"Alors nous tous les matins c'est Actimel
Et c'est vrai qu'on se send plus résistant."
A force de matraquage et parce qu'il est plus petit et coute beaucoup plus
cher que les autres, ils vont reussir a me persuader que gober leur yahourt
a deux balles peut donner des effets benefiques a mon organisme.
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
Evidemment ! D'ailleurs, je pars en Inde pour mes noces d'argent...
"Ampac" a écrit dans le message de news:3fdb8e21$0$22333$
"Alors nous tous les matins c'est Actimel Et c'est vrai qu'on se send plus résistant."
A force de matraquage et parce qu'il est plus petit et coute beaucoup plus cher que les autres, ils vont reussir a me persuader que gober leur
yahourt
a deux balles peut donner des effets benefiques a mon organisme. J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
-- Ampac
Emily
Ampac wrote:
"Alors nous tous les matins c'est Actimel Et c'est vrai qu'on se send plus résistant."
A force de matraquage et parce qu'il est plus petit et coute beaucoup plus cher que les autres, ils vont reussir a me persuader que gober leur yahourt a deux balles peut donner des effets benefiques a mon organisme. J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
"On sent comme un concentré actif". On "sent", "comme"
Ca ne fait aucun effet puisque la pub pour le medicament est interdite de TF1 sauf les placebos comme l'homeophatie, ou les vitamines.
Ampac wrote:
"Alors nous tous les matins c'est Actimel
Et c'est vrai qu'on se send plus résistant."
A force de matraquage et parce qu'il est plus petit et coute beaucoup plus
cher que les autres, ils vont reussir a me persuader que gober leur yahourt
a deux balles peut donner des effets benefiques a mon organisme.
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
"On sent comme un concentré actif". On "sent", "comme"
Ca ne fait aucun effet puisque la pub pour le medicament est
interdite de TF1 sauf les placebos comme l'homeophatie, ou
les vitamines.
"Alors nous tous les matins c'est Actimel Et c'est vrai qu'on se send plus résistant."
A force de matraquage et parce qu'il est plus petit et coute beaucoup plus cher que les autres, ils vont reussir a me persuader que gober leur yahourt a deux balles peut donner des effets benefiques a mon organisme. J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
"On sent comme un concentré actif". On "sent", "comme"
Ca ne fait aucun effet puisque la pub pour le medicament est interdite de TF1 sauf les placebos comme l'homeophatie, ou les vitamines.
Emily
Laurent P. Philippot wrote:
"Ampac" a écrit :
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
Non c'est pas terrible et perso ça m'a pas amélioré la santé, malheureusement :-)
Actimel ne peut rien pour tes hemoroides Laurent.
Laurent P. Philippot wrote:
"Ampac" a écrit :
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
Non c'est pas terrible et perso ça m'a pas amélioré la santé,
malheureusement :-)
Salutations. Le Sat, 13 Dec 2003 23:09:21 +0100, "Ampac" a écrit :
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
Le Yakult est bien meilleur, et plus cher. Ca doit faire plus d'effet.
Cordialement --
"Now open your mouth and let have a look at that brain !" (Dr Zoidberg)
metalseb
Ampac wrote:
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
C'est pas mauvais.
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire reste hautement hypothétique.
Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
-- Seb Metal extrême, gothique et atmosphérique http://www.metal-extreme.com Organisation de concerts dans la région Nord http://www.speedkill.com The Unholy Black Metal Songtitle-O-Matic http://metalseb.free.fr
Ampac wrote:
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
C'est pas mauvais.
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore
été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique
des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale
suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire
reste hautement hypothétique.
Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
--
Seb
Metal extrême, gothique et atmosphérique
http://www.metal-extreme.com
Organisation de concerts dans la région Nord
http://www.speedkill.com
The Unholy Black Metal Songtitle-O-Matic
http://metalseb.free.fr
J'hesite a en prendre. Qui a deja goute ? Ca marche ?
C'est pas mauvais.
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire reste hautement hypothétique.
Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
-- Seb Metal extrême, gothique et atmosphérique http://www.metal-extreme.com Organisation de concerts dans la région Nord http://www.speedkill.com The Unholy Black Metal Songtitle-O-Matic http://metalseb.free.fr
Olivier
Au sommet de son art, metalseb a pondu :
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire reste hautement hypothétique. Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
Je copie-colle un article du Monde vieux d'1 an. Apparemment les publicitaires flirtent avec l'argument médical, mais ne franchissent jamais la limite. Ainsi Danone, avec son Actimel, dit aujourd'hui que son produit "aide les défenses naturelles", sans plus. Malgré le code de bonne conduite édicté par le BVP, j'ai l'impression que Danone cherche quand même à brouiller le télespectateur.
*La publicité pour les produits alimentaires sera plus encadrée*
(mercredi 9 octobre 2002, LE MONDE)
L'argument marketing "bon pour la santé" est de plus en plus utilisé. Alors que des réflexions sont entamées au niveau européen, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) travaille à un nouveau code de conduite.
Aliment ou médicament ? Au vu de certaines publicités, la frontière semble ténue entre les deux mondes. Pas de doute, l'argument santé fait vendre et les industriels de l'agroalimentaire sont bien décidés à profiter de l'aubaine. Sur ce terrain peu balisé, les risques de dérapage sont réels. Le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a donc décidé de préparer une recommandation qui fixera des règles de bonne conduite pour l'ensemble des intervenants. Un texte devrait être présenté, mercredi 9 octobre, devant son conseil d'administration qui regroupe des annonceurs, des médias mais aussi des publicitaires.
Les arguments santé vantés dans les publicités sont désormais jugés "délicats" car les consommateurs font de plus en plus entendre leur voix. "Nous sommes tout le temps sur le fil du rasoir", admet Joseph Besnaïnou, directeur général du BVP. L'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a, par exemple, considéré que Danone avait franchi la ligne jaune dans son dernier spot consacré à son produit vedette Actimel.
Ce spot débute par une voix off qui explique à une maman pourquoi il est bon de donner ce produit tous les jours à son petit Thomas, peu soucieux des risques qui l'entourent. On voit l'enfant faire tomber son gâteau dans un bac à sable, puis le porter à la bouche. Suit une plongée dans l'estomac, où les mauvaises bactéries se heurtent à la paroi protégée par le "lactobacillus casei defensis", le ferment lactique actif vanté par Actimel. " A la fin, l'enfant apparaît comme nimbé d'une auréole blanche purificatrice. Ce spot pouvait donner l'impression qu'Actimel offrait une immunité contre toute sorte de contaminations, ce qui n'est pas le cas", explique Olivier Andrault, directeur scientifique de la CLCV. L'association a obtenu de Danone l'arrêt de la diffusion de la publicité mi-septembre.
"Le problème, c'est qu'il n'y a aucune réglementation spécifique sur ces sujets, souligne Ambroise Martin, de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). En France, nous avons un système boiteux avec deux réglementations qui s'opposent. Soit c'est le droit alimentaire général qui s'applique, et le contrôle ne se fait alors qu'a posteriori. Soit vous optez pour la procédure du visa PP (publicité produit), qui s'applique à un produit qui n'est pas un médicament mais qui se targue de prévenir des maladies ou de corriger des fonctions organiques, et dans ce cas, le contrôle se fait a priori." Mais cette procédure du visa PP, plus contraignante, n'est guère utilisée. Elle avait d'ailleurs sanctionnée Nestlé, lors du lancement de son yaourt LC1, enrichi d'un ferment lactique actif. Son argumentaire marketing sur le renforcement des défenses immunitaires a été recalé, provoquant un flop commercial du produit en France. Il continue malgré tout à se vendre en Italie et en Espagne, là où le discours-santé proposé par les publicitaires a été accepté.
En général, les industriels consultent l'Afssa pour savoir jusqu'où ils peuvent aller. Ainsi, contrairement à son concurrent, Danone affirme seulement qu'Actimel "aide les défenses naturelles de l'organisme" sans déborder sur un discours médical. L'Afssa s'est penchée sur les différents composants qui ont fait leur apparition sur les emballages ces dernières années, comme "les fibres", les "Omega 3 ou 6", les "phytostérols", les vitamines ou les ferments lactiques. Mais dans ce domaine, c'est la réglementation européenne qui donnera le "la" : une première ébauche de règlement a été élaborée en juillet.
