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Tutelle, curatelle oo procurztion pour vendre un bien immobilier

14 réponses
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Soins Palliatifs
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable, qui
présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement l'évolution de
cette maladie sera probablement fatale dans un délai situé entre quelques
mois et quelques années et ce patient aura besoin de soins coûteux à
domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de son biens, et des
prestations d'assurance maladie ne couvrira que partiellement.(en
France,paradoxalement les soins à domiciles, nettement moins coûteux pour la
collectivité que les soins en établissement de soins, sont relativement mal
pris en charge par l'assurance maladie, ce qui entraîne des dépenses
considérables pour les familles, mais ce n'est pas le sujet de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier appartenant
exclusivement au patient pour financer les dépenses nécessaires à une fin de
vie décente a domicile de cette personne.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette décision. Et
que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice n'a été
nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit pratique
et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.

Crossposté sur droit, droit immobilier et droit famille

Cordialement et Anonymement (à cause du secret médical)

10 réponses

1 2
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coco
Euh, surpris de ta question, médecin aussi, je crois que ce n'est pas à toi
de répondre. Adresse les au notaire.

"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7294f$0$5070$
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable, qui
présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement l'évolution de
cette maladie sera probablement fatale dans un délai situé entre quelques
mois et quelques années et ce patient aura besoin de soins coûteux à
domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de son biens, et des
prestations d'assurance maladie ne couvrira que partiellement.(en
France,paradoxalement les soins à domiciles, nettement moins coûteux pour
la collectivité que les soins en établissement de soins, sont relativement
mal pris en charge par l'assurance maladie, ce qui entraîne des dépenses
considérables pour les familles, mais ce n'est pas le sujet de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier
appartenant exclusivement au patient pour financer les dépenses
nécessaires à une fin de vie décente a domicile de cette personne.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette décision.
Et que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice n'a été
nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit
pratique et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.

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Soins Palliatifs
La famille m'a dit que le notaire est bien embété pour répondre... par
contre il veut bien noter
La solution de facilité = service de gériatrie et basta, mais la famille
cherche à faire du sur mesure à domicile et j'ai envie d'aider...

Y a pas d'autres Docteurs dans ces newsgroup, mais plutot docteurs en droit
?
Merci de l'avis
"coco" a écrit dans le message
de news: 45a77f8c$0$21149$
Euh, surpris de ta question, médecin aussi, je crois que ce n'est pas à
toi de répondre. Adresse les au notaire.

"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7294f$0$5070$
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable, qui
présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement l'évolution de
cette maladie sera probablement fatale dans un délai situé entre quelques
mois et quelques années et ce patient aura besoin de soins coûteux à
domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de son biens, et des
prestations d'assurance maladie ne couvrira que partiellement.(en
France,paradoxalement les soins à domiciles, nettement moins coûteux pour
la collectivité que les soins en établissement de soins, sont
relativement mal pris en charge par l'assurance maladie, ce qui entraîne
des dépenses considérables pour les familles, mais ce n'est pas le sujet
de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier
appartenant exclusivement au patient pour financer les dépenses
nécessaires à une fin de vie décente a domicile de cette personne.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette décision.
Et que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice n'a été
nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit
pratique et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.

Crossposté sur droit, droit immobilier et droit famille

Cordialement et Anonymement (à cause du secret médical)








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Ariel DAHAN
> "Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7294f$0$5070$
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable, qui
présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement l'évolution de
cette maladie sera probablement fatale dans un délai situé entre quelques
mois et quelques années et ce patient aura besoin de soins coûteux à
domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de son biens, et des
prestations d'assurance maladie ne couvrira que partiellement.(en
France,paradoxalement les soins à domiciles, nettement moins coûteux pour
la collectivité que les soins en établissement de soins, sont
relativement mal pris en charge par l'assurance maladie, ce qui entraîne
des dépenses considérables pour les familles, mais ce n'est pas le sujet
de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier
appartenant exclusivement au patient pour financer les dépenses
nécessaires à une fin de vie décente a domicile de cette personne.





