En ouverture d'audience, la magistrate chargée de rappeler les faits
semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française
« gogleu », ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ».
Difficile, dans ces conditions, d'expliquer qu'il est effectivement
possible de tomber sur des documents de travail par une simple
recherche…
« Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande ainsi,
dubitatif, un de juges.
« Comment faites-vous pour arriver sur des questions de santé publique
alors que vous cherchiez des choses sur la Syrie ? »
Au fil de l'audience, on se rend compte que les magistrats ont une
vision totalement fantasmée d'internet, et des documents que l'on peut y
trouver…
« Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la
planète ? » s'indigne ainsi une magistrate alors que l'accusé vient de
lui expliquer que ces documents n'étaient, visiblement, pas
confidentiels.
On retrouve cette même incompréhension du côté du représentant du
ministère public.
« La moitié des termes que j'ai entendus aujourd'hui, je ne les ai même
pas compris », a-t-il ainsi reconnu en débutant son réquisitoire.
« Mes enfants, eux, pourraient très bien m'expliquer tout ça mais je
pense que, dans ce dossier, il faut avant tout simplifier et ne pas se
perdre. »
En ouverture d'audience, la magistrate chargée de rappeler les faits semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française « gogleu », ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ».
Difficile, dans ces conditions, d'expliquer qu'il est effectivement possible de tomber sur des documents de travail par une simple recherche… « Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande ainsi, dubitatif, un de juges. « Comment faites-vous pour arriver sur des questions de santé publique alors que vous cherchiez des choses sur la Syrie ? » Au fil de l'audience, on se rend compte que les magistrats ont une vision totalement fantasmée d'internet, et des documents que l'on peut y trouver… « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la planète ? » s'indigne ainsi une magistrate alors que l'accusé vient de lui expliquer que ces documents n'étaient, visiblement, pas confidentiels. On retrouve cette même incompréhension du côté du représentant du ministère public. « La moitié des termes que j'ai entendus aujourd'hui, je ne les ai même pas compris », a-t-il ainsi reconnu en débutant son réquisitoire. « Mes enfants, eux, pourraient très bien m'expliquer tout ça mais je pense que, dans ce dossier, il faut avant tout simplifier et ne pas se perdre. »
Et encore là, nous avons affaire à des technologies apparues il y a une petite vingtaine d'années.
Il s'est déjà vu des cas où on prétend juger une affaire de violence en affirmant haut et fort qu'on ne réussit pas à relire le document d'expertise, qui expose pourtant l'antériorité des faits et le mécanisme y ayant amené -alors qu'on réussit très bien à lire un extrait pour tourner l'accusé en dérision. Y a-t-il dans ce cas un doute sur le cas de nullité ?
C'est assez triste quand on a vu les mêmes faire un travail superbe au moment des faits. Ce n'est certes pas pire que l'inverse.
Du coup, je ne suis pas tout-à-fait dans le sujet si on parle de juger de l'utilisation de technologies modernes. Toutefois, peut-être un effet de parallaxe introduira-t-il un éclairage intéressant ?
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Le 26/12/2013 10:12, Dominique a écrit :
Ou le drame pour l'accusé quand les magistrats ne comprennent rien à la
matière sur laquelle ils doivent statuer...
C'était mercredi dernier, c'était lamentable, c'est sur Médiapart :
En ouverture d'audience, la magistrate chargée de rappeler les faits
semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française
« gogleu », ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ».
Difficile, dans ces conditions, d'expliquer qu'il est effectivement
possible de tomber sur des documents de travail par une simple
recherche…
« Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande ainsi,
dubitatif, un de juges.
« Comment faites-vous pour arriver sur des questions de santé publique
alors que vous cherchiez des choses sur la Syrie ? »
Au fil de l'audience, on se rend compte que les magistrats ont une
vision totalement fantasmée d'internet, et des documents que l'on peut y
trouver…
« Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la
planète ? » s'indigne ainsi une magistrate alors que l'accusé vient de
lui expliquer que ces documents n'étaient, visiblement, pas
confidentiels.
On retrouve cette même incompréhension du côté du représentant du
ministère public.
« La moitié des termes que j'ai entendus aujourd'hui, je ne les ai même
pas compris », a-t-il ainsi reconnu en débutant son réquisitoire.
« Mes enfants, eux, pourraient très bien m'expliquer tout ça mais je
pense que, dans ce dossier, il faut avant tout simplifier et ne pas se
perdre. »
Et encore là, nous avons affaire à des technologies apparues il y a une
petite vingtaine d'années.
Il s'est déjà vu des cas où on prétend juger une affaire de violence en
affirmant haut et fort qu'on ne réussit pas à relire le document
d'expertise, qui expose pourtant l'antériorité des faits et le mécanisme
y ayant amené -alors qu'on réussit très bien à lire un extrait pour
tourner l'accusé en dérision. Y a-t-il dans ce cas un doute sur le cas
de nullité ?
C'est assez triste quand on a vu les mêmes faire un travail superbe au
moment des faits. Ce n'est certes pas pire que l'inverse.
Du coup, je ne suis pas tout-à-fait dans le sujet si on parle de juger
de l'utilisation de technologies modernes. Toutefois, peut-être un effet
de parallaxe introduira-t-il un éclairage intéressant ?
En ouverture d'audience, la magistrate chargée de rappeler les faits semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française « gogleu », ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ».
Difficile, dans ces conditions, d'expliquer qu'il est effectivement possible de tomber sur des documents de travail par une simple recherche… « Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande ainsi, dubitatif, un de juges. « Comment faites-vous pour arriver sur des questions de santé publique alors que vous cherchiez des choses sur la Syrie ? » Au fil de l'audience, on se rend compte que les magistrats ont une vision totalement fantasmée d'internet, et des documents que l'on peut y trouver… « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la planète ? » s'indigne ainsi une magistrate alors que l'accusé vient de lui expliquer que ces documents n'étaient, visiblement, pas confidentiels. On retrouve cette même incompréhension du côté du représentant du ministère public. « La moitié des termes que j'ai entendus aujourd'hui, je ne les ai même pas compris », a-t-il ainsi reconnu en débutant son réquisitoire. « Mes enfants, eux, pourraient très bien m'expliquer tout ça mais je pense que, dans ce dossier, il faut avant tout simplifier et ne pas se perdre. »
Et encore là, nous avons affaire à des technologies apparues il y a une petite vingtaine d'années.
Il s'est déjà vu des cas où on prétend juger une affaire de violence en affirmant haut et fort qu'on ne réussit pas à relire le document d'expertise, qui expose pourtant l'antériorité des faits et le mécanisme y ayant amené -alors qu'on réussit très bien à lire un extrait pour tourner l'accusé en dérision. Y a-t-il dans ce cas un doute sur le cas de nullité ?
C'est assez triste quand on a vu les mêmes faire un travail superbe au moment des faits. Ce n'est certes pas pire que l'inverse.
Du coup, je ne suis pas tout-à-fait dans le sujet si on parle de juger de l'utilisation de technologies modernes. Toutefois, peut-être un effet de parallaxe introduira-t-il un éclairage intéressant ?