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Synthèse FM

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voir_le_reply-to
J'étais hier soir à une sorte de "soirée branchée" sur le "rooftop" de
la Sucrerie, dans le nouveau quartier Confluence, à Lyon (où se trouve
l'Apple Store... ah, ça y est, il y en a un qui vient de faire une
attaque parmi les lecteurs ! :->).

Événement de présentation d'outils et instruments de musique
électronique, organisée par l'association Sound Village dont le
président est Yann SIBILLE, comercial Roland pour l'est de la France.
Étaient présentes les marques Yamaha, Arturia, Korg, Denon Dj, Moog,
Roland, Akai, Twisted Electrons...
<http://sound-village.org>
<http://www.le-sucre.eu>
Michel DEUTSCH, inaltérable, représentait Korg, Roland avait un
démonstrateur Suédois dont j'ai oublié le nom (mais qui connaissait mon
frère), Yamaha était représenté par mon tout jeune successeur, Nicolas
VERMOT et un démonstrateur qui s'évertuait à faire la présentation des
"gros" sons du Reface DX, clavier mini mais maousse costaud (4
opérateurs mais un feedback par opérateur, des effets sympas, il donne
accès à des enveloppes complexes R1-R4, L1-L4, des courbes de scaling,
etc. ...comme son ancêtre ! Détails sur demande.

Question du démonstrateur à une assistance essentiellement de "djeunz"
technoïdes : bon le Reface DX est un synthé FM, vous savez ce que c'est
que la synthèse FM ? (gros silence). Il y en a qui savent ce que c'était
que le DX7 de Yamaha ? (autre gros silence, et soupir de ma part en
bourrant les côtes de Nicolas).
Une page s'est donc tournée : ce synthé qui a marqué toute la musique
des années 80-90 et qu'on reconnaît encore à l'oreille à des kilomètres
sur les productions d'époque, a désormais sombré dans l'oubli. RIP.

On trouve encore sur YouTube quelques explications de cette synthèse par
Dave BRISTOW qui fut directement impliqué dans sa création et son
évolution (programmation de sons, démos internationales...),
https://www.youtube.com/watch?v=JVsV6wAB5Gg
<https://www.youtube.com/watch?v=pkaexAbLLFI>, etc.

Native Instruments commercialise encore une émulation très bien faite
(et compatible avec les programmes d'origine JAPAI), FM8, mais seulement
dans le cadre de l'achat de Komplete 11
<https://www.native-instruments.com/fr/products/komplete/synths/fm8/>

Et donc ce petit clavier qu'on trouve désormais autour de 300 euros, qui
a des côtés pratiques et sympas et quelques limites aussi... soupir !
Avec ses petits frères CS (synthé analogique), CP (Pianos) et YC
(orgues) ici :
<https://fr.yamaha.com/fr/products/contents/music_production/reface/concept/index.html>

Il y avait plein de vieilleries : Mini MOOG, Prophet, Juno, etc., et
aussi un peu à part un gars qui présentait de petits modules colorés qui
s'assemblaient comme des Lego et qui comportaient chacun un ou deux
boutons... <http://www.patchblocks.com>
Ça se programme "in situ" via une appli propriétaire (orienté objet), ça
sert surtout à ceux qui font de la scène (DJs ? Pas que ?) et qui ont
besoin d'une fonction supplémentaire non présente sur leur matériel.
Le gars a fini par avouer que c'était fait à base d'Arduino
<https://www.arduino.cc>
... et a été un peu triste d'apprendre - du "vieux" absolument pas
"techno" que je suis - que Interface-Z fait des trucs pas mal dans ce
domaine, et depuis plus de trente ans ! Ah ben alors, mais il n'était
pas né ! <http://www.interface-z.fr/pronfiture/> et que ça se pilote via
un langage orienté objet connu : Max, qui a une version open-source
créée par l'auteur : Pure Data.

