Il n'est désormais plus question de savoir si oui ou non les salariés d'une entreprise accèdent à leur réseau social sur leur lieu de travail. La pratique est devenue une évidence tant elle fait partie du quotidien de bon nombre d'utilisateurs. Aujourd'hui, il est plus intéressant, et sans doute plus important, de se consacrer à l'encadrement de telles pratiques, et apporter les sécurités nécessaires pour que les données, et le partage de fichiers, restent protégées.

La société spécialisée dans la sécurité est à l'origine de cette nouvelle étude des pratiques des salariés. Palo Alto Networks apporte un premier bilan : l'activité liée aux réseaux sociaux a augmenté de 300% dans le monde. Une augmentation rapide donc, que les entreprises n'ont sans doute pas eu le temps de gérer. Nouvelles pratiques, nouveaux échanges, nouvelle utilisation des outils de travail, les entreprises doivent désormais s'adapter et répondre à de nouveaux points de sécurité pour mettre à l'abri, aussi bien les utilisateurs, mais aussi les données internes et propres à la société.

Twitter et Facebook restent les deux réseaux sociaux préférés des salariés. Le premier enregistre une recrudescence d'activité de 700 %, son utilisation simple et rapide semblant être plus adaptée en milieu professionnel. Mais Facebook n'est pas en reste et les utilisateurs n'hésitent pas à exploiter ses possibilités, même sur le lieu de travail. Jeux, applications, plugins, les employés y ont recours et ont donc tendance à augmenter la consommation de la bande passante. Il est à noter que la France se distingue sur ce point. Facebook est devenu un réflexe et use à lui seul de 39 % de la bande passante des entreprises... "En moyenne, 16 applications liées aux réseaux sociaux ont été trouvées dans 98 % des entreprises analysées. Au total, 63 applications différentes de réseaux sociaux ont été trouvées en France."

La principale inquiétude de ces nouvelles moeurs reste le partage des fichiers. Il n'existe pas, visiblement, un seul et unique système global. Les utilisateurs cumulent au contraire un bon nombre d'applications, un bon nombre de moyens, très aléatoires et changeant régulièrement. Cette anarchie du partage de données personnelles est le plus problématique dans le sens où la sécurité est remise en question. Ces applications ne passent désormais plus par le chemin traditionnel du port TCP/80, utilisé essentiellement pour de la navigation internet banale.

Aujourd'hui, la grande majorité des applications de partage de fichiers ne sont sujettes à aucune sécurité particulière. Le port TCP/80 ne répond plus aux attentes, les pare-feux habituels semblent aussi montrer leurs limites. Si cette étude montre à quel point les salariés ont fait entrer le divertissement sur le lieu de travail, elle touche un point plus sensible : celui de la sécurité.

Si surfer sur son réseau social est un fait désormais acquis, les entreprises doivent s'adapter et répondre en conséquence. Et donc remettre en question tout leur système de sécurité.