Daemon News (http://www.daemonnews.org) propose dans son éditorial du
numéro de décembre un petit tour d'horizon sur les éventuelles poursuites
de SCO contre les BSD.
Une analyse pas inintéressante, avec quelques éclairessissement pas
initéressant.
En fait SCO se fout royalement de ça, son argument de base c'est que tout est dérivé de Unix, point final, et donc tout viole ses droits. Ils ne prétendent pas qu'il y a violation parceque 10 lignes de leur code se retrouve dans Linux, mais que des millions de lignes de Linux violent leurs droits. Donc le vrai débat qu'ils cherchent à faire trancher, c'est qu'est-ce qu'un logiciel dérivé d'un autre? Ce débat a été introduit par ce connard de Stallman qui voit des dérivés de GPL partout, et encore récemment Linus T. en a remis une couche en disant publiquement dans le Kernel mailing list que tous les modules noyaux binaires (drivers "propriétaires" comme nvidia) étaient illégaux parceque dérivés de son noyau. Avec des arguments comme ça, il va chercher le baton pour se faire battre, il donne sur un plateau des outils à SCO.
Si la jurisprudence se risque à partir dans une direction aussi scabreuse, les fabriquants de compilateurs vont aussi pouvoir dire que les programmes fait avec leurs compilateurs sont des oeuvres dérivées. Et les fabriquants de CPU vont te dire que tout ce qui tourne sur leur materiel est une oeuvre dérivée.
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas le code source, il n'y a pas contrefaçon.
Par contre, si on laisse rentrer le droit des brevets dans la danse, ca change tout. Une fois un logiciel breveté, si je refais la fonctionnalité, même sans avoir copié le code source original, il y a contrefaçon. Des brevets sur certaines fonctionnalités (pire que l'algo brevetable: la fonctionnalité brevetable. Beuark) d'Unix System V permettraient d'attaquer en contrefaçon tout système Unix-like mettant en jeu les même fonctionnalités. SCO a surement des brevets comme ca dans ses cartons.
Pour le moment, dans le monde civilisé, on protège encore les programmes par le droit d'auteur. C'est encore le cas bien que certains aient fait et fassent encore des pressions enormes en ce sens au niveau européen. Par contre aux USA, tout est possible. Ce que je me demande, c'est si c'est ca leur strategie, alors pourquoi avoir parlé de code source? Effectivement, rien à faire du code source, il suffit de degainer les brevets.
A moins qu'ils ne passent pas la recherche d'anteriorité ou le caractère innovant?
-- Emmanuel Dreyfus Publicité subliminale: achetez ce livre! http://www.eyrolles.com/php.informatique/Ouvrages/9782212112443.php3
Michel Talon <talon@lpthe.jussieu.fr> wrote:
En fait SCO se fout royalement de ça, son
argument de base c'est que tout est dérivé de Unix, point final, et donc
tout viole ses droits. Ils ne prétendent pas qu'il y a violation
parceque 10 lignes de leur code se retrouve dans Linux, mais que des
millions de lignes de Linux violent leurs droits. Donc le vrai débat
qu'ils cherchent à faire trancher, c'est qu'est-ce qu'un logiciel dérivé
d'un autre? Ce débat a été introduit par ce connard de Stallman qui voit
des dérivés de GPL partout, et encore récemment Linus T. en a remis une
couche en disant publiquement dans le Kernel mailing list que tous les
modules noyaux binaires (drivers "propriétaires" comme nvidia) étaient
illégaux parceque dérivés de son noyau. Avec des arguments comme ça, il
va chercher le baton pour se faire battre, il donne sur un plateau des
outils à SCO.
Si la jurisprudence se risque à partir dans une direction aussi
scabreuse, les fabriquants de compilateurs vont aussi pouvoir dire que
les programmes fait avec leurs compilateurs sont des oeuvres dérivées.
Et les fabriquants de CPU vont te dire que tout ce qui tourne sur leur
materiel est une oeuvre dérivée.
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté
intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une
oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux
refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas le
code source, il n'y a pas contrefaçon.
Par contre, si on laisse rentrer le droit des brevets dans la danse, ca
change tout. Une fois un logiciel breveté, si je refais la
fonctionnalité, même sans avoir copié le code source original, il y a
contrefaçon. Des brevets sur certaines fonctionnalités (pire que l'algo
brevetable: la fonctionnalité brevetable. Beuark) d'Unix System V
permettraient d'attaquer en contrefaçon tout système Unix-like mettant
en jeu les même fonctionnalités. SCO a surement des brevets comme ca
dans ses cartons.