Bon, quelques retrouvailles encore, quelques verres au bar, et j'ai
lâché l'affaire quand la soirée a vraiment commencé (après les démos)
pour se continuer jusqu'au bout de la nuit. J'avais pas mes oreillettes
et ça bastonnait sec (j'ai pas pensé à sortir mon dB-mètre) Ben alors
tonton ! ;-)

P.S. : NON je ne dirai pas combien de démos et de présentations étaient
pilotées par un macbook ! Certains ne s'en remettraient pas :-) Par
contre je confirme : pas vu l'ombre d'un Atari ST, même au rayon
brocante :-)

--
Gérald

10 réponses

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voir_le_reply-to
Andre Majorel wrote:
Je n'ai pas d'EX/DW-8000 mais, d'après le manuel, l'effet
intégré est clairement un delai modulable, pas une réverbe. Un
algorithme de délai numérique est beaucoup plus simple qu'un
algorithme de réverbe numérique. Il y pas mal d'informations à
ce sujet sur le net, par exemple
https://valhalladsp.com/2010/08/25/rip-keith-barr/

Explication également ici :
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Réverbération_à_convolution>
Sans revenir sur des caractéristiques techniques qui restaient très
inférieures à ce qu'on aurait pu espérer alors (8 notes de polyphonie)
le DW-8000 de Korg était surtout un synthé "à l'ancienne", non seulement
à synthèse soustractive, mais surtout avec une logique d'accès aux sons
et à leur modification en temps réel qui était une *régression* par
rapport... au mini MOOG même ! (pas de contrôles rotatifs temps réel, un
unique levier bend/2 modulations non combinables, osc et VCF, pas de BC,
pas d'aftertouch, la misère au niveau expressif !) et je passe sous
silence la sauvegarde des programmes sur magnéto-cassettes !
soupir !
--
Gérald
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voir_le_reply-to
Pascal J. Bourguignon wrote:
C'est celà. Comparons un synthé polyphonique à un prix accessible pour
un amateur en 1985, et un mini MOOG monophonique hors de prix pour un
non-professionnel…

On peut débattre, si tu veux, du seuil que tu définis entre amateur et
professionnel. Je n'ai jamais constaté (pour ma part), ni ici ni IRL,
que ce seuil existe vraiment :
- parce qu'il existe des amateurs fortunés, dans tous les domaines et en
musique pour tous les instruments (pas que électroniques),
- parce qu'il existe des amateurs pas fortunés qui font le *choix* de se
saigner, et même parfois de mettre en danger leur famille pour accomplir
leur passion (je ne dis pas que c'est bien), et pour se payer
l'instrument sans lequel rien ne leur semble possible. J'admets que
c'est plus "vrai" pour un piano acoustique, par exemple, mais ça
relativise quand même,
- parce que la notion de professionnel reste à définir : si c'est "celui
qui en vit" professionnellement, ça ne préjuge en rien ni des outils
qu'il utilise ni même de la qualité de la musique produite.
- parce que d'une manière générale, sur cinq ou dix ans (durée de vie
normale minimum d'un instrument de musique ou d'un investissement "dans"
icelui) je pense qu'on pourrait établir que le français moyen (revenu
médian de 1600 euros/mois net) aura dépensé bien plus en voyages et
vacances (à fond perdu ou quasi !) que dans l'achat... même d'un mini
Moog.
Que voulais-tu dire avec cette remarque, en fait ? Que je n'ai pas le
droit de citer le mini MOOG ? Ça reste très normatif, mais admettons, on
le remplace par le CS01 Yamaha, qui valait peanuts et dont le Reface CS,
qui ne vaut guère plus (300 euros), mais est désormais polyphonique, est
une sorte de revival
<https://www.youtube.com/watch?v=Os2WYxq1eYM>
Pour en revenir au CS01, voici ce qu'on pouvait en faire (et à quoi
pouvait servir un contrôleur de souffle bien utilisé et des paramètres
d'expressivité bien choisis)
<https://youtu.be/USPtkeFh_Gk> (sacré Jean-Phi ! C'était au New Morning)
Et ma remarque reste la même.
Si, il y a l'aftertouch! cf. page 55 du manuel:
En Transmission et Réception MIDI: Channel Pressure (After Touch).
cf. page 67, paramètres sysex numéro 48, 49 et 50: After Touch Oscilator
Modulation Generator, After Touch VCF et After Touch VCA (0%, 25%, 50%, 100%).