Solution courageuse et louable. Un patient survit mieux à son domicile qu'en
institution.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette décision.
Et que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice n'a été
nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit
pratique et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.

Crossposté sur droit, droit immobilier et droit famille

Cordialement et Anonymement (à cause du secret médical)





C'est Johny ton patient ? ;-)

Plus sérieusement, la question posée est de savoir comment la famille peut
procéder à la vente volontaire du bien de votre patient.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?
J'ai bien lu qu'il est atteint de troubles cognitifs.
Celà n'altérant pas nécessairement le consentement.
D'où la question. Et l'intérêt de rendre un avis médical objectif et
"motivé".

Si votre patient est en état d'exprimer son consentement, il peut très bien
constituer un tiers mandataire spécial pour procéder à la vente de son bien.
La procuration sera notariée ou sous seing privé. La formule est
sensiblement identique.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de famille.

D'un autre côté, soyons réalistes : si le patient n'est plus en état
d'exprimer son consentement, ce n'est pas lui qui viendra contester
l'opération. Et si la famille venant en rang successoral est réellement
unanime, il y a peu de risques de voir l'un des héritiers contester
l'opération.

D'autant que l'opération aura profité au patient.

Cordialement,

Ariel DAHAN
Avatar
svbeev
"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:
45a799bd$0$25953$
"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7294f$0$5070$
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable, qui
présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement l'évolution de
cette maladie sera probablement fatale dans un délai situé entre
quelques mois et quelques années et ce patient aura besoin de soins
coûteux à domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de son biens,
et des prestations d'assurance maladie ne couvrira que partiellement.(en
France,paradoxalement les soins à domiciles, nettement moins coûteux
pour la collectivité que les soins en établissement de soins, sont
relativement mal pris en charge par l'assurance maladie, ce qui entraîne
des dépenses considérables pour les familles, mais ce n'est pas le sujet
de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier
appartenant exclusivement au patient pour financer les dépenses
nécessaires à une fin de vie décente a domicile de cette personne.





Solution courageuse et louable. Un patient survit mieux à son domicile
qu'en institution.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette
décision. Et que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice
n'a été nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit
pratique et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.

Crossposté sur droit, droit immobilier et droit famille

Cordialement et Anonymement (à cause du secret médical)





C'est Johny ton patient ? ;-)

Plus sérieusement, la question posée est de savoir comment la famille peut
procéder à la vente volontaire du bien de votre patient.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?
J'ai bien lu qu'il est atteint de troubles cognitifs.
Celà n'altérant pas nécessairement le consentement.



Je n'ai encore jamais vu de rapport d'expertise qui mentionne des troubles
cognitifs sans relever d'altération des facultés mentales, seul critère
posé par l'article 490 du CC.

D'où la question. Et l'intérêt de rendre un avis médical objectif et
"motivé".



Si votre patient est en état d'exprimer son consentement, il peut très
bien constituer un tiers mandataire spécial pour procéder à la vente de
son bien. La procuration sera notariée ou sous seing privé. La formule est
sensiblement identique.



Face à ce que le médecin qualifie lui même "d'importants troubles
cogniitifs" il ne sera peut pas si simple pour trouver un notaire qui
reçoive ce mandat.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



La démarche suppose un avis médical délivré par un médecin spécialiste
inscrit sur la liste établie par le procureur de la République.
La procédure peut effectivement être "relativement" rapide mais cela suppose
quand même le temps d'obtenir l'expertise, de saisir le juge des tutelles,
qu'il entende la personne à protéger (dans le cadre éventuel d'un transport
si l'interessé ne peut pas se déplacer) et que le dossier soit communiqué au
parquet.

Il faut donc au mieux trois à quatre mois.

