, il estimait avoir augmenté la valeur de luvre « originale ». Luvre-puis-objet-puis-uvre « devenue unique, avait en plus une forte valeur ajoutée par rapport au multiple quétait lurinoir ».
par Agnès Tricoire dans Vacarme15
===== fin extraits ==== On pourra lire l'article complet ici : http://www.vacarme.eu.org/article823.html
Plié, je suis.
Alf92
jpw () a écrit dans news:459c9013$0$286$ :
un olibrius prend une masse va au musée et déniape la pissotière à duchamp
à combien évalue t'on l'oeuvre ??
28.000 euros demandé par le musée
83 euros sur le catalogue du fabricant ??
ca depend, si c'est un artiste, il fait un geste d'artiste et
tranforme l'oeuvre original en une autre oeuvre donc -> 52 000 ou 2 000 000 $ au US car sinon ca ne fait pas serieux
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent au musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
le même olibrius à la masse chez Castorama : "pas un geste ou je pète le chiotte !"
je vois bien Dupontel dans le rôle. -- Cordialement, Alf92 ======> http://frpn.free.fr
jpw (jpw@revafrique.invalid) a écrit
dans news:459c9013$0$286$426a74cc@news.free.fr :
un olibrius prend une masse va au musée et déniape
la pissotière à duchamp
à combien évalue t'on l'oeuvre ??
28.000 euros demandé par le musée
83 euros sur le catalogue du fabricant ??
ca depend, si c'est un artiste, il fait un geste d'artiste et
tranforme l'oeuvre original en une autre oeuvre donc -> 52 000 ou
2 000 000 $ au US car sinon ca ne fait pas serieux
finalement c'est l'olibriius à la masse qui doit demande de l'argent
au musée pour la plus value apportée à l'oeuvre
le même olibrius à la masse chez Castorama :
"pas un geste ou je pète le chiotte !"
je vois bien Dupontel dans le rôle.
--
Cordialement,
Alf92
======> http://frpn.free.fr