Compte-tenu de la faiblesse du nombre de contrôles accessibles, je garde
un doute sur le résultat sonore. Par exemple n'avoir le choix qu'entre
quatre niveaux de VCA (pour l'after-touch) ne laisse pas augurer d'un
max d'expressivité quand même !
Il y a le MEX-800 pour sauvergarder les programmes dans un boîtier MIDI.

Peut-être, je ne sais pas, ça sauvegardait sur quoi ? Cet appareil est
inconnu au bataillon sur le web...
Dans les années qui ont suivi la sortie du DX7 (donc en 1985-1986, si tu
veux) malgré l'impact terrible qu'il a eu sur le marché (ne serait-ce
qu'à cause de son faible prix !), des marques ont tenté d'explorer
d'autres pistes et d'apporter un "son" alternatif et c'était
intéressant. Je me souviens m'être retrouvé chez Mandin (Music-Land à
l'époque) avec le mec au CS01 ci-dessus tout excité qui me dit "ils
viennent de recevoir le Mirage d'Ensoniq, viens, il faut qu'on l'essaye
!" C'était le premier clavier échantillonneur grand public ! Il
s'alignait dans la gamme de prix du DX7 le son en était crade (c'était
de l'échantillonnage 12 bits, et le "mapping" était rudimentaire si pas
inexistant)... MAIS la nouveauté du produit était bluffante et le
caractère crade du son lui donnait une personnalité aux antipodes de la
FM, donc très intéressante !
On aurait pu parler aussi de "l'aventure" du Polykobol II de RSF, "made
in France" à Toulouse, qui avait bien énervé les ingénieurs japonais !
Par contre, franchement, le "concept" du DW-8000 reste pour moi obscur.
Peux-tu dire à qui il s'adressait, en fait ?
--
Gérald
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Andre Majorel
On 2017-12-25, Gerald wrote:
Explication également ici :
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Réverbération_à_convolution>

La réverbe par convolution est en fait plus simple dans le
principe que ce qui est présenté sur valhalladsp.com mais
beaucoup plus coûteuse en puissance de calcul. À ma
connaissance, aucunes des réverbes numériques des années 70 et
80 n'utilisaient la convolution.
Sans revenir sur des caractéristiques techniques qui restaient
très inférieures à ce qu'on aurait pu espérer alors (8 notes
de polyphonie) le DW-8000 de Korg était surtout un synthé "à
l'ancienne", non seulement à synthèse soustractive,

D'après mes souvenirs, le DW-8000 n'a pas fait un carton à sa
sortie, mais de là à le peindre en nanard... La polyphonie était
tout à fait correcte. Certes, le DX7 avait 16 voies mais ce
n'était pas la norme et pas mal de polyphoniques de l'époque
n'en avaient que 6. Quant à lui reprocher d'utiliser la synthèse
soustractive, ça me semble un peu curieux, comme reprocher à un
piano d'utiliser des cordes.
mais surtout avec une logique d'accès aux sons et à leur
modification en temps réel qui était une *régression* par
rapport... au mini MOOG même ! (pas de contrôles rotatifs
temps réel, un unique levier bend/2 modulations non
combinables, osc et VCF, pas de BC, pas d'aftertouch, la
misère au niveau expressif !) et je passe sous silence la
sauvegarde des programmes sur magnéto-cassettes !

