Question sur le fonctionnement des switchs - pour être sur de bien comprendre
13 réponses
Pierre Lopan
Bonjour,
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et
les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur le
réeau.
Je sais que sur un hub 10/100 (espèce en voie de disparition), il suffisait
d'avoir un PC connecté à 10 Mbps pour obliger tout le monde à dialoguer à 10
mbps. :-(
Si j'ai bien compris, avec un switch moderne 10/100 (que l'on trouve dans
les 20 euro) ou 10/100/1000 (que l'on trouve à partir de 100 euro environs),
on peut mixer les vitesses.
Supposons un réseau de 4 PC :
- un serveur avec une carte gigabit ethernet
- un client A avec une carte gigabit ethernet
- un client B avec une carte 100 mbps
- un vieux client C avec une carte 10 mbps
- une imprimante avec carte ethernet intégrée à 10 mbps.
Sachant que tout les PC clients dialoguent avec le serveur, et que tous les
PC impriment de temps en temps.
Puis je en déduire que le serveur et les PC dialoguerons avec la vitesse
optimum : le serveur dialogue avec le client A en gigabit, en 100 mbps avec
le client B et en 10 avec le C, et que tout le monde imprime sans soucis?
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>. Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à 20 ¤ d'être dans ce cas.
Le switch ou commutateur est un ordinateur. Pour cela il dispose de mémoire permettant de stocker un programme (de microntrôle) et surtout d'une autre mémoire (antémémoire) permettant de stocker les trames Ethernet en attente d'acheminement. Le rôle du programme est de maintenir une table d'entrée des adressses MAC par port (par apprentissage) et d'acheminer les trames en fonction de l'adresse MAC de destination. Programme qui ressemble donc furieusement à celui d'un pont.
Normal, à la base un switch n'est rien d'autre qu'un pont multiport.
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port, bricoler les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter de la QoS, faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref c'est soft quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par exemple avec des ASIC dédiés, le logiciel n'étant là que pour configurer le fonctionnement désiré.
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP (ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch. C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là : transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et
les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur
le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>.
Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune
programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à
20 ¤ d'être dans ce cas.
Le switch ou commutateur est un ordinateur. Pour cela il dispose de mémoire
permettant de stocker un programme (de microntrôle)
et surtout d'une autre mémoire (antémémoire) permettant de stocker les
trames Ethernet en attente d'acheminement.
Le rôle du programme est de maintenir une table d'entrée des adressses MAC
par port (par apprentissage) et d'acheminer les trames en fonction de
l'adresse MAC de destination. Programme qui ressemble donc furieusement à
celui d'un pont.
Normal, à la base un switch n'est rien d'autre qu'un pont multiport.
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port, bricoler
les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter de la QoS,
faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref c'est soft
quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par
exemple avec des ASIC dédiés, le logiciel n'étant là que pour configurer
le fonctionnement désiré.
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP
(ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les
fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch.
C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là :
transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand
chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>. Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à 20 ¤ d'être dans ce cas.
Le switch ou commutateur est un ordinateur. Pour cela il dispose de mémoire permettant de stocker un programme (de microntrôle) et surtout d'une autre mémoire (antémémoire) permettant de stocker les trames Ethernet en attente d'acheminement. Le rôle du programme est de maintenir une table d'entrée des adressses MAC par port (par apprentissage) et d'acheminer les trames en fonction de l'adresse MAC de destination. Programme qui ressemble donc furieusement à celui d'un pont.
Normal, à la base un switch n'est rien d'autre qu'un pont multiport.
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port, bricoler les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter de la QoS, faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref c'est soft quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par exemple avec des ASIC dédiés, le logiciel n'étant là que pour configurer le fonctionnement désiré.
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP (ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch. C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là : transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Dominique Blas
wrote:
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>. Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à 20 ¤ d'être dans ce cas.
Il faut qu'il y ait forcément antémémoire et apprentissage et ça, ce n'est pas l'électronique qui peut le faire (stocker des infos et aller les chercher sur demande).
