Voici un article commentant un livre d'un auteur contemporain :
La femme n'est pas l'avenir de l'homme. Ni l'homme celui de la femme,
d'ailleurs. Le poète n'a pas toujours raison... En tout cas dans ce livre,
où est réaffirmée une irréductible différence des sexes.
Commençons par le commencement : la Création. La jaquette du livre est ornée
d'une jolie vignette du XV è siècle. Un Adam barbu est allongé, l'air
maussade. Une petite Eve blanche s'extrait de son flanc en s'appuyant avec
grâce sur la main d'un Bon Dieu, barbu lui aussi au sourire bienveillant.
Tout est écrit.Dieu a fait l'homme à son image, pas la femme. Celle-ci née
de l'homme, est d'emblée placée dans une position subordonnée, en dépit de
la prévenance du créateur. Cette inégalité originelle -c'est une lecture
possible de la Bible- n'a cessé de se transmettre dans notre culture.
Pourquoi et comment?
Afin d'en avoir le coeur net, l'auteur est remonté aux sources du
christianisme. Il a lu les Pères de l'Eglise, de Justin à Tertullien, Irénée
et Augustin, des auteurs que fréquentent à l'ordinaire davantage les
théologiens que les philosophes. Et saint Paul aussi, qui a affirmé qu'il
n'existait plus ni hommes ni femmes, mais seulement des enfants de Dieu.
Attention !, prévient l'auteur, projeter sur ce propos de saint Paul notre
conception moderne de l'égalité serait un dangereux anachronisme. En
réalité, l'apôtre voulait signifier par là que tous, juifs et païens, hommes
et femmes, étaient invités à se convertir. Il a écrit ailleurs que les
femmes devaient obéïr à leur mari, et qu'il convenait qu'elles fréquentent
les lieux de culte la tête couverte. Ce fichu symbole de soumission...
Le noeud de la démonstration réside dans le repérage de tout ce qui
assimile, chez ces Pères, la différence sexuelle à une source de mort.
Certes la reproduction , donc la vie, est sexuée ; mais la mort est au bout
du chemin. D'où l'idée d'un salut chrétien qui passe par l'abolition de
cette différence, une vie éternelle où les humains épouseront la condition
des anges.L'auteur ne manque pas d'arguments en ce sens, à commencer par la
naissance virginale du sauveur, Jésus, hors de toute relation sexuelle. Il
n'est pas certain que les théologiens suivront l'auteur.
Le principal intérêt du livre est d'ailleurs, dans la lecture savoureuse
d'auteurs anciens qu'il serait bien dommage d'abandonner aux commentaires
des spécialistes. Le plaisir de leur découverte est contagieux et fait
heureusement oublier des thèses assénées parfois avec une certaine lourdeur.
Une fois la mort venue, en effet, il sera bien temps de savoir s'il valait
mieux sortir de la côte d'Adam ou de la cuisse de Jupiter.
J'aimerais savoir ce que vous inspire ces lignes.
En ce qui me concerne, je pense que l'auteur est une sorte d'extra terrestre
.
Par ailleurs ces thèses me semblent en dehors de la réalité. L'homme et la
femme ont bien existé avant l'an O
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"xxxx" a écrit dans le message de news:
Voici un article commentant un livre d'un auteur contemporain :
La femme n'est pas l'avenir de l'homme. Ni l'homme celui de la femme, d'ailleurs. Le poète n'a pas toujours raison... En tout cas dans ce livre, où est réaffirmée une irréductible différence des sexes.