Le DW-8000 avait l'aftertouch. Le breath control était une
spécialité Yamaha. Vous semblez prendre le DX7 comme référence
et juger merdique tout synthé qui ne l'égalait pas en tout
point. C'est un contre-sens. C'est le DX7 qui offrait des
prestations exceptionnelles pour l'époque au regard de son prix.
Pour l'ergonomie, c'est vrai que c'était une régression par
rapport aux synthés des générations précédentes qui avaient un
potard par paramètre. Mais ce n'était pas propre au DW-8000.
Pas mal de synthés de l'époque avaient malheureusement ce type
d'interface. Dont justement le DX7. Il faut dire que 1 potard et
10 boutons coûtent nettement moins cher que 64 potards...
D'accord aussi sur les possibilités de modulation. Sur ce point,
on peut penser qu'ils auraient pu faire mieux.
--
André Majorel http://www.teaser.fr/~amajorel/
"Mort aux vieux" -- un jeune
"Mort aux jeunes" -- un vieux
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voir_le_reply-to
Andre Majorel wrote:
La réverbe par convolution est en fait plus simple dans le
principe que ce qui est présenté sur valhalladsp.com mais
beaucoup plus coûteuse en puissance de calcul. À ma
connaissance, aucunes des réverbes numériques des années 70 et
80 n'utilisaient la convolution.

Sous réserve d'être contredit, il me semble que la REV-1 de Yamaha
utilisait la convolution.
<https://www.vintagedigital.com.au/yamaha-rev1-digital-reverberator/>
S'il le faut, j'en apporterai la confirmation ou pas par un coup de fil
approprié (mais je n'aime pas déranger).
D'après mes souvenirs, le DW-8000 n'a pas fait un carton à sa
sortie, mais de là à le peindre en nanard... La polyphonie était
tout à fait correcte. Certes, le DX7 avait 16 voies mais ce
n'était pas la norme et pas mal de polyphoniques de l'époque
n'en avaient que 6.

D'autres en avaient plus : le TX816 disposait de 128 voix de polyphonie
(arf !). Mais il me semble effectivement que le Prophet 600 (premier
synthé MIDI commercialisé) n'avait qu'une polyphonie de 6. MAIS il était
MIDI !
Quant à lui reprocher d'utiliser la synthèse
soustractive, ça me semble un peu curieux, comme reprocher à un
piano d'utiliser des cordes.

Pas du tout ! Ce n'était d'ailleurs pas une descente en flèche, juste
une remarque sur le fait qu'il n'apportait pas grand chose de *nouveau*.
À la même époque, à l'Ircam comme au CCRMA et ailleurs, on s'essayait
beaucoup à la synthèse additive (que permettait, évidemment, le TX-816
avec gestion de 128x6 = 768 opérateurs affectables en fréquence et
niveaux différents). Mais aussi des synthèses par modélisation physique
des utilisations précoces de l'échantillonnage, etc. qui ont abouti à
des résultats "commerciaux" ou pas. Quand on aime ces machines, on salue
la sortie de vraies nouveautés, et on accorde moins d'intérêt au
"déjà-vu".
Le DW-8000 avait l'aftertouch.

...monophonique (ou "canal"). Ce qui était révolutionnaire alors,
c'était l'aftertouch POLYPHONIQUE ! Que proposait le grand frère du DX7,
le DX1 <https://en.wikipedia.org/wiki/Yamaha_DX1> (dont la polyphonie
était de 32 voix, au passage). Expression non spécifique à Yamaha :
<https://en.wikipedia.org/wiki/Keyboard_expression> et aujourd'hui
toujours d'actualité dans le Seabord, le Continuum et dans une certaine
mesure dans les TouchKeys (s'agissant d'une expressivité "après
enfoncement" de la touche).
<https://roli.com/products/seaboard/grand-stage>
<http://www.hakenaudio.com/Continuum/>
<http://touchkeys.co.uk/>
Le breath control était une
spécialité Yamaha. Vous semblez prendre le DX7 comme référence
et juger merdique tout synthé qui ne l'égalait pas en tout
point. C'est un contre-sens. C'est le DX7 qui offrait des
prestations exceptionnelles pour l'époque au regard de son prix.