J'ajoute que la procédure n'aboutira pas forcément à une tutelle pusique
cela dépens de l'étendue de l'altération des facultés et de la nécessité
"d'assister et de conseiller" ou de "représenter" le majeur protégé.
En outre, pour info il est rare de voire organiser des tutelles complètes
avec conseil de famille pour les majeurs et dans la grande majorité des cas
les juges des tutelles optent pour l'administration légale ce qui est
beaucoup moins lourd à gérer.
On résreve les tutelles avec CF aux personnes qui disposent d'un patrimoine
important ce qui alors justifie l'organe de contrôle qu'est le subrogé
tuteur et l'organe de décision qu'est le conseil de famille.

D'un autre côté, soyons réalistes : si le patient n'est plus en état
d'exprimer son consentement, ce n'est pas lui qui viendra contester
l'opération. Et si la famille venant en rang successoral est réellement
unanime, il y a peu de risques de voir l'un des héritiers contester
l'opération.



Sauf en cas de prédécès de l'un des héritiers avec ses propres enfants ou
autres héritiers qui viennent à la représentation de leur auteur et là tout
est possible.
En toute hypothèse, même si la famille est d'accord, je vois mal un notaire
recevoir un acte pour un vendeur dont les faculés mentales sont
manifestement altérées.

D'autant que l'opération aura profité au patient.



Certes mais pour autant elle serait juridiquement contestable.
Donc la prudence s'impose, me semble-t-il.
Avatar
Soins Palliatifs
> C'est Johny ton patient ? ;-)


Secret médical !

Merci beaucoup pour cette analyse, vous avez bien compris la problèmatique,
je consulte des juristes en amont du certificat médical qui pourrait
déclencher une mesure de sauvegarde de justice, mais compte tenu du
consensus familial, je pense que l'intervention du juge des tutelles n'est
pas indispensable, sauf obligation légale.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?


Hélas non, Il présente une maladie neurologique rare: il est mutique et
prononce en moyenne une phrase par semaine, cependant il a parfois quelques
rares instants de lucidité, et il est en mesure de signer, difficilement.
Sa famille le comprend, mais un notaire se convaincra difficilement de
l'existence du consentement.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



Actuellement, grace à des procurations bancaires et un compte joint, tout se
passe relativement bien sans le formalisme d'une tutelle. Est il possible
d'envisager une requete au juge des tutelles pour obtenir l'autorisation de
vente du bien, et ensuite continuer le fonctionnement actuel sans mesure de
sauvegarde de justice.?
Avatar
Soins Palliatifs
> Donc la prudence s'impose, me semble-t-il.



Merci de cet autre avis et de sa motivation, je confirme l'altération des
facultés mentales

La famille m'indique qu'elle a bien senti que le notaire était réticent, une
autre manière de sécuriser l'opération serait de faire expertiser le bien et
faire intervenir les héritiers présomptifs dans l'acte de vente, qu'en
pensez vous ?
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Ariel DAHAN
"svbeev" a écrit dans le message de news:
45a7af3b$0$5065$

"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:
45a799bd$0$25953$
"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7294f$0$5070$
Médecin,

Je participe aux soins d'un patient atteint d'une maladie incurable,
qui présente d'importants troubles cognitifs. Malheureusement
l'évolution de cette maladie sera probablement fatale dans un délai
situé entre quelques mois et quelques années et ce patient aura besoin
de soins coûteux à domicile que le cumul de sa retraite, des loyers de
son biens, et des prestations d'assurance maladie ne couvrira que
partiellement.(en France,paradoxalement les soins à domiciles,
nettement moins coûteux pour la collectivité que les soins en
établissement de soins, sont relativement mal pris en charge par
l'assurance maladie, ce qui entraîne des dépenses considérables pour
les familles, mais ce n'est pas le sujet de ce post)

Il est donc envisagé par la famille de vendre un bien immobilier
appartenant exclusivement au patient pour financer les dépenses
nécessaires à une fin de vie décente a domicile de cette personne.