Commençons par le commencement : la Création. La jaquette du livre est ornée d'une jolie vignette du XV è siècle. Un Adam barbu est allongé, l'air maussade. Une petite Eve blanche s'extrait de son flanc en s'appuyant avec grâce sur la main d'un Bon Dieu, barbu lui aussi au sourire bienveillant. Tout est écrit.Dieu a fait l'homme à son image, pas la femme. Celle-ci née de l'homme, est d'emblée placée dans une position subordonnée, en dépit de la prévenance du créateur. Cette inégalité originelle -c'est une lecture possible de la Bible- n'a cessé de se transmettre dans notre culture. Pourquoi et comment? Afin d'en avoir le coeur net, l'auteur est remonté aux sources du christianisme. Il a lu les Pères de l'Eglise, de Justin à Tertullien, Irénée et Augustin, des auteurs que fréquentent à l'ordinaire davantage les théologiens que les philosophes. Et saint Paul aussi, qui a affirmé qu'il n'existait plus ni hommes ni femmes, mais seulement des enfants de Dieu. Attention !, prévient l'auteur, projeter sur ce propos de saint Paul notre conception moderne de l'égalité serait un dangereux anachronisme. En réalité, l'apôtre voulait signifier par là que tous, juifs et païens, hommes et femmes, étaient invités à se convertir. Il a écrit ailleurs que les femmes devaient obéïr à leur mari, et qu'il convenait qu'elles fréquentent les lieux de culte la tête couverte. Ce fichu symbole de soumission... Le noeud de la démonstration réside dans le repérage de tout ce qui assimile, chez ces Pères, la différence sexuelle à une source de mort. Certes la reproduction , donc la vie, est sexuée ; mais la mort est au bout du chemin. D'où l'idée d'un salut chrétien qui passe par l'abolition de cette différence, une vie éternelle où les humains épouseront la condition des anges.L'auteur ne manque pas d'arguments en ce sens, à commencer par la naissance virginale du sauveur, Jésus, hors de toute relation sexuelle. Il n'est pas certain que les théologiens suivront l'auteur. Le principal intérêt du livre est d'ailleurs, dans la lecture savoureuse d'auteurs anciens qu'il serait bien dommage d'abandonner aux commentaires des spécialistes. Le plaisir de leur découverte est contagieux et fait heureusement oublier des thèses assénées parfois avec une certaine lourdeur. Une fois la mort venue, en effet, il sera bien temps de savoir s'il valait mieux sortir de la côte d'Adam ou de la cuisse de Jupiter.
J'aimerais savoir ce que vous inspire ces lignes. En ce qui me concerne, je pense que l'auteur est une sorte d'extra terrestre . Par ailleurs ces thèses me semblent en dehors de la réalité. L'homme et la femme ont bien existé avant l'an O
Personne n'a reconnu l'auteur de ce livre? Dommage.
"xxxx" <xx@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
3ag12sF6ajbflU1@individual.net...
Voici un article commentant un livre d'un auteur contemporain :
La femme n'est pas l'avenir de l'homme. Ni l'homme celui de la femme,
d'ailleurs. Le poète n'a pas toujours raison... En tout cas dans ce livre,
où est réaffirmée une irréductible différence des sexes.
Commençons par le commencement : la Création. La jaquette du livre est
ornée
d'une jolie vignette du XV è siècle. Un Adam barbu est allongé, l'air
maussade. Une petite Eve blanche s'extrait de son flanc en s'appuyant avec
grâce sur la main d'un Bon Dieu, barbu lui aussi au sourire bienveillant.
Tout est écrit.Dieu a fait l'homme à son image, pas la femme. Celle-ci née
de l'homme, est d'emblée placée dans une position subordonnée, en dépit de
la prévenance du créateur. Cette inégalité originelle -c'est une lecture
possible de la Bible- n'a cessé de se transmettre dans notre culture.
Pourquoi et comment?
Afin d'en avoir le coeur net, l'auteur est remonté aux sources du
christianisme. Il a lu les Pères de l'Eglise, de Justin à Tertullien,
Irénée
et Augustin, des auteurs que fréquentent à l'ordinaire davantage les
théologiens que les philosophes. Et saint Paul aussi, qui a affirmé qu'il
n'existait plus ni hommes ni femmes, mais seulement des enfants de Dieu.
Attention !, prévient l'auteur, projeter sur ce propos de saint Paul notre
conception moderne de l'égalité serait un dangereux anachronisme. En
réalité, l'apôtre voulait signifier par là que tous, juifs et païens,
hommes
et femmes, étaient invités à se convertir. Il a écrit ailleurs que les
femmes devaient obéïr à leur mari, et qu'il convenait qu'elles fréquentent
les lieux de culte la tête couverte. Ce fichu symbole de soumission...
Le noeud de la démonstration réside dans le repérage de tout ce qui
assimile, chez ces Pères, la différence sexuelle à une source de mort.