Pour ce qui est des switches à 20 euros c'est simple : c'est un circuit comprenant un microcontrôleur équipé de mémoire. Ce circuit est produit en millions d'exemplaires d'où le prix. Voir Micrel et PMC par exemple. D'ailleurs je suis presque convaincu que les derniers hubs produits étaient constitués également de contrôleurs programmables ne serait-ce que pour jouer avec les LEDs). Pas pure commodité, c'est vrai. Mais chut ... Il faudrait que j'en démonte un un de ces jours avant qu'il n'en reste plus un seul à la surface de cette planète.
[...]
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port, bricoler les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter de la QoS, faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref c'est soft quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par exemple avec des ASIC dédiés,
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à jouer avec la QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique précâblée chapeau bas. Je ne dis pas que c'est irréalisable mais au vu du prix (quelques dizaines de millions de dollars) de la taille et de la chaleur dégagée à part la satisfaction intellectuelle d'avoir réalisé un ordinateur tout en logique précâblée ... Bof !
Ah au fait, ASIC désigne une façon de concevoir les circuits intégrés, par blocs fonctionnels déjà prêts. Ca ne préjuge pas du contenu de chaque bloc.
[...]
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP (ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch. C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là : transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Oh oui ! Mais les DSP ont maints usages et pas seulement le traitement du signal. Le DSP se distingue d'un contrôleur classique de par son jeu d'instruction spécialisé dans le traitement du signal (convolution matricielle, calcul sur les grands nombres, etc). Il y a eu (a encore ?) des DSP non programmables (mais programmés [*]). Mais c'est aussi et avant tout un processeur standard avec une unité arithmétique et logique. Il peut donc faire ce que font tous les autres à savoir : effectuer des calculs simples, écrire et lire en mémoire, etc.
A partir du moment où ils ont été produits en millions d'exemplaires ils ne valent plus grand chose ces DSP, ils passent dans le domaine public et deviennent des produits génériques, bons à tout faire. Ils ne sont pas chers et programmables. Un DSP de la famille TMS320C1x ne vaut que 10 cents (par 1000), ce n'est pas grand chose (mais ce n'est pas très puissant non plus, ça a 20 ans) ! Je peux très bien utiliser un vieux DSP pour faire un chenillard si ça me chante. Au moins je pourrai réaliser tous les motifs qui me passeront par la tête avec n'importe quelle tempo intermédiaire. Maisbon pourfaire un chenillard autant utiliser un PIC, ce sera plus cher que mon TMS de 20 ans mais au moins je pourrai commander les LED presque directement alors qu'avec le TMS d'il ya 20 ans je serai obligé de l'entourer de nombreux composants et au final cela me reviendra plus cher.
Prenons maintenant le cas Ethernet et tentons d'expliquer pourquoi les DSP sont parfois nécessaires dans ce domaine. Ce n'est pas systématique, loin de là. Je ne suis pas un spécialiste de l'usage des composants dans les produits grand public loin de là mais je peux dégager certaines tendances. J'ignore si les DSP ont été utilisés dans les premiers switches 10Mbits/s. Dans les switches plus rapides et, notamment, dans les switches plus chers leur rôle est important dans le retraitement du signal (sa remise en forme, réduction de gigue, filtre passe-bas, etc) voire même peut-être le brouillage/débrouillage (encore que ceci doit pouvoir se réaliser à l'aide de circuits à décalage). Le DSP est utilisé au niveau de la couche PHY afin d'améliorer le signal et offrir des caractéristiques de stabilité et d'homogénéité de comportement de l'appareil. En effet, même si les traitements dont j'ai parlé peuvent être réalisés analogiquement (c'est ainsi qu'ils sont effectués dans les produits bas de gamme) il est plus pérenne, stable, simple et puissant de les réaliser en numérique. C'est plus cher mais on s'y retrouve très vite. On traite bien plus facilement un filtre d'ordre 5 en numérique [1 seul étage] qu'en analogique [5 étages]. La couche MAC est, elle, l'apanage du processeur MAC (bloc fonctionnel qui peut faire partie du même boîtier DSP come c'est le cas chez Intel [85450EP]).