Solution courageuse et louable. Un patient survit mieux à son domicile
qu'en institution.

J'ajoute qu'il y a un consensus unanime de la famille sur cette
décision. Et que pour l'instant aucune mesure de sauvegarde de justice
n'a été nécessaire.

La famille me demande conseils et je sèche sur des points de droit
pratique et théorique

La question, à l'attention des juristes ayant la pratique des délais
judiciaires :

Quelle solution envisager pour vendre RAPIDEMENT le bien immobilier :

Procuration et acte notarié « normal »

Curatelle ou Tutelle ?

Autres idées ?

Merci de vos avis et expériences pratiques sur le sujet.









Plus sérieusement, la question posée est de savoir comment la famille
peut procéder à la vente volontaire du bien de votre patient.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?
J'ai bien lu qu'il est atteint de troubles cognitifs.
Celà n'altérant pas nécessairement le consentement.



Je n'ai encore jamais vu de rapport d'expertise qui mentionne des troubles
cognitifs sans relever d'altération des facultés mentales, seul critère
posé par l'article 490 du CC.




Oui si l'on parle d'expertise. Ma question était simplement de savoir si son
patient est capable d'exprimer sa volonté ainsi qu'un consentement libre. Si
tel est le cas, que nous ne sommes pas en expertise sur l'incapacité du
patient, et que personne n'évoque son absence de capacité à agir, je ne vois
pas pourquoi aller au-delà.

Notamment si le patient a institué un mandataire. voir notamment l'article
491-3 C.Civ qui valide le mandat donné antérieurement à la constatation de
l'altération des facultés mentales, et voir l'arrêt de la Cour de Cassation
du 15 mai 1990 qui limite la faculté de révocation du mandat par le juge à
la notion d'intérêt de la protection de cette personne.

En l'occurence, le mandat étant donné dans l'intérêt de la protection du
patient, et pour lui permettre d'avoir de meilleurs soins en phase
terminale, je ne vois pas comment il pourrait être anéanti rétroactivement.

Mais effectivement, une fois que le doute sera posé sur ses facultés
mentales, alors ce doute rendra nécessaire l'expertise. Mais il ne
paralysera pas nécessairement la vente sous mandat.

D'où la question. Et l'intérêt de rendre un avis médical objectif et
"motivé".



Si votre patient est en état d'exprimer son consentement, il peut très
bien constituer un tiers mandataire spécial pour procéder à la vente de
son bien. La procuration sera notariée ou sous seing privé. La formule
est sensiblement identique.



Face à ce que le médecin qualifie lui même "d'importants troubles
cogniitifs" il ne sera peut pas si simple pour trouver un notaire qui
reçoive ce mandat.



Les mandats de vente peuvent être donnés sous seing privé.
La formule n'est pas tellement différente.

Sans oublier que le principe de la gestion d'affaire subsiste. Tans que
l'opération est faite dans l'intérêt du patient, le mandataire ou le gérant
d'affaire ne prends aucun risque.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



La démarche suppose un avis médical délivré par un médecin spécialiste
inscrit sur la liste établie par le procureur de la République.
La procédure peut effectivement être "relativement" rapide mais cela
suppose quand même le temps d'obtenir l'expertise, de saisir le juge des
tutelles, qu'il entende la personne à protéger (dans le cadre éventuel
d'un transport si l'interessé ne peut pas se déplacer) et que le dossier
soit communiqué au parquet.

Il faut donc au mieux trois à quatre mois.

J'ajoute que la procédure n'aboutira pas forcément à une tutelle pusique
cela dépens de l'étendue de l'altération des facultés et de la nécessité
"d'assister et de conseiller" ou de "représenter" le majeur protégé.



