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les prouesse informatique francaise !

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ptilou
slt,

Police : le coͻteux fiasco du logiciel scribe
Cet outil de rédaction des procédures a englouti des millions d’euros, sur fond de guerre avec la gendarmerie.

Le Figaro7 Jul 2022Jean-marc Leclerc @leclercjm
Sécurité C’est l’histoire d’un naufrage absolu. Scribe devait dessiner le futur de la police et de la gendarmerie du quotidien. Ce projet vient de passer Í  la moulinette de la Cour de comptes, dans un « audit flash » assassin. « Lancé en 2015, le programme Scribe, qui devait initialement constituer un outil commun Í  la police et Í  la gendarmerie, est un échec. Après six années et 13,8 millions d’euros consacrés au programme, le projet a été gelé ». «L’exemple même d’une conduite de projet défaillante », assènent les sages de la Rue Cambon, qui en ont analysé les causes.
Tout est né en 2014, Í  la suite d’un audit commandé Í  L’IGAIGPN-IGGN, bref, les « incorruptibles » de l’administration, de la police et de la gendarmerie. Ceux-ci ont relevé que l’antique logiciel de rédaction des procédures de la police (LRPPN, toujours en fonction) était rigide, peu intuitif et « obsolète », avec des « interruptions de service » quand trop d’agents se connectent et des « coÍ»ts de maintenance » croissants.
Abandon du projet par la gendarmerie
En décembre 2015, Bernard Cazeneuve étant ministre de l’intérieur, décision est prise de lancer un nouveau logiciel commun aux 95 000 utilisateurs de la police, mais aussi aux militaires de la gendarmerie, pour gérer les 4 millions de procédures par an. Avec maintes fonctionnalités : correcteur orthographique (il n’existe pas dans le système actuel) ; limitation des saisies redondantes ; production de statistiques ; gestion affinée de la charge de travail judiciaire des services, pour savoir qui enquête sur quoi et mieux gérer les emplois du temps.
La police voulait y ajouter une connexion avec son système de plaintes en ligne relatives Í  certaines escroqueries commises via internet (le projet Thésée), récemment mis en oeuvre, lui. Surtout, Scribe devait alimenter automatiquement différentes applications et fichiers de police (dont ceux d’interpol), et s’imbriquer dans le projet global de la procédure pénale numérique (PPN), copiloté avec la Justice, pour «mettre en place une procédure intégralement numérique tout au long de la chaÍ®ne pénale ». Un fil d’ariane qui relierait toutes les étapes d’une affaire, depuis la commission des faits jusqu’Í  la décision des magistrats. Un rêve (inaccessible) depuis des années.
Seulement voilÍ  : dès 2016, « la gendarmerie a unilatéralement décidé de quitter le projet et de ne plus travailler sur des spécifications communes avec la police nationale ». Elle a fait valoir que le projet de fusion des deux logiciels (Scribe et le LRPGN, pur produit gendarmerie, en cours de modernisation) lui paraissait « risqué », rappelle les magistrats. Cette décision brutale « n’a pas été officiellement formalisée dans un document écrit». Interrogé Í  ce sujet, Gérald Darmanin s’est rangé du cÍ´té des gendarmes : « L’option du développement immédiat d’un outil commun (…) aurait conduit Í  grandement pénaliser la gendarmerie », a-t-il dit. Mais la Cour n’a guère été convaincue par les arguments déployés alors par la maréchaussée pour se désister. Ce péché originel a, selon elle, vicié le projet, en y laissant la police seule en course.
L’opérateur extérieur Capgemini, missionné pour faire le travail, n’a pas été assez encadré. Capgemini a reconnu avoir «manqué au devoir de conseil et d’alerte » en ne demandant pas que le projet soit révisé après l’abandon des gendarmes. La police, de son cÍ´té, a constitué une équipe de pilotage composée notamment de deux commissaires qui n’avaient aucune compétence sur ce type de projet.
Même après un serrage de vis de Beauvau sous Christophe Castaner, le projet a continué Í  battre de l’aile. Et la crise sanitaire l’a définitivement plombé. À l’automne 2021, il était purement et simplement abandonné.
Une partie du travail pourrait resservir
CoÍ»t de cette opération : aux 13,28 millions d’euros de l’évaluation initiale des dépenses (dont 8,66 millions d’honoraires pour les « prestations externes »), il faut ajouter 30 millions d’euros, soit «le montant des dépenses supplémentaires de développement et de déploiement (formation) nécessaires », indique la Cour des comptes. Ce dernier chiffrage doit toutefois être « pris avec précaution », nuance-t-elle, puisque le projet n’est peut-être pas définitivement mort et qu’une partie du travail commencé pourrait resservir.
La Cour suggère dans son audit que la police s’appuie sur l’actuel logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale pour développer un outil proche. Gérald Darmanin dit même avoir « demandé que la convergence technologique soit prioritairement recherchée ». Et d’ajouter : « Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis Í  la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel ». Si police et gendarmerie ont développé des outils différents, «cela ne doit pas être interprété comme un échec mais bien comme une décision raisonnable », estime-t-il.
L’avenir dira si la police s’exécute. Les magistrats de la Rue Cambon semblent réservés sur la suite de ce projet quand ils dessinent, en termes Í  peine voilés, les ressorts de l’éternelle guerre larvée qui oppose la gendarmerie Í  la police: «L’absence de réalisation d’un outil commun s’explique davantage par le peu d’attrait pour la mutualisation entre les deux forces de sécurité intérieure, que la Cour constate régulièrement, que par des arguments objectifs. » Tout est dit. â– 