Pour le moment, dans le monde civilisé, on protège encore les programmes
par le droit d'auteur. C'est encore le cas bien que certains aient fait
et fassent encore des pressions enormes en ce sens au niveau européen.
Par contre aux USA, tout est possible. Ce que je me demande, c'est si
c'est ca leur strategie, alors pourquoi avoir parlé de code source?
Effectivement, rien à faire du code source, il suffit de degainer les
brevets.
A moins qu'ils ne passent pas la recherche d'anteriorité ou le caractère
innovant?
--
Emmanuel Dreyfus
Publicité subliminale: achetez ce livre!
http://www.eyrolles.com/php.informatique/Ouvrages/9782212112443.php3
manu@netbsd.org
En fait SCO se fout royalement de ça, son argument de base c'est que tout est dérivé de Unix, point final, et donc tout viole ses droits. Ils ne prétendent pas qu'il y a violation parceque 10 lignes de leur code se retrouve dans Linux, mais que des millions de lignes de Linux violent leurs droits. Donc le vrai débat qu'ils cherchent à faire trancher, c'est qu'est-ce qu'un logiciel dérivé d'un autre? Ce débat a été introduit par ce connard de Stallman qui voit des dérivés de GPL partout, et encore récemment Linus T. en a remis une couche en disant publiquement dans le Kernel mailing list que tous les modules noyaux binaires (drivers "propriétaires" comme nvidia) étaient illégaux parceque dérivés de son noyau. Avec des arguments comme ça, il va chercher le baton pour se faire battre, il donne sur un plateau des outils à SCO.
Si la jurisprudence se risque à partir dans une direction aussi scabreuse, les fabriquants de compilateurs vont aussi pouvoir dire que les programmes fait avec leurs compilateurs sont des oeuvres dérivées. Et les fabriquants de CPU vont te dire que tout ce qui tourne sur leur materiel est une oeuvre dérivée.
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas le code source, il n'y a pas contrefaçon.
Par contre, si on laisse rentrer le droit des brevets dans la danse, ca change tout. Une fois un logiciel breveté, si je refais la fonctionnalité, même sans avoir copié le code source original, il y a contrefaçon. Des brevets sur certaines fonctionnalités (pire que l'algo brevetable: la fonctionnalité brevetable. Beuark) d'Unix System V permettraient d'attaquer en contrefaçon tout système Unix-like mettant en jeu les même fonctionnalités. SCO a surement des brevets comme ca dans ses cartons.
Pour le moment, dans le monde civilisé, on protège encore les programmes par le droit d'auteur. C'est encore le cas bien que certains aient fait et fassent encore des pressions enormes en ce sens au niveau européen. Par contre aux USA, tout est possible. Ce que je me demande, c'est si c'est ca leur strategie, alors pourquoi avoir parlé de code source? Effectivement, rien à faire du code source, il suffit de degainer les brevets.
A moins qu'ils ne passent pas la recherche d'anteriorité ou le caractère innovant?
-- Emmanuel Dreyfus Publicité subliminale: achetez ce livre! http://www.eyrolles.com/php.informatique/Ouvrages/9782212112443.php3
Vincent Bernat
OoO En cette nuit nuageuse du mardi 09 décembre 2003, vers 00:48, (Emmanuel Dreyfus) disait:
Oh il doivent bien avoir une ou deux fonction effectivement repompée. Elles seront immediatement supprimées de Linux dès qu'on les connaitra, mais comme IBM a vendu pas mal de produits qui les intègrent, ils auront probablement de quoi faire avec eux au tribunal.
S'il y avait le début d'une fonction repompée, ils l'auraient montré bien avant au lieu de présenter du code qui ne leur appartient en fait pas. -- Test programs at their boundary values. - The Elements of Programming Style (Kernighan & Plaugher)
OoO En cette nuit nuageuse du mardi 09 décembre 2003, vers 00:48,
manu@netbsd.org (Emmanuel Dreyfus) disait:
Oh il doivent bien avoir une ou deux fonction effectivement repompée.
Elles seront immediatement supprimées de Linux dès qu'on les connaitra,
mais comme IBM a vendu pas mal de produits qui les intègrent, ils auront
probablement de quoi faire avec eux au tribunal.
S'il y avait le début d'une fonction repompée, ils l'auraient montré
bien avant au lieu de présenter du code qui ne leur appartient en fait
pas.
--
Test programs at their boundary values.
- The Elements of Programming Style (Kernighan & Plaugher)
OoO En cette nuit nuageuse du mardi 09 décembre 2003, vers 00:48, (Emmanuel Dreyfus) disait:
Oh il doivent bien avoir une ou deux fonction effectivement repompée. Elles seront immediatement supprimées de Linux dès qu'on les connaitra, mais comme IBM a vendu pas mal de produits qui les intègrent, ils auront probablement de quoi faire avec eux au tribunal.