En attendant, le flou des règles du jeu en France favorise les dérapages. " Tant qu'on ne cite pas nommément une pathologie, il n'y a pas d'interdit. On peut suggérer un effet thérapeutique d'une autre façon, par le nom de la marque, par des images", explique Béatrice Trotin, chargée d'études en nutrition chez Alcimed, une société qui conseille les entreprises dans le choix des messages santé et leur déclinaison marketing.
Par exemple, sur l'emballage des margarines Primevère, "riches en Omega 3", s'affiche un cour rouge, comme une évocation de la prévention du risque coronarien, et la mention de l'Institut Pasteur de Lille. La société lilloise Cema a signé une convention de trois ans - 80 000 euros par an - avec le centre de recherche pour pouvoir bénéficier de cette caution.
Face à l'ampleur du phénomène, le BVP a donc décidé de se doter d'un code de bonne conduite. Le projet, encore confidentiel, propose que la publicité proscrive les arguments "de nature à induire en erreur le consommateur", et demande que les bénéfices pour la santé soient étayés par des preuves scientifiques. Il exclut la caution directe d'un produit par une autorité médicale. Un rappel à l'ordre apparemment attendu par les professionnels de la santé.
Laurence Girard
-- http://frtp.fr.st
Au sommet de son art, metalseb a pondu :
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore
été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique
des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale
suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire
reste hautement hypothétique.
Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
Je copie-colle un article du Monde vieux d'1 an.
Apparemment les publicitaires flirtent avec l'argument médical, mais ne
franchissent jamais la limite.
Ainsi Danone, avec son Actimel, dit aujourd'hui que son produit "aide les
défenses naturelles", sans plus.
Malgré le code de bonne conduite édicté par le BVP, j'ai l'impression que
Danone cherche quand même à brouiller le télespectateur.
*La publicité pour les produits alimentaires sera plus encadrée*
(mercredi 9 octobre 2002, LE MONDE)
L'argument marketing "bon pour la santé" est de plus en plus utilisé. Alors
que des réflexions sont entamées au niveau européen, le Bureau de vérification
de la publicité (BVP) travaille à un nouveau code de conduite.
Aliment ou médicament ? Au vu de certaines publicités, la frontière semble
ténue entre les deux mondes. Pas de doute, l'argument santé fait vendre et les
industriels de l'agroalimentaire sont bien décidés à profiter de l'aubaine.
Sur ce terrain peu balisé, les risques de dérapage sont réels. Le Bureau de
vérification de la publicité (BVP) a donc décidé de préparer une
recommandation qui fixera des règles de bonne conduite pour l'ensemble des
intervenants. Un texte devrait être présenté, mercredi 9 octobre, devant son
conseil d'administration qui regroupe des annonceurs, des médias mais aussi
des publicitaires.
Les arguments santé vantés dans les publicités sont désormais jugés "délicats"
car les consommateurs font de plus en plus entendre leur voix. "Nous sommes
tout le temps sur le fil du rasoir", admet Joseph Besnaïnou, directeur général
du BVP. L'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie
(CLCV) a, par exemple, considéré que Danone avait franchi la ligne jaune dans
son dernier spot consacré à son produit vedette Actimel.
Ce spot débute par une voix off qui explique à une maman pourquoi il est bon
de donner ce produit tous les jours à son petit Thomas, peu soucieux des
risques qui l'entourent. On voit l'enfant faire tomber son gâteau dans un bac
à sable, puis le porter à la bouche. Suit une plongée dans l'estomac, où les
mauvaises bactéries se heurtent à la paroi protégée par le "lactobacillus
casei defensis", le ferment lactique actif vanté par Actimel. " A la fin,
l'enfant apparaît comme nimbé d'une auréole blanche purificatrice. Ce spot
pouvait donner l'impression qu'Actimel offrait une immunité contre toute sorte
de contaminations, ce qui n'est pas le cas", explique Olivier Andrault,
directeur scientifique de la CLCV. L'association a obtenu de Danone l'arrêt de
la diffusion de la publicité mi-septembre.