c'est pas dans le caneton !
je comprend mieux pourquoi tu t'enerve quand je te dis ca va pas ... tu prefere ce du dessus !
faut il demander a lettre le poid du mot fiasco ?

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ptilou

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ptilou
slt,
je m'escuse, il arrive pas a faire un logiciel, alors imagine la cybercriminalite ?
Le jeudi 7 juillet 2022 Í  08:21:52 UTC+2, ptilou a écrit :
slt,
Police : le coͻteux fiasco du logiciel scribe
Cet outil de rédaction des procédures a englouti des millions d’euros, sur fond de guerre avec la gendarmerie.
Le Figaro7 Jul 2022Jean-marc Leclerc @leclercjm
Sécurité C’est l’histoire d’un naufrage absolu. Scribe devait dessiner le futur de la police et de la gendarmerie du quotidien. Ce projet vient de passer Í  la moulinette de la Cour de comptes, dans un « audit flash » assassin. « Lancé en 2015, le programme Scribe, qui devait initialement constituer un outil commun Í  la police et Í  la gendarmerie, est un échec. Après six années et 13,8 millions d’euros consacrés au programme, le projet a été gelé ». «L’exemple même d’une conduite de projet défaillante », assènent les sages de la Rue Cambon, qui en ont analysé les causes.
Tout est né en 2014, Í  la suite d’un audit commandé Í  L’IGAIGPN-IGGN, bref, les « incorruptibles » de l’administration, de la police et de la gendarmerie. Ceux-ci ont relevé que l’antique logiciel de rédaction des procédures de la police (LRPPN, toujours en fonction) était rigide, peu intuitif et « obsolète », avec des « interruptions de service » quand trop d’agents se connectent et des « coÍ»ts de maintenance » croissants.
Abandon du projet par la gendarmerie
En décembre 2015, Bernard Cazeneuve étant ministre de l’intérieur, décision est prise de lancer un nouveau logiciel commun aux 95 000 utilisateurs de la police, mais aussi aux militaires de la gendarmerie, pour gérer les 4 millions de procédures par an. Avec maintes fonctionnalités : correcteur orthographique (il n’existe pas dans le système actuel) ; limitation des saisies redondantes ; production de statistiques ; gestion affinée de la charge de travail judiciaire des services, pour savoir qui enquête sur quoi et mieux gérer les emplois du temps.
La police voulait y ajouter une connexion avec son système de plaintes en ligne relatives Í  certaines escroqueries commises via internet (le projet Thésée), récemment mis en oeuvre, lui. Surtout, Scribe devait alimenter automatiquement différentes applications et fichiers de police (dont ceux d’interpol), et s’imbriquer dans le projet global de la procédure pénale numérique (PPN), copiloté avec la Justice, pour «mettre en place une procédure intégralement numérique tout au long de la chaÍ®ne pénale ». Un fil d’ariane qui relierait toutes les étapes d’une affaire, depuis la commission des faits jusqu’Í  la décision des magistrats. Un rêve (inaccessible) depuis des années.
