Inventée en 1879 par Joseph Swan et reprise puis améliorée par Thomas Edison plus tard, l'ampoule à incandescence n'est désormais plus vraiment la bienvenue dans nos logements : pour des raisons de consommation énergétique et pour sa tendance à trop chauffer et à être fragile, l'ampoule est désormais remplacée par des équivalents CFL ou LED.

L'ampoule à incandescence repose sur un principe simple : le rayonnement du corps noir. Lorsqu'un filament de tungstène est porté à très haute température, notamment grâce à l'électricité, il dégage de la lumière.

Malheureusement, ce procédé n'est pas du tout économique : 95% de l'énergie utilisée pour déclencher et entretenir le phénomène est gaspillée et se disperse sous forme de chaleur.

Ampoule incandescence MIT

Des chercheurs de l'Université de Purdue et du MIT souhaitent réviser cette technologie ancienne en l'améliorant. Comment ? En limitant la perte d'énergie. L'équipe de recherche a ainsi entouré le filament de tungstène d'une ampoule avec un cristal photonique qui filtre les longueurs d'onde selon les besoins. Le cristal laisse ainsi passer la lumière, mais renvoie les infrarouges vers le filament, afin d'entretenir sa température.

On obtient ainsi un système qui s'auto-entretient partiellement, et qui limite grandement les pertes énergétiques. Une ampoule de ce type ne nécessite ainsi qu'une fraction de ce que consomme une ampoule traditionnelle. Les recherches en sont à un stade relativement précoce, mais l'efficacité lumineuse obtenue est déjà de 6,6%, soit trois fois mieux que les ampoules classiques et équivalentes à certaines ampoules à économies d'énergie actuellement commercialisées basées sur les tubes fluorescents ou la technologie LED.

Le MIT indique qu'il serait possible, à l'avenir, d'obtenir une efficacité lumineuse de l'ordre des 40 %, ce qui rendrait automatiquement obsolète toute autre technologie actuellement déployée. La bonne nouvelle étant que les composants utilisés dans le système reposent sur des matériaux très répandus, ce qui implique la possibilité d'une fabrication de masse et des couts réduits.

Source : MIT