QRK et QSA

Bonjour Monsieur,

Le Wed, 19 Oct 2005 17:30:26 +0200, F5PBG <F5PBG@Ludovic.Brest> a
écrit :

Bonjour,

hier je me suis signalé sur un QSO cherchant la vraie signification
de ces deux codes Q. La seule et unique signification ne se trouve
pas dans un quelconque bouquin radioamateur mais dans le seul
document prévu à cet effet que Maurice, F6IIE, a d'ailleurs placé
sur son site.

Pour découvrir ce document, taper dans www.google.fr le mot clé suivant :
acp131

Vous avez raison, il y a bien deux définitions de QRK et QSA :

QSA  : officiel, la force de vos signaux est ... (1 à 5)
QSA? : officiel, quelle est la force de mes signaux? (1 à 5)

QSA  : amateur, la lisibilité de vos signaux est ... (1 à 5)
QSA? : amateur, quelle est la lisibilité de mes signaux ? (1 à 5)

***

QRK  : officiel, 1- (ancien) je vous reçois bien, vos signaux sont
bons.
QRK  : officiel, 2- la lisibilité de vos signaux (ou de ceux de ...)
est  ... (1 à 5)

QRK  : amateur, la force des signaux est ... (1 à 9)
QRK? : amateur, quelle est la force des signaux ? (1 à 9)


Celle à laquelle vous faites allusion est la définition officielle
du code Q utilisée par les militaires, codée de 1 à 5 uniquement.

Mais les radioamateurs ont toujours utilisé la notation RST
(Readibility, Signal Strengh, Tone, Tone pour la CW). La lisibilité
est codée de 1 à 5, mais la force de 1 à 9.

Cette notation découle de la convention de Madrid de 1932.
Le code RWT qui y a été défini permet de passer le contrôle précis
d'une émission quant à sa puissance (QRK, oui QRK !),
compréhensibilité des messages (QSA, oui QSA !) et tonalité des
signaux (QRI).

Néanmoins, la conférence du Caire de 1938, soit 6 ans plus tard, a
modifié ces notations en intervertissant la signification des
abréviations QRK et QSA et avec une échelle de 1 à 5 pour chacune,
pour un usage militaire.

Les radioamateurs continuent à utiliser le code RST établi par l'ARRL
en 1934, à partir du code RWT, soit AVANT la version militaire
modifiée. Cette notation amateur est précise, concise et toujours en
vigueur.

Quant à la version du code Q actuellement indiquée dans le programme
de l'examen radioamateur, c'est effectivement la version rénovée de
1938 (inversée, et 5/5 au lieu de 5/9).

Lorsqu'il s'agit de réussir un examen et de gagner des points, on ne
discute pas le programme.

Mais pour ce cas particulier, l'histoire semble passer avant la
réglementation rénovée dans les procédures de trafic. En fait
l'essentiel c'est d'être d'accord sur une seule définition et de s'y
tenir. Et chez les radioamateurs, c'est le code R.S.T. qui prime sur
QSA/QRK, d'autant plus qu'ils n'ont pas à employer ces abréviations en
téléphonie, alors qu'en télégraphie, RST reste l'abréviation de
référence pour passer des reports. Il n'y a d'ailleurs que depuis une
vingtaine d'années que certains polémiquent à ce sujet.

Le radioamateur doit se plier à ces définitions puisque le radioamateur
doit respecter la réglementation...

J'espère que vous êtes aussi strict vis à vis de vous-même lorsque
vous faites de la radio ou vous exprimez sur les forums ...

De toute façon, à l'examen, ce n'est pas la définition exotique
de la majorité des radioamateurs qui fera foi... Hi.

Sur ce point, vous avez raison, à ceci près qu'il est inexacte de dire
"exotique", c'est simplement la définition d'origine, antérieure à
celle affichée maintenant, et elle est tout autant officielle que
l'autre. Il s'agit de ne pas mélanger deux choses différentes, Code Q
et RST.

Pour info, voir :
L'émission et la réception d'amateur, 1959
Roger A. Raffin, F3AV
QRK : (amateur), Puissance des signaux.
QSA : (amateur), Lisibilité des signaux.

Je remercie à cette occasion, un radioamateur qui m'a signalé quelques
sources sur ce sujet. Il se reconnaîtra.

Espérant avoir pu vous aider,
73, d'un Vx SWL