Comme je le disais, ce qui m'intéresse (et m'intéressait) est la
novation. Le DX7, en 1983, a été un bon candidat, mais pas le seul !
J'ai déjà cité le Mirage d'Ensoniq, le Polykobol II de RSF, il y en a eu
d'autres !
Pour l'ergonomie, c'est vrai que c'était une régression par
rapport aux synthés des générations précédentes qui avaient un
potard par paramètre. Mais ce n'était pas propre au DW-8000.
Pas mal de synthés de l'époque avaient malheureusement ce type
d'interface. Dont justement le DX7. Il faut dire que 1 potard et
10 boutons coûtent nettement moins cher que 64 potards..

Tout à fait ! Mais les DX (puis SY) compensaient cette limite par une
*quantité* de modulations qui permettaient d'agir sur le son en temps
réel (ce que *veulent* les joueurs de synthés) : deux pédales de
modulation continue, deux switch de modulation on/off (sustain et
portamento), une molette de modulation (en plus du pitch-bend), un
breath-control (en fait non spécifique à Yamaha, mais peu utilisé en
dehors), et la vélocité, et la polyphonie (qui joue aussi un rôle dans
l'expressivité !)
D'accord aussi sur les possibilités de modulation. Sur ce point,
on peut penser qu'ils auraient pu faire mieux.

Disons que Korg a sorti tout au long de sa carrière PLEIN d'instruments
intéressants (et pas que le MS-20 : le poly-6, par exemple, aussi, le M1
très utilisé même si ce n'est pas vraiment un "synthé"), et que c'est
une raison pour savoir être critique avec ce qui était de moindre
qualité, sans parti-pris.
--
Gérald
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voir_le_reply-to
Pascal J. Bourguignon wrote:
Fondamentalement, le concept du DW-8000, en 1985, c'est le même que
celui du Moog Sub 37/Subsequent 37 en 2017, sauf en polyphonique 8 voix
au lieu de monophonique. D'accord, c'est du DCO au lieu de VCO, mais le
filtre est analogique et il y a un delai intégré. Les LFOs ne sont pas
routable libremement comme sur le Moog

Je ne peux pas être d'accord avec toi : ça fait BEAUCOUP TROP de
différences pour qu'on puisse parler "d'équivalent". D'autant que dans
la même marque, KORG, existait alors le MS-20 qui a été un véritable
challenger pas cher du Minimoog !
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Korg_MS-20>
Semi-modulaire, patchable il disposait même de plus de possibilités que
le Minimoog, mais avec un son moins "officiel", c'est tout ! Largement
aussi expressif en tout cas !
Il en existe une version toujours commercialisée, "mini", adorable, avec
des patchs en mini-jacks !
<https://www.thomann.de/fr/korg_ms_20_mini.htm?ref=search_prv_4>
Ce que je reproche au DW-8000 est intégralement cité par toi ci-dessus :
au niveau synthèse et expressivité, néant !
--
Gérald
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voir_le_reply-to
Pascal J. Bourguignon wrote:
Si je me souviens bien, le DW-8000 devait faire environ deux
mois de salaire, un Moog plutôt deux ans. En tout cas, il était
quasiment aussi inaccessible qu'un Fairlight, en pratique.

