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Manuel Leclerc
Il y a plus d'un an, j'=E9tais tomb=E9 sur un post du pape Richard I qui
m'avait laiss=E9 perplexe, mais ma perplexit=E9 a paru peu partag=E9e.
Je remets le couvert, et les points sur les i.

http://groups.google.fr/group/fr.comp.os.linux.debats/msg/a38b91084128bf13

http://www.xfree86.org/pipermail/forum/2004-March/004297.html

<quote>

Alexander Terekhov :
--------------------
I say that XFree86 1.1 license is fully compatible with the
GNU GPL. A compilation is NOT a derivative work.

Richard Stallman :
------------------
You are right about the distinction. However, the GNU GPL conditions
apply to creation of combined works, as well as to making derivatives
of the GPL-covered program.

</quote>

Quelques semaines plus tard, Sa Grandeur persiste et signe :
http://groups.google.fr/group/linux.debian.legal/msg/a6e33262974ee2e0

<quote>

Richard Stallman :
------------------
You are focusing on the definition of "derived work", but that is not
really the issue. Copyright also covers use of a work as part of a
larger combined work.

</quote>

Enfin, il y a un mois, propageant la bonne parole, son Excellence
Loic Dachary, a =E9crit :

http://lists.gnu.org/archive/html/fsfe-france/2005-04/msg00125.html

<quote>

Non. M=EAme en l'absence d'oeuvre d=E9riv=E9e, la licence peut
s'appliquer en raison de restrictions sur le droit de
*distribution* de l'oeuvre.

Il est interdit de distribuer une oeuvre sous GNU GPL
lorsqu'elle fait partie d'une oeuvre propri=E9taire. Le droit
de distribution est soumis =E0 conditions, on a tendance =E0
l'oublier. C'est ce qui fait, d'ailleurs que des gens se
prennent incroyablement la t=EAte sur la notion d'oeuvre d=E9riv=E9
dans l'espoir d'=E9chapper =E0 des restrictions qui sont en fait
li=E9es au droit de distribution.

</quote>

Par ailleurs, en mai 2000, Sa Saintet=E9 a donn=E9 un interview =E0 /.

http://slashdot.org/article.pl?sid=3D00/05/01/1052216&mode=3Dnocomment

<quote>

Richard Stallman :
------------------
We have no say in what is considered a derivative work. That
is a matter of copyright law, decided by courts. When
copyright law holds that a certain thing is not a derivative
of our work, then our license for that work does not apply to
it. Whatever our licenses say, they are operative only for
works that are derivative of our code.

</quote>

Pour finir, le texte de la GPL dit :

http://www.fsf.org/licensing/licenses/gpl.txt

<quote>

The "Program", below, refers to any such program or work,
and a "work based on the Program" means either the Program
or any derivative work under copyright law: that is to say,
a work containing the Program or a portion of it, either
verbatim or with modifications and/or translated into
another language.

</quote>

Je crois qu'il y a peu, certains membres de la FSF se sont
rendus compte qu'ils s'=E9taient _gravement_ plant=E9s en r=E9digeant
la GPL. D'une part, le "that is to say" est bidon : une oeuvre
"contenant" n'est pas pas forc=E9ment "d=E9riv=E9e". D'autre part,
dans certains pays, et non des moindres (USA et Br=E9sil, par
exemple), il se pourrait bien que la GPL ne puisse pas
=EAtre impos=E9e =E0 la partie NON GPL d'un programme utilisant une
API publi=E9e et impl=E9ment=E9e dans une librairie sous GPL.
M=EAme topo pour la partie "firmware" de certains modules.

Du coup, RMS et sa clique se mette =E0 parler de "larger combined
work" et autre "oeuvre sous GNU GPL [qui] fait partie d'une
oeuvre propri=E9taire". La d=E9finition de "larger combined" et
"faire partie" est =E9videment laiss=E9e =E0 l'appr=E9ciation des
paroissiens, et il leur est gentiment demand=E9 de ne pas trop
se focaliser sur ces histoires d'oeuvres d=E9riv=E9es, qui ne sont
pas si importantes que =E7a, apr=E8s tout...

Moi je dis que s'ils vont par l=E0, alors la licence de l'oeuvre
collective qu'est une distribution Linux doit =EAtre la GPL !

Bref, ils sont dans la merde.

--
void* __cdecl calloc(size_t n, size_t s) {
return malloc(n*s);
}=20
--\Microsoft Visual Studio\VC98\ATL\Include\ATLIMP=ADL.CPP

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Benjamin FRANCOIS
Manuel Leclerc s'est exprimé en ces termes:
Bref, ils sont dans la merde.


Et nous on a pas fini de rire, si j'ai bien compris ?


--
<Tomasera> VOUS ÊTES TROP TROP TORP CONNES
<Tomasera> c'est DÉSESPÉRANT POUR VOUS

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talon
Manuel Leclerc wrote:

Je crois qu'il y a peu, certains membres de la FSF se sont
rendus compte qu'ils s'étaient _gravement_ plantés en rédigeant
la GPL. D'une part, le "that is to say" est bidon : une oeuvre
"contenant" n'est pas pas forcément "dérivée". D'autre part,
dans certains pays, et non des moindres (USA et Brésil, par
exemple), il se pourrait bien que la GPL ne puisse pas
être imposée à la partie NON GPL d'un programme utilisant une
API publiée et implémentée dans une librairie sous GPL.
Même topo pour la partie "firmware" de certains modules.



