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Profils ICC d'impression et conditions d'observation (D50 obligatoire ?)

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Sansame
Si on veut comparer une image imprimée et sa version affichée sur un
écran (épreuvage), il faut théoriquement éclairer le papier avec une
source lumineuse dont la température de couleure est identique à celle
du "blanc" sur lequel l'écran a été calibré.

Cette température de couleur, commune à l'écran et à son éclairage
environnant, peut être par exemple D50 (préconisé pour les
environnements professionnels) ou D65 (préconisé (?) pour des
situations plus banales).

Deux arguments (entres autres) militent en faveur de D50 :

1 - Un argument pratique souvent mis en avant : les éclairages
ARTIFICIELS proches de D50 sont plus faciles à trouver que ceux à D65.

2 - Un second argument est plus rarement mis en avant mais est
peut-être décisif : sauf dans le cas de ProfileMaker qui permet, à
partir de mêmes mesures spectrales, de produire plusieurs profils
correspondant à diverses conditions d'observations (D50, D65...) les
autres logiciels de profilage d'imprimante (Eye-One Match...)
produisent des profils exclusivement destinés à imprimer des images qui
seront observées sous un éclairage D50 ! De même, les profils
génériques fournis par les constructeurs d'imprimantes, les fabricants
de papier et les sous-traitants spécialisés en calibrage d'imprimantes,
sont quasiement toujours basés sur D50.

Ma question est donc : quelle est l'importance de ce second argument ?
Interdit-il pratiquement tout usage d'une température de couleur D65
pour un écran et son environnement ?

J'aimerais bien avoir l'avis de Charles Vassalo et d'autres
spécialistes...

--
Sansame

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Sansame
Deux trucs m'épatent un peu :

1 - Dans le lien donné par J-C Ghislain, il est dit que, si on veut
avoir la couleur du papier à l'écran, il faut le calibrer sur une
valeur de TC comprise entre 5000 K et 6500 K. Ca me parait étrange Si
on veut avoir la couleur du papier, il faut :
- calibrer l'écran sur la TC de l'éclairage du papier (et non sur la
couleur du papier),
- afficher un épreuvage avec simulation de la couleur du papier
(Photoshop la trouvera dans le profil). L'affichage montrera alors un
blanc imitant la couleur du papier telle qu'elle apparait quand elle
est éclairée par l'illuminant.

2 - Je ne vois pas pouquoi l'utilisation de sRGB comme espace de
travail impliquerait qu'on calibre l'écran sur D65. La gestion des
couleurs est là justement pour convertir de l'espace de travail vers
l'espace d'affichage. Le premier peut être à D65 et le second à D50.

--
Sansame
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle

Les spots ne sont pas chers et j'en ai qui vont certainement me
survivre, du temps où je pensais que ce serait facile de bricoler un
éclairage en 12 V sur culot MR-16. J'y ai renoncé. Si tu sais faire, je
veux bien t'envoyer un.


Ce n'est pas le même culot qu'une halogène ? Parce les transfos pour
halogène, avec la cablerie, c'est pas la ruine. Je suppose que tu avais
une bonne raison de te lancer dans le bricolage.

Sinon, il y a maintenant plusieurs adresses en France où commander une
lampe Solux toute montée (chercher lampe Solux), mais ça démarre à 120€
avec une monture à pince.

Charles


Bon ben ça va attendre après la fin des travaux :[

Noëlle Adam.

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Jean-Claude Ghislain

De 2800 K sous une lampe à incandescence à facilement 10000 K à
l'ombre d'un ciel bleu, le 5000 K est la solution neutre qui passera
un peu partout.


Même si c'est un autre domaine, on peut également signaler que sur les
caméras numériques pro récentes, on trouve un réglage 4300 K qui est
censé permettre de tourner un film en passant d'un intérieur illuminé
tungstène à un extérieur en lumière naturelle sans toucher à la balance
des blancs.

--
Jean-Claude Ghislain

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Charles VASSALLO
Sansame wrote:
Deux trucs m'épatent un peu :

1 - Dans le lien donné par J-C Ghislain, il est dit que, si on veut
avoir la couleur du papier à l'écran, il faut le calibrer sur une valeur
de TC comprise entre 5000 K et 6500 K. Ca me parait étrange


Je n'ai pas retrouvé l'endroit où Daniel Metz dit cela
(http://www.profil-couleur.com/ )

Si on veut avoir la couleur du papier, il faut :
- calibrer l'écran sur la TC de l'éclairage du papier (et non sur la
couleur du papier),
- afficher un épreuvage avec simulation de la couleur du papier
(Photoshop la trouvera dans le profil). L'affichage montrera alors un
blanc imitant la couleur du papier telle qu'elle apparait quand elle est
éclairée par l'illuminant.


D'accord

2 - Je ne vois pas pouquoi l'utilisation de sRGB comme espace de travail
impliquerait qu'on calibre l'écran sur D65. La gestion des couleurs est
là justement pour convertir de l'espace de travail vers l'espace
d'affichage. Le premier peut être à D65 et le second à D50.


D'accord. Metz dit à plusieurs reprises qu'il faut faire concorder la TC
de l'écran avec le blanc de l'espace colorimétrique de l'image pour
avoir le maximum de précision sur les couleurs. La seule raison que je
voie à cette affirmation est qu'on évite ainsi une adaptation
chromatique. Certes, ce n'est pas une opération tout à fait limpide,
mais il me semble que la refuser confine à de l'intégrisme. L'image
elle-même en a déjà enduré une au moment même de la prise de vue, quand
on est passé de la TC de la scène originale au blanc de l'espace
colorimétrique, et il en faudra bien une autre au moment de
l'impression, puisqu'on devra nécessairement passer par un espace de
connexion en D50.