Euuhhh ! On se donne le temps de vérifier ? J'ai dans mes amis des
experts du Mini Moog qui l'utilisent toujours sur scène, et les voeux de
nouvel an vont être l'occasion d'apporter une réponse un peu chiffrée.
En tout cas, il n'y a AUCUNE chance qu'il se situe dans la gamme de prix
du Fairlight, ne serait-ce que parce que, de mémoire, il n'y a eu que
trois Fairlight commercialisés en France (dont celui de Balavoine, par
définition jamais payé !) alors qu'il y a eu quand même plein de Mini
Moog. On est dans des rapports de 1 à 100 au moins !
Mon unité de mesure perso était alors le DX7 Yamaha, qui était
commercialisé en France à 1300 FF, et je me souviens qu'il était à peu
près cinq fois moins cher que le Prophet V de Sequential Circuits, ou le
Polykobol II de RSF (et c'était, en gros, le prix de la plupart des
synthés polyphoniques d'alors, ce qui a expliqué en partie le succès
commercial du DX7). Dans ma tête le Minimoog, même si monophonique, se
situait dans cette gamme de prix, autour de 5000 FF d'époque. En nombre
de mois de salaire : euh... ça dépendait du salaire :-)
Actuellement, sur le marché de l'occasion, on le trouve entre 3000 et
5000 ¤, ce qui est cohérent par rapport à l'érosion monétaire et à la
relative rareté du produit (et aux variantes : MIDIfié etc.). Selon moi
à peu près la valeur du neuf de l'époque.
Mais je vais poser la question quand même ! À suivre...
--
Gérald
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Pascal J. Bourguignon
(Gerald) writes:
Pascal J. Bourguignon wrote:
Si je me souviens bien, le DW-8000 devait faire environ deux
mois de salaire, un Moog plutôt deux ans. En tout cas, il éta it
quasiment aussi inaccessible qu'un Fairlight, en pratique.

Euuhhh ! On se donne le temps de vérifier ? J'ai dans mes amis des
experts du Mini Moog qui l'utilisent toujours sur scène, et les voeu x de
nouvel an vont être l'occasion d'apporter une réponse un peu ch iffrée.
[…]
Mais je vais poser la question quand même ! À suivre...

Ça serait chouette de retrouver un catalogue chiffré de l'ép oque…
--
__Pascal J. Bourguignon
http://www.informatimago.com
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someone
Gerald wrote:
Mon unité de mesure perso était alors le DX7 Yamaha, qui était
commercialisé en France à 1300 FF

Je pense qu'il manque un zéro.
--
[SbM]
"If the French were really intelligent, they'd speak English" (W. Sheed)
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voir_le_reply-to
SbM wrote:
Je pense qu'il manque un zéro

Tout à fait exact ! Mauvaises habitudes héritées de l'euro ou francs
déjà oubliés ?
--
Gérald
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voir_le_reply-to
Gerald wrote:
Euuhhh ! On se donne le temps de vérifier ? J'ai dans mes amis des
experts du Mini Moog qui l'utilisent toujours sur scène, et les voeux de
nouvel an vont être l'occasion d'apporter une réponse un peu chiffrée.

Vérification faite, le souvenir de Jean-Philippe Rykiel est d'un
appareil coûtant autour de 14000 FF de l'époque, ce qui était proche du
prix du DX7 et finalement cohérent avec le prix du Prophet V, cinq fois
plus cher mais polyphonique...
Son expertise concernant cet appareil (Mini Moog) peut s'apprécier dans
cette vidéo, où il en fait une utilisation extensive (5 mn) et créatrice
<https://www.youtube.com/watch?v=WBqs5-E6Ga8>
J'admets que ça ne nous rajeunit pas ! Ni lui, ni nous !
La barre latérale de YouTube vous donne un certain nombre
d'interventions de sa part, plus récentes, dont plusieurs à son domicile
où on peut voir le Mini Moog toujours trôner en bonne place, bien qu'il
utilise depuis bien d'autres synthés monophoniques. Comme ici, par
exemple, l'Ensoniq en 2008 :
<https://www.youtube.com/watch?v=mSzfVE7SKCM>
Juste pour faire raccord avec le titre du fil, on rappelle que
Jean-Philippe Rykiel a été un des rares *très* grands programmeurs du
DX7, à égalité avec David Bristow. C'était très perturbant en première
approximation à cause d'un des aspects novateurs de la programmation du
DX7 : une face avant quasi-lisse (boutons à très faibles enfoncement) et
une architecture complexe accessible via un unique "data entry", à
mettre en perspective avec le fait que Jean-Philippe est aveugle de
naissance...
On peut poursuivre ou pas sur ce thème (du DX7 et/ou de Jean-Philippe
Rykiel "sound-designer" selon que ça vous intéresse ou non...
--
Gérald
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