L'annonce des résultats financiers maussades du premier trimestre fiscal 2013 du groupe, et surtout le report du lancement de la plate-forme BlackBerry 10 et des premiers smartphones qui en seront équipés à début 2013, ont de nouveau fait plonger le cours en bourse du fabricant canadien.

Ces annonces, dont celles d'un remaniement qui va conduire à la suppression de 30% de son effectif, ne vont pas manquer de relancer les rumeurs de rachat ou d'adossement à un partenaire face à une situation qui conduit le cours de RIM sous la barre des 8 dollars l'action.

Et justement, Reuters évoque de nouveau un possible rapprochement de RIM avec un certain Microsoft, client très régulier pour ce genre de supposition, et qui pourrait prendre un rôle actif dans la destinée assombrie du fabricant canadien.

Après la rumeur de scission des activités de RIM qui circulaient il y a quelques jours, Reuters affirme que plusieurs scénarios impliquant le groupe de Redmond sont à l'étude. Parmi les pistes envisagées, il y a l'abandon de BlackBerry OS au profit de Windows 8 ( et Windows Phone 8 ? ).


S'ouvrir pour survivre
Steve Ballmer, CEO de Microsoft, aurait rencontré plusieurs fois la direction de RIM ces derniers mois pour proposer un pacte du même ordre que celui qu'il gère avec Nokia, son partenaire de référence pour Windows Phone depuis 2011, et qui de la même façon s'est détourné de sa plate-forme phare Symbian pour se lancer dans une stratégie Windows Phone.

Microsoft pourrait alors prendre une participation dans le capital de RIM, dont la valorisation est très affaiblie, et participer à certaines dépenses. Selon Reuters, le fabricant canadien, qui croit toujours au potentiel de BlackBerry 10, ne serait pas favorable à cette évolution qui signerait la fin de son identité propre et de tout ce qu'elle a créé depuis plus de 15 ans.

De précédentes pistes de réflexion, comme l'ouverture de son réseau sécurisé BlackBerry à d'autres fabricants, restent d'actualité, de même que la possibilité de vendre une partie de sa propriété intellectuelle.

Mais cela préfigurerait sans doute une nouvelle fois la séparation entre les activités software et hardware du groupe. Un cas de figure qui, sans cesse repoussé, semble peu à peu devenir inévitable si RIM veut continuer d'exister en tant que marque.

Source : Reuters