S'agissant d'une personne en fin de vie, présentant des troubles cognitifs,
j'ai un peu le sentiment qu'on est dans un cas qui est proche du tout ou
rien. Soit elle conserve une autonomie suffisante, et dans ce cas je ne vois
pas la nécessité de lui faire subir une diminution de sa capacité
judiciaire. Soit son autonomie intellectuelle est tellement amoindrie
qu'elle n'est plus en état de gérer ses biens, et compte tenu de son état
médical par ailleurs, la curatelle me semble bien inutile. Autant aller
directement à la tutelle.

C'est mon opinion, mais évidemment, rien ne vaut la confrontation avec le
cas particulier. Et donc avec le diagnostique posé par son médecin.

En outre, pour info il est rare de voire organiser des tutelles complètes
avec conseil de famille pour les majeurs et dans la grande majorité des
cas les juges des tutelles optent pour l'administration légale ce qui est
beaucoup moins lourd à gérer.
On résreve les tutelles avec CF aux personnes qui disposent d'un
patrimoine important ce qui alors justifie l'organe de contrôle qu'est le
subrogé tuteur et l'organe de décision qu'est le conseil de famille.



Enfin, je trouve la gérance de tutelle avec Conseil de Famille est plus
adaptée dans ce cas précis où l'incapable majeur est particulièrement
entouré de sa famille, qui saura nécessairement être plus réactive qu'un
tiers. Celà permet notamment de suivre graduellement les besoins du patient
devenu incapable majeur.

J'avais le sentiment que le cas du patient rentrait dans votre descriptif,
précisément. Il s'agit de vendre un des biens immobiliers du patient pour
payer le coût du personnel de vie à domicile (à la louche, il s'agit d'un
coût de 3.000 Eur/mois hors soins médicaux et paramédicaux, qui sont eux
pris en charge).

D'un autre côté, soyons réalistes : si le patient n'est plus en état
d'exprimer son consentement, ce n'est pas lui qui viendra contester
l'opération. Et si la famille venant en rang successoral est réellement
unanime, il y a peu de risques de voir l'un des héritiers contester
l'opération.



Sauf en cas de prédécès de l'un des héritiers avec ses propres enfants ou
autres héritiers qui viennent à la représentation de leur auteur et là
tout est possible.
En toute hypothèse, même si la famille est d'accord, je vois mal un
notaire recevoir un acte pour un vendeur dont les faculés mentales sont
manifestement altérées.

D'autant que l'opération aura profité au patient.



Certes mais pour autant elle serait juridiquement contestable.
Donc la prudence s'impose, me semble-t-il.



Prudence certes. Mais il faut bien avancer. Et jusqu'à preuve du contraire,
une personne est considérée comme capable tant qu'un avis médical autorisé
n'établit pas le contraire.

Donc si le patient est capable d'exprimer son consentement (en clair de
parler et/ou d'écrire), il est juridiquement impossible de contester la
validité de son acte tant qu'il n'est pas mis au moins sous sauvegarde de
justice. Comme personne n'a intérêt à le contester à priori, son acte doit
être considéré comme valable. Y compris par le Notaire qui n'a aucune
compétence médicale, et qui n'a pas qualité pour exiger une expertise
médicale à cette fin.

En revanche, si le patient est déjà incapable d'exprimer son consentement,
il sera légitime de considérer que ses facultés intellectuelles sont déjà
trop diminuées pour lui permettre d'agir seul, et tout intervenant aurait
alors le devoir de mettre en cause sa capacité à agir.

Ce qui n'aide pas notre médecin ni la famille du patient.
D'où retour à la case Mandataire spécial avant la mesure de sauvegarde de
justice + Expertise + Tutelle

PS : je suppose que ce patient n'a plus de conjoint/e qui pourrait assumer
la fonction.
Avatar
Ariel DAHAN
"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7b2c2$0$25935$
C'est Johny ton patient ? ;-)


Secret médical !