"Le problème, c'est qu'il n'y a aucune réglementation spécifique sur ces
sujets, souligne Ambroise Martin, de l'Agence française de sécurité sanitaire
des aliments (Afssa). En France, nous avons un système boiteux avec deux
réglementations qui s'opposent. Soit c'est le droit alimentaire général qui
s'applique, et le contrôle ne se fait alors qu'a posteriori. Soit vous optez
pour la procédure du visa PP (publicité produit), qui s'applique à un produit
qui n'est pas un médicament mais qui se targue de prévenir des maladies ou de
corriger des fonctions organiques, et dans ce cas, le contrôle se fait a
priori."
Mais cette procédure du visa PP, plus contraignante, n'est guère utilisée.
Elle avait d'ailleurs sanctionnée Nestlé, lors du lancement de son yaourt LC1,
enrichi d'un ferment lactique actif. Son argumentaire marketing sur le
renforcement des défenses immunitaires a été recalé, provoquant un flop
commercial du produit en France. Il continue malgré tout à se vendre en Italie
et en Espagne, là où le discours-santé proposé par les publicitaires a été
accepté.
En général, les industriels consultent l'Afssa pour savoir jusqu'où ils
peuvent aller. Ainsi, contrairement à son concurrent, Danone affirme seulement
qu'Actimel "aide les défenses naturelles de l'organisme" sans déborder sur un
discours médical. L'Afssa s'est penchée sur les différents composants qui ont
fait leur apparition sur les emballages ces dernières années, comme "les
fibres", les "Omega 3 ou 6", les "phytostérols", les vitamines ou les ferments
lactiques. Mais dans ce domaine, c'est la réglementation européenne qui
donnera le "la" : une première ébauche de règlement a été élaborée en juillet.
En attendant, le flou des règles du jeu en France favorise les dérapages. "
Tant qu'on ne cite pas nommément une pathologie, il n'y a pas d'interdit. On
peut suggérer un effet thérapeutique d'une autre façon, par le nom de la
marque, par des images", explique Béatrice Trotin, chargée d'études en
nutrition chez Alcimed, une société qui conseille les entreprises dans le
choix des messages santé et leur déclinaison marketing.
Par exemple, sur l'emballage des margarines Primevère, "riches en Omega 3",
s'affiche un cour rouge, comme une évocation de la prévention du risque
coronarien, et la mention de l'Institut Pasteur de Lille. La société lilloise
Cema a signé une convention de trois ans - 80 000 euros par an - avec le
centre de recherche pour pouvoir bénéficier de cette caution.
Face à l'ampleur du phénomène, le BVP a donc décidé de se doter d'un code de
bonne conduite. Le projet, encore confidentiel, propose que la publicité
proscrive les arguments "de nature à induire en erreur le consommateur", et
demande que les bénéfices pour la santé soient étayés par des preuves
scientifiques. Il exclut la caution directe d'un produit par une autorité
médicale. Un rappel à l'ordre apparemment attendu par les professionnels de la
santé.
Par contre, l'effet de ces boissons à base de lait fermenté n'a pas encore été prouvé devant la communauté scientifique. On connait l'effet bénéfique des probiotiques, puisque c'est ça dont il s'agit, sur la flore intestinale suite à des diarrhées.Par contre, un effet global sur le système immunitaire reste hautement hypothétique. Mais Danone dit que c'est foooormidable :-)
Je copie-colle un article du Monde vieux d'1 an. Apparemment les publicitaires flirtent avec l'argument médical, mais ne franchissent jamais la limite. Ainsi Danone, avec son Actimel, dit aujourd'hui que son produit "aide les défenses naturelles", sans plus. Malgré le code de bonne conduite édicté par le BVP, j'ai l'impression que Danone cherche quand même à brouiller le télespectateur.
*La publicité pour les produits alimentaires sera plus encadrée*
(mercredi 9 octobre 2002, LE MONDE)
L'argument marketing "bon pour la santé" est de plus en plus utilisé. Alors que des réflexions sont entamées au niveau européen, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) travaille à un nouveau code de conduite.
Aliment ou médicament ? Au vu de certaines publicités, la frontière semble ténue entre les deux mondes. Pas de doute, l'argument santé fait vendre et les industriels de l'agroalimentaire sont bien décidés à profiter de l'aubaine. Sur ce terrain peu balisé, les risques de dérapage sont réels. Le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a donc décidé de préparer une recommandation qui fixera des règles de bonne conduite pour l'ensemble des intervenants. Un texte devrait être présenté, mercredi 9 octobre, devant son conseil d'administration qui regroupe des annonceurs, des médias mais aussi des publicitaires.
