Alors qu'en France, la journée de solidarité avec les personnes agées a
montré >ses limites, les services de la Commission européenne réfléchiraient
à un moyen inédit de >financer la solidarité avec les personnes agées : les
e-mails payants.
>
>Issu d'une proposition franco-belge, le principe des e-mails payants (entre
>deux et cinq centimes, >selon la taille du courrier) pourrait se voir
>appliquer dès 2007 dans certains pays.
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>"Nous en sommes encore au stade des études de faisabilité avec les FAI
>(fournisseurs d'accès >internet)", expose Rald Van Hagen, attaché de Presse
>auprès du Commissaire européen aux >affaires sociales, le tchèque Vladimir
>Spidla. "Une majorité d'entre eux était hostile au projet >lorsqu'il leur a
>été présenté. Mais les arguments développés par la Commission les ont
>finalement >convaincus."
>Ces arguments reposent sur une idée simple : mettre les nouvelles
>technologies de l'information >au service de la solidarité, afin que les
>jeunes générations participent au bien-être des anciens et >des plus
>fragiles.
>
>Il resterait cependant quelques réticences, notament du coté de la Grande
>Bretagne et du >fournisseur d'accès français Free.
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>Cyril Poidatz, président du conseil d'administration du groupe Iliad,
>propriétaire de Free, est l'un >adversaires les plus acharnés du projet
>européen : "Internet était un espace de liberté totale >depuis des années.
>Le projet de la Commission est totalement ahurissant."
>
>"Le silence des autorités françaises sur ce projet, qui existe pourtant
>depuis plusieurs mois, est >assourdissant, et celui des médias l'est encore
>davantage. La proximité du référendum sur la >constitution européenne n'y
>est sans doute pas pour rien."
>
>"Le viellissement de la population rend l'adoption de mesures fortes
>absolument inévitable", >explique Ralf Van Hagen. "Le recul du gouvernement
>français devant la levée de bouclier syndicale >rend nécessaire, à terme,
>l'intervention de la Commission."
>
>Les spécialistes s'accordent à penser que nombre de pays de l'Union
>européenne risquent de >connaître un véritable désastre financier s'ils ne
>trouvent pas rapidement des financements très >importants.
>
>"L'enjeu ne se compte pas en millions d'euros", précise Ralf Van Hagen,
>"mais en dizaines de >milliards d'euros au niveau communautaire. Le
>principe de subsidiarité nous impose d'intervenir >rapidement et à
>l'échelle européenne."