Merci beaucoup pour cette analyse, vous avez bien compris la
problèmatique, je consulte des juristes en amont du certificat médical qui
pourrait déclencher une mesure de sauvegarde de justice, mais compte tenu
du consensus familial, je pense que l'intervention du juge des tutelles
n'est pas indispensable, sauf obligation légale.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?


Hélas non, Il présente une maladie neurologique rare: il est mutique et
prononce en moyenne une phrase par semaine, cependant il a parfois
quelques rares instants de lucidité, et il est en mesure de signer,
difficilement. Sa famille le comprend, mais un notaire se convaincra
difficilement de l'existence du consentement.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



Actuellement, grace à des procurations bancaires et un compte joint, tout
se passe relativement bien sans le formalisme d'une tutelle. Est il
possible d'envisager une requete au juge des tutelles pour obtenir
l'autorisation de vente du bien, et ensuite continuer le fonctionnement
actuel sans mesure de sauvegarde de justice.?



Je crains que non. Une fois le bien vendu, il faudra en gérer les fruits.
(Placement? Intérêt ?...)
Le juge peut limiter les actes confiés à l'administrateur, au curateur ou au
tuteur.
Mais compte tenu de ce que vous dites, il y aura une certaine logique à
évoluer vers une tutelle totale, votre patient étant totalement empêché; La
curatelle ne devrait pas suffir.
Cette tutelle ne changeant pas grand chose au fonctionnement actuel : la
procuration sera révoquée au profit d'un mandat donné au tuteur, qui peut
être la même personne que celle porteur de la procuration.
Elle devra simplement rendre des comptes.

Bien évidemment, il eut été plus simple pour tout le monde que votre patient
soit loquace... !

Bon courage néanmoins.

Ariel DAHAN
Avatar
Soins Palliatifs
Merci Ariel et Svbeev pour ce que vous avez fait pour mon patient,

Dernier détail : "projet de loi portant réforme de la protection juridique
des majeurs"
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cr-cloi/06-07/c0607020.asp#P6_165

La reforme prévue change elle radicalement la problèmatique?

"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:
45a7cde9$0$25929$
"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7b2c2$0$25935$
C'est Johny ton patient ? ;-)


Secret médical !

Merci beaucoup pour cette analyse, vous avez bien compris la
problèmatique, je consulte des juristes en amont du certificat médical
qui pourrait déclencher une mesure de sauvegarde de justice, mais compte
tenu du consensus familial, je pense que l'intervention du juge des
tutelles n'est pas indispensable, sauf obligation légale.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?


Hélas non, Il présente une maladie neurologique rare: il est mutique et
prononce en moyenne une phrase par semaine, cependant il a parfois
quelques rares instants de lucidité, et il est en mesure de signer,
difficilement. Sa famille le comprend, mais un notaire se convaincra
difficilement de l'existence du consentement.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



Actuellement, grace à des procurations bancaires et un compte joint, tout
se passe relativement bien sans le formalisme d'une tutelle. Est il
possible d'envisager une requete au juge des tutelles pour obtenir
l'autorisation de vente du bien, et ensuite continuer le fonctionnement
actuel sans mesure de sauvegarde de justice.?



Je crains que non. Une fois le bien vendu, il faudra en gérer les fruits.
(Placement? Intérêt ?...)
Le juge peut limiter les actes confiés à l'administrateur, au curateur ou
au tuteur.
Mais compte tenu de ce que vous dites, il y aura une certaine logique à
évoluer vers une tutelle totale, votre patient étant totalement empêché;
La curatelle ne devrait pas suffir.
Cette tutelle ne changeant pas grand chose au fonctionnement actuel : la
procuration sera révoquée au profit d'un mandat donné au tuteur, qui peut
être la même personne que celle porteur de la procuration.
Elle devra simplement rendre des comptes.

Bien évidemment, il eut été plus simple pour tout le monde que votre
patient soit loquace... !

Bon courage néanmoins.