Stallman ne s'est pas planté je ne vois rien de contestable dans
les textes de lui que tu as cités. Je n'en dirais pas autant de certains
guignols, particulièrement français, qui ne comprennent rien à rien, ni
à l'informatique ni à la législation, et dont je ne suis même pas sûr qu'ils
savent lire. Stallman dit que la notion d'oeuvre dérivée est définie par la
jurisprudence des tribunaux auxquels une affaire est confiée, c'est l'évidence
même, étant donné le caractère totalement flou de la notion. Pour la fameuse
question du "copyright d'interface" on en a discuté jusqu'à plus soif depuis
des années, j'ai moi même posé et reposé le problème sur ce newsgroup
il y a longtemps, c'est le fameux problème de la libreadline. Evidemment seul
un procés peut trancher cette histoire, et encore au mieux dans un seul pays,
voire dans une seule affaire dans les pays qui ne reconnaissent pas les
précédents.


--

Michel TALON

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Olivier Souiry
allez, juste parce que je suis retombé dessus hier :

http://www.topology.org/linux/gpl.html


et vive la license BSD, ça tient en quelques lignes plutot claires, pas
comme la GPL, ou le TCE d'ailleurs.



O. Souiry
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Manuel Leclerc

Manuel Leclerc wrote:

Je crois qu'il y a peu, certains membres de la FSF se
sont rendus compte qu'ils s'étaient _gravement_ plantés
en rédigeant la GPL. D'une part, le "that is to say" est
bidon : une oeuvre "contenant" n'est pas pas forcément
"dérivée". D'autre part, dans certains pays, et non des
moindres (USA et Brésil, par exemple), il se pourrait bien
que la GPL ne puisse pas être imposée à la partie NON GPL
d'un programme utilisant une API publiée et implémentée
dans une librairie sous GPL. Même topo pour la partie
"firmware" de certains modules.


Stallman ne s'est pas planté je ne vois rien de contestable
dans les textes de lui que tu as cités.


Relis les.

2000
----
a) si c'est une oeuvre dérivée, ça doit être sous GPL
b) si ce n'est pas une oeuvre dérivée, ça n'a pas à être
sous GPL
c) C'est les tribunaux qui décident si c'est une oeuvre
dérivée.

2004
----
a) Bordel, les tribunaux pourraient bien ne pas décider comme
on pensait qu'ils le feraient, et comme on le claironne
depuis des lustres sans le moindre début d'argument.
b) C'est pas grave, cette histoire d'oeuvre dérivée n'est pas
si importante, de toute façon, le copyright nous donne le
droit de restreindre la distribution de n'importe quoi
contenant une oeuvre GPL, même si ce n'importe quoi n'est
pas une oeuvre dérivée.

Moi : "le copyright, oui, la GPL non"...

[...] c'est le fameux problème de la libreadline.


Voilà. Je fais l'hypothèse que la FSF est en train de se
rendre compte qu'elle s'est plantée depuis le début sur ce
sujet, et qu'elle essaye de se rattraper aux branches avec
ces histoires de "combined work", que j'ai beaucoup de mal
à voir autrement que comme un _FUD_ dans le vrai sens du
terme.

--
Je défends volontiers le libre accès de tous à tous les produits et services de
culture, mais je ne peux pas ne pas me poser la question de savoir comment faire
fonctionner l`industrie de la Culture financièrement et rémunérer les créateurs.
L`idée de les rémunérer principalement à partir des produits dérivés me paraît
une idée profondément dangereuse du point de vue des dérives commerciales de la
culture. Tant que l`on a pas trouvé de solution à ce problème, je suis très
réservé sur le Peer-to-Peer. --Michel Rocard


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talon
Manuel Leclerc wrote:
2000
----
a) si c'est une oeuvre dérivée, ça doit être sous GPL
b) si ce n'est pas une oeuvre dérivée, ça n'a pas à être
sous GPL
c) C'est les tribunaux qui décident si c'est une oeuvre
dérivée.

2004
----
a) Bordel, les tribunaux pourraient bien ne pas décider comme
on pensait qu'ils le feraient, et comme on le claironne
depuis des lustres sans le moindre début d'argument.
b) C'est pas grave, cette histoire d'oeuvre dérivée n'est pas
si importante, de toute façon, le copyright nous donne le
droit de restreindre la distribution de n'importe quoi
contenant une oeuvre GPL, même si ce n'importe quoi n'est
pas une oeuvre dérivée.


Il faut croire que Stallman devient con en vieillissant, comme le commun des
mortels. Parceque s'il dit en 2004 ce que tu dis qu'il dit, il se contredit,
dans n'importe quel procés on lui opposera ce qu'il aura dit auparavant,
et il se viandera lamentablement.
En fait il y a déjà eu une "décision" de justice aux USA, dans l'affaire
ATT contre l'université de Berkeley, dans laquelle le juge n'a pas voulu
reconnaître que l'Unix BSD était dérivé de celui de ATT bien qu'il y ait
des headers communs, si bien que ATT s'est désisté. Donc on savait dés ce
moment là que les histoires de dérivation ne marcheraient pas, et que pour
invoquer la violation de copyright il fallait rééllement des copies
substantielles. Je crois qu'il y a eu une affaire similaire entre Apple
et Microsoft qui disait la même chose au sujet de la copie de l'idée de
fenêtrage. Donc depuis longtemps seuls les GPListes fanatiques soutenaient
l'histoire de la librairie readline, Stallman lui même étant bien plus
prudent. Le revirement actuel je le verrais plutôt du coté de Linus Torvalds
qui pète les plombs au sujet des firmawares binaires.


--

Michel TALON