Exemple. Prenons par exemple le TMS320C6x de Texas Instruments (**). C'est un DSP largement utilisé dans les interfaces sans-fil, les stations de base, les équipements ADSL les radars et les sonars et également (tout de même) dans le traitement video et sonore. Il est équipé d'une PLL (pratique pour générer un signal), de mémoire-cache de niveau 1 et 2, les instructions sont << pipelinées >>, sa famille dispose d'un contrôleur PCI, de contrôleurs série, etc. Le prix est en rapport : plus de $40 par mille pour la version 400Mhz à plus de $400 par mille pour la version 1Ghz. Ce n'est pas un pur DSP certes mais ils sont rares désormais les purs DSP.
db
[*] Dans un microprocesseur il y a en général 2 niveaux de programmation dont l'un est inacessible au programmeur. Dans certains contrôleurs basiques cela se réduit à un seul niveau de programmation (le plus bas inacessible) et le comportement du contrôleur se règle alors par le renseignement de registres internes. Le comportement en est partant forcément simplifié.
(**) Je prends un élève de la plus célèbre famille de DSP mais je pourrait prendre du Motorola, du Broadcom, du Windbond, du Freescale (MSC8122), de l'Intel (85450EP), etc.
-- email : usenet blas net
Pascal@plouf wrote:
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs
et les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses
sur le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>.
Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune
programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à
20 ¤ d'être dans ce cas.
Il faut qu'il y ait forcément antémémoire et apprentissage et ça, ce n'est
pas l'électronique qui peut le faire (stocker des infos et aller les
chercher sur demande).
Pour ce qui est des switches à 20 euros c'est simple : c'est un circuit
comprenant un microcontrôleur équipé de mémoire. Ce circuit est produit en
millions d'exemplaires d'où le prix. Voir Micrel et PMC par exemple.
D'ailleurs je suis presque convaincu que les derniers hubs produits étaient
constitués également de contrôleurs programmables ne serait-ce que pour
jouer avec les LEDs). Pas pure commodité, c'est vrai. Mais chut ...
Il faudrait que j'en démonte un un de ces jours avant qu'il n'en reste plus
un seul à la surface de cette planète.
[...]
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port,
bricoler les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter
de la QoS, faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref
c'est soft quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par
exemple avec des ASIC dédiés,
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à
jouer avec la
QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique
précâblée chapeau bas.
Je ne dis pas que c'est irréalisable mais au vu du prix (quelques dizaines
de millions de dollars) de la taille et de la chaleur dégagée à part la
satisfaction intellectuelle d'avoir réalisé un ordinateur tout en logique
précâblée ... Bof !
Ah au fait,
ASIC désigne une façon de concevoir les circuits intégrés, par blocs
fonctionnels déjà prêts.
Ca ne préjuge pas du contenu de chaque bloc.
[...]
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP
(ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les
fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch.
C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là :
transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand
chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Oh oui ! Mais les DSP ont maints usages et pas seulement le traitement du
signal. Le DSP se distingue d'un contrôleur classique de par son jeu
d'instruction spécialisé dans le traitement du signal (convolution
matricielle, calcul sur les grands nombres, etc). Il y a eu (a encore ?) des
DSP non programmables (mais programmés [*]).
Mais c'est aussi et avant
tout un processeur standard avec une unité arithmétique et logique.
Il peut donc faire ce que font tous les autres à savoir : effectuer des
calculs simples, écrire et lire en mémoire, etc.
A partir du moment où ils ont été produits en millions d'exemplaires ils ne
valent plus grand chose ces DSP, ils passent dans le domaine public et
deviennent des produits génériques, bons à tout faire. Ils ne sont pas
chers et programmables. Un DSP de la famille TMS320C1x ne vaut que 10 cents
(par 1000), ce n'est pas grand chose (mais ce n'est pas très puissant non
plus, ça a 20 ans) !