Certes la reproduction , donc la vie, est sexuée ; mais la mort est au
bout
du chemin. D'où l'idée d'un salut chrétien qui passe par l'abolition de
cette différence, une vie éternelle où les humains épouseront la condition
des anges.L'auteur ne manque pas d'arguments en ce sens, à commencer par
la
naissance virginale du sauveur, Jésus, hors de toute relation sexuelle. Il
n'est pas certain que les théologiens suivront l'auteur.
Le principal intérêt du livre est d'ailleurs, dans la lecture savoureuse
d'auteurs anciens qu'il serait bien dommage d'abandonner aux commentaires
des spécialistes. Le plaisir de leur découverte est contagieux et fait
heureusement oublier des thèses assénées parfois avec une certaine
lourdeur.
Une fois la mort venue, en effet, il sera bien temps de savoir s'il valait
mieux sortir de la côte d'Adam ou de la cuisse de Jupiter.
J'aimerais savoir ce que vous inspire ces lignes.
En ce qui me concerne, je pense que l'auteur est une sorte d'extra
terrestre
.
Par ailleurs ces thèses me semblent en dehors de la réalité. L'homme et la
femme ont bien existé avant l'an O
Personne n'a reconnu l'auteur de ce livre?
Dommage.
Voici un article commentant un livre d'un auteur contemporain :
La femme n'est pas l'avenir de l'homme. Ni l'homme celui de la femme, d'ailleurs. Le poète n'a pas toujours raison... En tout cas dans ce livre, où est réaffirmée une irréductible différence des sexes.
Commençons par le commencement : la Création. La jaquette du livre est ornée d'une jolie vignette du XV è siècle. Un Adam barbu est allongé, l'air maussade. Une petite Eve blanche s'extrait de son flanc en s'appuyant avec grâce sur la main d'un Bon Dieu, barbu lui aussi au sourire bienveillant. Tout est écrit.Dieu a fait l'homme à son image, pas la femme. Celle-ci née de l'homme, est d'emblée placée dans une position subordonnée, en dépit de la prévenance du créateur. Cette inégalité originelle -c'est une lecture possible de la Bible- n'a cessé de se transmettre dans notre culture. Pourquoi et comment? Afin d'en avoir le coeur net, l'auteur est remonté aux sources du christianisme. Il a lu les Pères de l'Eglise, de Justin à Tertullien, Irénée et Augustin, des auteurs que fréquentent à l'ordinaire davantage les théologiens que les philosophes. Et saint Paul aussi, qui a affirmé qu'il n'existait plus ni hommes ni femmes, mais seulement des enfants de Dieu. Attention !, prévient l'auteur, projeter sur ce propos de saint Paul notre conception moderne de l'égalité serait un dangereux anachronisme. En réalité, l'apôtre voulait signifier par là que tous, juifs et païens, hommes et femmes, étaient invités à se convertir. Il a écrit ailleurs que les femmes devaient obéïr à leur mari, et qu'il convenait qu'elles fréquentent les lieux de culte la tête couverte. Ce fichu symbole de soumission... Le noeud de la démonstration réside dans le repérage de tout ce qui assimile, chez ces Pères, la différence sexuelle à une source de mort. Certes la reproduction , donc la vie, est sexuée ; mais la mort est au bout du chemin. D'où l'idée d'un salut chrétien qui passe par l'abolition de cette différence, une vie éternelle où les humains épouseront la condition des anges.L'auteur ne manque pas d'arguments en ce sens, à commencer par la naissance virginale du sauveur, Jésus, hors de toute relation sexuelle. Il n'est pas certain que les théologiens suivront l'auteur. Le principal intérêt du livre est d'ailleurs, dans la lecture savoureuse d'auteurs anciens qu'il serait bien dommage d'abandonner aux commentaires des spécialistes. Le plaisir de leur découverte est contagieux et fait heureusement oublier des thèses assénées parfois avec une certaine lourdeur. Une fois la mort venue, en effet, il sera bien temps de savoir s'il valait mieux sortir de la côte d'Adam ou de la cuisse de Jupiter.
J'aimerais savoir ce que vous inspire ces lignes. En ce qui me concerne, je pense que l'auteur est une sorte d'extra terrestre . Par ailleurs ces thèses me semblent en dehors de la réalité. L'homme et la femme ont bien existé avant l'an O
Personne n'a reconnu l'auteur de ce livre? Dommage.