Les arguments santé vantés dans les publicités sont désormais jugés "délicats" car les consommateurs font de plus en plus entendre leur voix. "Nous sommes tout le temps sur le fil du rasoir", admet Joseph Besnaïnou, directeur général du BVP. L'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a, par exemple, considéré que Danone avait franchi la ligne jaune dans son dernier spot consacré à son produit vedette Actimel.
Ce spot débute par une voix off qui explique à une maman pourquoi il est bon de donner ce produit tous les jours à son petit Thomas, peu soucieux des risques qui l'entourent. On voit l'enfant faire tomber son gâteau dans un bac à sable, puis le porter à la bouche. Suit une plongée dans l'estomac, où les mauvaises bactéries se heurtent à la paroi protégée par le "lactobacillus casei defensis", le ferment lactique actif vanté par Actimel. " A la fin, l'enfant apparaît comme nimbé d'une auréole blanche purificatrice. Ce spot pouvait donner l'impression qu'Actimel offrait une immunité contre toute sorte de contaminations, ce qui n'est pas le cas", explique Olivier Andrault, directeur scientifique de la CLCV. L'association a obtenu de Danone l'arrêt de la diffusion de la publicité mi-septembre.
"Le problème, c'est qu'il n'y a aucune réglementation spécifique sur ces sujets, souligne Ambroise Martin, de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). En France, nous avons un système boiteux avec deux réglementations qui s'opposent. Soit c'est le droit alimentaire général qui s'applique, et le contrôle ne se fait alors qu'a posteriori. Soit vous optez pour la procédure du visa PP (publicité produit), qui s'applique à un produit qui n'est pas un médicament mais qui se targue de prévenir des maladies ou de corriger des fonctions organiques, et dans ce cas, le contrôle se fait a priori." Mais cette procédure du visa PP, plus contraignante, n'est guère utilisée. Elle avait d'ailleurs sanctionnée Nestlé, lors du lancement de son yaourt LC1, enrichi d'un ferment lactique actif. Son argumentaire marketing sur le renforcement des défenses immunitaires a été recalé, provoquant un flop commercial du produit en France. Il continue malgré tout à se vendre en Italie et en Espagne, là où le discours-santé proposé par les publicitaires a été accepté.
En général, les industriels consultent l'Afssa pour savoir jusqu'où ils peuvent aller. Ainsi, contrairement à son concurrent, Danone affirme seulement qu'Actimel "aide les défenses naturelles de l'organisme" sans déborder sur un discours médical. L'Afssa s'est penchée sur les différents composants qui ont fait leur apparition sur les emballages ces dernières années, comme "les fibres", les "Omega 3 ou 6", les "phytostérols", les vitamines ou les ferments lactiques. Mais dans ce domaine, c'est la réglementation européenne qui donnera le "la" : une première ébauche de règlement a été élaborée en juillet.
En attendant, le flou des règles du jeu en France favorise les dérapages. " Tant qu'on ne cite pas nommément une pathologie, il n'y a pas d'interdit. On peut suggérer un effet thérapeutique d'une autre façon, par le nom de la marque, par des images", explique Béatrice Trotin, chargée d'études en nutrition chez Alcimed, une société qui conseille les entreprises dans le choix des messages santé et leur déclinaison marketing.
Par exemple, sur l'emballage des margarines Primevère, "riches en Omega 3", s'affiche un cour rouge, comme une évocation de la prévention du risque coronarien, et la mention de l'Institut Pasteur de Lille. La société lilloise Cema a signé une convention de trois ans - 80 000 euros par an - avec le centre de recherche pour pouvoir bénéficier de cette caution.
Face à l'ampleur du phénomène, le BVP a donc décidé de se doter d'un code de bonne conduite. Le projet, encore confidentiel, propose que la publicité proscrive les arguments "de nature à induire en erreur le consommateur", et demande que les bénéfices pour la santé soient étayés par des preuves scientifiques. Il exclut la caution directe d'un produit par une autorité médicale. Un rappel à l'ordre apparemment attendu par les professionnels de la santé.