Ariel DAHAN



Avatar
Soins Palliatifs
je viens de trouver ceci dans le projet de loi, c'est exactement le cas de
figure qui m'occupe
:
"En outre, le juge pourra continuer à nommer un mandataire à l'effet d'effectuer
au nom de la personne un ou plusieurs actes déterminés. Mais dorénavant, le
juge pourra confier au mandataire la réalisation d'un acte de disposition
(article 437 deuxième alinéa). Il s'agit là d'une innovation demandée par
les praticiens. En effet, il a été observé que des personnes dont les
facultés personnelles sont altérées mais qui sont bien prises en charge au
sein de leur famille se retrouvent très souvent placées inutilement sous
curatelle ou sous tutelle pour avoir dû être aidées afin de conclure un acte
de disposition qu'elles étaient incapables d'accomplir seules. Lorsqu'il
leur faut, par exemple, participer au partage d'une succession ou procéder à
la vente d'une maison, le notaire, se rendant compte de leur état de santé,
exige qu'elles soient assistées ou représentées dans l'acte. Or la seule
possibilité offerte par le droit actuel implique l'ouverture d'une mesure de
protection durable. Avec la nouvelle sauvegarde de justice, une fois l'acte
de disposition conclu avec l'aide du mandataire spécial (qui pourra être un
membre de la famille), la mesure judiciaire de protection pourra prendre
fin."

"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a868d8$0$5067$
Merci Ariel et Svbeev pour ce que vous avez fait pour mon patient,

Dernier détail : "projet de loi portant réforme de la protection juridique
des majeurs"
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cr-cloi/06-07/c0607020.asp#P6_165

La reforme prévue change elle radicalement la problèmatique?

"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:
45a7cde9$0$25929$
"Soins Palliatifs" a écrit dans le message de news:
45a7b2c2$0$25935$
C'est Johny ton patient ? ;-)


Secret médical !

Merci beaucoup pour cette analyse, vous avez bien compris la
problèmatique, je consulte des juristes en amont du certificat médical
qui pourrait déclencher une mesure de sauvegarde de justice, mais compte
tenu du consensus familial, je pense que l'intervention du juge des
tutelles n'est pas indispensable, sauf obligation légale.

Question préalable : votre patient est-il en état d'exprimer son
consentement ?


Hélas non, Il présente une maladie neurologique rare: il est mutique et
prononce en moyenne une phrase par semaine, cependant il a parfois
quelques rares instants de lucidité, et il est en mesure de signer,
difficilement. Sa famille le comprend, mais un notaire se convaincra
difficilement de l'existence du consentement.

Si votre patient n'est plus en état d'exprimer son consentement, alors
"légalement" il faudra d'emblée demander la désignation d'un tuteur. Ce
tuteur pouvant être l'un des membres de sa famille. La démarche est
relativement rapide pour faire désigner le tuteur et le conseil de
famille.



Actuellement, grace à des procurations bancaires et un compte joint,
tout se passe relativement bien sans le formalisme d'une tutelle. Est il
possible d'envisager une requete au juge des tutelles pour obtenir
l'autorisation de vente du bien, et ensuite continuer le fonctionnement
actuel sans mesure de sauvegarde de justice.?



Je crains que non. Une fois le bien vendu, il faudra en gérer les fruits.
(Placement? Intérêt ?...)
Le juge peut limiter les actes confiés à l'administrateur, au curateur ou
au tuteur.
Mais compte tenu de ce que vous dites, il y aura une certaine logique à
évoluer vers une tutelle totale, votre patient étant totalement empêché;
La curatelle ne devrait pas suffir.
Cette tutelle ne changeant pas grand chose au fonctionnement actuel : la
procuration sera révoquée au profit d'un mandat donné au tuteur, qui peut
être la même personne que celle porteur de la procuration.
Elle devra simplement rendre des comptes.

Bien évidemment, il eut été plus simple pour tout le monde que votre
patient soit loquace... !

Bon courage néanmoins.

Ariel DAHAN







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