La plate-forme BlackBerry 10 de Research in Motion ( RIM ) sera lancée officiellement le 30 janvier 2013 et les premiers smartphones BlackBerry 10 peu de temps après. Le fabricant a commencé à dévoiler les grandes lignes de l'évolution de son OS tout en essayant de séduire les développeurs pour produire des applications.

Face aux plus de 700 000 applications des portails App Store d'Apple et Google Play, RIM disposera bien sûr d'un catalogue beaucoup moins étoffé. On a pu voir au fil des années combien l'argument du nombre sert chez les éditeurs de plates-formes à démontrer la vitalité de leur écosystème mais qu'il n'est pas non plus sans poser de problèmes.

Entre applications par dizaines offrant les mêmes fonctionnalités ou mécanismes, applications d'un intérêt très relatif et au contraire applications intéressantes mais noyées dans la masse, les grandes plates-formes cherchent en permanence des méthodes de tri et de découverte pour satisfaire utilisateurs et développeurs.

BlackBerry 10 Faute de pouvoir jouer sur l'argument de la quantité, RIM exploite logiquement celui de la qualité. Son CEO Thorsten Heins a ainsi expliqué à Reuters que sa stratégie n'était pas d'avoir des centaines de milliers d'applications inutiles mais de se concentrer sur une offre ciblée et répondant spécifiquement aux marchés sur lesquelles elle est proposée.

Il s'agit ainsi de s'assurer de disposer des 200 ou 400 applications les plus importantes pour chaque marché, celles que les utilisateurs vont télécharger pour personnaliser leur smartphone.

Cet argument de qualité n'était pas différent chez Microsoft au moment de lancer Windows Phone en octobre 2010 avec quelques centaines d'applications ( puisque l'OS se détachait complètement de son prédécesseur Windows Mobile qui comptait pourtant plusieurs dizaines de milliers d'applications ) et qui en compte plus de 120 000 aujourd'hui.

De même, l'argument de localisation des contenus a beaucoup été mis en avant par Nokia comme facteur de différenciation pour son portail Nokia Store. Ne pouvant rivaliser avec ses concurrents, le fabricant canadien tente donc de miser sur la qualité. Mais a-t-il vraiment le choix ?