Charles

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Jean-Claude Ghislain

2 - Je ne vois pas pouquoi l'utilisation de sRGB comme espace de
travail impliquerait qu'on calibre l'écran sur D65. La gestion des
couleurs est là justement pour convertir de l'espace de travail vers
l'espace d'affichage. Le premier peut être à D65 et le second à D50.


Pour éviter les conversions à tout va ?

--
Jean-Claude Ghislain

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Sansame

D'accord. Metz dit à plusieurs reprises qu'il faut faire concorder la TC de
l'écran avec le blanc de l'espace colorimétrique de l'image pour avoir le
maximum de précision sur les couleurs. La seule raison que je voie à cette
affirmation est qu'on évite ainsi une adaptation chromatique.


Je trouve que cette position de Metz est en contradiction avec les
principes mêmes de la gestion des couleurs.

Cette question de la concordance entre calibrage de l'écran (blanc et
gamma) et specs de l'espace colorimétrique de l'image (blanc et gamma)
a d'ailleurs agité récemment le sous-forum Photim consacré aux écrans.
Il faut en particulier lire la polémique assez cocasse entre entre DPI
FREELANCE et Michelotte à partir de ce message :
http://www.photim.net/forum/index.php/topic,6777.msg122095.html#msg122095

J'aime bien le mot intégrisme pour qualifier les gens qui exigent cette
concordance. Mais c'est de l'intégrisme obscurantiste, celui
qui,ignorant le dogme, en applique un autre, le sien. Car c'est tout de
même le fondement de la gestion des couleurs que d'opérer les
conversions entre les états successifs d'une image... Exiger la
coincidence entre écran et espace pour éviter une conversion, c'est un
peu revenir à la galère d'avant la gestion des couleurs... Que la
gestion des couleurs passe par des conversions et que ces conversions
puissent dégrader l'image n'est pas une nouvelle fraiche. C'est à cause
de ces risques qu'il vaut mieux ne pas faire de conversion inutile et
qu'on peut les faire sur 16 bits...

--
Sansame

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Sansame
Je n'ai pas retrouvé l'endroit où Daniel Metz dit cela
(http://www.profil-couleur.com/ )

C'est ici, au chapitre "Point blanc entre 5000 et 6500 K" :

http://www.profil-couleur.com/pp/305-point-blanc.php

--
Sansame

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Sansame
Je ne connaissais pas ce site sur la gestion des couleurs. Grace à
Jean-Claude, j'ai lu le chapitre sur le point blanc des écrans et je le
trouve assez vaseux :

"La température du point blanc est un paramètre particulier car ni la
carte graphique ni le système de gestion des couleurs ne seront en
mesure de le compenser".
--> Le point blanc n’est pas un caractère moins gérable par la gestion
des couleurs que les autres caractèristiques. La gestion des couleurs
en tient compte parfaitement dans les conversions (adaptation
chromatique).

"Cela signifie que si vous choisissez un point blanc cible pour votre
écran, il sera prioritaire sur le point blanc de votre espace de
travail. Par exemple si vous choissiez D65 pour le profil écran, il ne
sera pas possible d'afficher le profil de travail eci-RGB (dont le
point blanc est 5000 k) dans les véritables conditions de point blanc".
--> C’est heureusement faux. Sinon, Adobe RGB ne pourrait plus être
utilisé par personne en environnement professionnel (éclairage et
écrans calibrés sur D50).

"Choisir un point blanc à 6500 K implique qu'on accepte d'avoir un
rendu du blanc légèrement plus bleuté qu'une feuille de papier blanc
sous un éclairage standard à 5000 K. Mais le choix est pertinant car
très rare sont les écrans qui permettent réellement de faire
correspondre une couleur de blanc entre un éclairage standardisé à D50
et un écran à D50. C'est dans la grande majorité des cas, le meilleur
choix.
--> Ce conseil vient en contradiction avec le point 2.

"Dans certains domaines de l'industrie graphique qui recherche une
grande précision dans la comparaison moniteur/papier, il existe la
possibilité de choisir le point blanc qui correspondra le plus
précisement possible à celui de la feuille de papier sous l'éclairage
de l'atelier. Dans ce cas, le point blanc se situe à une valeur
intermédiaire entre un blanc froid (6500 K) et un blanc chaud (5000 K).
Pour information, le blanc le plus neutre et sans dominante de couleur
se situe à 5600 K. De même l'éclairage standard en photographie est à
5500 K".
--> L’auteur confond la couleur du papier avec la couleur de
l’illuminant d’observation du papier ce qui n'est pas du tout la même
chose. Pour afficher la "couleur du papier" sur un écran, il ne faut
PAS « régler l’écran » sur cette couleur mais le calibrer sur la
température de couleur de l’illuminant d’observation puis afficher en
mode épreuvage avec option « simulation couleur du papier ». Alors,
Photoshop affichera une image dont le blanc aura la couleur du papier
telle qu’elle apparaît quand on l’éclaire avec l’illuminant
d’observation. La couleur du papier se trouve en effet dans le profil
de sortie et sera utilisée dans l'épreuvage sur écran.

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Sansame
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