Seulement voilÍ  : dès 2016, « la gendarmerie a unilatéralement décidé de quitter le projet et de ne plus travailler sur des spécifications communes avec la police nationale ». Elle a fait valoir que le projet de fusion des deux logiciels (Scribe et le LRPGN, pur produit gendarmerie, en cours de modernisation) lui paraissait « risqué », rappelle les magistrats. Cette décision brutale « n’a pas été officiellement formalisée dans un document écrit». Interrogé Í  ce sujet, Gérald Darmanin s’est rangé du cÍ´té des gendarmes : « L’option du développement immédiat d’un outil commun (…) aurait conduit Í  grandement pénaliser la gendarmerie », a-t-il dit. Mais la Cour n’a guère été convaincue par les arguments déployés alors par la maréchaussée pour se désister. Ce péché originel a, selon elle, vicié le projet, en y laissant la police seule en course.
L’opérateur extérieur Capgemini, missionné pour faire le travail, n’a pas été assez encadré. Capgemini a reconnu avoir «manqué au devoir de conseil et d’alerte » en ne demandant pas que le projet soit révisé après l’abandon des gendarmes. La police, de son cÍ´té, a constitué une équipe de pilotage composée notamment de deux commissaires qui n’avaient aucune compétence sur ce type de projet.
Même après un serrage de vis de Beauvau sous Christophe Castaner, le projet a continué Í  battre de l’aile. Et la crise sanitaire l’a définitivement plombé. À l’automne 2021, il était purement et simplement abandonné.
Une partie du travail pourrait resservir
CoÍ»t de cette opération : aux 13,28 millions d’euros de l’évaluation initiale des dépenses (dont 8,66 millions d’honoraires pour les « prestations externes »), il faut ajouter 30 millions d’euros, soit «le montant des dépenses supplémentaires de développement et de déploiement (formation) nécessaires », indique la Cour des comptes. Ce dernier chiffrage doit toutefois être « pris avec précaution », nuance-t-elle, puisque le projet n’est peut-être pas définitivement mort et qu’une partie du travail commencé pourrait resservir.
La Cour suggère dans son audit que la police s’appuie sur l’actuel logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale pour développer un outil proche. Gérald Darmanin dit même avoir « demandé que la convergence technologique soit prioritairement recherchée ». Et d’ajouter : « Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis Í  la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel ». Si police et gendarmerie ont développé des outils différents, «cela ne doit pas être interprété comme un échec mais bien comme une décision raisonnable », estime-t-il.
L’avenir dira si la police s’exécute. Les magistrats de la Rue Cambon semblent réservés sur la suite de ce projet quand ils dessinent, en termes Í  peine voilés, les ressorts de l’éternelle guerre larvée qui oppose la gendarmerie Í  la police: «L’absence de réalisation d’un outil commun s’explique davantage par le peu d’attrait pour la mutualisation entre les deux forces de sécurité intérieure, que la Cour constate régulièrement, que par des arguments objectifs. » Tout est dit. â– 
c'est pas dans le caneton !
je comprend mieux pourquoi tu t'enerve quand je te dis ca va pas ... tu prefere ce du dessus !
faut il demander a lettre le poid du mot fiasco ?
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ptilou