Je peux très bien utiliser un vieux DSP pour faire un chenillard si ça me
chante. Au moins je pourrai réaliser tous les motifs qui me passeront par
la tête avec n'importe quelle tempo intermédiaire. Maisbon pourfaire un
chenillard autant utiliser un PIC, ce sera plus cher que mon TMS de 20 ans
mais au moins je pourrai commander les LED presque directement alors
qu'avec le TMS d'il ya 20 ans je serai obligé de l'entourer de nombreux
composants et au final cela me reviendra plus cher.
Prenons maintenant le cas Ethernet et tentons d'expliquer pourquoi les DSP
sont
parfois nécessaires dans ce domaine. Ce n'est pas systématique, loin de là.
Je ne suis pas un spécialiste de l'usage des composants dans les produits
grand public loin de là mais je peux dégager certaines tendances.
J'ignore si les DSP ont été utilisés dans les premiers switches 10Mbits/s.
Dans les switches plus rapides et, notamment, dans les switches plus chers
leur rôle est important dans le retraitement du signal (sa remise en forme,
réduction de gigue, filtre passe-bas, etc) voire même peut-être le
brouillage/débrouillage (encore que ceci doit pouvoir se réaliser à l'aide
de circuits à décalage). Le DSP est utilisé au niveau de la couche PHY afin
d'améliorer le signal et offrir des caractéristiques de stabilité et
d'homogénéité de comportement de l'appareil.
En effet, même si les traitements dont j'ai parlé peuvent être réalisés
analogiquement (c'est ainsi qu'ils sont effectués dans les produits bas de
gamme) il est plus pérenne, stable, simple et puissant de les réaliser en
numérique. C'est plus cher mais on s'y retrouve très vite. On traite bien
plus facilement un filtre d'ordre 5 en numérique [1 seul étage] qu'en
analogique [5 étages].
La couche MAC est, elle, l'apanage du processeur MAC (bloc fonctionnel qui
peut faire partie du même boîtier DSP come c'est le cas chez Intel
[85450EP]).
Exemple.
Prenons par exemple le TMS320C6x de Texas Instruments (**). C'est un DSP
largement utilisé dans les interfaces sans-fil, les stations de base, les
équipements ADSL les radars et les sonars et également (tout de même) dans
le traitement video et sonore.
Il est équipé d'une PLL (pratique pour générer un signal), de mémoire-cache
de niveau 1 et 2, les instructions sont << pipelinées >>, sa famille
dispose d'un contrôleur PCI, de contrôleurs série, etc. Le prix est en
rapport : plus de $40 par mille pour la version 400Mhz à plus de $400 par
mille pour la version 1Ghz.
Ce n'est pas un pur DSP certes mais ils sont rares désormais les purs DSP.
db
[*] Dans un microprocesseur il y a en général 2 niveaux de programmation
dont
l'un est inacessible au programmeur. Dans certains contrôleurs basiques cela
se réduit à un seul niveau de programmation (le plus bas inacessible) et le
comportement du contrôleur se règle alors par le renseignement de registres
internes. Le comportement en est partant forcément simplifié.
(**) Je prends un élève de la plus célèbre famille de DSP mais je pourrait
prendre du Motorola, du Broadcom, du Windbond, du Freescale (MSC8122), de
l'Intel (85450EP), etc.
Une petite question sur les switchs, et la différence entre les switchs et les hubs, pour le cas où on a des machines qui ont plusieurs vitesses sur le réeau.
La différence est, à mon humble avis, essentiellement << informatique >>. Le hub ou concentrateur est un pur produit de l'électronique (*).
Un switch aussi peut être purement "électronique" sans aucune programmation. D'ailleurs je soupçonne fortement les switches basiques à 20 ¤ d'être dans ce cas.