S'il y avait le début d'une fonction repompée, ils l'auraient montré bien avant au lieu de présenter du code qui ne leur appartient en fait pas. -- Test programs at their boundary values. - The Elements of Programming Style (Kernighan & Plaugher)
Vincent Bernat
OoO En ce début d'après-midi ensoleillé du lundi 08 décembre 2003, vers 15:53, François Yves Le Gal disait:
Encore un complot Linuxien fourbe, ça...
Les débianistes canal historique seraient derrière tout ça.
Chuuuttt ! -- # Basic IBM dingbats, some of which will never have a purpose clear # to mankind 2.4.0 linux/drivers/char/cp437.uni
OoO En ce début d'après-midi ensoleillé du lundi 08 décembre 2003,
vers 15:53, François Yves Le Gal <flegal@aingeal.com> disait:
Encore un complot Linuxien fourbe, ça...
Les débianistes canal historique seraient derrière tout ça.
Chuuuttt !
--
# Basic IBM dingbats, some of which will never have a purpose clear
# to mankind
2.4.0 linux/drivers/char/cp437.uni
OoO En ce début d'après-midi ensoleillé du lundi 08 décembre 2003, vers 15:53, François Yves Le Gal disait:
Encore un complot Linuxien fourbe, ça...
Les débianistes canal historique seraient derrière tout ça.
Chuuuttt ! -- # Basic IBM dingbats, some of which will never have a purpose clear # to mankind 2.4.0 linux/drivers/char/cp437.uni
Marwan Burelle
On Wed, 10 Dec 2003 00:14:34 +0100 (Emmanuel Dreyfus) wrote:
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas le code source, il n'y a pas contrefaçon.
Je me demande également, si derrière ils ne veulent pas jouer avec les problèmes liés au fait de pondre du code "concurrent" (au sens ayant les même fonctionnalités) en ayant accès à leur code source (ou en ayant eu accès.)
En gros, dans quel mesure on peut prouver qu'un code a été pompé sans copie direct ?
Le problème se pose dans d'autre cas (j'ai déjà du évoquer les employés MS qui ont interdiction formelle d'avoir un produit en GPL sur leur machine pour être sûr qu'ils sont inattaquables, même par erreur ;)
Reste effectivement, la question des brevets ...
-- Burelle Marwan, Equipe Bases de Donnees - LRI http://www.cduce.org ( | )
On Wed, 10 Dec 2003 00:14:34 +0100
manu@netbsd.org (Emmanuel Dreyfus) wrote:
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté
intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une
oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux
refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas
le code source, il n'y a pas contrefaçon.
Je me demande également, si derrière ils ne veulent pas jouer avec les
problèmes liés au fait de pondre du code "concurrent" (au sens ayant les
même fonctionnalités) en ayant accès à leur code source (ou en ayant eu
accès.)
En gros, dans quel mesure on peut prouver qu'un code a été pompé sans
copie direct ?
Le problème se pose dans d'autre cas (j'ai déjà du évoquer les employés
MS qui ont interdiction formelle d'avoir un produit en GPL sur leur
machine pour être sûr qu'ils sont inattaquables, même par erreur ;)
Reste effectivement, la question des brevets ...
--
Burelle Marwan,
Equipe Bases de Donnees - LRI
http://www.cduce.org
(burelle@lri.fr | Marwan.Burelle@ens.fr)
On Wed, 10 Dec 2003 00:14:34 +0100 (Emmanuel Dreyfus) wrote:
En fait, ce qui est en jeu, c'est la nature de la proprieté intelectuelle sur un programme. Si c'est le droit d'auteur, alors une oeuvre dérivée, c'est une oeuvre qui a du code en commun. Je peux refaire les fonctionnalités d'un programme, tant que je ne copie pas le code source, il n'y a pas contrefaçon.
Je me demande également, si derrière ils ne veulent pas jouer avec les problèmes liés au fait de pondre du code "concurrent" (au sens ayant les même fonctionnalités) en ayant accès à leur code source (ou en ayant eu accès.)
En gros, dans quel mesure on peut prouver qu'un code a été pompé sans copie direct ?
Le problème se pose dans d'autre cas (j'ai déjà du évoquer les employés MS qui ont interdiction formelle d'avoir un produit en GPL sur leur machine pour être sûr qu'ils sont inattaquables, même par erreur ;)
Reste effectivement, la question des brevets ...
-- Burelle Marwan, Equipe Bases de Donnees - LRI http://www.cduce.org ( | )