Il faut qu'il y ait forcément antémémoire et apprentissage et ça, ce n'est pas l'électronique qui peut le faire (stocker des infos et aller les chercher sur demande).
Pour ce qui est des switches à 20 euros c'est simple : c'est un circuit comprenant un microcontrôleur équipé de mémoire. Ce circuit est produit en millions d'exemplaires d'où le prix. Voir Micrel et PMC par exemple. D'ailleurs je suis presque convaincu que les derniers hubs produits étaient constitués également de contrôleurs programmables ne serait-ce que pour jouer avec les LEDs). Pas pure commodité, c'est vrai. Mais chut ... Il faudrait que j'en démonte un un de ces jours avant qu'il n'en reste plus un seul à la surface de cette planète.
[...]
Ensuite le programme peut gérer des listes d'autorisation par port, bricoler les trames Ethernet afin d'y inclure la notion de VLAN, ajouter de la QoS, faire tourner un serveur Web, moudre le café, etc, etc. Bref c'est soft quoi.
Pas d'accord. Tout ça est faisable par des fonctions hardware pures, par exemple avec des ASIC dédiés,
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à jouer avec la QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique précâblée chapeau bas. Je ne dis pas que c'est irréalisable mais au vu du prix (quelques dizaines de millions de dollars) de la taille et de la chaleur dégagée à part la satisfaction intellectuelle d'avoir réalisé un ordinateur tout en logique précâblée ... Bof !
Ah au fait, ASIC désigne une façon de concevoir les circuits intégrés, par blocs fonctionnels déjà prêts. Ca ne préjuge pas du contenu de chaque bloc.
[...]
(*) Au mieux, et ce doit être le cas depuis quelques années, c'est du DSP (ASIC) et cela comporte un petit microprogramme pour personnaliser les fonctions du DSP.
Je ne vois pas en quoi un DSP peut servir dans un hub ou un switch. C'est optimisé pour le traitement du signal numérique ces bêtes-là : transformée de Fourrier, filtrage numérique, convolution... Pas grand chose à voir avec les fonctionnalités d'un hub ou d'un switch.
Oh oui ! Mais les DSP ont maints usages et pas seulement le traitement du signal. Le DSP se distingue d'un contrôleur classique de par son jeu d'instruction spécialisé dans le traitement du signal (convolution matricielle, calcul sur les grands nombres, etc). Il y a eu (a encore ?) des DSP non programmables (mais programmés [*]). Mais c'est aussi et avant tout un processeur standard avec une unité arithmétique et logique. Il peut donc faire ce que font tous les autres à savoir : effectuer des calculs simples, écrire et lire en mémoire, etc.
A partir du moment où ils ont été produits en millions d'exemplaires ils ne valent plus grand chose ces DSP, ils passent dans le domaine public et deviennent des produits génériques, bons à tout faire. Ils ne sont pas chers et programmables. Un DSP de la famille TMS320C1x ne vaut que 10 cents (par 1000), ce n'est pas grand chose (mais ce n'est pas très puissant non plus, ça a 20 ans) ! Je peux très bien utiliser un vieux DSP pour faire un chenillard si ça me chante. Au moins je pourrai réaliser tous les motifs qui me passeront par la tête avec n'importe quelle tempo intermédiaire. Maisbon pourfaire un chenillard autant utiliser un PIC, ce sera plus cher que mon TMS de 20 ans mais au moins je pourrai commander les LED presque directement alors qu'avec le TMS d'il ya 20 ans je serai obligé de l'entourer de nombreux composants et au final cela me reviendra plus cher.
Prenons maintenant le cas Ethernet et tentons d'expliquer pourquoi les DSP sont parfois nécessaires dans ce domaine. Ce n'est pas systématique, loin de là. Je ne suis pas un spécialiste de l'usage des composants dans les produits grand public loin de là mais je peux dégager certaines tendances. J'ignore si les DSP ont été utilisés dans les premiers switches 10Mbits/s. Dans les switches plus rapides et, notamment, dans les switches plus chers leur rôle est important dans le retraitement du signal (sa remise en forme, réduction de gigue, filtre passe-bas, etc) voire même peut-être le brouillage/débrouillage (encore que ceci doit pouvoir se réaliser à l'aide de circuits à décalage). Le DSP est utilisé au niveau de la couche PHY afin d'améliorer le signal et offrir des caractéristiques de stabilité et d'homogénéité de comportement de l'appareil. En effet, même si les traitements dont j'ai parlé peuvent être réalisés analogiquement (c'est ainsi qu'ils sont effectués dans les produits bas de gamme) il est plus pérenne, stable, simple et puissant de les réaliser en numérique. C'est plus cher mais on s'y retrouve très vite. On traite bien plus facilement un filtre d'ordre 5 en numérique [1 seul étage] qu'en analogique [5 étages]. La couche MAC est, elle, l'apanage du processeur MAC (bloc fonctionnel qui peut faire partie du même boîtier DSP come c'est le cas chez Intel [85450EP]).
Exemple. Prenons par exemple le TMS320C6x de Texas Instruments (**). C'est un DSP largement utilisé dans les interfaces sans-fil, les stations de base, les équipements ADSL les radars et les sonars et également (tout de même) dans le traitement video et sonore. Il est équipé d'une PLL (pratique pour générer un signal), de mémoire-cache de niveau 1 et 2, les instructions sont << pipelinées >>, sa famille dispose d'un contrôleur PCI, de contrôleurs série, etc. Le prix est en rapport : plus de $40 par mille pour la version 400Mhz à plus de $400 par mille pour la version 1Ghz. Ce n'est pas un pur DSP certes mais ils sont rares désormais les purs DSP.
db
[*] Dans un microprocesseur il y a en général 2 niveaux de programmation dont l'un est inacessible au programmeur. Dans certains contrôleurs basiques cela se réduit à un seul niveau de programmation (le plus bas inacessible) et le comportement du contrôleur se règle alors par le renseignement de registres internes. Le comportement en est partant forcément simplifié.
(**) Je prends un élève de la plus célèbre famille de DSP mais je pourrait prendre du Motorola, du Broadcom, du Windbond, du Freescale (MSC8122), de l'Intel (85450EP), etc.
-- email : usenet blas net
Cedric Blancher
Le Tue, 01 Feb 2005 01:44:20 +0100, Dominique Blas a écrit :
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à jouer avec la QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique précâblée chapeau bas.
Les ASICs te permettent d'accélérer des tâches répétitives, en particulier tout ce qui est pattern matching. Pour le reste, on utilise un OS spécialisé, sinon, ce n'est clairement pas rentable comme tu le dis.
Par contre, on commence à trouver du matos à base de FPGA, qui eux sont reprogrammable en live.
-- BOFH excuse #451:
astropneumatic oscillations in the water-cooling
Le Tue, 01 Feb 2005 01:44:20 +0100, Dominique Blas a écrit :
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à
jouer avec la
QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique
précâblée chapeau bas.
Les ASICs te permettent d'accélérer des tâches répétitives, en
particulier tout ce qui est pattern matching. Pour le reste, on utilise un
OS spécialisé, sinon, ce n'est clairement pas rentable comme tu le dis.
Par contre, on commence à trouver du matos à base de FPGA, qui eux sont
reprogrammable en live.
Le Tue, 01 Feb 2005 01:44:20 +0100, Dominique Blas a écrit :
Punaise ! Ben mon vieux si tu arrives à bricoler des trames Ethernet, à jouer avec la QoS et à faire tourner un serveur Web avec uniquement de la logique précâblée chapeau bas.
Les ASICs te permettent d'accélérer des tâches répétitives, en particulier tout ce qui est pattern matching. Pour le reste, on utilise un OS spécialisé, sinon, ce n'est clairement pas rentable comme tu le dis.
Par contre, on commence à trouver du matos à base de FPGA, qui eux sont reprogrammable en live.